Étiquette : Afrique

  • Global Gateway et routes de la soie : l’heure des doutes – EURACTIV.fr

    Global Gateway et routes de la soie : l’heure des doutes – EURACTIV.fr

    Rappel: Le 1er décembre 2021, Ursula von der Leyen lance le projet Global Gateway, un programme d’investissement de l’UE à destination  des pays en voie de développement  visant clairement à concurrencer la BRI. Ce projet, censé être une alternative européenne aux nouvelles routes de la soie, investira des projets d’infrastructures, mais il n’est pas présenté comme un contre-projet des Routes de la Soie. Global Gateway est censée mobiliser jusqu’à 300 milliards d’euros de fonds publics et privés d’ici à 2027 dans des projets d’infrastructures à travers le monde. Sa déclinaison pour l’Afrique fixe plutôt l’horizon à 2030.

    La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé jeudi 10 février 2022 à Dakar: « Aujourd’hui, je suis fière d’annoncer plus de 150 milliards d’euros par le programme Afrique-Europe ; c’est le tout premier plan régional sous Global Gateway ».

    L’argent ira aux énergies renouvelables, à la réduction des risques de catastrophe naturelle, à l’accès des Africains aux réseaux internet, aux transports, à la production de vaccins ou à l’éducation, dit le document. « Pour tout cela, nous avons bien sûr besoin du secteur privé, de son expertise et de son fort investissement, nous avons aussi besoin de volontarisme politique au plus haut niveau », a déclaré Mme von der Leyen au côté du président sénégalais Macky Sall. Global Gateway est perçue comme une riposte aux « Nouvelles routes de la soie » tracées par la Chine. En Afrique aussi, la Chine étend rapidement sa présence économique et politique.

    La visite de Mme von der Leyen précède de quelques jours le sommet Union européenne-Union africaine des 17 et 18 février à Bruxelles. Le chef de l’Etat sénégalais assume depuis peu la présidence de l’Union africaine. « Les investissements seront au coeur des discussions » de ce sommet, a souligné Mme von der Leyen. « Dans ce domaine, l’Europe est le partenaire le plus fiable pour l’Afrique et de loin le plus important », a-t-elle ajouté. Mme von der Leyen a redit que Global Gateway était ancrée dans « les valeurs auxquelles l’Europe et l’Afrique sont attachées, comme la transparence, la durabilité, la bonne gouvernance et le souci du bien-être des populations ». Les concurrents chinois ou russes des Européens en Afrique sont communément accusés d’être moins exigeants quant à la protection de l’environnement ou des droits humains.

    Mme von der Leyen avait indiqué dans un entretien accordé à l’AFP avant son déplacement que les investissements étrangers en Afrique avaient « trop souvent des coûts cachés, des coûts financiers, politiques, environnementaux et sociaux, parfois très lourds ». Elle avait déploré les liens de « dépendance » qu’ils pouvaient établir, possible allusion à la dette contractée auprès des bailleurs chinois. Le président sénégalais a dit attendre du sommet UE-UA « un partenariat rénové, modernisé et davantage orienté vers l’action ».

    « L’Europe et l’Afrique ont intérêt à travailler ensemble », du fait de leur proximité et des répercussions sur la sécurité, et des opportunités offertes à l’Europe par l’Afrique, « avec ses ressources humaines et naturelles et ses besoins de développement », a-t-il dit. Il a exprimé son « attachement à la lutte contre le réchauffement climatique, mais également notre plaidoyer pour le maintien du financement sur le gaz pour soutenir l’industrialisation de l’Afrique et l’accès universel à l’électricité, puisque plus de 600 millions d’Africains restent encore privés d’électricité ».

    Le Sénégal, pays pauvre, place beaucoup d’espoir dans l’exploitation future des champs de gaz et de pétrole découverts dans l’Atlantique. Il prévoit de produire ses premiers barils fin 2023 ou en 2024. Le président sénégalais s’alarme de l’engagement annoncé en 2021 pendant la conférence sur le climat COP26 par une vingtaine d’Etats, dont les Etats-Unis et la France. Ils comptent mettre un terme d’ici fin 2022 au financement à l’étranger de projets d’énergies fossiles sans techniques de capture du carbone.

    https://www.euractiv.fr/section/monde/news/lue-promet-a-lafrique-plus-de-150-milliards-deuros-dinvestissements/

    Un temps divisé entre partisans et détracteurs d’une intégration aux nouvelles routes de la soie, les États membres de l’Union européenne ressentent dorénavant une désillusion profonde à l’égard de la Belt and Road Initiative.

    Depuis l’annonce du projet des Routes de la Soie en 2013 par Xi Jinping, l’Union européenne s’est inquiétée des investissements chinois. On peut citer comme exemple l’entreprise chinoise de transport maritime Cosco qui prend le contrôle du port du Pirée en Grèce en janvier 2016. Le pays, essoré par des années d’austérité, accueille à bras ouverts les investissements chinois, qui dès lors se multiplient au sud et à l’est du continent. La Chine s’appuie notamment sur le forum 16 + 1 créé en 2011 rassemblant les anciens pays d’Europe de l’Est. Au fil des années, les investissements chinois deviennent sources de divisions au sein de l’UE, certains États comme la Hongrie ne se privant pas de s’en servir comme levier de négociation. Tandis qu’à Bruxelles, on craint les effets d’une concurrence qui serait défavorable aux entreprises européennes. Depuis, plusieurs États affichent leur déception : l’Italie, qui avait adhéré en 2019, s’apprête à sortir officiellement du programme des Routes de la Soie et les investissements chinois ne s’avèrent pas aussi importants qu’auraient pu espérer les pays d’Europe centrale et orientale.

    Peut-on dire que la Belt and Road Initiative est en train de marquer un coup d’arrêt en Europe ou bien est-ce juste un ralentissement temporaire ? Les craintes des Européens sont-elles d’ordre économique, technologique et sécuritaire ou bien géopolitique ? Quid des pays qui veulent sortir de la BRI ?

    Pour répondre à ces questions, Julie Gacon reçoit Alice Ekman, analyste responsable de l’Asie à l’Institut des études de sécurité de l’Union européenne (EUISS) et auteure de Dernier vol pour Pékin (Éditions de l’Observatoire, 2022) et Abigaël Vasselier — directrice de recherche du programme sur la politique étrangère de la Chine à MERICS (Mercator Institute for China Studies), think tank européen basé à Berlin. Coautrice de La Chine à nos portes. Une stratégie pour l’Europe avec François Godement (éd. Odile Jacob, 2018).

    Global Gateway : la réplique européenne aux routes de la soie chinoises?

