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  • Parlement : la fin d’un cycle législatif hors normes

    Les eurodéputés se retrouvent cette semaine pour leur dernière session plénière. Malgré la pandémie et la guerre en Ukraine, ils ont fait aboutir avec les Etats membres l’essentiel de l’agenda promis en 2019. Le Parlement issu des élections de juin s’annonce plus instable.

    Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, dans l'hémicycle de Bruxelles, le 9 février dernier.
    Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, dans l’hémicycle de Bruxelles, le 9 février dernier. (Daina Le Lardice/AP/SIPA 😉

    Devoir de vigilance des entreprises, droit à la réparation des consommateurs, réduction des emballages… Ces textes et de nombreux autres seront encore soumis, cette semaine à Strasbourg, aux eurodéputés. Les élus travailleront jusqu’à la dernière minute de la dernière plénière de cette législature hors normes.

    Les cinq dernières années ne sont pas exceptionnelles en termes de volume législatif, inférieur d’environ 10 % à celui du précédent cycle. Elles le sont d’une part par le caractère structurant des textes : régulation du numérique, nouveau cadre de gestion des migrations, instruments offensifs de politique commerciale, et surtout un colossal Pacte vert de décarbonation de l’économie .

    Synergies

    Elles le sont d’autre part par les circonstances : la pandémie et la guerre en Ukraine, deux chocs exogènes brutaux. Malgré tout, le Parlement (pour la première fois mené par une coalition entre socialistes, centristes et conservateurs) et son colégislateur (les Vingt-Sept) ont fait aboutir l’essentiel des textes promis en 2019.

    « Non seulement nous sommes parvenus à remplir le programme annoncé, mais nous avons même créé des synergies entre les textes prévus dès l’origine et les réactions d’urgence », se félicite un diplomate. Le vaste plan de relance post-Covid impose de fortes dimensions vertes et numériques. La guerre et l’instrumentalisation du gaz par Moscou ont accéléré les efforts de l’Europe pour sortir des fossiles et améliorer son efficacité énergétique.

    Couleuvre initiale

    En juillet 2019, le nouveau Parlement de 747 élus (les Britanniques y siègent encore) affiche 60 % de nouvelles têtes. « Un fort renouvellement avec de nombreux profils qui voient le Parlement comme un tremplin dans leur carrière politique, et non plus comme une fin de parcours, comme c’était trop souvent le cas avant », note une de ses vétéranes.

    Les eurodéputés doivent toutefois démarrer ce cycle en avalant une couleuvre. Les Vingt-Sept ont choisi Ursula von der Leyen pour présider la Commission européenne, et non le chef de file du groupe conservateur, arrivé en tête des élections. En opposition donc au système du « Spitzenkandidat » préconisé par le Parlement, selon lequel la tête de liste de la première formation de l’hémicycle doit présider l’exécutif. Les parlementaires n’approuvent l’ancienne ministre d’Angela Merkel que du bout des lèvres.

    Etat de droit

    La législature sera marquée par plusieurs périodes de crispation entre le Parlement et la présidente de la Commission. Après la validation du plan de relance polonais, en juin 2022, les eurodéputés font planer la menace d’une motion de censure. En mars dernier, ils ont déposé devant la Cour de justice de Luxembourg un recours contre le déblocage de fonds européens en faveur de la Hongrie . La vigilance sur les questions d’Etat de droit est restée un fil rouge de l’assemblée tout au long des cinq ans.

    Si le bilan ne laisse pas d’impressionner, les derniers mois d’activité ont connu des ratés dans le moteur législatif. Des accords négociés en trilogue (enceinte de négociation entre Parlement, Conseil et Commission) ont été remis en cause par la suite. En mars dernier par exemple, les ministres de l’Environnement n’ont pas adopté la version du règlement sur la restauration de la nature adoptée par les eurodéputés auparavant.

    Ratés dans la machine

    La boîte de Pandore a été ouverte en mars 2023, quand les libéraux allemands ont refusé d’endosser un accord sur la fin du moteur thermique. Les dissensions de la coalition à Berlin ont souvent grippé la prise de décision à Bruxelles. « Ces soubresauts sont-ils dus à un phénomène de saturation face à la charge normative des quatre années précédentes, à la nervosité de la campagne électorale ? Ou marquent-ils le début d’un nouveau modèle plus volatil, partisan, parasité par des coups de com ? On verra dans le nouveau cycle », analyse un diplomate.

    En décembre 2022, le scandale du « Qatargate » a révélé des ingérences étrangères dans l’assemblée. En mars dernier, les autorités tchèques ont révélé que des élus ont touché de l’argent pour nourrir des récits prorusses. Ces scandales ont conduit la présidente Roberta Metsola, qui a pris ses fonctions en janvier 2022 , à mettre en place un plan d’action pour tenter de prévenir ces dérives dans une institution où persistent de forts conflits d’intérêts.

    Ces affaires n’ont pas nui à l’image de l’assemblée auprès des citoyens : dans le dernier Eurobaromètre, 41 % des Européens disent en avoir une opinion favorable, un plus haut historique. Roberta Metsola a aussi fait adopter un nouveau règlement interne pour accélérer la procédure législative. « Elle a dépoussiéré la maison », se félicite une source interne.

    Avenir incertain

    Roberta Metsola est devenue une figure clé de la scène européenne. Première dirigeante à se rendre à Kiev après l’invasion de l’Ukraine, elle a accueilli Volodymyr Zelensky dans l’hémicycle de Bruxelles , le 9 février 2023. Le président ukrainien y a prononcé un discours poignant qui restera comme l’un des moments les plus forts de cette législature.

    Les eurodéputés des groupes pro-européens risquent de quitter Strasbourg, ce jeudi, avec un brin d’appréhension quant au prochain cycle. Les sondages annoncent une forte poussée des forces eurosceptiques, voire d’extrême droite. « La coalition actuelle a tenu les cinq ans, mais on craint que le prochain hémicycle ne soit plus fragmenté et plus instable », souligne un communicant.

