Le bras armé de l’UE sur l’innovation veut passer à la vitesse supérieure – EURACTIV.fr

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Le MIT européen a un peu plus de 10 ans, et a déjà accompagné plus de 900 projets. Il se prépare à lancer une branche destinée à soutenir la culture et les industries créatives.

C’est une des « licornes» européennes : le groupe suédois NorthVolt concocte près de l’Arctique les premières batteries vertes et entièrement recyclables. Créée il y a 2 ans, la société est déjà valorisée 1,6 milliards d’euros après une levée de fonds d’un milliard en juin dernier.

Et c’est la grande fierté de l’Institut européen d’innovation et de technologie (EIT), qui tente depuis 10 ans d’accélérer l’innovation en Europe en soutenant des jeunes pousses sur des secteurs identifiés comme porteurs : Northvolt a fait partie des 900 projets soutenus jusqu’à présent. « Ce n’est pas seulement un soutien financier, nous avons aussi eu un suivi précieux sur notre business model, comment rendre notre idée rentable », raconte Emma Nehrenheim, responsable des questions environnementales dans la jeune société, lors du forum de l’EIT, à Budapest.

Hausse du budget ?

Un exemple parmi d’autres qui montre « nous avons validé le modèle, maintenant la Commission propose d’augmenter notre budget de 25 % » se félicite le directeur général de l’EIT, Martin Kern. En cas d’accord des Etats-membres et du Parlement européen sur le prochain budget pluri annuel, les ressources de l’organisation installée à Budapest et représentée dans tous les pays européens devraient atteindre 3 milliards pour la période 2021-2027. « C’est une des contributions de l’UE en matière d’innovation ; si l’UE veut rester compétitive, nous devons faire plus » reconnait l’ancien cadre européen.

Parmi les spécificités reconnues par l’exécutif européen, les compétences de l’institut en matière d’éducation et de formation en font une structure unique en son genre, avec des « alumni » un peu partout en Europe qui se réunissent régulièrement, comme cette semaine à Budapest pour échanger sur leurs projets, et en favoriser de nouveaux. « L’innovation provient aujourd’hui surtout de « fertilisation croisée » : de collaboration entre plusieurs secteurs » explique Anna Valtonen, à la tête du département de pratiques créatives de l’université d’Aalto, en Finlande.

C’est d’ailleurs pour ouvrir le champ des possibles collaborations transverses que l’EIT lance un nouveau département. Après le climat, l’énergie, la mobilité, l’alimentation ou les matières premières, la culture fait partie de ses nouvelles priorités.

La culture sous les projecteurs

« C’est un secteur très porteur en terme d’emploi et de croissance, dont le potentiel « business » mérité d’être développé » assure Elisabetta Lazzaro, professeur aux Pays-Bas et coauteur d’un rapport européen sur les industries culturelles et créatives.

Pour illustrer le potentiel de ce secteur, l’EIT a présenté une chorégraphie composée d’une danseuse et un drone, montrant l’étendue des collaborations potentielles entre art et technologies.

« Le numérique a beaucoup d’applications potentielles qui pourraient accélérer le développement d’autres secteurs comme l’édition, le journalisme, la mode » insiste Elisabetta Lazzaro.

Parmi les sujets qui intéressent le KIC, une jeune société hongroise, active dans le domaine du logiciel, a développé un projet qui met en ligne des enregistrement vidéo de chants traditionnels hongrois : un patrimoine culturel qui mériterait une meilleure valorisation.

« Notre approche business permet de professionnaliser le marketing, la distribution, qui jouent des rôles clés pour sensibiliser la population à apprécier des valeurs différentes, européennes. La scène culturelle européenne peut être un point d’ancrage vers l’Europe pour les citoyens» assure Elisabetta Lazzaro.

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