    Avec Eric Mottet – Professeur à l’Université catholique de Lille, directeur de recherche à l’IRIS et codirecteur de l’Observatoire géopolitique de l’Indo-Pacifique. Codirecteur de À la croisée des nouvelles routes de la soie. Coopérations et frictions, avec Frédéric Lasserre et Barthélémy Courmont (éd. Presses de l’Université du Québec, 2022)

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/cultures-monde/de-l-italie-a-la-grece-la-desillusion-des-europeens-1730310

  • Vaccins : quel compromis sur la levée des droits de propriété intellectuelle ? – EURACTIV.fr

    Vaccins : quel compromis sur la levée des droits de propriété intellectuelle ? – EURACTIV.fr

    [ad_1]

    Après une fuite concernant les droits de propriété intellectuelle (PI) sur les vaccins pour la Covid-19, une vaste plateforme internationale de militants, de syndicats et d’experts a exhorté l’Inde et l’Afrique du Sud à rejeter le compromis que la Commission européenne considère comme la « voie la plus prometteuse » pour résoudre la question.

    Une lettre — signée par 308 ONG, syndicats, universitaires et experts du monde entier et adressée au Premier ministre indien Narendra Modi et au président sud-africain Cyril Ramaphosa — qualifie le texte sur les dérogations en matière de PI d’« inadéquat » et de « pas en arrière par rapport à un statu quo déjà insoutenable ».

    L’Inde et l’Afrique du Sud sont les destinataires de cette lettre de même que deux des quatre membres, de la « Quad », à savoir l’UE et les États-Unis. Ce groupe de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) est chargé de négocier un compromis sur les dérogations en matière de PI avant qu’il ne soit soumis aux autres membres de l’OMC.

    Cela fait presque 18 mois que l’Inde et l’Afrique du Sud ont demandé à l’OMC la levée des droits de propriété intellectuelle pour les médicaments dans l’espoir de contribuer à « la prévention, l’endiguement et le traitement de la Covid-19 ». Jusqu’à présent, aucune dérogation n’a été accordée et les pays restent divisés.

    En réponse aux fortes critiques à l’encontre de l’UE présentées dans la lettre, un porte-parole de la Commission a déclaré à EURACTIV que « l’UE s’est engagée intensivement avec les autres membres de l’OMC pour apporter une réponse en matière de politique commerciale ».

    Le porte-parole a déclaré que, pour l’exécutif européen, le texte de compromis provisoire qui a fait l’objet d’une fuite « maintient, dans notre intérêt commun, un cadre de propriété intellectuelle fonctionnel, avec des incitations à l’investissement, à la recherche et au transfert de technologie, qui sont indispensables à la fois pour le développement de nouveaux vaccins et médicaments, mais aussi pour le renforcement de la capacité de production des pays africains ».

    Il a souligné que nous avons besoin « du cadre de propriété intellectuelle qui sécurise les droits des inventeurs » étant donné que l’augmentation de la production dans les pays en développement nécessite des transferts de savoir-faire et des investissements de la part des entreprises pharmaceutiques qui ont produit les vaccins pour la Covid-19.

    Une proposition initiale « menacée » ou la « voie la plus prometteuse » ?

    Le texte qui a fait l’objet d’une fuite fait état d’éventuels projets visant à renoncer uniquement aux droits de propriété intellectuelle sur les vaccins, mais pas encore sur les traitements pour la Covid-19. Toutefois, le texte indique également que, dans les six mois suivant un accord final de l’OMC, les membres de l’organisation doivent décider s’il convient de l’étendre aux outils diagnostiques et thérapeutiques de la Covid-19.

    En outre, le texte suggère qu’une décision finale soit limitée à cinq ans et que la dérogation s’applique aux membres de l’OMC qui ont exporté moins de 10 % des doses de vaccin dans le monde en 2021, une disposition qui englobe l’UE, la Chine et les États-Unis.

    Les signataires de la lettre ont déclaré que le texte qui a fait l’objet de la fuite ne ressemble en rien à la proposition de levée des aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) initialement présentée par l’Afrique du Sud et l’Inde.

    « Il s’agit plutôt du plus petit dénominateur commun de l’opposition de l’Union européenne à la levée des entraves de propriété intellectuelle et de l’insistance du gouvernement américain pour qu’elle soit limitée aux vaccins et exclue certains pays », peut-on lire dans la lettre, qui insiste sur le fait que la vision originelle d’une levée des droits de PI est menacée.

    Ce qu’ils jugent encore plus grave, c’est qu’elle « érigerait, de manière inexplicable et injustifiée, davantage d’obstacles à la fabrication de technologies médicales qui sauvent des vies, notamment en ajoutant l’obligation impossible de répertorier chaque brevet lié à un vaccin ».

    Les États membres de l’UE sont représentés dans leur ensemble à l’OMC par la Commission européenne et le commissaire au Commerce Valdis Dombrovskis.

    Dans la déclaration finale du sommet UE-Union africaine de février, l’UA et l’UE se sont engagées à « s’engager de manière constructive vers un accord » sur les droits de propriété intellectuelle.

    « À l’OMC, l’UE préconise une approche globale, qui inclurait la propriété intellectuelle, en plus des engagements sur une meilleure transparence, la retenue des restrictions à l’exportation ainsi que des mesures de facilitation du commerce », a indiqué le porte-parole de la Commission à EURACTIV.

    « Récemment, ces discussions ont débouché sur un compromis entre les principaux membres de l’OMC qui offre ce que nous pensons être la voie la plus prometteuse pour parvenir à un résultat significatif entre tous les membres de l’OMC », a ajouté la source.

    L’industrie reste sceptique quant à la levée des droits de PI

    Lorsque la fuite du texte a été rendue publique, la Fédération européenne des associations de l’industrie pharmaceutique (FEAIP) a appelé « les gouvernements d’Europe et du monde entier à repenser de toute urgence les discussions sur une levée des droits de PI pour le vaccin Covid et à se concentrer sur les véritables obstacles à l’équité mondiale en matière de vaccins ».

    Lors d’un point de presse Covid organisé par Global Biopharma CEO/Top Executives mercredi 13 avril, la question de la dérogation à la propriété intellectuelle a également été abordée.

    David Ricks, président et PDG de Lilly pharmaceuticals, a déclaré que « l’objectif peut être partagé entre l’industrie et les critiques qui mènent cette discussion, qui est de s’assurer que nos médicaments et nos vaccins atteignent chaque personne dans le monde d’une manière équitable et juste ».

    Il a déclaré qu’il ne voyait pas comment la modification des règles en matière de propriété intellectuelle pourrait aider à atteindre cet objectif et a prévenu qu’elle pourrait même le « saper ». Il a nié l’existence d’une contrainte actuelle sur l’approvisionnement en médicaments ou en vaccins.

    « Donc, d’un point de vue pratique, ce n’est pas un problème d’approvisionnement. Ce n’est pas un problème de demande. C’est un problème d’adéquation entre l’offre et la demande. Une dérogation en matière de propriété intellectuelle ne changera rien à cette équation. Je pense qu’il y a d’autres questions pratiques sur lesquelles il est important de se concentrer. Un appel a été lancé pour renforcer les capacités des pays en développement afin qu’ils puissent faire face à cette pandémie », a déclaré M. Ricks.

    Albert Boula, PDG de Pfizer, partage l’avis de M. Ricks et ajoute qu’il est difficile de distribuer les vaccins dans les pays en développement, car « le problème est que l’infrastructure de bon nombre de ces pays est très pauvre et qu’ils ne peuvent donc pas recevoir les vaccins ».

