Les discussions entre Britanniques et Européens sur la relation commerciale post-Brexit ont atteint un moment critique, à moins d’un mois de la fin de la période de transition.
Trois derniers points de tension bloquent la conclusion d’un accord, faisant craindre un « no deal » en fin d’année. Quels sont ils ?
La pêche. L’UE souhaite avoir accès aux eaux britanniques, très poissonneuses, tandis que le RU souhaite un contrôle total sur la pêche et des quotas négociés. Les deux maintiennent une position ferment sans compromis.
Concurrence et respect de l’environnement. L’UE craint que le RU dérégule la législation mise en place par l’UE et fasse une concurrence déloyale par rapport aux Etats Membres qui devraient respecter toutes les normes environnementales, fiscales et sociales.
Surtout, l’UE s’inquiète des subventions que le RU pourrait octroyer à ses entreprises, alors que les règles européennes sont très rigoureuses, et fasse une concurrence déloyale aux entreprises européennes. Elle prévoit la possibilité de prendre des contre-mesures si cela devait se produire.
La gouvernance du futur accord. Londres et Bruxelles ne sont pas tombés d’accord sur les mécanismes à mettre en place en cas de différend. Bruxelles, qui craint que le RU ne respecte pas l’accord, souhaite mettre en place un mécanisme permettant, en cas de violation d’une partie de l’accord conclu, de prendre des sanctions dans un domaine différent. La CJUE serait exclue de ce processus en raison des réticences du RU.