Renouvelables : le Conseil de l’UE adopte un objectif de 40 % d’ici 2030 – EURACTIV.fr

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Les 27 viennent de s’accorder sur l’augmentation de la part des énergies renouvelables à 40 % du bouquet énergétique européen d’ici 2030. Un objectif pourtant obsolète puisque la guerre en Ukraine pousse désormais les européens à considérer un nouvel objectif de 45%.

Réunis au sein du Conseil de l’Union européenne, les ministres de l’Énergie des 27 États membres sont parvenus à un accord sur les orientations générales de la révision de la directive énergies renouvelables présentée en juillet dernier.

Un succès pour la Présidence Française de l’UE qui prévoyait explicitement dans son programme « d’accélérer le développement des énergies renouvelables (EnR) ».

« Les EnR sont la colonne vertébrale de nos efforts en termes d’autonomie de nos systèmes énergétique » rappelle Kadri Simson, Commissaire européenne à l’Énergie, en préambule du Conseil de l’Énergie réunissant les ministres de chaque État membre en charge de ces questions.

« Compromis raisonnable »

Ce « compromis raisonnable », selon le représentant italien, est aussi « la seule vraie perspective pour nous libérer de la dépendance vis-à-vis de la Russie » déclare le représentant portugais.

Ce n’est pourtant qu’une demi-victoire pour la présidence française de l’UE. En réaction à l’invasion russe de l’Ukraine, la Commission européenne a en effet proposé de réhausser l’objectif renouvelable à 45% du bouquet européen d’ici 2030.

Le plus important reste donc à faire. Il a été « convenu […] de procéder en deux étapes » convenait en ce sens le Représentant permanent adjoint de la France auprès de l’UE, Fabrice Dubreuil, en conférence de presse dimanche 26 juin.

Les ministres européens de l’énergie ont malgré tout affiché leur satisfaction lors d’un débat public retransmis lundi 27 juin.

La ministre de la Transition écologique espagnole entrevoit des orientations générales « satisfaisantes », dans la mesure où les pays d’ordinaire les plus réticents aux évolutions du mix énergétique, soutiennent les orientations générales de négociation.

C’est ainsi le cas du ministre de l’Innovation nationale et de la technologie hongrois, pour qui le texte est un « excellent document ».

La Pologne soutient également les orientations générales, mais son représentant demande aux instances européennes « de prendre en compte les différences nationales » pour l’atteinte des sous-objectifs sectoriels.

Réserves sur les sous-objectifs sectoriels

La plupart des États membres émettent des réserves similaires. « Les sous-objectifs doivent être à la discrétion des États membres » déclare ainsi le représentant estonien.

Même son de cloche pour les représentants letton, finlandais, roumain et slovaque. Ce dernier demandant de « laisser tout un chacun le choix de son mix en rapport du coût-efficacité le plus intéressant ».

La Hongrie se réjouit en ce sens que les sous-objectifs ne soient qu’ « indicatifs ».

À l’inverse, les Pays-Bas plaident pour qu’ils soient « contraignants », notamment en matière d’utilisation de l’hydrogène vert comme combustible renouvelable d’origine non-biologique (RFNBO).

La directive énergies renouvelables révisée prévoit en ce sens que « les États membres veillent à ce que la contribution des RFNBO à des fins énergétiques et non énergétiques finales représente 35% de l’hydrogène utilisé à des fins énergétiques et non énergétiques finales dans l’industrie en 2030 (article 22a.) ».

Mais tandis que la ministre espagnole de la Transition énergétique rappelle la nécessité d’une « période de transition pour les premiers projets d’hydrogène », la Slovaquie et la Grèce demandent que l’objectif soit abaissé de 35% à 30%. La Hongrie propose même de le porter à 25%.

Pourtant, l’objectif de 35% permettrait de faire de l’Europe « un continent en première ligne dans l’économie de l’hydrogène renouvelable », défend Kadri Simson.

La situation est similaire pour l’utilisation d’énergies renouvelables dans le chauffage et le refroidissement. La Slovaquie, la Pologne et la Hongrie en particulier désapprouvent dans les conditions actuelles les objectifs inscrits dans la directive révisée. Ceux-ci augmentent la part des énergies renouvelables dans ce secteur d’au moins 0,8 % par an entre 2021 et 2025, puis de 1,1 % par an sur la période 2026-2030.

Cadre d’investissements clair

Pour que ces objectifs soient atteints, la plupart des États membres plaident pour un cadre d’investissements clair. « Nous devons être spécifiques pour créer une visibilité pour les investisseurs » a ainsi déclaré Claude Turmes, ministre luxembourgeois de l’Environnement.

En matière d’investissement, de nombreux États membres demandent également un cadre général plus inclusif, notamment pour les EnR. C’est le cas notamment du Danemark et de la Croatie.

Ces deux pays ne se sont pourtant pas joints à l’Allemagne, qui publiera prochainement une déclaration incitant la future présidence tchèque du Conseil de l’UE, à insister sur l’ « accélération [et la simplification] de l’octroi des permis » au cours des négociations finales à venir sur le texte, prévues en septembre 2022.

Le Portugal, la Roumanie, la Slovénie et le Luxembourg soutiennent cette publication.

Jozef Síkela, ministre de l’Industrie et du Commerce de la Tchéquie, qui prendra la tête du Conseil de l’UE en fin de semaine, conclut ainsi que « pour être ambitieux, il faut offrir suffisamment de souplesses afin de prendre en compte le besoin d’avoir une transition efficace, notamment en termes de coût ».

Les 45% reportés à plus tard

En soutenant les orientations générales sur la directive énergies renouvelables, Prague donne un signal encourageant pour la défense du texte lors des prochaines échéances de négociation avec le Parlement européen qui doivent avoir lieu après la rentrée de septembre.

Des discussions qui tourneront principalement autour du réhaussement de l’objectif à 45%, comme le préconise le programme REPowerEU de la Commission européenne présenté en mai dernier.

[Edité par Frédéric Simon]

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