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Les États membres de l’UE devraient figurer parmi les principaux bénéficiaires de la nouvelle allocation du Droit de tirage spécial (DTS), un actif de réserve international créé en 1969 par le FMI. La semaine prochaine, la communauté internationale devrait s’entendre afin d’augmenter les réserves de l’institution de 650 milliards de dollars. L’objectif ? Aider les pays particulièrement touchés par la pandémie de Covid-19.
La décision, qui fait suite à des mois de querelles et à la volte-face de l’administration Biden, a comme objectif premier d’aider les pays en voie de développement touchés par la récession et dont l’espace budgétaire ne permet pas d’introduire des programmes de relance.
La valeur du DTS repose sur un panier de cinq grandes devises : le dollar des États-Unis, l’euro, le renminbi chinois (RMB), le yen japonais et la livre sterling. Ce même panier permet aux membres du FMI de compléter leurs réserves officielles.
En février, les ministres européens des Finances ont soutenu l’utilisation des droits de tirage spéciaux et l’extension de l’initiative de suspension du service de la dette (ISSD) du G20 pour les pays les plus pauvres au monde.
La somme totale de l’émission de DTS devrait vraisemblablement être décidée le 5 avril, lors de la réunion des membres du FMI. L’Italie, présidente du G20 cette année, a soutenu l’idée d’augmenter les réserves du FMI de 500 milliards de dollars.
Entretemps, la secrétaire au Trésor américain Janet Yellen a également appuyé l’idée d’une allocation de DTS et s’oppose ainsi à la position de l’ancienne administration Trump. Elle avance tout de même que le soutien américain est conditionnel à des « paramètres partagés pour une plus grande transparence et responsabilité dans la manière d’utiliser et d’échanger les DTS ».
Conformément aux règles existantes, la majorité des DTS sera versée aux pays riches. Les pays africains en percevraient 6,4 %, contre 25,72 % des quotes-parts du FMI détenues par les États membres de l’UE, ce qui pourrait leur donner accès à plus de 167 milliards de dollars.
Cette somme viendrait s’ajouter à celles prévues dans les plans de relance nationaux et la Facilité pour la reprise et la résilience à hauteur de 672,5 milliards d’euros.
Les conditions de distribution de cette émission de DTS seront-elles modifiées ? Le doute plane. Néanmoins, plusieurs voix invitent le pays du G20 à réallouer leur part aux pays à faibles revenus, et ce sous la forme de dons ou par le biais du Fonds fiduciaire du FMI pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance. Reste à voir.
Les opposants avancent que les DTS ne sont ni transparents ni ciblés, et qu’ils récompenseront les gouvernements dont les résultats en matière de gestion économique sont médiocres.
Le FMI a réparti 107 milliards de dollars aux pays à faibles et moyens revenus depuis le début de la pandémie, alors que l’ISSD du G20 n’a rapporté que 5 milliards de dollars seulement pour 40 pays depuis son lancement l’année dernière.
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