    La pandémie a incité les États africains, ainsi que l’Union africaine, à donner la priorité au renforcement de leurs propres capacités de production pharmaceutique et de leurs chaînes d’approvisionnement. En février, BioNTech a annoncé qu’elle allait produire des vaccins dans des centres au Rwanda et au Sénégal.

    [ad_2]

    https://www.euractiv.fr/section/sante-modes-de-vie/news/lue-defend-le-compromis-sur-la-levee-des-droits-de-propriete-intellectuelle-linde-et-lafrique-du-sud-demandent-son-rejet/

  • Initiative Farm : le monde au chevet du continent africain – EURACTIV.fr

    Initiative Farm : le monde au chevet du continent africain – EURACTIV.fr

    [ad_1]

    A l’occasion des sommets (OTAN, Conseil européen) en fin de semaine dernière, Emmanuel Macron a annoncé la mise en œuvre de l’initiative Farm pour Food on Agriculture Résilience Mission. Une mission qui vise en substance à venir en aide aux pays les plus affectés par la crise ukrainienne, notamment par les difficultés d’approvisionnement en blé.

    « Vous avez un certain nombre de pays, notamment au Maghreb, qui sont incroyablement dépendants des importations ukrainienne et russe, expliquait le ministre de l’Agriculture Julien de Normandie sur La Chaîne parlementaire le 28 mars dernier. Pour l’Egypte c’est plus 80% de la consommation en blé. »

    Aujourd’hui, sur le continent africain, un tiers du blé est fourni par les pays riverains de la mer Noire. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), entre 2018 et 2020, 32% du blé provenait de Russie et 12% d’Ukraine. Ils se partagent à eux deux la moitié des importations ! « Pas moins de 25 pays africains, dont de nombreux pays peu développés, importent plus du tiers de leur blé des deux pays, et 15 d’entre eux importent plus de la moitié » précise l’organisme dans un communiqué.

    Cet or jaune est pourtant une ressource capitale dans ces régions. En Afrique subsaharienne, la consommation de pain a explosé ces dernières années avec les changements d’habitudes alimentaires liés à l’urbanisation et le développement des classes moyennes. Le pain remplace progressivement le riz. Dans les pays d’Afrique du Nord, du Proche et Moyen-Orient, il est depuis longtemps un aliment phare : « pain » et « vie » se disent de la même façon en arabe rappelle le ministre Julien de Normandie.

    Le spectre de la famine

    Les conséquences sociales de ces perturbations se font déjà ressentir. A l’inflation des denrées alimentaires comme le pain, s’ajoute la flambée des prix de l’énergie, des pesticides et des engrais. Il faut ajouter à cela la sècheresse exceptionnelle qui s’abat en ce moment même en Afrique du Nord affectant sérieusement les productions locales. Le Maroc notamment fait face à sa pire sècheresse depuis 40 ans. Idem en Somalie et dans toute la Corne de l’Afrique.

    Dans ces pays, « la guerre en Ukraine rend impossible pour le moment de semer comme il se devrait » précise le ministre de l’Agriculture. Selon lui, la tendance devrait s’aggraver significativement d’ici 12 à 18 mois : « Cette situation va créer une crise alimentaire, des situations sanitaires gravissimes dans plusieurs pays, et à coup sûr des conséquences politiques massives. » Début mars, l’ONU mettait même en garde sur la possibilité d’un « ouragan de famine ».

    Conséquence, pour la FAO : « le nombre mondial de personnes sous-alimentées pourrait augmenter de 8 à 13 millions de personnes en 2022/23 […] Si la guerre dure, les impacts iront bien au-delà. »

    Initiative Farm

    « Nous sommes en train d’entrer dans une crise alimentaire sans précédent » avait de son côté déclaré le présent français Emmanuel Macron. Après le sommet de l’OTAN jeudi (24 mars), celui-ci a donc présenté l’initiative Farm, dont l’objectif est de libérer les stocks de blé et de céréales dans les pays producteurs, notamment en exportant davantage, et de stimuler la production. Il a insisté sur la nécessité de produire plus en Europe, mais aussi sur le sol des pays les plus dépendants.

    Si ce choc de production était déjà au cœur des annonces de la France et des institutions européennes, le président de la République a apporté une nouveauté concernant ces aides aux pays d’Afrique, du Proche et du Moyen-Orient les plus touchés. Les détails sur leur mise en application seront apportés prochainement. Par ailleurs, Emmanuel Macron a ajouté que ces mesures se feront « en restant vigilant sur les engagements climatiques et sur la biodiversité ».

    Malgré cette précision destinée à anticiper les critiques sur l’abandon des ambitions environnementales, l’ONG française CCFD-Terre Solidaire et ses partenaires s’inquiètent du « trop peu de détails [qui] sont donnés pour mesurer réellement l’orientation et l’impact d’investissements dans l’agriculture durable ».

    Solidarité mondiale

    Lors des sommets de l’OTAN et du Conseil européen, l’UE et les États-Unis, deux des principaux donateurs en matière d’aides alimentaires dans le monde, se sont engagés financièrement à aider les pays en difficultés.

    Les Etats-Unis ont annoncé vouloir fournir plus de 11 milliards de dollars (soit 10 milliards d’euros) au cours des cinq prochaines années tandis que l’UE s’est dite prête à consacrer au moins 2,5 milliards d’euros à la coopération internationale en matière de nutrition pour la période 2021-2024.

    Emmanuel Macron a également insisté sur l’implication des pays africains notamment, après avoir échangé avec le président de l’Union africaine (UA), Macky Sall.

    Au niveau des instances internationales, l’Organisation des Nations Unis (ONU) a répondu présent via son Programme alimentaire mondial (PAM) qui entend débloquer 595 millions de dollars pour faire face à l’urgence. Enfin le Fond monétaire international (FMI) « se tient prêt à aider les pays africains à remédier aux répercussions de la guerre, et à les accompagner dans la conception et la mise en œuvre de réformes en leur prodiguant des conseils, en contribuant au développement de leurs capacités et en leur accordant des prêts » déclare sa Directrice générale Kristalina Georgieva.

    [ad_2]

    https://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/crise-du-ble-le-monde-au-chevet-du-continent-africain/

  • Afrique : un « nouvel élan » pour le partenariat UE-Afrique, mais les divisions demeurent – EURACTIV.fr

    Afrique : un « nouvel élan » pour le partenariat UE-Afrique, mais les divisions demeurent – EURACTIV.fr

    [ad_1]

    Vendredi 18 février 2022, le sommet UE-Afrique de deux jours entre les dirigeants de l’Union européenne et les dirigeants africains s’est achevé à Bruxelles. Les deux parties ont indiqué que la promesse d’un « partenariat d’égal à égal » et d’un « nouvel élan » dans les relations deviendrait réalité.

    Ressource :

    Les deux parties ont dévoilé une série d’initiatives reluisantes portant sur la production de vaccins et les investissements futurs, mais des divisions subsistent sur plusieurs points clés malgré la publication d’une déclaration conjointe de six pages qui reste légère sur le fond dans la plupart des principaux domaines.

