Ce que les États membres attendent de la nouvelle Commission – EURACTIV.fr

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BERLIN

Accord commercial rapide avec les États-Unis. La chancelière allemande Angela Merkel a demandé à la nouvelle Commission européenne de s’occuper rapidement des négociations commerciales avec les États-Unis.  « Malheureusement, ce n’est pas aussi facile que nous l’imaginions », a reconnu la chancelière. Le mandat de l’Union européenne est très limité, a-t-elle précisé, parce que certains États membres de l’UE, contrairement aux États-Unis, ne veulent pas négocier les questions agricoles. La France, en particulier, s’y est opposée dans le passé.

L’exportation est le moteur économique de l’Allemagne, le pays étant le deuxième plus grand pays exportateur du monde après la Chine. Les États-Unis sont la première destination des exportations de l’Allemagne, suivis de la France et de la Chine.

Au second semestre 2020, l’Allemagne assurera la présidence tournante du Conseil de l’UE, ce qui sera crucial pour la nouvelle Commission européenne d’Ursula von der Leyen et la mise en œuvre de son programme ambitieux. En effet, Berlin devra user de son poids politique pour faire adopter le cadre financier pluriannuel (CFP), dont tous les autres projets dépendent, à commencer par le Green deal.

Pour y parvenir, Berlin devra prendre l’initiative en Europe. Il s’agit toutefois d’un véritable défi, car Bruxelles et l’UE ne semblent pas être actuellement en tête des priorités de la grande coalition au pouvoir (CDU/CSU et SPD), ce qui peut expliquer pourquoi l’Allemagne est actuellement constamment mise au défi par la France. (Claire Stam, Euractiv Allemagne)

PARIS

Une longue liste. La France a insisté sur plusieurs thèmes et attend beaucoup d’Ursula von der Leyen. Une nouvelle direction générale dédiée aux questions de défense et de sécurité a été créée à la suite des pressions exercées par Paris, mais c’est loin d’être suffisant. Au-delà de la mise en place d’un nouveau fonds de défense et d’une stratégie industrielle dans les domaines de l’espace et de la défense, la France souhaite également revoir les règles de concurrence de l’UE, renforcer sa vision climatique, assouplir la position budgétaire et assurer des investissements plus généraux.

Outre le fait qu’Ursula  von der Leyen soit proche d’Emmanuel Macron, la France a hérité d’un poste important pour Thierry Breton, et Michel Barnier négocie toujours Brexit et Christine Lagarde, à la tête de la BCE, supervise la politique monétaire. Ce ne sera pas une surprise si d’autres pays finissent par manifester leur irritation à l’égard d’Emmanuel Macron. (Euractiv France)

MADRID

Urgence climatique. Lors de la visite de Mme von der Leyen au Premier ministre par intérim, Pedro Sánchez, en juillet dernier, après sa confirmation, tous deux se sont mis d’accord sur la nécessité d’un Green deal européen pour faire face à « l’urgence climatique », comme le gouvernement espagnol le souligne dans son communiqué. La transition verte est un pilier crucial du plan d’action du gouvernement socialiste, comme l’illustre sa décision d’accueillir le Sommet sur le climat à Madrid la semaine prochaine, après que le Chili a décidé de ne pas accueillir la conférence en octobre en raison des manifestations qui agitent le pays.

Avec la coalition gouvernementale qui devrait être formée avec le parti de gauche Podemos, il semble probable que l’Espagne mette également les questions sociales en tête de ses priorités. (Jorge Valero, Euractiv.com)

ROME

Croissance, migration et… Gentiloni. La nouvelle Commission devrait ouvrir la voie aux investissements, à la promotion de l’économie circulaire et à un nouveau modèle de gestion des migrations fondé sur un système de redistribution et de retours, a récemment déclaré le Président du Conseil italien Giuseppe Conte.