    Pacte vert, numérique, migrations : un bref bilan du Parlement européen depuis 2019

    La machine législative européenne a connu quelques ratés à la fin de la législature, plusieurs partis ayant souhaité lever le pied sur les réglementations environnementales devant le mécontentement des agriculteurs et l’inquiétude des industriels. La Commission, pour les mêmes raisons, n’a jamais adopté certaines de ses propositions annoncées (chimie, santé, nutrition). Il n’en reste pas moins, in fine, un bilan très substantiel. En voici les principaux blocs.

    Le Pacte vert, colosse législatif

    Le grand oeuvre de l’ancien vice-président exécutif de la Commission, Frans Timmermans , vise à décarboner l’économie européenne dans un objectif de neutralité carbone en 2050. Parmi les textes les plus emblématiques : la fin du moteur thermique en 2035 , de nouvelles stratégies d’efficacité énergétique, l’interdiction de commercialiser des produits issus de la déforestation, un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières qui taxera les importations de produits non soumis à un prix carbone…

    Le Pacte est si vaste que Thierry Breton, commissaire au Marché intérieur, a proposé un « Green Deal Implementation Act » pour rationaliser la myriade de ses textes d’application. L’avalanche de nouvelles règles a fini par effrayer les milieux industriels et le monde agricole, d’où un freinage au cours des derniers mois. Des voix se sont déjà levées en Allemagne pour détricoter la fin du moteur thermique.

    Un Pacte migration et asile clivant

    Le sujet empoisonnait régulièrement les relations entre les Vingt-Sept depuis la grande crise migratoire de 2015-2016. La Commission a mis sur la table une proposition d’encadrement des flux d’arrivées irrégulières et des demandes d’asile dès 2020, mais il a fallu quatre ans pour la faire aboutir.

    La présidence française de l’Union européenne, au premier semestre 2022, a joué un rôle déterminant de déblocage. Arrivé très tard en plénière au Parlement, le 15 avril dernier, le paquet a été victime de considérations électoralistes. Deux de ses piliers n’ont été validés qu’à 30 voix près . La Commission devra veiller à son respect, notamment de la part des Etats membres devant faire preuve de « solidarité » à l’égard des pays de première ligne.

    Un nouveau Pacte de stabilité critiqué

    Les nouvelles règles de gouvernance économique doivent être entérinées cette semaine par les eurodéputés. Ce dossier a opposé Bruno Le Maire à son homologue allemand pendant des mois en 2023. Paris et Berlin ont fini par s’entendre sur une nouvelle philosophie budgétaire plus flexible qu’auparavant, permettant aux Etats membres de « s’approprier » leurs trajectoires de finances publiques. Mais Berlin est parvenu à imposer des sauvegardes automatiques critiquées par nombre d’économistes , surtout à un moment où l’UE doit investir des montants gigantesques pour rétablir sa compétitivité et assurer sa sécurité.

    Réussir la transition numérique

    L’Europe est souvent critiquée pour sa promptitude à réguler les innovations élaborées ailleurs, mais force est d’admettre qu’elle est souvent, après coup, saluée pour son travail. Le Digital Markets Act (DMA) et le Digital Services Act (DSA) visent à limiter la domination économique des grandes plateformes numériques et la diffusion en ligne de contenus et produits illicites. Après un trilogue épique de 36 heures de négociations entre Parlement et Etats membres, l’UE s’est dotée de la première réglementation de l’intelligence artificielle au monde. Elle a aussi adopté des textes pour garantir son approvisionnement en semi-conducteurs et en matières premières critiques.

    Une politique commerciale plus mordante

    Longtemps moquée pour sa naïveté et sa croyance dans les vertus pacifiantes du « doux commerce », l’UE a adopté de nouveaux instruments de politique commerciale offensifs . Par exemple un texte anti-coercition qui protège le bloc contre le chantage économique des puissances tierces cherchant à infléchir la politique de certains Etats membres. Ou encore des règles visant à remédier aux distorsions causées par les subventions étrangères.

    Karl De Meyer (Bureau de Bruxelles)

    https://www.lesechos.fr/monde/europe/pacte-vert-numerique-migrations-un-bref-bilan-du-parlement-europeen-depuis-2019-2090235#utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_email_type=retention&utm_campaign=lec_nbarre&utm_email_send_date=20240427

    https://www.lesechos.fr/monde/europe/a-strasbourg-le-parlement-europeen-referme-un-cycle-legislatif-hors-normes-2090233#utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_email_type=retention&utm_campaign=lec_nbarre&utm_email_send_date=20240427

  • Présidentielle : quel volet européen pour chaque candidat ?

    Grain de sel GB : Alors que la presidentielle approche à grands pas, l’Agence EEE s’essaie à l’évaluation du volet européen des candidates et candidats. Complémentaire de l’analyse des mesures, une initiative intéressante de démocratie qui confronte les postures européennes au contenu réel de leurs propositions. Alors que le Président en exercice a profité très tôt de la PFUE pour développer sa vision européenne, les autres candidats expriment maintenant leurs propositions en détails.

    Pour contribuer à remettre l’Europe au cœur des débats de la campagne présidentielle 2022, le ME-F s’est associé avec 5 associations et think tanks œuvrant pour une meilleure compréhension des enjeux européens en France, pour mettre en place une agence de notation du volet européen des programmes des candidats aux élections présidentielles de 2022, l’Agence EEE.

    Pour remettre l’Europe au cœur des débats de la campagne présidentielle, six
    organisations européennes – EuropaNova, Confrontations Europe, Mouvement
    européen France, Institut Jacques Delors, Europartenaires, et la Maison de l’Europe
    de Paris – ont mis en place une agence de notation chargée d’évaluer le volet européen
    des programmes des principaux candidats à l’élection présidentielle 2022, l’Agence EEE,
    un clin d’œil aux agences de notation financières bien connues.