    La déclaration comprend des engagements communs sur l’investissement et le développement économique de l’Afrique, la paix et la sécurité, la migration et la mobilité, et les soins de santé.

    Toutefois, le principal désaccord porte sur les vaccins, pour lesquels la principale demande des dirigeants africains avant le sommet était que l’UE accepte une levée temporaire des droits de propriété intellectuelle (ADPIC) sur les vaccins contre la Covid-19.

    Cela permettrait aux centres de production de vaccins africains de fabriquer leurs propres versions du vaccin, mais peu de progrès semblent avoir été réalisés lors du sommet.

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que les dirigeants des deux parties avaient eu « une discussion intense sur la levée des ADPIC », et a minimisé la différence d’opinions entre les deux blocs, expliquant que « nous avons les mêmes objectifs », mais que « nous avons simplement des moyens différents d’y parvenir ».

    Le président du Conseil européen, Charles Michel, a confié aux journalistes qu’il y avait eu une « discussion pragmatique sur la manière de produire des vaccins en Afrique », bien qu’il ait ajouté que « même parmi les Européens, il y a des points de vue divergents sur la propriété intellectuelle ».

    Mme Von der Leyen a ajouté que l’exécutif européen et l’Union africaine seraient en pourparlers en vue d’une réunion du collège au printemps, au cours de laquelle ils chercheraient à conclure un accord sur les vaccins en collaboration avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

    Le chef de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a déclaré que les Africains « ne peuvent pas rester assis à attendre de pouvoir importer des vaccins ».

    « Avec le soutien de nos amis, ces questions devraient être gérées au niveau local. Ce n’est qu’un sommet où nous avons eu une discussion différente et franche », a-t-il continué.

    Avant le sommet, la Commission européenne a promis que 150 milliards d’euros seraient mis à disposition pour soutenir financièrement l’Afrique dans le cadre de son programme Global Gateway récemment mis en place.

    « Alors que l’Afrique met le cap sur l’avenir, l’UE veut être son partenaire privilégié », a déclaré Mme von der Leyen.

    « Nous voulons être le partenaire économique en qui vous pouvez avoir confiance. »

    L’UE souhaite investir les fonds du Global Gateway dans des projets liés à la transition écologique et aux transports.

    Charles Michel a déclaré qu’un mécanisme de suivi impliquant la Commission européenne et l’Union africaine ferait le point sur les programmes du Global Gateway qui fonctionnent bien.

    Cependant, on ne sait pas encore comment cet argent sera rassemblé et s’il s’agira principalement de subventions ou de prêts.

    En ce qui concerne l’autre grand flux de financement potentiel, la réaffectation à l’Afrique des droits de tirage spéciaux distribués l’année dernière par le Fonds monétaire international (FMI), dont environ 170 milliards d’euros sont désormais entre les mains des Européens, peu de progrès ont été réalisés.

    La déclaration conjointe indique que plusieurs États membres de l’UE se sont engagés à verser 13 milliards de dollars, sur un total de 55 milliards de dollars, aux pays qui en ont le plus besoin.

    Les dirigeants se sont efforcés de souligner que le sommet, et la promesse d’un « partenariat d’égal à égal » qui l’accompagne, marque un nouveau chapitre dans les relations entre l’UE et l’Afrique.

    Macky Sall, le Président du Sénégal, qui préside également l’Union africaine, a fait remarquer que « nous avons besoin d’un nouveau logiciel dans le partenariat ». Il a également ajouté que chaque partie possède « des ressources dont l’autre a besoin ».

    [ad_2]

    https://www.euractiv.fr/section/l-europe-dans-le-monde/news/les-dirigeants-promettent-un-%E2%80%89nouvel-elan%E2%80%89-pour-le-partenariat-ue-afrique-mais-les-divisions-demeurent/

  • Sommet UE/UA : un plan pour aider l’Afrique à faire face aux prochaines pandémies – EURACTIV.fr

    Sommet UE/UA : un plan pour aider l’Afrique à faire face aux prochaines pandémies – EURACTIV.fr

    [ad_1]

    Dans le cadre du sommet UE/UA, l’Union européenne a coordonné ses efforts pour aider les États africains à préparer leurs systèmes de santé à la prochaine pandémie, sans toutefois sembler céder de terrain sur la principale demande des dirigeants africains, à savoir la levée des droits de propriété intellectuelle temporaire pour les vaccins contre la Covid-19 afin de permettre à l’Afrique de produire ses propres vaccins.

    Jeudi soir, les dirigeants participant au sommet UE-Union africaine (UA) à Bruxelles devraient débattre de l’accès aux vaccins, l’UE promettant une « équité en matière de vaccins », même s’il semble peu probable que le bloc revienne sur son opposition à une levée temporaire des droits de propriété intellectuelle sur les vaccins Covid.

    À son arrivée au Conseil européen, le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a été l’un des plus sévères critiques de ce qu’il a qualifié d’« apartheid vaccinal » de l’UE, a déclaré que l’accès aux vaccins et leur production seraient discutés, mais qu’il n’était pas encore convaincu par l’offre de l’UE. Moins de 12 % des Africains ont été entièrement vaccinés contre la Covid-19 à ce jour.

    « Lorsqu’il s’agit de mettre enfin fin à la pandémie, l’Afrique parle de plus en plus d’une seule voix — mais l’Europe écoute-t-elle ? » s’est interrogé Edwin Ikhuoria, directeur exécutif de ONE en Afrique.

    « Avec moins de 11 % de la population africaine vaccinée, il n’est que trop clair que les règles du jeu actuelles ne fonctionnent pas pour nous », a-t-il ajouté.

    Dans le même temps, l’UE a dévoilé une série de mesures qui pourraient contribuer à réaliser l’ambition à long terme des dirigeants africains de développer le secteur pharmaceutique et la chaîne d’approvisionnement du continent. L’Union africaine s’est fixé pour objectif que 60 % des vaccins utilisés sur le continent y soient fabriqués dans le futur.

    Jeudi, le président de la Banque européenne d’investissement, Werner Hoyer, a annoncé que 500 millions d’euros de capital seraient mis à disposition dans le but de mobiliser un milliard d’euros d’investissements pour soutenir le développement de systèmes de santé résilients en Afrique.

    En début de semaine, la Commission européenne et la Fondation Gates ont annoncé un investissement de 100 millions d’euros sur les cinq prochaines années pour soutenir l’Agence africaine des médicaments (AMA), récemment créée, ainsi que d’autres organismes nationaux africains de réglementation des médicaments.

    Le mois dernier, la société de biotechnologie sud-africaine Biologics a annoncé qu’elle avait produit le premier vaccin contre le coronavirus du continent basé sur la technologie de l’ARN messager (ARNm) en utilisant le code génétique que la firme Moderna, qui fabrique également des vaccins à ARNm, a rendu public.

    Mercredi, lors de la réunion BioNTech Vaccine Equity for Africa qui a eu lieu dans la ville allemande de Marburg, le géant pharmaceutique a annoncé qu’il allait débuter la construction de sa première usine africaine de production de vaccins Covid au début de l’année prochaine.

