[ad_1]
Les Vingt-Sept vont tenter de débloquer cette semaine leurs négociations avec les eurodéputés sur la réforme de la politique agricole commune (PAC), a indiqué mardi la ministre portugaise de l’Agriculture, jugeant « vital » qu’un compromis soit trouvé d’ici juin.
Réunis à Bruxelles, les ministres européens de l’Agriculture ont adopté mardi quatre ensembles de propositions de « compromis » en vue de relancer les pourparlers, actuellement au point mort, avec le Parlement européen, a indiqué Maria do Céu Antunes lors d’une conférence de presse.
Les ministres des Vingt-Sept s’étaient mis d’accord en octobre sur une réforme de la PAC qui doit s’appliquer à partir de janvier 2023 pour rendre l’agriculture européenne plus verte.
Parallèlement, le Parlement européen a adopté sa propre feuille de route, proposant notamment de conditionner les aides aux agriculteurs au respect de règles environnementales encore plus strictes.
Depuis, eurodéputés, Etats membres et Commission européenne négocient un compromis sur la base de leurs propositions respectives, mais les discussions sont au point mort depuis janvier.
La réunion de mardi a permis « d’obtenir la flexibilité nécessaire pour avancer dans les pourparlers avec le Parlement sans mettre en péril les principes de la réforme », a indiqué Mme do Céu Antunes, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE. Elle n’a livré aucun détail.
Les trois négociations distinctes engagées jusqu’ici sur les trois textes constituant la PAC seront pour la première fois réunies vendredi en une seule et même discussion, afin de faciliter les compromis.
« C’est un pas supplémentaire vers un accord global (…) un moment crucial pour voir si chaque institution prend ses responsabilités », a observé la ministre portugaise, notant que la balle était désormais dans le camp des eurodéputés.
« Nous espérons un accord d’ici la fin de notre présidence », fin juin, « tout report compromettrait l’avenir de l’agriculture européenne », a-t-elle averti.
Le commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, s’est dit « confiant » qu’un « très bon » accord final puisse être trouvé « en mai ».
« Ce n’est pas une date-butoir, mais quelque chose que nous nous efforçons de viser », tempère un responsable européen.
Au coeur de la nouvelle PAC, les écorégimes – des primes accordées aux agriculteurs participant à des programmes environnementaux plus exigeants – deviendront obligatoires.
Les 27 veulent que les Etats y consacrent au moins 20% des paiements directs de l’UE aux exploitants, mais les eurodéputés proposent un seuil de 35%.
Parlementaires et Etats s’opposent aussi sur l’augmentation des aides aux petites exploitations, la marge de manoeuvre dévolue aux gouvernements pour distribuer les fonds européens et l’inclusion d’objectifs de réduction de l’usage de pesticides.
Avec une enveloppe d’environ 387 milliards d’euros pour sept ans, la PAC est le premier poste budgétaire de l’UE.
[ad_2]