    Consciemment ou inconsciemment, l’Europe est de plus en plus présente dans la vie des
    citoyens : achats communs de vaccins pendant la pandémie, plan de relance de 750
    milliards d’euros via un emprunt commun, solidarité et soutien des 27 à l’égard de l’Ukraine
    et accélération d’un projet d’Europe de la défense.

    L’objectif de l’Agence EEE est multiple. Il vise, d’une part, à analyser l’ambition ou non de
    leurs programmes « européens », d’autre part, d’évaluer l’« euro-compatibilité » de
    l’ensemble de leurs propositions, et enfin, susciter des débats de fonds, et faire en sorte que
    l’Europe soit mise sur le devant de la scène de cette campagne.

    Pour se faire, l’Agence EEE dispose de quatre jurys thématiques :

    • GOUVERNANCE : Vision de l’Europe, citoyenneté, traités UE et référendums, règle de
      l’unanimité, franco-allemand, défense, sécurité, relation transatlantique, élargissement,
      Chine, Russie, Afrique ;
    • ECONOMIE ET FINANCE : Plan de relance, politique budgétaire, pacte de stabilité,
      fiscalité, zone euro, union bancaire, ressources propres, industrie, numérique, marché
      intérieur, politique commerciale, espace ;
    • SOCIETAL : Libertés individuelles, État de droit, égalité femmes-hommes, migrations,
      mobilité (Schengen), territoires, fonds de cohésion, solidarité, jeunesse, santé, culture ;
    • ENVIRONNEMENT ET CLIMAT : Pacte vert, énergie, taxe carbone aux frontières,
      agriculture, mer, transport

    Chacun des quatre jurys thématiques est composé de trois jurés issus du monde
    académique, de think tanks, de médias, ou de personnalités de la société civile, avec un
    président du jury.

    Ces 12 jurés ont analysé les programmes des principaux candidats, ainsi que le contenu de
    leurs principales prises de paroles publiques depuis le début de la campagne
    présidentielle. Cette analyse a mené à une évaluation, motivée par écrit, chaque jury ayant
    attribué une note globale sur 20, transformée en notation E, double E, ou triple E.

    Les thèmes :

    • GOUVERNANCE : Vision de l’Europe, citoyenneté,
      traités UE et référendums, règle de l’unanimité,
      franco-allemand, défense, sécurité, relation
      transatlantique, élargissement, Chine, Russie, Afrique ;
    • ECONOMIE ET FINANCE : Plan de relance, politique budgétaire, pacte de stabilité, fiscalité, zone euro, union bancaire, ressources propres, industrie, numérique, marché intérieur, politique, commerciale, espace ;
    • SOCIETAL : Libertés individuelles, État de droit, égalité femmes-hommes, migrations, mobilité
    • (Schengen), territoires, fonds de cohésion, solidarité, jeunesse, santé, culture ;
    • ENVIRONNEMENT ET CLIMAT : Pacte vert, énergie, taxe carbone aux frontières, agriculture, mer, transport.

    Les critères :

    • EURO-CONVERGENT : la proposition aide-t-elle la
      France à se rapprocher des standards des autres
      pays européens dans le domaine concerné ou, à
      l’inverse, l’en éloigne ;
    • EURO-ELIGIBLE : pour évaluer en premier lieu, si la
      proposition concerne ou non l’Europe, directement
      ou indirectement, au regard du champ de
      compétence de l’UE et du principe de subsidiarité.
      Ce critère permet de mesurer la part « européenne »
      de chaque programme ;
    • EURO-COMPATIBLE : vérifier si la proposition est
      compatible avec le droit européen en vigueur,
      autrement dit si elle respecte ou non l’acquis
      communautaire ;
    • EURO-PERTINENT : critère le plus qualitatif – et
      sans doute celui laissant la plus large appréciation
      du jury -, il s’agit d’apprécier sur le fond si la
      proposition paraît juste dans l’Europe d’aujourd’hui,
      si elle répond à une nécessité, comble un manque,
      autrement si elle va vers un « mieux » européen ;
    • EURO-CONSTRUCTIF : pour apprécier si la
      proposition fait avancer la construction européenne,
      autrement dit si elle permet plus d’Europe.

    A propos du projet et de l’initiative :

    Lancé par EuropaNova à l’occasion de l’élection présidentielle en 2017, ce projet est reconduit cette année, réunissant Confrontations Europe, EuropaNova, le Mouvement Européen-France, Europartenaires, la Maison de l’Europe de Paris et l’Institut Jacques Delors Notre Europe. L’objectif de l’Agence EEE est d’inciter les candidats à la présidentielle, à parler “plus” et “mieux” d’Europe et d’aborder les enjeux européens de manière équilibrée dans les débats publics. 

    Dans ce premier semestre de 2022, qui s’annonce riche en temps forts européens, avec la Présidence française du Conseil de l’Union européenne (PFUE) et les 30 ans du traité fondateur de l’Union européenne, l’Agence EEE a pour but de confronter la réalité du programme sur l’Europe des candidats à la présidentielle à leurs discours et d’évaluer “l’euro-comptabilité” de l’ensemble de leurs propositions.

    Fonctionnement de l’Agence EEE : 

    • Les mesures proposées par chaque candidat dans les 4 grands thèmes qui correspondent aux piliers européens “GOUV” (gouvernance), “ECOFIN” (questions économiques et financières), “ENVI” (environnement, transition écologique) et “SOC” (questions sociétales) seront analysées par un jury de spécialistes.
    • Un jury par grand thème est constitué, soit 4 jurys thématiques. Chaque jury thématique est composé de trois personnalités issues du monde académique et des think tanks.
    • L’attribution des notes finales lors des étapes successives d’analyse se base sur cinq critères : l’Euro-convergence (convergence de nos règles avec celles de nos voisins) , l’Euro-éligibilité (la compétence européenne sur le dossier en question), l’Euro-compatibilité (le respect de la primauté du droit européen),  l’Euro-pertinence (la pertinence de la proposition dans le contexte actuel) et l’Euro-constructivité (la contribution des propositions à l’intégration européenne).