    Cette installation, qui produira initialement 50 millions de doses de vaccin par an, sera divisée en deux usines, une située au Rwanda et l’autre au Sénégal. BioNTech a également signé un protocole d’accord avec l’Institut Pasteur de Dakar pour une usine au Sénégal.

    Les deux usines produiront les doses de vaccin et se chargeront ensuite de toutes les étapes finales de la production et de la mise en flacon, appelées « remplissage et finition ». Leur production permettrait de couvrir environ 2 % des besoins du continent africain.

    « Les efforts visant à stimuler la fabrication de vaccins en Afrique sont les bienvenus, mais il s’agit d’un projet à long terme qui ne doit pas détourner l’attention de l’incapacité des gouvernements et des entreprises des pays riches, comme l’Allemagne et BioNTech, à s’attaquer à l’inégalité honteuse qui règne aujourd’hui en matière de vaccins et qui est responsable des millions de morts évitables dans le cadre de cette pandémie dans les pays pauvres », a déclaré Anna Marriott, responsable de la politique de santé d’Oxfam.

    [ad_2]

    https://www.euractiv.fr/section/sante-modes-de-vie/news/le-plan-de-lue-pour-aider-lafrique-a-faire-face-aux-prochaines-pandemies/

  • Sommet UE-UA : quel partenariat ? – EURACTIV.fr

    Sommet UE-UA : quel partenariat ? – EURACTIV.fr

    [ad_1]

    Deux ans après la présentation par l’Union européenne de son projet de «  partenariat stratégique  » avec l’Afrique, le sommet UE-UA destiné à sceller l’accord se tiendra à Bruxelles jeudi 17 février. Une série d’initiatives et de promesses seront dévoilées, mais beaucoup de choses restent encore en suspens.

    Bien que les projets de communiqués et les résultats du sommet circulent encore frénétiquement entre les responsables de l’UE et de l’Union africaine, il existe une ébauche de plan.

    L’UE prévoit de dévoiler six initiatives lors du sommet, dont trois paquets d’investissement, dans le cadre de ce qu’elle appelle un «  partenariat prospère et durable  ».

    La première de ces initiatives s’articulera autour de l’initiative Global Gateway — lancée en septembre dernier comme la réponse de l’UE au programme chinois Belt and Road — qui promet des investissements d’infrastructure dans des projets énergétiques, numériques et environnementaux.

    «  Lors du sommet, les investissements seront au cœur des discussions car ils sont les moyens de notre ambition commune  », a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, jeudi à Dakar, capitale du Sénégal, après avoir annoncé que le Global Gateway comprendrait un plan d’investissement de plus de 150 milliards d’euros pour l’Afrique.

    Le programme promet d’établir une plateforme d’investissement de l’UE dans chaque pays africain mais ne sera pas soutenu par un nouvel engagement financier de Bruxelles.

    Il est beaucoup plus important de savoir si, et dans quelle mesure, les 450 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux (DTS) émis par le Fonds monétaire international l’année dernière, dont une grande partie a été allouée aux États membres de l’UE, seront réaffectés à l’Afrique pour aider à couvrir les coûts de la pandémie de Covid-19.

    Peu d’États de l’UE ont l’intention d’utiliser ces droits pour eux-mêmes — le fonds de relance de l’UE et les achats d’obligations de la BCE font qu’ils n’en ont guère besoin — et un projet de communiqué de l’UE avait initialement déclaré que les États de l’UE devraient allouer 50 % des DTS à l’Afrique. Cette proposition a toutefois été rejetée par certains pays de l’UE.

    La réorientation des DTS vers l’Afrique a été l’un des projets favoris du président français Emmanuel Macron, et les initiés affirment que la présidence française du Conseil de l’UE (PFUE) a fait une pression concertée sur les DTS, mais les progrès ont été mitigés.

    La France, l’Italie et l’Espagne ont jusqu’à présent promis 20 % de leurs nouveaux DTS, tandis que la Belgique et les Pays-Bas ont également annoncé de plus petits montants.

    Un responsable de la société civile a qualifié la lenteur des progrès de l’UE en matière d’allocation de DTS d’«  extrêmement décevante  » et d’«  occasion manquée pour l’UE d’améliorer son offre  » à l’Afrique.

    M. Macron aurait fixé un objectif de 40 à 45 milliards de dollars pour l’allocation des DTS, mais ces chiffres resteraient bien en deçà de la demande formulée par le président sénégalais Macky Sall, président de l’Union africaine, lors du sommet de l’UA la semaine dernière, selon laquelle au moins 100 milliards de dollars de DTS devraient être redirigés vers l’Afrique dans le cadre d’un «  New Deal  ».

    Les vaccins en ligne de mire

    Les progrès en matière de production et d’accès aux vaccins sont également en suspens. Le président Macron a promis de mettre en place un système de «  licence globale  », mais les détails n’ont guère bougé.

    Il est peu probable que l’UE accepte la principale demande de l’UA, sur laquelle il existe un soutien africain unanime, à savoir une dérogation de l’Organisation mondiale du commerce aux droits de propriété intellectuelle sur les vaccins contre la Covid-19.

    «  Nous n’avons pas vu les engagements dont nous avons besoin de la part des géants pharmaceutiques ou de l’UE sur la renonciation aux droits de propriété intellectuelle  », a déclaré un dirigeant de la société civile.

    Cependant, il pourrait y avoir des développements sur les investissements européens dans les sites de production de vaccins en Afrique. Le président sénégalais Sall, le président rwandais Paul Kagame et le président ghanéen Nana Akufo Addo doivent rencontrer le géant pharmaceutique BioNTech à Marbourg mercredi prochain.

    Il existe également des signes de développement de l’industrie de la production pharmaceutique en Afrique. L’Afrique du Sud a récemment produit son premier lot de vaccins Moderna.

    Préoccupations en matière de sécurité

    Ailleurs, la sécurité et la défense risquent de devenir un facteur de déraillement. L’UE est de plus en plus préoccupée quant à l’avenir de la mission Amisom anti-Al Shabaab en Somalie, tandis que le statut de la mission militaire dirigée par l’UE et la France au Sahel est de plus en plus fragile, à la suite d’une série de coups d’État militaires récents dans la région.

    Le Mali, la Guinée, le Soudan et le Burkina Faso ont tous été suspendus de l’UA au cours de l’année écoulée après que leurs gouvernements ont été renversés par les militaires.

    Lors du sommet de l’Union africaine qui s’est tenu ce week-end dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, tous les dirigeants ont «  condamné sans équivoque la vague de changements anticonstitutionnels de gouvernement  », a déclaré le chef du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, Bankole Adeoye.

    Lors d’un voyage en Afrique de l’Est début février, Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, a prévenu que la structure et le mandat de l’Amisom devaient être réformés si l’UE voulait continuer à la financer.

    Lors du sommet, les deux parties devront s’accorder sur le texte d’une architecture de sécurité et de stabilité Afrique-Europe, un engagement commun visant à renforcer les capacités africaines et à soutenir les opérations de paix africaines. Toutefois, il s’agit principalement de réitérer les efforts existants en matière de défense et de sécurité.

