Étiquette : contrôle

  • Instagram écope d’une amende de 405 millions d’euros dans l’UE – EURACTIV.fr

    Instagram écope d’une amende de 405 millions d’euros dans l’UE – EURACTIV.fr

    Grain de sel VDB: Des effets du RGPD – Règlement général sur la protection des données sur Instagram- voir pour mémoire ou apprendre des articles du blog: https://europe.vivianedebeaufort.fr/?s=RGPD

    Amende record infligée par la CNIL irlandaise

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    Le réseau social Instagram, filiale du groupe Meta, la maison-mère de Facebook, a écopé d’une amende record de 405 millions d’euros pour des manquements au traitement des données des mineurs, a annoncé lundi (5 septembre) le régulateur irlandais, qui agit au nom de l’Union européenne.

    « Nous avons adopté notre décision finale vendredi dernier et elle prévoit une amende de 405 millions d’euros. Les détails seront publiés la semaine prochaine », a indiqué un représentant de la Commission irlandaise pour la protection des données (DPC) à l’AFP.

    Cette décision est la plus sévère infligée par cette autorité depuis 2018, quand le Règlement général sur la protection des données (RGPD) a donné plus de pouvoir aux régulateurs pour protéger les consommateurs face à la domination de Facebook, Google, Apple et Twitter.

    La Commission irlandaise pour la protection des données (DPC), équivalent de la Cnil française, supervise pour le compte de l’UE Facebook, puisque ce dernier a son siège régional en Irlande.

    Le régulateur avait ouvert une enquête fin 2020, pour déterminer si l’application avait mis en place les garde-fous nécessaires pour protéger les données des utilisateurs, surtout s’il s’agit de mineurs, alors qu’il faut avoir au moins 13 ans pour ouvrir un compte sur Instagram.

    La DPC s’inquiétait notamment que les utilisateurs de moins de 18 ans aient trop facilement la possibilité de basculer vers un compte professionnel. Ce type de compte exige des utilisateurs qu’ils rendent publiques leurs coordonnées, ce qui signifie qu’elles sont visibles de tous sur le réseau social.

    Le régulateur reprochait aussi à Instagram que le contenu des comptes des mineurs ait été ouvert par défaut à certains moments à tous les utilisateurs et non restreint aux seuls abonnés approuvés.

    Un porte-parole de Meta a indiqué au média RTE que le groupe comptait faire appel, soulignant que l’enquête s’était penchée sur des réglages modifiés depuis un an.

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    https://www.euractiv.fr/section/economie/news/donnees-personnelles-instagram-ecope-dune-amende-de-405-millions-deuros-dans-lue/

  • HERA et le Parlement européen – EURACTIV.fr

    HERA et le Parlement européen – EURACTIV.fr

     Grain de sel VDB :

    l’HERA  critiquée car  lancée comme DG interne  de la Commission européenne et non comme agence  indépendante que le PE peut contrôler. Celle ci est opérationnelle désormais et son directeur P. Delseaux garanti qu’un contrôle démocratique par le PE interviendra 

    Les critiques ont souligné que cela n’apporte pas suffisamment de clarté sur les mécanismes garantissant la bonne gouvernance, la transparence et la responsabilité.

    Cela signifie également que les députés européens ne sont pas en mesure de superviser formellement ses activités, car elle n’est pas tenue d’envoyer ses décisions au Parlement pour approbation.

    Les parlementaires européens doivent être à la fois présents et impliqués dans les travaux de la toute nouvelle Autorité de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (HERA), selon le responsable de l’organisme, Pierre Delsaux.

    Après son lancement en septembre 2021, l’HERA est désormais pleinement opérationnelle et a pour mission de mieux préparer les pays de l’UE aux futures crises de santé publique.

    Suite aux critiques selon lesquelles le Parlement n’aurait eu que peu d’influence dans la mise en place de l’HERA, le directeur général Pierre Delsaux a souligné son implication lors d’un événement lundi 31 janvier.