    Qui sommes-nous ? – Mouvement Européen : Mouvement Européen (mouvement-europeen.eu)

    L’Agence EEE – agence de notation du volet européen des programmes des candidats à l’élection présidentielle de 2022 – Mouvement Européen : Mouvement Européen (mouvement-europeen.eu)

  • Emmanuel Macron présente son programme, axé autour de l’indépendance – EURACTIV.fr

    Emmanuel Macron présente son programme, axé autour de l’indépendance – EURACTIV.fr

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    Le président Emmanuel Macron,  candidat à sa propre réélection a détaillé son programme pour l’élection présidentielle d’avril prochain pour « une Nation indépendante dans une Europe plus forte ».

    Lors d’une conférence de presse, jeudi 17 mars, le président et candidat Emmanuel Macron a proposé sa vision de la France, inspirée par la « confiance dans le progrès » et l’« humanisme », a-t-il précisé.

    En premier lieu, Emmanuel Macron souhaite développer l’indépendance du pays, en particulier en renforçant « la capacité à se défendre de la France » par la poursuite de l’investissement dans les Armées, tant à l’échelon national qu’européen, et la généralisation du service national universel ainsi que le doublement des réservistes.

    L’agriculture fait également partie de cette stratégie, et le président sortant propose la poursuite de la transformation entamée lors du mandat qui s’écoule et « une action pour le renouvellement des générations d’agriculteurs ».

    Concernant la stratégie européenne « de la ferme à la fourchette », qui prévoyait une réduction de la production agricole, M. Macron veut revenir sur ce principe, car des « crises alimentaires profondes » sont à attendre — notamment hors d’Europe — et qu’il faudra y faire face.

    Afin de faciliter la production sur le sol français et aider les entreprises, des baisses d’impôts ultérieures sont annoncées en cas de réélection, ainsi qu’un investissement de 30 milliards dans les secteurs d’avenir, dont les mini-lanceurs spatiaux, les semi-conducteurs, les biomédicaments, le cloud.

    En matière énergétique, le président confirme la stratégie déjà entamée, construite autour du développement massif des énergies renouvelables et du nucléaire, accompagnées par une réduction progressive de la consommation, avec l’objectif notamment de sortir la France de la dépendance du gaz, du charbon et du pétrole. La rénovation thermique de 700 000 logements par an est un objectif fixé par le candidat.

    Du point de vue de « l’indépendance culturelle », M. Macron affirme vouloir protéger l’information libre et indépendante et entend soutenir la création et les artistes par une stratégie de commande publique ainsi que, de manière plus étonnante, la construction d’« un métavers européen ».

    Cette indépendance implique un financement massif de la recherche — à hauteur de 25 milliards d’euros sur 10 ans —, permettre davantage d’autonomie des universités et la formation d’un million de personnes dans les secteurs d’avenir.

    Afin de financer ces chantiers, des réformes devraient permettre des économies importantes, notamment à travers la réforme de l’assurance chômage et la réforme des retraites. L’âge légal de départ à la retraite sera « progressivement » amené à 65 ans, tandis que la nouvelle indemnisation du chômage sera plus ou moins protectrice en fonction de la conjoncture économique.

    Le numérique, objet des attentions d’Emmanuel Macron

    Avec les « licornes », la 5G ou différents plans d’investissement, Emmanuel Macron et ses gouvernements ont fait du numérique une priorité du quinquennat, encourageant dans l’Hexagone un secteur considéré comme stratégique pour l’emploi et la « start-up nation » française.

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    https://www.euractiv.fr/section/election-presidentielle-2022/news/emmanuel-macron-presente-son-programme-axe-autour-de-lindependance/

  • « Trop de priorités tuent les priorités » ? Les nombreuses ambitions françaises pour la PFUE – EURACTIV.fr

    « Trop de priorités tuent les priorités » ? Les nombreuses ambitions françaises pour la PFUE – EURACTIV.fr

    Présidence de l’Union européenne- France prend son tour en janvier pour 6 mois  

    Alors que la France doit prendre la présidence tournante du Conseil de l’UE en janvier 2022, la liste des sujets auxquels le gouvernement veut s’attaquer pour l’occasion ne cesse de croître.

    « Le nombre de chantiers en cours et à venir auxquels nous voulons contribuer est le reflet de nos ambitions pour l’Europe », se défend l’eurodéputée Valérie Hayer (Renew), après le séminaire de rentrée du groupe parlementaire à Paris la semaine dernière, au cours duquel elle et ses collègues législateurs ont été reçus par Emmanuel Macron.

    « C’est surtout la preuve de notre plus grande volonté que les Présidences précédentes, » explique-t-elle à EURACTIV. « Le Président a mis au cœur de son discours l’autonomie stratégique, la nécessité pour l’Union de posséder ses propres capacités à agir et à faire agir », Mme Hayer énumère, précisant qu’il s’agit aussi bien de la défense, la santé ou l’industrie. Et d’ajouter : « Le Président a évoqué la régulation des géants du numérique, ou encore bien sûr le pacte vert. »

    À cela on peut ajouter : la volonté de faire avancer la directive relative au salaire minimum en Europe, rappelée par le Premier ministre Jean Castex face aux ambassadeurs de la France le 31 août dernier, la promesse d’Emmanuel Macron de « porte[r] une initiative forte de sortie accélérée des pesticides » lors du Congrès mondial de la nature début septembre, la promotion du plurilinguisme défendue à l’occasion de la semaine de la Francophonie, la « priorité » soutenue par le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie sur le durcissement du contrôle des importations agricoles des 27, l’engagement du ministre de la Santé Olivier Véran d’inscrire le sujet des maladies rares l’ordre du jour, etc.