    Il convient également de surveiller, et c’est important pour la crédibilité du sommet, le nombre de dirigeants africains qui seront physiquement présents.

    La confiance a été fortement entamée par la pandémie, les plaintes largement répandues en Afrique concernant la thésaurisation des vaccins par l’UE étant aggravées par les interdictions de voyager imposées aux États d’Afrique australe après la découverte, en novembre, du variant Omicron.

    Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a accusé l’UE d’«  apartheid vaccinale  », au grand dam de l’Union, devrait être le «  no show  » le plus en vue. Le Nigeria et le Kenya ont également laissé entendre que leurs chefs d’État ne participeraient pas au sommet en personne.

    Il est probable que les dirigeants africains expriment davantage de colère à l’égard de leurs homologues européens.

    «  Il y a toujours un profond manque d’équilibre dans le partenariat  », a déclaré une source proche des organisateurs aux du sommet. «  Nous finissons par dissimuler les tensions sous-jacentes  ».

    «  A mon avis, ce sera « business as usual » mais avec beaucoup de bonnes intentions  », a-t-il ajouté.

    [ad_2]

    https://www.euractiv.fr/section/aide-au-developpement/news/sommet-ue-afrique-a-la-recherche-dun-partenariat-constructif/

    Actualisation : un nouvel élan est-il engagé ? + un plan pour aider l’Afrique face aux prochaines pandémies.

  • Sommet UE Afrique – Quels engagements pour un  Partenariat stratégique ?  EURACTIV.fr

    Sommet UE Afrique – Quels engagements pour un Partenariat stratégique ? EURACTIV.fr

    Sommet UE AFrique – Grain de sel VDB :

    Le Sommet Europe-Afrique approche

    Les Etats africains en situation de péril climatique sanitaire et économique demandent de l’aide – Ne nous y trompons pas l’Europe a doublement intérêt à « aider » l’Afrique : d’une part, si les défis climatiques et sanitaires ne sont pas limités sur le continent, ils toucheront mécaniquement l’Europe ; d’autre part, si l’Europe ne se positionne pas comme  partenaire stratégique, d’autres puissances mondiales n’attendent pas (et n’ont pas attendu – voir la route de la soie par exemple) pour se positionner. Notre histoire européenne rend en même temps complexe et naturel, le renforcement de liens avec nombre de pays en Afrique francophones, anglophones, lusophones ou parlant le néerlandais, etc). Il y a  des outils à actionner en mode multilatéral : les DTS du FMI à réorienter – la fabrication localiséee des vaccins, le Global Gateway etc. 

    Faire preuve d’un peu de générosité serait  simplement du bon sens – L’UA  ne fait pas l’aumône, ces pays ont besoin de se redresser et l’UE y a grand intérêt aussi pour des raisons sécuritaires! (pour mémoire le Mali, la Guinée, le Soudan et le Burkina Faso sont exclus de l’UA).

    Il s’agit de “réviser complètement” la relation UE-Afrique et de la replacer  dans la gouvernance mondiale – L’UE sera t-elle à la hauteur ? 

     

    Extraits de l’avis d’Emily Wigens, directrice de l’UE  à The ONE Campaign, Friederike Röder vice-présidente à Global Citizen et Eloise Todd  co-fondatrice de Pandemic Action Network.

    « L’Europe pense en faire suffisamment pour garantir un nouveau « partenariat stratégique » avec l’Afrique, mais sa stratégie actuelle vis-à-vis de la pandémie pourrait compromettre les discussions de la semaine prochaine. L’Europe entend établir un partenariat avec l’Afrique capable de faire avancer les efforts pour relever certains des défis les plus urgents (et les plus coûteux) auxquels le monde est confronté. Dans un environnement mondial incroyablement compétitif et complexe, un nouveau partenariat pourrait montrer au reste du monde que l’action multilatérale est encore possible

    FINANCEMENT- Enjeu clé

    Les budgets européens d’aide au développement sont insuffisants. La réorientation des droits de tirage spéciaux (DTS) pourrait  être la clé. Les États  de l’UE ont reçu  171 milliards de dollars (contre 33 pour l’Afrique) , alors qu’ils avaient déjà mis en place des plans de relance historiques pour soutenir leurs économies. En mai 2021, le président Macron a accueilli le Sommet sur le financement des économies africaines et l’idée de redistribuer au moins 100 milliards de DTS à l’Afrique a été émise dans le cadre d’un  « New Deal ». Le président Sall du Sénégal, qui préside l’Union africaine, a réitéré cette demande lors du sommet de l’Union africaine. La France, l’Italie et l’Espagne se sont engagées à verser 20 % de leurs nouveaux DTS, et la Belgique et les Pays-Bas ont également redistribué de plus petits montants. Lors du sommet, l’ Europe doit combler l’écart par rapport à l’objectif de 100 milliards de dollars en promettant 45 milliards de dollars supplémentaires de leurs allocations.

    VACCIN & Covid19

    Les dirigeants de l’UE ont été accusés de mettre en place des interdictions de voyage discriminatoires à l’encontre des pays d’Afrique australe après la découverte d’Omicron. Le coût mondial d’une distribution inégale des vaccins se chiffrera en billions de dollars – et en millions de vies . L’UE doit  prendre de nouveaux engagements qui correspondent aux priorités de l’Afrique. 

    https://www.euractiv.fr/section/l-europe-dans-le-monde/opinion/lafrique-parle-dune-seule-voix-mais-lue-lecoute-t-elle/

    Quelques enjeux à la veille du Sommet à Bruxelles: Initiatives pour un «  partenariat prospère et durable  ».

    Rappel : Les députés européens avaient adopté le 25 mars 2021 une stratégie pour un nouveau partenariat avec l’Afrique  visant à renforcer l’autonomie de l’Afrique. La stratégie donne la priorité à l’éducation, aux systèmes de santé et à l’égalité des sexes. La coopération porte également sur la transition verte, la transformation numérique, l’emploi durable, la bonne gouvernance et la migration. Les députés souhaitent que les deux parties coopèrent en réservant des fonds substantiels dans l’instrument de financement extérieur « Europe dans le monde ». Le Parlement demande également un allègement de la dette du FMI et de la Banque mondiale.
     Texte du PE, cliquer ici

    • Global Gateway — la réponse de l’UE au programme chinois Belt and Road — qui promet des investissements d’infrastructure dans des projets énergétiques, numériques et environnementaux avec un plan d’investissement de plus de 150 milliards d’euros pour l’Afrique.
    • Financements : Réallouer 100 milliards de dollars de DTS  vers l’Afrique dans le cadre d’un «  New Deal  »  pour aider à couvrir les coûts de la pandémie de Covid-19.
    • VACCIN : Il est peu probable que l’UE accepte une dérogation de l’OMC aux droits de propriété intellectuelle sur les vaccins contre la Covid-19. Mais des investissements européens dans les sites de production de vaccins en Afrique.
    • Agriculture: l’impact des objectifs durables de l’UE sur les producteurs alimentaires africains sera un autre sujet et plutot brûlant lire ici
    •  Sécurité: L’avenir de la mission Amisom anti-Al Shabaab en Somalie est compromis. La structure et le  mandat doivent être revus pour que l’UE continue à la financer. La France est fragilisée sur place.L’UA   condamne les renversements de gouvernements intervenus au  Mali, en Guinée, au Soudan et au Burkina Faso par les militaires mais? Un  texte créant une nouvelle architecture de sécurité et de stabilité Afrique-Europe visant à renforcer les capacités africaines et à soutenir les opérations de paix africaines est une des enjeux du sommet

      https://www.euractiv.fr/section/aide-au-developpement/news/sommet-ue-afrique-a-la-recherche-dun-partenariat-constructif/

     

     

  • Chine : Global Gateway, le réveil de l’Europe face à l’influence chinoise ?