    «  Nous avons besoin du Parlement européen [pour exercer] un contrôle démocratique. Il doit également être impliqué dans la gestion de l’autorité  », a déclaré M. Delsaux, ajoutant que la vision du Parlement devrait être de guider le travail de l’HERA.

    Sans entrer dans les détails de la participation du Parlement, il a déclaré qu’ils essayaient de mettre en place des mécanismes permettant aux parlementaires européens — États membres et députés européens — de participer aux travaux de l’HERA.

    Jusqu’à présent, l’HERA a fait l’objet de critiques car elle a été lancé en tant que direction générale (DG) au sein de la Commission européenne et non en tant qu’agence indépendante comme l’agence européenne des maladies infectieuses (ECDC) et l’Agence européenne des médicaments (EMA).

    Les critiques ont souligné que cela n’apporte pas suffisamment de clarté sur les mécanismes garantissant la bonne gouvernance, la transparence et la responsabilité.

    Cela signifie également que les députés européens ne sont pas en mesure de superviser formellement ses activités, car elle n’est pas tenue d’envoyer ses décisions au Parlement pour approbation.

    Compléter les agences existantes

    M. Delsaux a ajouté qu’ils souhaitaient créer une structure de gouvernance où toutes les autorités essentielles seraient présentes, y compris les États membres, le Parlement et les agences.

    Sur cette base, l’HERA vise à accroître la coordination entre les États membres avec le soutien d’agences déjà existantes telles que l’ECDC.

    Il a souligné la nécessité de travailler en étroite collaboration avec la société civile et la communauté scientifique, tout en renforçant la coopération avec des acteurs mondiaux tels que l’OMS et d’autres agences similaires à l’HERA, comme l’Autorité de recherche et de développement avancés dans le domaine biomédical (BARDA) aux États-Unis.

    La BARDA a joué un rôle important dans la course au développement d’un vaccin et a été considérée comme un point de référence pour l’HERA.

    L’accent sera également mis sur l’aide aux pays moins développés. «  Nous avons besoin du soutien de tous, afin de pouvoir mettre en place un réseau qui nous permettra de détecter les menaces futures et de prendre ensemble les mesures nécessaires  », a ajouté M. Delsaux.

    «  J’ai hâte de collaborer étroitement avec l’HERA nouvellement créée  », a déclaré Andrea Ammon, directrice de l’ECDC, lors du même événement.

    Elle a ajouté que les deux organismes discutent actuellement d’un mémorandum afin de garantir la coopération tout en évitant le risque de chevauchement dans leurs travaux.

    Mme Ammon s’est également félicitée du rôle récemment renforcé de son agence, notamment de la collaboration internationale accrue, qui reconnaît que les maladies infectieuses sont un problème transfrontalier.

    Selon elle, il est important d’agir, en gardant à l’esprit les leçons tirées de la pandémie de COVID-19. «  Cette fois, nous devons vraiment le faire. Trop de gens sont morts et souffrent. Nous devons donc nous engager à mieux faire les choses la prochaine fois pour que ce ne soit pas en vain  », a-t-elle conclu.

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    https://www.euractiv.fr/section/sante-modes-de-vie/news/hera-un-%E2%80%89controle-democratique%E2%80%89-necessaire-selon-son-directeur/

  • Règlement pour s’attaquer aux distorsions causées par les subventions étrangères

    Règlement pour s’attaquer aux distorsions causées par les subventions étrangères

    La proposition législative fait suite à l’adoption du livre blanc en juin 2020 et à un long processus de consultation. Les subventions des pouvoirs publics de pays tiers ne sont soumises à presque aucun contrôle, tandis que les subventions accordées par les États membres font l’objet d’un examen approfondi. Le nouvel instrument est conçu pour lutter efficacement contre les subventions étrangères qui provoquent des distorsions de concurrence au sein du marché unique. Il constitue également un élément clé de développement de l’industrie européenne.

    Margrethe Vestager: «L’Europe est une superpuissance en matière de commerce et d’investissement. En 2019, le montant des investissements directs étrangers s’élevait à plus de 7 000 milliards d’euros. L’ouverture du marché unique est notre principal atout, mais elle doit s’accompagner d’ équité« .

