Transition numérique : de forts écarts entre les pays de l’UE – EURACTIV.fr

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La Commission européenne a fixé un certain nombre d’objectifs pour la transition numérique des États membres dans le cadre de la « Boussole numérique » pour 2030, et les indicateurs annuels, publiés le 12 novembre, ont montré des résultats mitigés à travers le bloc.

L’indice relatif à l’économie et à la société numériques (DESI) pour 2021 évalue les performances numériques des 27 États membres.

L’édition de cette année de l’indice a été ajustée pour refléter les quatre points cardinaux de la « boussole numérique » : compétences, infrastructures, transformation numérique des entreprises et services publics. Cette stratégie, présentée en mars, a fixé des objectifs chiffrés que les États européens doivent atteindre d’ici à la fin de la décennie.

En septembre, la Commission a lancé la proposition d’un cadre de gouvernance qui s’appuierait sur l’indice DESI pour suivre les progrès et élaborer des recommandations en fonction des performances de chaque pays.

« Le message du DESI de cette année est positif. Tous les pays de l’UE ont progressé vers plus de numérique et plus de compétitivité, mais il est possible de faire davantage », a déclaré Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive pour une Europe adaptée à l’ère du numérique.

Elle a souligné que Bruxelles devait collaborer avec les États membres « pour faire en sorte que les investissements essentiels soient réalisés par l’intermédiaire de la facilité pour la reprise et la résilience, afin d’offrir les meilleures opportunités numériques ». Un minimum de 20 % de l’argent du fonds de relance est censé être investi à cette fin.

Le Danemark, la Suède et l’Irlande ont pris la tête du classement général pour 2021, tandis que la Grèce, la Bulgarie et la Roumanie arrivent en dernière position. À noter que l’indice utilise des données issues de 2020.

Malgré les progrès globaux et les améliorations à venir que la pandémie de Covid-19 a laissés dans son sillage, des lacunes importantes subsistent dans les différents pays.

Compétences

Conformément aux engagements énoncés dans la boussole numérique 2030 de l’UE, au moins 80 % des citoyens de l’Union devraient posséder des compétences numériques de base. Il s’agit d’« un éventail de capacités permettant d’utiliser des appareils numériques, des applications de communication et des réseaux pour accéder à des informations et les gérer », selon les termes de l’UNESCO.

Pour l’instant, seuls les pays nordiques, l’Allemagne et les Pays-Bas ont franchi le seuil des 70 %, tandis que la Bulgarie et la Roumanie sont à la traîne, avec moins d’une personne sur trois possédant des compétences numériques de base.

La Finlande et la Suède offrent également la plus grande part de spécialistes des technologies de l’information et de la communication (TIC) parmi leur population active, avec respectivement 7,6 % et 7,5 %. La boussole numérique vise à atteindre 20 millions de travailleurs dans le domaine des TIC d’ici à 2030.

L’un des objectifs secondaires de la stratégie de l’UE est la convergence vers plus de parité. Actuellement, la Bulgarie, la Grèce et la Roumanie sont les seuls pays où la proportion de femmes dans le domaine des TIC est supérieure à 25 %.

Infrastructures

Un autre objectif est d’avoir « le gigabit pour tous, la 5G partout ». D’ici à 2030, les citoyens de l’UE devraient pouvoir bénéficier de la 5G et de la couverture des réseaux à très haute capacité, où qu’ils se trouvent.

Le rapport montre des écarts importants d’un pays à l’autre pour les deux. Toutefois, les données utilisées dans ce cas sont celles des premiers semestres de 2020, alors que de nombreux pays n’avaient pas encore commencé à déployer la 5G.

En ce qui concerne le très haut débit, ou la fibre optique dans la plupart des cas, on constate d’importantes inégalités. Malte affiche une couverture de 100% de ses foyers, alors que seulement 10% de la population grecque y a accès.

Si dans le cas de Malte, cela peut s’expliquer par son petit territoire – ce qui le rend facile à couvrir – d’autres pays offrent également une couverture très élevée, comme le Danemark (94%) et l’Espagne (92%).

Entreprises

D’ici à 2030, au moins 90 % des petites et moyennes entreprises (PME) de l’UE devraient utiliser les technologies numériques. En 2020, selon l’indice, seulement 60 % des PME européennes avaient atteint ce niveau d’intensité numérique élémentaire.

Le Danemark, la Finlande, l’Espagne et la Suède ont dépassé la barre des 80 %, tandis qu’environ un tiers des entreprises de Bulgarie et de Roumanie utilisent des technologies numériques.

Quant à l’utilisation du Big Data, de l’intelligence artificielle (IA) ou du cloud, différentes tendances se dégagent.

Les pays nordiques et l’Europe de l’Ouest semblent être plus enclins à utiliser le Big Data, tandis que les entreprises tchèques et autrichiennes arrivent en tête du classement lorsqu’il s’agit de l’IA.

Le plus grand écart, cependant, concerne l’utilisation du cloud. Près des deux tiers des entreprises françaises le font, alors que ce chiffre s’élève à environ 14 % et 13 % pour les entreprises polonaises et roumaines respectivement.

Services publics

Enfin, la boussole numérique de l’UE fixe comme objectif que tous les services publics clés pour les citoyens soient entièrement en ligne d’ici à 2030.

Là encore, il existe des disparités entre les États membres. Si un certain nombre de pays sont déjà sur le point d’atteindre cet objectif, quelques-uns n’en sont encore qu’à mi-chemin, ou à peine, comme la Roumanie, dont seulement 44 % des démarches administratives peuvent être effectuées en ligne.

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