    Qu’il s’agisse de véritables engagements ou d’utilisation excessive du mot « priorité », il existe un risque que le bilan de la présidence française de l’UE (PFUE) apparaisse plus pâle que ce que le gouvernement aura laissé penser, en amont de cette échéance.

    « Trop de priorités tuent les priorités », constate Sébastien Maillard, directeur de l’Institut Jacques Delors. Néanmoins, explique-t-il à EURACTIV, « le premier rôle » d’une présidence tournante du Conseil de l’UE est justement de « prioriser » et de définir l’agenda.

    « Ce qui conditionne véritablement les vraies priorités, ce sont les circonstances », M. Maillard souligne, rappelant la précédente présidence française de l’UE de 2008 qui avait été accaparée par la crise financière.

    « Il ne faut pas oublier non plus qu’il ne s’agit pas de boucler notre grand travail de réforme profonde de l’Europe en 6 mois. Une partie de ces priorités devront mener à des clôtures de dossiers, à des accords politiques finaux qui ont parfois trop tardé à aboutir », abonde Mme Hayer.

    « Après la PFUE, il restera encore 2 années de mandat aux législateurs européens, ne l’oublions pas. Notre travail pour réformer l’Europe ne s’arrêtera pas après le 30 juin 2022 », ajoute-t-elle, soulignant que le président de la République a profité de la réunion de la semaine dernière pour rappeler aux législateurs du groupe Renew leur « place centrale » au sein du Parlement européen.

    Un poids politique à nuancer 

    M. Maillard explique également que le poids politique d’une présidence tournante est en réalité plutôt « limité » puisqu’il s’agit de présider une seule des institutions que l’appareil européen comprend.

    « Mais c’est évident que lorsqu’il s’agit d’un grand pays, un pays fondateur, c’est l’occasion de donner une impulsion que d’autres pays ne pourraient pas », nuance-t-il aussitôt.

    L’intérêt de la présidence tournante se trouve donc peut-être ailleurs. « Si on a gardé ce système après le traité de Lisbonne, ce n’est pas seulement pour faire fonctionner à tour de rôle le Conseil des ministres, mais c’est aussi pour que chaque pays se réapproprie le projet européen », explique l’ancien journaliste spécialiste des affaires européennes.

    Le contexte sera néanmoins particulier, avec les élections présidentielles qui interviendront au milieu du premier semestre 2022. « En pratique, ça va être une présidence trimestrielle et non pas semestrielle », M. Maillard souligne, en référence à la période de réserve qui va incomber aux ministres dans le cadre de l’échéance électorale nationale et qui va limiter la communication.

    « Le fait que ça tombe durant la Présidentielle est certes un fruit du hasard (rappelons-nous, sans le Brexit on aurait commencé en juillet 2022), mais un fruit savoureux », se réjouit Mme Hayer. « Cela nous permettra de renforcer la dimension européenne du débat de la Présidentielle », ajoute l’eurodéputée, expliquant qu’elle « n’imagine pas une seconde que le débat esquive les responsabilités continentales actuelles de la France au moment où il s’agira de tester les candidats sur leur vision pour l’Europe ».

    « Il faut profiter de la PFUE pour expliquer l’Europe sur le terrain » pour pallier le « déficit de compréhension » de l’UE, appelle-t-elle de ses vœux, défendant l’idée que « seul un projet pro-européen est à même de maintenir la France sur la voie de l’excellence et à protéger les Français ».

    Une dernière incertitude pourrait venir ternir le mandat français, observe le directeur de l’Institut Jaques Delors. Les élections fédérales allemandes pourraient en effet déstabiliser la France, en mal d’un partenaire solide au sein du Conseil en janvier, dans l’éventualité où une coalition prendrait du temps à se former après le vote fin septembre de l’autre côté du Rhin.

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    https://www.euractiv.fr/section/institutions/news/trop-de-priorites-tuent-les-priorites-les-tres-nombreuses-ambitions-francaises-pour-la-pfue/

  • Plan de relance européen : les étapes de sa mise en œuvre

    Plan de relance européen : les étapes de sa mise en œuvre

    Valentin Ledroit

    Le 21 juillet dernier, les chefs d’Etat et de gouvernement européens s’accordaient autour d’un plan de relance exceptionnel de 750 milliards d’euros destiné à surmonter la crise du Covid-19. Plusieurs étapes politiques, législatives et administratives doivent encore être franchies avant que les Etats membres ne perçoivent ces fonds.

    Pour financer ce nouvel instrument intitulé « Next Generation EU« , d’un montant de 750 milliards d’euros, les 27 Etats membres ont décidé de s’endetter en commun. Avant de lever un tel emprunt, la Commission européenne devra y être autorisée par l’ensemble des parlements nationaux.

    Le plan européen va ainsi financer des programmes nationaux dans l’ensemble des Etats membres, sous forme de subventions (390 milliards d’euros) et de prêts (360 milliards d’euros). Chaque pays peut ainsi compter sur une enveloppe partiellement prédéfinie, et qui dépend notamment de sa population, de son PIB par habitant et de son taux de chômage avant le début de la pandémie, de 2015 à 2019 (les 30 % restants versés en 2019 dépendront quant à eux de la baisse de PIB observée sur 2020, pour tenir compte de l’impact économique de l’épidémie de coronavirus). Ainsi, la France estime que l’Union européenne financera son programme de relance à hauteur de 40 milliards d’euros environ.