    Thierry Breton, a déclaré: «Notre marché unique est fortement concurrentiel et attrayant pour les investisseurs et les entreprises étrangers. Toutefois, cette ouverture au monde ne fonctionne que si quiconque exerce des activités dans le marché unique, investit en Europe ou soumissionne pour des projets financés par des fonds publics respecte nos règles du jeu

    Les règles de l’UE en matière de concurrence, de passation de marchés publics et d’instruments de défense commerciale jouent un rôle important pour garantir des conditions équitables aux entreprises qui exercent des activités au sein du marché unique. Toutefois, aucun de ces outils ne s’applique aux subventions étrangères qui procurent à leurs bénéficiaires un avantage indu lors de l’acquisition d’entreprises de l’UE, de la participation à des marchés publics dans l’UE ou de l’exercice d’autres activités commerciales dans l’UE.

    Le règlement propose l’introduction de trois outils:

    -un outil basé sur des notifications qui permet d’examiner des concentrations impliquant une contribution financière d’un pouvoir public d’un pays tiers, lorsque le chiffre d’affaires dans l’UE de l’entreprise visée par l’acquisition (ou d’au moins une des parties à la concentration) est égal ou supérieur à 500 millions d’euros et que la contribution financière étrangère est d’au moins 50 millions d’euros;
    -un outil basé sur des notifications qui permet d’examiner des offres soumises dans le cadre de marchés publics impliquant une contribution financière d’un pouvoir public d’un pays tiers, lorsque la valeur estimée du marché public est égale ou supérieure à 250 millions d’euros;
    – un outil permettant d’examiner toutes les autres situations de marché et les concentrations et marchés publics de plus faible valeur. La Commission peut lancer de tels examens de sa propre initiative (examen d’office)
    En ce qui concerne les deux outils basés sur des notifications, l’acquéreur ou le soumissionnaire devra notifier au préalable toute contribution financière reçue d’un pouvoir public d’un pays tiers dans le contexte des concentrations ou des marchés publics qui atteignent les seuils fixés. Tant que l’examen de la Commission n’a pas eu lieu, la concentration en question ne peut être menée à son terme et le soumissionnaire qui fait l’objet de l’enquête ne peut se voir attribuer le marché. Des délais contraignants sont fixés pour la décision de la Commission.

    Le règlement proposé prévoit que si une entreprise ne respecte pas l’obligation de notifier une concentration subventionnée ou une contribution financière dans le cadre de marchés publics atteignant les seuils fixés, la Commission peut infliger des amendes et examiner l’opération comme si elle avait été notifiée.

    Quant à l’outil général d’enquête sur le marché, il permettra à la Commission d’examiner d’autres types de situations de marché, tels que des investissements entièrement nouveaux ou des concentrations et des marchés publics inférieurs aux seuils, lorsqu’elle suspecte l’existence d’une subvention étrangère. Dans ces cas de figure, la Commission pourra ouvrir des enquêtes de sa propre initiative (examen d’office) ou demander des notifications ad hoc.

    Sur la base des observations reçues au sujet du livre blanc, le contrôle de l’application du règlement sera du ressort exclusif de la Commission, afin de garantir son application uniforme dans l’ensemble de l’UE.

    Si la Commission établit qu’il existe une subvention étrangère et que celle-ci a des effets de distorsion, elle prendra en compte, lorsque cela se justifie, ses éventuels effets positifs sur le marché unique et les mettra en balance avec les effets négatifs générés par la distorsion.

    Si les effets négatifs l’emportent sur les effets positifs, la Commission aura le pouvoir d’imposer des mesures réparatrices ou d’accepter de la part des entreprises concernées des engagements de nature à remédier aux distorsions.

    Mesures réparatrices et engagements

    En ce qui concerne les mesures réparatrices et les engagements, la proposition de règlement prévoit une série de mesures correctives structurelles ou comportementales, telles que la cession de certains actifs ou l’interdiction d’un certain comportement sur le marché. Dans le cas d’opérations notifiées, la Commission aura également le pouvoir d’interdire l’acquisition subventionnée ou l’attribution du marché au soumissionnaire subventionné

    Le Parlement européen et les États membres vont examiner la proposition de la Commission dans le cadre de la procédure législative ordinaire, en vue de l’adoption du texte final du règlement. La proposition sera ouverte aux commentaires pendant huit semaines.

    https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/ip_21_1982

  • Mais pourquoi l’Etat intervient il autant dans les stratégies d’entreprise (et ailleurs)?

