Ukraine : l’Allemagne étudie le maintien des centrales nucléaires en service – EURACTIV.fr

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Alors que la guerre se poursuit en Ukraine, le gouvernement allemand examine toutes les possibilités pour maintenir le pays au chaud et réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. Le maintien en activité des centrales nucléaires fait actuellement l’objet d’un examen, mais cette solution est sans doute peu probable.

D’ici à la fin de l’année 2022, l’Allemagne achèvera un processus de fermeture de ses centrales nucléaires qui dure depuis plusieurs décennies. Les centrales nucléaires ont souvent été décriées, mais les préoccupations liées à l’insécurité énergétique ont conduit à plusieurs reprises des acteurs étrangers et quelques acteurs nationaux à réexaminer l’abandon progressif du nucléaire dans le pays.

Interrogé à la télévision nationale dimanche 27 février pour savoir si l’Allemagne reviendrait sur la fermeture imminente de ses centrales nucléaires, le vice-chancelier allemand Robert Habeck a expliqué que « répondre à cette question fait également partie des missions d’examen de mon ministère ».

Concrètement, il s’agirait de prolonger la durée d’exploitation des centrales nucléaires, ce que le parti écologiste de Robert Habeck a longtemps exclu.

« La question est pertinente. Je ne la rejetterais pas pour des raisons idéologiques », a-t-il pourtant affirmé.

Alors que l’Allemagne est en train de revoir sa politique de défense et sa politique étrangère, M. Habeck avait déjà annoncé qu’il veillerait également à ce que le pays dispose d’une réserve « stratégique » de charbon et de gaz d’ici la fin de l’été 2022.

Olaf Scholz a annoncé un engagement ferme en faveur de la construction de terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) pour importer des volumes supplémentaires de gaz fossile des États-Unis et du Qatar, mais les membres de l’opposition pourraient vouloir que le gouvernement aille encore plus loin.

« Si vous pensez qu’il est nécessaire de réorienter notre [pays] et la politique énergétique de votre gouvernement, si vous êtes d’accord avec nous pour dire que nous ne pouvons plus renoncer à aucune option en matière de production d’énergie, alors vous aurez notre soutien actif », a indiqué Friedrich Merz, le chef du plus grand parti d’opposition conservateur, le CDU, dimanche 27 février.

M. Merz s’est prononcé à plusieurs reprises en faveur d’une évaluation technologiquement neutre de la production d’énergie, appelant à un examen « impartial » de cette source d’électricité à faible émission de carbone afin d’atteindre les objectifs climatiques ambitieux du pays.

Pourtant, le long processus de fermeture des centrales nucléaires du pays pourrait bien avoir déjà atteint un stade trop avancé pour pouvoir être arrêté, ont averti les opérateurs de ces centrales.

« La poursuite de l’exploitation de notre centrale nucléaire Isar 2 au-delà de l’échéance légale de 2022 n’est pas une option pour nous », a confié un porte-parole de la compagnie d’électricité Eon, qui exploite un réacteur nucléaire, au Rheinische Post.

D’autres exploitants se montrent tout aussi réticents.

« La question de la prolongation des durées d’exploitation ne se pose pas pour EnBW. La sortie progressive de l’énergie nucléaire a été décidée en 2011 par consensus politique et social et est clairement réglementée par la loi », a indiqué un porte-parole de la compagnie au Handelsblatt.

Revenant sur la réticence des opérateurs, M. Habeck a noté que ces derniers avaient annoncé que l’extension de la durée de fonctionnement des centrales nucléaires « ne nous aiderait pas pour l’hiver 2022-2023 ».

L’hiver 2022-2023 est jugé crucial. Si la Russie devait cesser toute exportation de matières premières énergétiques, la production allemande d’électricité et de chaleur serait mise à mal et son fonctionnement deviendrait coûteux. M. Habeck a déclaré que le pays se porterait bien jusqu’à la fin de l’été, ce qui met l’accent sur la préparation de l’hiver à venir.

Citant des inquiétudes quant à la préparation à l’arrêt du réacteur qui a tellement progressé que le maintien de celui-ci entraînerait non seulement « des problèmes de sécurité de très grande ampleur », M. Habeck a également ajouté que « l’approvisionnement en combustible de fission n’avait pas encore été assuré ».

Un « premier examen a montré que cela [la prolongation de la durée de fonctionnement des centrales nucléaires] ne sera pas utile », a ajouté M. Habeck.

« Cela ne nous aide pas. L’énergie nucléaire ne nous aidera pas pour l’hiver 2022-2023. »

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