    Grain de sel Gabriel : La Chine affiche désormais sans détour son ambition de devenir la première puissance mondiale. Face à une Amérique déclinante et une Europée fatiguée, la force de son économie et la montée en puissance de son armée rendent probable ce basculement géopolitique à un horizon de court terme.

    La Chine met tout en œuvre pour atteindre son objectif en développant un soft power qui lui manque encore. C’est aussi le sens de son vaste projet de « nouvelles routes de la soie » qui mobilise sa puissance financière pour prendre le contrôle des infrastructures des pays en situation de fragilité économie, jusqu’au cœur de l’Europe.

    La partie n’est cependant pas jouée. Le modèle politique chinois peine à séduire et les valeurs démocratiques défendues par l’Occident restent attractives pour les pays en développement. La Chine le sait et les milliards qu’elle investit dans ces pays tentent de compenser cette faiblesse.

    L’influence chinoise s’étend en Afrique depuis plusieurs années mais l’Europe garde une relation spéciale avec l’Afrique, aussi douloureuse qu’éternelle. Elle reste son premier partenaire commercial et les relations diplomatiques sont d’une constante intensité. L’Afrique n’est donc pas (encore) sous l’influence du géant chinois.

    Dès lors, l’initiative Global Gateway est une réponse à la Chine. Peut-être tardive, peut-être insuffisante, peut-être malvenue pour ceux qui dénonceront une forme de néocolonialisme. C’est néanmoins un signal fort qui montre que l’Europe n’a pas abandonné sa vocation : défendre les valeurs qui sont les siennes.

    La Commission européenne a présenté une nouvelle stratégie d’aide au développement à destination des pays hors de l’UE. Visant un investissement de 300 milliards d’euros dans les routes, les chemins de fer ou encore le numérique, le plan est conçu comme une riposte aux ambitions d’influence de Pékin.

    « L’Europe s’est jointe hier à la grande bataille pour l’influence mondiale« , entame le quotidien catalan La Vanguardia. « La stratégie présentée mercredi 1er décembre à Bruxelles, intitulée ‘Global gateway‘ (Portail global) prévoit d’investir 300 milliards d’euros […] autour de la planète, jusqu’en 2027 » dans une série de projets d’infrastructures, complète Ouest-France.

    Fibre optique, énergies vertes, santé…

    Le projet poussé par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen « se concentrera [en effet] sur les infrastructures physiques, notamment les câbles à fibre optique, les énergies vertes et les transports, ainsi que sur les systèmes de santé et l’éducation« , fait savoir le Financial Times. Avec cette aide, « Global Gateway espère également diffuser la technologie et l’expertise européennes dans les pays en développement« , rapporte la Deutsche Welle.

    Le plan européen mêle des financements privés et publics. « Dans le détail, l’initiative sera financée à concurrence de 18 milliards d’euros de subventions aux secteurs prioritaires […], pour autant que ces projets soient liés à la connectivité » [L’Echo]. En plus de cette enveloppe issue du budget de l’UE, « les institutions financières des Etats membres et la [Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd)] apporteront des financements provenant de leurs propres réserves pour 145 milliards d’euros« , poursuit le journal belge. Enfin, « une part de 135 milliards d’euros proviendra du Fonds européen pour le développement durable (FEDD+) et de la [Banque européenne d’investissement (BEI)], sous forme d’investissements étalés de 2021 à 2027 » [L’Echo].

    Rivaliser avec la Chine…

    « S’agit-il de contrer la Chine ? Clairement, oui !« , avance le journaliste Bruno Ripoche pour Ouest-France. « Ce n’est pas dit explicitement mais chacun le comprend ainsi : le projet exposé par Ursula von der Leyen concurrence frontalement le colossal plan chinois d’investissement lancé en 2013 et baptisé ‘les Nouvelles routes de la soie’ » [France info].

    Cette politique menée par le président Xi Jinping « a permis de développer des infrastructures routières, ferroviaires et portuaires reliant la Chine au reste de la planète » [L’Echo]. Pékin « a déjà consacré à ce plan 124 milliards d’euros depuis huit ans. En réalité il s’agit d’une politique d’influence sur des pays pauvres – souvent corrompus – qui se surendettent pour construire des routes, des aéroports ou des lignes de chemin de fer » et qui ont ensuite des difficultés pour rembourser, explique France info. « Des marchés fréquemment passés sans appels d’offres, des conditions de travail parfois exécrables et personne ne s’embarrasse de considérations sociales ou environnementales« , estime la station de radio française.

    Si l’argent de Pékin s’est répandu en Afrique ou en Amérique latine, « il n’est pas nécessaire d’aller bien loin pour trouver des partisans de l’initiative chinoise« , note par ailleurs Politico. « Le port grec du Pirée, l’un des terminaux à conteneurs les plus fréquentés de la Méditerranée, a pour principal actionnaire l’entreprise publique chinoise COSCO« , poursuit le média, qui cite également Chypre parmi les « fans irréductibles » des Nouvelles routes de la soie.

    … avec un contre-modèle

    Le contre-projet européen relève donc, pour la Commission, d’un enjeu de souveraineté européenne. « Cela n’a pas de sens que l’Europe construise une route parfaite entre une mine de cuivre sous propriété chinoise et un port également sous propriété chinoise« , avait déclaré Ursula von der Leyen lors de son discours sur l’état de l’Union en septembre dernier [Ouest-France].

    Pour mieux se démarquer des pratiques de Pékin, la commissaire aux Partenariats internationaux Jutta Urpilainen « promet des ‘partenariats d’égal à égal​’ et Ursula von der Leyen des projets ‘respectueux des valeurs démocratiques​’ et des ‘normes sociales et environnementales les plus élevées​’« , rapporte Ouest-France. « L’UE va insister sur la nécessité pour les pays partenaires de respecter des règles telles que la bonne gouvernance et la transparence » des contrats passés dans le cadre de Global Gateway [Politico].

    L’initiative ne devrait pas financer d’énergies fossiles et « si le projet est lancé dans un pays où survient un coup d’Etat, ou qui ne respecte plus les droits humains, nous pourrons le suspendre« , a déclaré un haut fonctionnaire de la Commission [L’Echo].