    Chacun des Vingt-Sept doit désormais présenter son propre projet à la Commission, en respectant plusieurs critères environnementaux (30 % dédiés aux objectifs environnementaux européens dont la neutralité carbone à horizon 2050) et économiques (orientations du semestre européen tels que les réformes structurelles, les politiques budgétaires et la prévention des déséquilibres macroéconomiques).

    Les 5 enseignements à tirer du Conseil européen

    Voici une chronologie des prochaines étapes du plan européen :

    Première semaine de septembre : présentation du programme français

    Le gouvernement français présente son programme de relance, évalué à 100 milliards d’euros dont 40 milliards issus du plan européen. Axé sur le verdissement de l’économie, la sauvegarde de l’emploi et la compétitivité des entreprises, il doit être intégré au projet de loi de finances, déposé à l’Assemblée nationale au début du mois d’octobre.

    Le programme de relance allemand

    Si l’Italie et l’Espagne devraient être les principaux bénéficiaires du plan de relance européen, l’Allemagne a présenté le 3 juin un programme national à hauteur de 130 milliards d’euros. Deux objectifs transparaissent : « stimuler l’offre et la demande » et « moderniser l’économie allemande, en particulier son industrie automobile ».

    Avant le 31 décembre 2020 : validation du plan européen par les parlements nationaux

    Le plan européen est validé par les parlements nationaux – et régionaux dans certains cas – afin que la Commission puisse lever l’emprunt. Au-delà des difficultés techniques et politiques, le délai est court puisque les ratifications similaires prennent en moyenne 13 mois. Les dirigeants européens gardent aussi en mémoire le rejet en 2016 du traité commercial avec le Canada (CETA) par l’un des 39 parlements consultés, celui de la région wallonne.

    Le Parlement européen, qui n’a normalement pas voix au chapitre, a quant à lui menacé de rejeter le budget 2021 – 2027, qu’il juge trop peu ambitieux et auquel le plan européen est adossé. Son vote doit théoriquement avoir lieu avant la fin de l’année, tout comme celui du Conseil de l’Union européenne.

    [Revue de presse] Budget européen : le Parlement européen menace de bloquer l’adoption et demande des garanties

    1er janvier 2021 : entrée en vigueur d’une nouvelle taxe sur les déchets plastiques non recyclés

    Afin de financer le plan de relance, l’Union européenne compte sur l’instauration de nouvelles ressources propres, indépendantes des contributions financières des Etats membres (celles-ci constituent aujourd’hui l’essentiel de ses recettes budgétaires). Première d’entre elles, une taxe sur le plastique sera appliquée dès 2021. Elle sera calculée sur le poids des déchets plastiques ménagers et non ménagers non recyclés, à hauteur de 80 centimes d’euro par kilogramme.

    Le Conseil européen du 21 juillet a demandé à la Commission de présenter d’autres propositions au cours du 1er semestre 2021, pour instaurer d’ici 2023 une taxe carbone aux frontières et une taxe sur le numérique. Autres pistes évoquées : l’utilisation du marché carbone (système d’échange de quotas d’émission) éventuellement étendu à l’aviation et au transport maritime, ainsi qu’une taxe sur les transactions financières.

    Début 2021 : les programmes nationaux sont examinés par la Commission européenne et le Conseil

    Chaque Etat membre doit avoir transmis son programme de relance à la Commission européenne. Au bout des deux mois dont dispose ensuite la Commission pour une première évaluation, celle-ci est soumise au Conseil de l’UE qui les valide à la majorité qualifiée.

    Si un Etat membre considère qu’un plan national ne respecte pas les critères définis, il peut demander la saisie du Conseil européen. Un dispositif mis en place pour satisfaire certains Etats « frugaux », qui demandaient initialement un droit de veto. Les versements pourraient également être suspendus en cas de non-respect de l’Etat de droit par un Etat membre, bien que les contours de cette mesure restent flous.

    2021-2022 : versement de 70% du montant de « Next Generation EU »

    Les premiers paiements européens destinés à financer les programmes nationaux sont attendus au printemps – été 2021.

    2023 : versement des 30% restants du plan

    A partir de cette date, l’UE commence également à rembourser les intérêts de l’emprunt.

    2028 : l’emprunt européen commence à être remboursé

    Le remboursement du capital de l’emprunt doit s’étaler sur 30 ans, jusqu’en 2058.

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    https://www.touteleurope.eu/actualite/plan-de-relance-europeen-les-etapes-de-sa-mise-en-oeuvre.html

  • Qui sont les futurs commissaires européens ? à partir d’un article de  @Toute l’Europe

    Qui sont les futurs commissaires européens ? à partir d’un article de @Toute l’Europe

    Extraits d’un article du 30.08.2019 de Boran Tobelem

    Liste des candidats désignés pour composer la future Commission européenne.

    Allemagne – Ursula von der Leyen (PPE)

    Ursula von der Leyen - Crédits : Pietro Naj-Oleari / FlickrProche d’Angela Merkel, ministre fédérale de 2005 à 2019 aux portefeuilles de la Famille et de la Jeunesse, du Travail puis de la Défense, elle est la première femme à avoir été élue au poste de présidente de la Commission européenne par le Parlement européen, le 16 juillet 2019.

    Autriche – Johannes Hahn (PPE)

    Johannes Hahn - Crédits : Stian Mathisen / FlickrCommissaire sortant à l’Elargissement et à la Politique européenne de voisinage, il a été de 2007 à 2010 ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de son pays.

    Belgique – Didier Reynders (Renew Europe (RE), centristes libéraux)

    Didier Reynders - Crédits : Albin Lohr-Jones / FlickrContinuellement présent dans les gouvernements belges depuis 1999, il a tour à tour été ministre des Finances, puis des Affaires étrangères et de la Défense. Convoitant la présidence du Conseil de l’Europe en juin 2019, il s’incline face à la Croate Marija Pejčinović Burić.