    Mais pourquoi l’Etat intervient il autant dans les stratégies d’entreprise (et ailleurs)?

    https://www.jss.fr/Journaux/JSS/20210320/17050071f0bc80df7506dee30059b03a.pdf

    Une tribune dédiée à une interpellation de gouvernance publique: la justification ou la critique d’une intervention quasi systématique de l’Etat cet an-ci. l’analyse est limitée au champ de projets de fusions et acquisitions qui défraient la chronique car l’intervention de l’Etat frappe les esprits. Une réflexion sur la dimension européenne du sujet est nécessaire car celle-ci soutient désormais celle des Etats pratiquant un certain patriotisme économique.

    Cette tribune est initialement parue quelque peu modifiée dans la revue Fusions Acquisitions: https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:6775740484586369024/


  • Concurrence : comment la Commission européenne contrôle-t-elle les concentrations d’entreprises ?

    Concurrence : comment la Commission européenne contrôle-t-elle les concentrations d’entreprises ?

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    Synthèse

    07.01.2021

    Mis à jour par Boran Tobelem

    La Commission européenne a le pouvoir d’empêcher les concentrations d’entreprises, afin d’éviter qu’elles n’aboutissent à des abus de position dominante au détriment des consommateurs et des concurrents.

    Vice-présidente exécutive de la Commission européenne pour l'Economie numérique à partir de 2019, la Danoise Margrethe Vestager est également commissaire à la Concurrence depuis 2014 et dirige ainsi l'action de l'UE en matière de concentrations - Crédits : Jennifer Jacquemart / Commission européenne

    Vice-présidente exécutive de la Commission européenne pour l’Economie numérique à partir de 2019, la Danoise Margrethe Vestager est également commissaire à la Concurrence depuis 2014 et dirige ainsi l’action de l’UE en matière de concentrations – Crédits : Jennifer Jacquemart / Commission européenne

    La concentration d’entreprises n’est pas interdite en soi, sauf si celle-ci crée ou renforce une position dominante susceptible de déboucher sur des abus.

    On parle de concentration lorsque plusieurs entreprises fusionnent pour donner naissance à une nouvelle firme (fusion) ou lorsqu’une entreprise en rachète une autre (acquisition). La création d’une entreprise commune est également une forme de concentration.

    Les concentrations peuvent permettre de faire des gains d’efficacité : réduction des coûts de production, mise en commun des départements de recherche et développement, etc. Elles facilitent la production de biens et de services à moindre coût, et peuvent encourager la concurrence.

    Toutefois, la fusion d’entreprises ou l’acquisition d’une entreprise par une autre peuvent conduire à fausser la concurrence sur le marché, en créant ou en renforçant la position dominante de la nouvelle entité. Un tel pouvoir peut lui permettre de proposer des prix plus élevés, des services de moindre qualité ou de réduire ses efforts en matière d’innovation, ce qui cause un préjudice au consommateur.

    Conditions du contrôle

    À l’origine, ce contrôle n’était pas prévu par les traités. L’augmentation des rapprochements d’entreprises au sein du marché commun (parfois dans le but d’échapper à la législation sur les ententes) a rendu nécessaire l’intervention européenne. Or une fois qu’une concentration a eu lieu, bien que des amendes puissent être appliquées, elle est très difficile à défaire.

    C’est le règlement n°4064/89 du 21 décembre 1989 qui en a posé les fondements juridiques. Proposé par la Commission presque 20 ans auparavant, il n’a pas été adopté immédiatement car les États membres n’en ressentaient pas l’utilité. Ce texte a été remplacé en 2004 par le règlement n°139/2004 pour affiner la question des seuils d’intervention. Avant lui, le Tribunal avait annulé à trois reprises une décision d’interdiction de concentration avec pour motif une erreur d’appréciation.