    « L’objectif est de tisser des liens, et non de créer des dépendances« , résume le document de présentation de la stratégie européenne, cité par La Vanguardia. « Ce qui ressort clairement du projet, c’est la nouvelle ambition de la Commission de faire de l’UE un acteur sérieux sur la scène mondiale des infrastructures« , note le Financial Times. « Reste à savoir si les résultats seront à la hauteur de cette ambition« , conclut le journal économique.

    La Chine a multiplié les investissements stratégiques en-dehors de son territoire, comme pour le port de Colombo, au Sri Lanka

    La Chine a multiplié les investissements stratégiques en-dehors de son territoire, comme pour le port de Colombo, au Sri Lanka – Crédits : Shakeel Sha / iStock

    Source : https://www.touteleurope.eu/l-ue-dans-le-monde/global-gateway-un-plan-d-aide-au-developpement-pour-contrer-la-chine/

  • L’accord qui succède au traité UE-Afrique de Cotonou marque un « tournant », selon l’UE – EURACTIV.fr

    L’accord qui succède au traité UE-Afrique de Cotonou marque un « tournant », selon l’UE – EURACTIV.fr

    [ad_1]

    L’UE et la Communauté des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) ont finalisé jeudi (15 avril) le successeur de l’accord de Cotonou, mettant ainsi un terme à deux ans et demi de négociations et de retards répétés.

    Lors de la cérémonie de paraphe à Bruxelles, la commissaire chargée des partenariats internationaux et négociatrice en chef de l’UE, Jutta Urpilainen, a déclaré que l’accord constituait un « tournant qui rendra nos relations plus politiques et mieux adaptées à l’avenir ».

    Au cœur du pacte se trouve la promesse d’un renforcement du dialogue politique et de la coopération au développement. Il comprend également un texte sur la sécurité et la migration, l’une des questions les plus controversées tout au long des négociations, y compris de nouveaux engagements des pays ACP sur le retour et la réadmission des migrants économiques déboutés. Il comprend également un texte sur l’accord sur la « migration circulaire » et les voies légales.

    Dans un clin d’œil à une autre priorité de l’UE, controversée chez certains États africains, il comprend également des engagements en faveur de l’égalité des sexes et de la non-discrimination fondée sur l’orientation sexuelle.

    Par ailleurs, afin d’apaiser les inquiétudes des nations africaines, qui estiment que l’accord devrait davantage tenir compte des besoins spécifiques de trois régions très diverses, l’accord prévoit une structure 3 + 1 reposant sur un socle commun couvrant les 88 pays, qui définit les valeurs et les priorités, ainsi que trois protocoles régionaux pour l’Afrique, les Caraïbes et le Pacifique, adaptés aux besoins de chaque région. Cela permettra une « concentration régionale sans précédent », affirme l’UE.

    En outre, les dirigeants de l’UE et des pays ACP souhaitent que leurs blocs respectifs renforcent leur coopération dans les forums internationaux, l’UE ayant soutenu la candidature réussie de l’ancienne ministre des finances du Nigeria, Ngozi Okonjo-Iweala, qui a été nommée au poste de secrétaire général de l’Organisation mondiale du commerce au début de cette année.

    Ngozi Okonjo-Iweala, première femme à prendre les rênes de l’OMC

    La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala a été nommée directrice de l’OMC lundi 15 février. En tant que première femme africaine à ce poste, elle reprend le flambeau d’une organisation qui nécessite des réformes pour surmonter les défis à l’horizon et les tensions commerciales.

    Le remaniement de l’accord de Cotonou prévoit également l’inclusion dans le texte des objectifs de développement durable adoptés par les Nations unies et de l’accord de Paris sur le changement climatique. L’UE souhaite exporter les principes de son « Green Deal », tandis que les États africains, qui figurent parmi les plus faibles contributeurs aux émissions mondiales de carbone, devraient demander une augmentation des financements et des investissements de l’UE pour leur propre transition énergétique lors d’un forum de haut niveau entre les responsables européens et africains, prévu le 23 avril.

    Toutefois, le nouvel accord ne modifiera pas les accords commerciaux entre l’UE et les pays ACP, qui resteront fondés sur les accords de partenariat économique régionaux et l’accord « Tout sauf les armes ». Il ne comporte pas non plus de volet financier.

    Les négociations sur un nouvel accord de partenariat destiné à succéder à l’accord de Cotonou de 2000 ont débuté en septembre 2018. Un accord politique entre les négociateurs, Urpilainen et le ministre des affaires étrangères du Togo Robert Dussey pour les ACP, a été conclu en décembre.

    Le processus de ratification va maintenant commencer en vue d’être achevé avant la fin du mois de novembre, date à laquelle l’Accord de Cotonou doit expirer. Comme son prédécesseur, le nouvel accord de partenariat aura une durée de 20 ans.

    Le nouveau pacte devrait coïncider avec les prochaines discussions, maintes fois retardées, entre l’UE et l’Union africaine sur un nouveau « partenariat stratégique » entre les deux continents.

    [ad_2]

    https://www.euractiv.fr/section/all/news/successor-to-eu-africa-cotonou-treaty-marks-turning-point-says-eu/

  • Tensions entre les Relations commerciales UE-Afrique!

    Tensions entre les Relations commerciales UE-Afrique!

    Les relations commerciales seront au cœur du « partenariat stratégique » attendu entre l’UE et l’Afrique, mais des tensions concernant le contenu et la forme du prochain accord commercial doivent être résolues.

    Le sommet entre l’Union africaine (UA) et l’Union européenne (UE), a été reporté à 2021, pandémie mondiale oblige. .

    REVENDICATIONS

    • capacité du continent à développer les entreprises locales et le potentiel de production afin d’exporter des produits à haute valeur ajoutée et non des matières premières.
    • création de nouveaux instruments visant à stimuler les investissements dans les infrastructures correspondantes et à améliorer l’accès aux fonds européens existants, tels que le programme d’investissement extérieur (PIE) et les aides de la Banque européenne d’investissement (BEI).
    • APE : Les pays africains les moins avancés bénéficient d’un accès en franchise douanière au marché européen avec ou sans les APE, tandis que les pays plus riches déplorent que les conditions de ces accords les empêchent de protéger les industries locales et de renforcer la capacité pour exporter les produits finis.
    • 54 pays africains se sont entendus pour créer une zone de libre-échange continentale africaine (ACFTA)

    FRICTIONS :

    La Commission européenne veut un respect du Pacte vert pour l’Europe (plan d’action visant à mobiliser 1 000 milliards d’euros sur 10 ans afin de parvenir à la neutralité carbone dans l’UE d’ici à 2050). Les gouvernements africains craignent que la proposition de l’UE d’introduire une taxe carbone aux frontières pour financer les budgets futurs de l’UE ne les impactent dans leur capacité a exporter .

    Parallèlement, les troubles dans les chaînes d’approvisionnement régionales engendrés par la Covid-19 ont poussé à prioriser la production industrielle locale afin de garantir la sécurité alimentaire (les rendant moins dépendants de l’Europe).

    A suivre donc: vers un renforcement des relations UE/ Afrique?

    EN LIRE + :https://www.euractiv.fr/section/l-europe-dans-le-monde/news/tensions-simmer-over-eu-africa-trade-relations/