    Bulgarie – Mariya Gabriel (PPE)

    Mariya Gabriel - Crédits : G20 Argentina / FlickrDéputée européenne élue en 2009, puis réélue en 2014, elle devient commissaire européenne à l’Economie et à la Société numérique en 2017. En 2013, au Parlement européen, alors qu’elle coordonne le groupe PPE à la Commission des droits de la femme et de l’égalité des genres, elle est lauréate du prix du Député européen de l’année, catégorie « égalité des genres ».

    Chypre – Stélla Kyriakídou (PPE)

    Stélla Kyriakídou - Crédits : compte Facebook @stella.kyriakidesPsychologue de formation, elle est députée chypriote depuis 2006, poste auquel elle a été réélue deux fois. De fin 2017 à début 2018, elle a également été présidente de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

    Croatie – Dubravka Šuica (PPE)

    Dubravka Šuica - Crédits : compte Facebook @dubravkasuicaAprès avoir été maire de Dubrovnik dans les années 2000, elle fait partie des premiers députés européens croates, en étant élue en 2013. Elle est réélue à ce poste en 2014.

    Danemark – Margrethe Vestager (RE)

    Margrethe Vestager - Crédits : Lukasz Kobus  / Commission européenne A la suite d’une carrière nationale en tant que ministre de l’Education et des Affaires ecclésiastiques de 1998 à 2001, puis de l’Economie ainsi que de l’Intérieur de 2011 à 2014, elle devient cette même année commissaire à la Concurrence de la commission Juncker. Ses actions contre les pratiques fiscales d’Apple en Irlande ou encore contre les abus de position dominante de Google en font une figure emblématique de l’UE.

    Espagne – Josep Borrell (Socialistes et démocrates (S&D), sociaux-démocrates)

    Josep Borrell - Crédits : Aad Meijer / Wikimedia CommonsMembre de l’exécutif espagnol de 1991 à 1996, sa carrière prend une dimension résolument européenne lors de son élection au Parlement européen en 2004, qui le propulse directement à la présidence de l’assemblée jusqu’en 2007. Après un retour au gouvernement espagnol en qualité de ministre des Affaires étrangères en 2018, le Conseil européen le désigne Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité en juillet 2019 (ce qui en fait un membre du collège de commissaires, sous réserve d’approbation de ce dernier par le Parlement européen).

    Estonie – Kadri Simson (RE)

    Kadri Simson - Crédits : EU2017EE Estonian Presidency / FlickrMinistre des Affaires économiques et des Infrastructures de 2016 à 2019, elle réalisera, si sa candidature est retenue, son premier mandat européen.

    Finlande – Jutta Urpilainen (S&D)

    Jutta Urpilainen - Crédits : compte Facebook @urpilainenjuttaDe 2008 à 2014, elle est présidente du Parti social-démocrate de Finlande (SDP), tout en étant à partir de 2011 ministre des Finances. Concurrencée à la tête du parti par Antti Rinne, actuel Premier ministre finlandais, elle perd son poste de présidente du SDP en 2014 et quitte ses fonctions gouvernementales la même année.

    France – Sylvie Goulard (RE)

    Sylvie Goulard - Crédits : Swaf75 / Wikimedia CommonsDiplômée de l’ENA, elle démarre une carrière de haute fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères en 1989. A partir de 2001, elle devient conseillère politique du président de la Commission européenne de l’époque, l’Italien Romano Prodi. Puis elle est élue eurodéputée en 2009, un mandat au cours duquel elle contribuera notamment à l’élaboration des sanctions contre les Etats ne respectant pas les règles budgétaires européennes (« Six-Pack« ). Réélue au Parlement européen en 2014, elle quitte son poste en 2017, devenant ministre des Armées après l’élection d’Emmanuel Macron. Sa présence au gouvernement ne dure cependant qu’un mois : Sylvie Goulard décide de quitter l’exécutif après l’ouverture d’une enquête préliminaire la concernant, en lien avec l’affaire des assistants parlementaires – présumés fictifs – du MoDem. Une démission qu’elle explique par sa volonté de pouvoir démontrer sa « bonne foi« .

    Grèce – Margaritis Schinas (PPE)

    Margaritis Schinas - Crédits : Basia Pawlik / Commission européenne Après avoir été député européen de 2007 à 2009, il est porte-parole en chef de la Commission européenne depuis 2014 et est donc loin d’être étranger à cette institution et à son fonctionnement.

    Hongrie – László Trócsányi (PPE)

    László Trócsányi - Crédits : Andor Elekes / Wikimedia CommonsAncien ambassadeur de Hongrie en Europe de l’Ouest de 2000 à 2014 (Belgique, Luxembourg puis France), ce juriste devient ministre de la Justice en 2014. Jusqu’à son élection, en mai 2019, au Parlement européen, après avoir conduit la liste du Fidesz, le parti de Viktor Orbán. Spécialiste de droit constitutionnel, il a également fait partie de la Cour constitutionnel hongroise de 2007 à 2010 ainsi que de la Commission de Venise, organe consultatif du Conseil de l’Europe de 2005 à 2013.

    Irlande – Phil Hogan (PPE)

    Phil Hogan - Crédits : Arno Mikkor / FlickrCommissaire sortant à l’Agriculture et au Développement rural, il a d’abord eu une carrière politique en Irlande, ayant été ministre de l’Environnement, du Patrimoine et des gouvernements locaux avant d’entrer dans la Commission Juncker en 2014.

    Lettonie – Valdis Dombrovskis (PPE)

    Valdis Dombrovskis - Crédits : Aron Urb / FlickrVice-président de la Commission européenne sortante, chargé de l’Euro et du Dialogue social, il est aussi, depuis 2014, commissaire à la Stabilité financière, aux Services financiers et à l’Union du marché des capitaux. Précédemment, il avait occupé le poste de ministre des Finances letton de 2002 à 2004. Puis, après un mandat de parlementaire européen, il avait été Premier ministre de 2009 à 2014, dirigeant trois gouvernements successifs.