    Depuis, le contrôle est réalisé avant que la concentration n’ait lieu. Il évalue si la concentration va ou non avoir un impact négatif, en termes économiques, sur la libre concurrence au sein du marché européen. 

    Conformément au principe d’attribution des compétences, la Commission intervient uniquement si les rapprochements envisagés ont une dimension européenne. Sont considérées comme européennes les concentrations d’entreprises dont le chiffre d’affaires mondial cumulé des entreprises concernées dépasse 5 milliards d’euros et que le chiffre d’affaires réalisé dans l’UE par au moins deux des entreprises concernées dépasse 250 millions d’euros. Le statut de concentration européenne n’a en revanche pas lieu d’être si chacune des entreprises concernées réalise plus de deux tiers de son chiffre d’affaires total dans l’UE dans un seul et même Etat membre. Cette concentration est toutefois susceptible de relever d’un contrôle par une autorité nationale de concurrence.

    Depuis 1997, la Commission européenne peut également intervenir lorsqu’un projet de concentration risque de fausser la concurrence dans au moins trois États membres. Les autorités de concurrence nationales sont compétentes lorsque ces critères ne sont pas satisfaits, en fonction de leurs réglementations respectives.

    La Commission peut refuser une concentration de deux entreprises dont le siège social se situe hors de l’Union, si les effets de l’opération sont susceptibles d’avoir un effet sur le marché européen.

    Procédure

    Prise de contact. Tout projet de concentration de dimension « européenne » doit être soumis à l’autorisation préalable de la Commission. En règle générale, les entreprises concernées commencent par prendre contact avec la Commission de façon informelle. S’enclenche ainsi une concertation entre elles dans le but d’aboutir à un projet satisfaisant. Lorsque c’est chose faite, les entreprises envoient officiellement une « notification » à la Commission pour formaliser la démarche.

    Dans certaines circonstances, la Commission européenne à la possibilité de renvoyer l’examen de la concentration à une autorité nationale de la concurrence.

    Décision. Dès lors que cette notification est envoyée, la concentration ne peut être réalisée tant que la Commission n’y a pas répondu favorablement. Elle dispose d’un court délai (25 jours) pour se prononcer. Si elle émet un « doute sérieux », un examen approfondi doit commencer, qui lui aussi est limité dans le temps (90 ou 105 jours). Pour instruire son dossier, la Commission dispose des pouvoirs de demander des renseignements et de réaliser des inspections, les mêmes que ceux dont elle dispose en cas d’abus de position dominante ou d’entente.

    La concurrence pour les entreprises : ententes et abus de position dominante

    Si la Commission déclare la concentration incompatible avec le droit, celle-ci est interdite. La décision peut être contestée par les entreprises et annulée par le Tribunal de l’Union européenne. De manière générale, les décisions d’interdiction de la Commission sont rares : plus de 95 % des opérations examinées par l’exécutif européen sont autorisées, le cas échéant avec des solutions proposées par les entreprises pour remédier aux préoccupations de concurrence identifiées.

    Dans le secteur de la fabrication de matériel ferroviaire, la Commission européenne a refusé en 2019 l’acquisition d’Alstom par Siemens. Selon elle, la concentration aurait porté atteinte à la concurrence sur les marchés des systèmes de signalisation ferroviaire et des trains à très grande vitesse.

    La Commission avait jugé que les parties n’avaient pas proposé des mesures correctives suffisantes pour remédier à ces problèmes. En 2020, elle a en revanche autorisé sous conditions (notamment la mise en œuvre de cessions d’actifs) l’acquisition de Bombardier par Alstom.

    Avec l’internationalisation de la concurrence, l’acquisition d’actifs européens via des sociétés étrangères, parfois subventionnées par des Etats tiers non soumis au droit européen, a pris de l’ampleur. Actif depuis octobre 2020, un mécanisme européen de filtrage des investissements directs étrangers (IDE) vise notamment à éviter ces acquisitions dans les secteurs stratégiques (aéronautique, ferroviaire, batteries, biotechnologies…).