Un intérêt particulier sera porté aux dossiers économiques confiés au commissaire italien Paolo Gentiloni, tels que l’achèvement de l’union bancaire, le budget de la zone euro et la réforme du mécanisme européen de stabilité (MES). (Gerardo Fortuna, Euractiv.com)

ATHÈNES

Solidarité en matière de migration et d’excédents. Le gouvernement grec est plus ou moins satisfait de la nouvelle Commission puisque Margaritis Schinas a obtenu un bon portefeuille et Ursula von der Leyen demeure une alliée du PPE. La Grèce concentrera ses efforts sur la migration, en demandant plus de solidarité aux membres de l’UE et à la Commission, en vue de réformer le traité de Dublin sur les procédures d’asile. (Theodore Karaoulanis, Euractiv Grèce )

VARSOVIE

La Pologne se concentrera principalement sur l’agriculture. Le nouveau commissaire chargé de l’agriculture sera Janusz Wojciechowski, et Varsovie prévoit qu’au cours des cinq prochaines années, les paiements directs aux agriculteurs polonais atteindront les montants versés aux agriculteurs des autres pays occidentaux. Une perspective peu réaliste, mais c’est l’objectif du gouvernement et l’une de ses promesses électorales. (Łukasz Gadzała, Euractiv Pologne)

BRATISLAVA

La prévention de la violence à l’égard des femmes pourrait être une question épineuse entre Bruxelles et Bratislava. Le parlement slovaque a demandé à l’UE de ne pas adhérer à la Convention d’Istanbul du CdR, qui est une priorité pour la nouvelle Commission, sans que les États membres décident à l’unanimité d’y adhérer.

L’UE a signé la Convention en juin 2017 et Ursula von der Leyen a clairement indiqué que l’adhésion de l’UE à la Convention d’Istanbul était une priorité pour la nouvelle Commission. En outre, elle sa lettre de la mission à Helena Dalli, la présidente élue reconnaît que celle-ci pourrait être bloquée au Conseil. Dans ce cas, d’autres mesures envisagées dans les traités devraient être explorées, écrit-elle. Parmi elles figure une proposition visant à ajouter la violence à l’égard des femmes à la liste des crimes de l’UE. (Zuzana Gabrižová, Euractiv Slovaquie)

BUDAPEST

Foin des politiques migratoires stupides. Le groupe des eurodéputés hongrois au pouvoir de l’alliance Fidesz-Alliance démocrate-chréteienne a appelé à l’ouverture d’un « nouveau chapitre » dans le fonctionnement de l’UE et à un revirement fondamental dans ses politiques économiques et migratoires. Les parlementaires ont déclaré que la nouvelle Commission européenne avait plus de chances d’atteindre ces objectifs qu’auparavant. L’eurodéputé du Fidesz, Tamás Deutsch, s’est dit « prudemment optimiste » quant à la possibilité pour l’UE de « s’éloigner de sa politique d’immigration antérieure stupide », soulignqnt qu’une politique « beaucoup plus raisonnable » commençait à prendre forme. (Željko Trkanjec,  Euractiv Croatie  Vlagyiszlav Makszimov, Euractiv.com)

BUCAREST

La nouvelle Commission devrait avoir pour première priorité le budget de l’UE, a déclaré l’eurodéputé roumain Siegfried Muresan, qui est également le vice-président du PPE. L’UE doit décider dans quels secteurs elle veut investir, et elle doit le fairer rapidement, a-t-il dit.

La Roumanie plaide depuis longtemps en faveur du maintien des dotations pour la PAC et la politique de cohésion et est favorable à l’augmentation des contributions des États membres au budget de l’UE. L’une des priorités du pays est d’obtenir le plus de fonds possible pour développer ses infrastructures et augmenter les paiements pour les agriculteurs.

ZAGREB

Présidence de l’UE et politique de cohésion. Le gouvernement croate se prépare à assurer pour le première fois la présidence tournante de l’UE et compte sur l’aide de la nouvelle Commission. Les négociations sur le cadre financier pluriannuel (CFP) constituent une priorité pour la Croatie, qui défend ardemment le maintien du modèle actuel de cohésion et de PAC. La Croatie espère également que la nouvelle Commission maintiendra le projet d’élargir l’Union aux Balkans occidentaux. (Željko Trkanjec, Euractiv Croatie)

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