    Lituanie – Virginijus Sinkevičius (Verts/Alliance libre européenne (ALE), écologistes)

    Virginijus Sinkevičius - Plamen Stoimenov / FlickrÂgé d’à peine 28 ans, il sera, si sa candidature est retenue, le seul membre de la future Commission dont le parti (l’Union lituanienne agraire et des Verts) est affilié aux écologistes au Parlement européen. D’abord élu à la Seimas, le parlement lituanien, en tant que député en 2016, il est depuis 2017 ministre de l’Economie.

    Luxembourg – Nicolas Schmit (S&D)

    Nicolas Schmit - Crédits : Annika Haas / FlickrIl a été ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Immigration du gouvernement de coalition de Jean-Claude Juncker (PPE) de 2009 à 2013, lorsque ce dernier était encore à la tête de son pays. Il a ensuite rempilé en tant que ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Economie sociale et solidaire dans la coalition menée par le libéral Xavier Bettel, de 2013 à 2018.

    Malte – Helena Dalli (S&D)

    Helena Dalli - Crédits : Annika Haas / FlickrMinistre du Dialogue social, de la Consommation et des Libertés civiles dans le premier gouvernement du social-démocrate Joseph Muscat (2013-2017), elle accède au portefeuille des Affaires européennes et de l’Egalité dans le second gouvernement qu’il dirige, à partir de 2017.

    Pays-Bas – Frans Timmermans (S&D)

    Frans Timmermans - Crédits : Jennifer Jacquemart / Commission européenneSpitzenkandidat des sociaux-démocrates aux élections européennes de 2019, il aurait donc aimé diriger la Commission européenne. Les chefs d’Etat et de gouvernement lui ont néanmoins promis qu’il conserverait son statut de vice-président. Dans la Commission Juncker, il avait la charge de l’Amélioration de la législation, des Relations inter-institutionnelles, de l’État de droit et de la Charte des droits fondamentaux. Poste qui l’a amené à défendre l’Etat de droit en Europe et à provoquer l’ire de certains Etats de l’Est, notamment de la Hongrie de Viktor Orbán. Avant d’être membre de la Commission, il a été Secrétaire d’Etat puis ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas de 2007 à 2014.

    Pologne – Janusz Wojciechowski (Conservateurs et réformistes européens (CRE), droite eurosceptique)

    Janusz Wojciechowski - Crédits : compte Twitter @jwojcDéputé polonais, puis député européen de 2004 à 2016, il est ensuite appelé à la Cour des comptes européenne. Fin août 2019, il est proposé par son parti Droit et Justice (PiS) comme futur commissaire européen de la Pologne, en remplacement de Krzysztof Szczerski, qui refuse d’endosser le portefeuille de commissaire à l’Agriculture.

    Portugal – Elisa Ferreira (S&D)

    Elisa Ferreira - crédits : compte_Twitter_@ElisaFerreiraEPEconomiste et femme politique, elle dirige depuis 2016 la Banque du Portugal, banque centrale du pays. Auparavant, elle a été ministre dans les deux gouvernements dirigés par le social-démocrate António Guterres (actuel Secrétaire général des Nations unies). De l’Environnement de 1995 à 1999, puis de la Planification jusqu’en 2002. Elle a également été eurodéputée de 2004 à 2016.

    République tchèque – Věra Jourová (Renew Europe)

    Věra Jourová - Crédits : Annika Haas / FlickrCommissaire européenne sortante à la Justice, aux Consommateurs et à l’Égalité des genres, elle a aussi été quelques mois ministre du Développement régional de son pays avant d’occuper ce poste.

    Roumanie – Rovana Plumb (S&D) ou Dan Nica (S&D)

    Rovana Plumb - Crédits: Partidul Social Democrat / FlickrLa Roumanie a deux candidats car elle est la seule, avec le Portugal initialement, à avoir respecté la demande d’Ursula von der Leyen de proposer deux personnalités, une pour chaque sexe, afin de pouvoir constituer une Commission paritaire. Tous les autres Etats membres ont préféré proposer une seule personne, plutôt que deux noms.

    Dan Nica - Crédits: Partidul Social Democrat / FlickrRovana Plumb est actuellement ministre des Fonds européens du gouvernement social-démocrate de Viorica Dăncilă et Dan Nica député européen. Pour garantir la parité, Ursula von der Leyen pourrait choisir Mme Plumb. Mais les scandales de corruption dans lesquels elle est impliquée en Roumanie pourraient sérieusement compromettre son accession au poste de commissaire. Même si Mme von der Leyen la choisissait, les députés européens pourraient lui barrer la route.

    Slovaquie – Maroš Šefčovič (S&D)

    Maroš Šefčovič - Crédits : Lukasz Kobus / Commission européenneDiplomate de carrière, il est commissaire européen depuis 2009. Depuis l’année suivante, il fait partie des vice-présidents de l’institution. Chargé des Relations interinstitutionnelles et de l’Administration sous José Manuel Barroso, puis chargé de l’Union énergétique sous Jean-Claude Juncker.

    Slovénie – Janez Lenarčič (indépendant)

    Janez Lenarčič - Crédits : Mario Salerno / Conseil de l'UEÉgalement diplomate, il a notamment occupé plusieurs postes à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), tel que directeur du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (2008-2011). Depuis 2016, il est représentant permanent de la Slovénie auprès de l’Union européenne.

    Suède – Ylva Johansson (S&D)

    Ylva Johansson - Crédits : Anders Henrikson / FlickrMinistre suédoise du Travail depuis 2014, elle a aussi occupé la fonction de ministre de l’Education de 1994 à 1998, puis des Affaires sociales et des Personnes âgées de 2004 à 2006.

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