    Filtrage des investissements étrangers : à quoi sert le « système d’alerte » de l’UE ?

    La politique européenne de contrôle des concentrations suscite parfois des critiques de la part des entrepreneurs européens, qui se considèrent défavorisés par rapport à leurs concurrents mondiaux. Le droit américain, en l’occurrence, n’est pas aussi regardant.

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    https://www.touteleurope.eu/actualite/le-controle-des-concentrations.html

  • Le Congrès américain et les GAFA- concurrence

    A 16-month congressional investigation into Amazon, Apple, Google and Facebook has found that the tech giants hold « monopoly power » in key business segments and have abused their dominance in the marketplace

    « The majority staff accurately portrays how Apple, Amazon, Google and Facebook have used their monopoly power to act as gatekeepers to the marketplace, undermine potential competition, and pick winners and losers. »

    https://edition.cnn.com/2020/10/06/tech/congress-big-tech-antitrust-report/index.html

  • Des millions d’euros d’aides agricoles détournés, décryptage d’un scandale européen – theconversation.com

    Des millions d’euros d’aides agricoles détournés, décryptage d’un scandale européen – theconversation.com

    Andrej Babis, le premier ministre de la République tchèque, aurait bénéficié de plus de 40 millions d’euros de subventions en 2018. Kenzo Tribouillard/AFP

    http://theconversation.com/des-millions-deuros-daides-agricoles-detournes-decryptage-dun-scandale-europeen-129490?utm_medium=email&utm_campaign=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%2017%20janvier%202020%20-%201510614380&utm_content=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%2017%20janvier%202020%20-%201510614380+CID_7211c1f296e2498d34f311dd8e76a59c&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Des%20millions%20deuros%20daides%20agricoles%20dtourns%20dcryptage%20dun%20scandale%20europen

    Extraits d’un article disponible sur le site theconversation.com ou en pdf joint ci-après

    Une enquête du New York Times, publiée entre novembre et décembre 2019, est à l’origine d’une critique radicale du système européen de soutien et d’aides à l’agriculture – la « politique agricole commune » (PAC).

    Conduite dans neuf pays par plusieurs journalistes, l’enquête est à l’origine de révélations explosives, démontrant qu’une large partie de ces aides ou subventions destinées aux agriculteurs était détournées au profit d’oligarques des pays de l’Est.

    […]

    Que révèle le New York Times ?

    L’enquête révèle l’existence de fraudes massives aux subventions agricoles européennes. L’argent de la PAC, indispensable à la survie de milliers d’agriculteurs européens, est ainsi capté par une poignée d’acteurs et ne sert ni au soutien ni au développement ou à la transition de l’agriculture européenne.

    Ces fraudes se concentrent dans les pays de l’Est où de véritables mafias agricoles opèrent des détournements massifs de subsides européens. L’enquête révèle un système de corruption à grande échelle, y compris dans les ministères ou les cercles plus proches du pouvoir afin de rendre possibles ces détournements.

    Andrej Babis (premier ministre de la République tchèque) a ainsi bénéficié, au travers de multiples sociétés, de plus de 40 millions d’euros de subventions en 2018. La Commission européenne lui réclame par ailleurs de rembourser plus de 17 millions d’euros d’aides indues.

    En Hongrie, le gouvernement de Viktor Orban a cédé « des milliers d’hectares de terres publiques aux membres de sa famille et à ses proches, dont un ami d’enfance qui est devenu l’un des hommes les plus riches du pays », souligne le quotidien. En Bulgarie, 100 structures juridiques captent à elles seules plus de 75 % de la totalité des aides de la PAC…

    Dans leur enquête, les journalistes précisent que :

    « […] les subventions agricoles européennes sont utilisées pour soutenir les oligarchies locales et produisent la version moderne d’un système féodal corrompu. »

    Les aides et subventions sont ainsi captées par une poignée d’acteurs, élus ou proches d’hommes politiques, qui ont fait main basse sur les terres agricoles, auparavant exploitées dans le cadre des systèmes collectivistes de ces pays de l’Est. Ces dérives conduisent au maintien d’une paysannerie sans terre, exploitée par ces grandes structures agricoles.

