UE : « interdiction totale » des importations de pétrole russe dans les six mois à venir – EURACTIV.fr

Grain de sel VDB : un embargo progressif sur le pétrole russe  en préparation pour tarir le financement de l’UE à l’effort de guerre du Kremlin

« Nous devons utiliser nos leviers économiques et financiers pour faire payer à la Russie ce qu’elle est en train de faire » UVL

Avec le 6ème plan de mesures en discussion on commence à taper dans le dur avec l’objectif d’un embargo de l’écosystème pétrolier de la Russie.  La Russie exporte deux tiers de son pétrole dans l’UE. En 2021, elle a fourni 30 % du brut et 15 % des produits pétroliers achetés par l’UE. « La facture des importations de pétrole russe est quatre fois plus importante que celle du gaz, 80 milliards de dollars contre 20 milliards » en avril.

Les risques

  • Des risques différents selon les Etats  : les principaux importateurs de combustibles fossiles de la Russie (gaz, pétrole brut, produits pétroliers et charbon) sont l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas et la France.  (NB: l’embargo sur le charbon déjà décidé le 7 avril, entrera en vigueur début août). L’Union européenne finalise un arrêt progressif de ses achats de pétrole et de produits pétroliers . L’Allemagne y est désormais favorable , mais d’autres Etats: Hongrie, l’Italie, l’Espagne et l’Autriche s’y opposent.  C’est difficile pour certains : la Hongrie et la Slovaquie dépendent des oléoducs russes. Il n’ont pas de ports et ne sont reliés à aucun oléoduc européen. Il faut construire des infrastructures ou trouver des alternatives.
  • Le risque de flambée mondiale des prix du pétrole : le plafonnement des prix préconisé par les États-Unis pourrait  éviter les spéculations? La volonté européenne de diversifier ses approvisionnements et le calendrier de six à huit mois pour cesser les achats de pétrole et de produits pétroliers sont autant d’annonces destinées à éviter un emballement des marchés.

Cacophonie ?

La proposition doit être approuvée à l’unanimité par les États membres au sommet à Bruxelles des 24 et 25 mai… La Slovaquie et la Hongrie, dépendent  à presque 100 % du pétrole brut russe acheminé par le gazoduc Druzbha, qu’en est il ?

Une certaine confusion semble aussi régner sur d’autres sujets dont les sanctions financières contre la Sberbank, qui représente 37 % du marché et doit être exclue du système de transactions Swiftet. Enfin la question du paiement avec Gazprom.

Réactions au Parlement européen plutôt favorables

Mais concentrées sur la nécessité de faire face aux conséquences économiques et sociales et écologiques:

Quid du  paquet “Fit for 55” et de la loi sur le climat?

Nous devrons peut-être envisager un embargo législatif pour les nouvelles lois afin de nous assurer que nous ne faisons pas peser sur certaines industries l’effet cumulatif » de la hausse des prix de l’énergie, de la nouvelle législation sur le climat et des nouvelles règles sur les produits chimiques en même temps.

Quid de taxer les profits réalisés par les compagnies énergétiques depuis le début de la guerre?