    L’enquête interroge enfin les limites du système de la PAC, soulignant qu’il ne permettrait pas d’orienter les fonds vers une transition agricole durable. Les subventions, indexées sur la taille des exploitations, favorisent l’émergence d’immenses ensembles agro-industriels fonctionnant avec relativement peu d’emplois et selon des modes d’exploitation dits « conventionnels ».

    […]

    Des possibilités de détournement accrues ?

    À l’heure où les contours et le contenu de la future PAC (2021-2027) sont discutés, les risques de dérives et de détournements révélés par le New York Times sont plus que jamais présents. La prochaine PAC fonctionnera en effet avec une plus grande subsidiarité – et donc une décentralisation plus poussée. De nombreux commentateurs ont fort logiquement parlé de «renationalisation » de la PAC.

    Cela signifie concrètement que les États nationaux vont retrouver une marge de manœuvre et de décision plus importante, qui leur permettra de décider, non plus au niveau européen mais bien au niveau national, des critères et, indirectement, de l’allocation de ces aides. Cela risque de laisser encore plus de possibilités aux fraudeurs d’opérer en toute impunité, en l’absence d’un contrôle direct de l’Union européenne.

    Un regard théorique sur les dérives de la PAC

    L’enquête du New York Times révèle deux choses essentielles : le détournement de fonds agricoles européens et l’accaparement de ces fonds par une poignée d’acteurs qualifiés d’« oligarques ».

    Ces comportements, choquants, ne surprennent qu’à moitié et s’observent malheureusement dans d’autres secteurs. Ce qui est en cause ici, c’est le détournement à son seul profit d’aides publiques qui doivent bénéficier à un collectif ou une communauté.

    Il s’agit d’une forme extrême et poussée de comportements opportunistes. Bien analysé par la « théorie de l’agence », ces comportements nuisibles sont rendus possibles par l’existence d’asymétries d’information.

    C’est parce qu’il existe des failles, des informations manquantes ou non recoupées, et des déficiences de contrôle à différents niveaux du système (européen et national) que des individus peu scrupuleux peuvent détourner à leur profit des fonds destinés à la communauté agricole.

    […]

    Les individus et organisations incriminés dans l’enquête du New York Times ont pu ou su profiter des failles du système, quand ils ne les ont pas créées eux-mêmes, grâce à la corruption. En l’absence d’une information adéquate, les systèmes de vérification et de contrôle ne peuvent pas s’exercer efficacement.

    Quant à la corruption, condamnable, elle semble relativement « logique et rationnelle » pour ceux qui la mettent en œuvre : c’est un coût, ou plutôt un investissement, dont le bénéfice tiré doit être supérieur aux risques encourus.

    […]

    Par ailleurs, le système d’allocations et de subventions pousse en lui-même à un autre effet pervers : une partie des ces aides européennes étant payées à l’hectare, cela incite certains acteurs à augmenter les surfaces déclarées, concentrant encore plus les richesses dans les mains d’une poignée d’acteurs et appauvrissant encore davantage une base importante de paysans européens. Ce phénomène de concentration des richesses pour une infime minorité – la tactique du winner-take-all – incite encore plus à la concentration.

    Droit d’inventaire

    Ces révélations montrent la PAC sous un jour très négatif, dévoilant un système politique agricole de connivence où la prévarication, les relations et la corruption dominent, privant des milliers de paysans des fonds essentiels à leur survie économique.

    Face à un tel constat, la future PAC devrait donc mettre sur pied des dispositifs efficaces de contrôle de ces fonds, afin de lutter contre ces comportements opportunistes, et permettre ainsi d’orienter ces subsides vers ceux qui en ont le plus besoin et vers des initiatives prioritaires (transition écologique par exemple).

    Il s’agit aujourd’hui de mettre en œuvre un véritable droit d’inventaire de l’actuelle PAC pour que ces dérives ne se reproduisent plus, sous peine de saper définitivement l’un des piliers les plus puissants de la politique européenne.