Droit à l’avortement : une plaie béante en UE

A partir de l’article sur le sujet paru sur EURACTIV.FR

La Pologne est sur le point de renforcer sa loi sur l’avortement deja stricte . La tendance dans d’autres EM ne va pas vers la libéralisation, or à l’échelle européenne, la Commission européenne demeure juridiquement impuissante (oui expliquez pourquoi pour ceux qui lisent que le resume .

Les manifestations contre une interdiction stricte de l’avortement en Pologne se transforment en un mouvement antigouvernemental.

Que peut faire l’UE ? Interrogée sur la conformité de la restriction du droit à l’avortement avec les valeurs européennes et les droits fondamentaux de l’UE, Bruxelles s’en est référée aux traités de l’UE. « D’un point de vue juridique, l’UE n’a aucune compétence en matière de droit à l’avortement et que la législation dans ce domaine relève des États membres ».

Situation en UE

Les lois sur l’avortement varient d’un État membre à l’autre, allant d’une interdiction totale à une autorisation sous certaines conditions, en passant par des restrictions légales ou le libre choix des femmes de se faire avorter ou non. Ainsi dans les extrêmes : Une femme qui interrompt sa grossesse à Malte (Etat tres empreint d’une culture catholique) risque 3 ans de prison, même si elle a été victime d’un viol ou si la grossesse met en péril sa vie. L’Irlande et Chypre ont assoupli leurs règles à autorisent désormais l’IVG dans un délai de 12 semaines. Les pays d’Europe centrale et orientale, en particulier, ont connu de multiples tentatives visant à réduire les droits légaux des femmes à l’avortement ou à introduire de nouvelles barrières.

A l’autre bout du spectre: Les Pays-Bas comptent parmi les pays d’Europe occidentale les plus libéraux, avec un délai de 24 semaines. La plupart des pays de l’UE autorisent l’avortement sur demande jusqu’à 10 ou 14 semaines de grossesse: France, Belgique,  Danemark et Grèce. Les délais sont repoussés pour les cas de viol ou d’anomalie fœtale, mais la diffusion d’informations ou la publicité par les prestataires de services sont interdites ou réglementées.

La libéralisation de l’avortement est à nouveau remise en question dans des pays catholiques et les nouvelles lois polonaises restrictives représentent un modèle pour les partis conservateurs de Slovaquie, d’Italie, d’Espagne ou de Croatie 

La situation dans le monde

En octobre, 32 pays ont signé la Déclaration du consensus de Genève qui affirme qu’« il n’existe aucun droit international à l’avortement » tout en s’attaquant à la promotion de l’égalité des droits pour les femmes et à la nécessité d’une couverture médicale universelle.

EN SAVOIR + https://www.euractiv.fr/section/soci-t/news/abortion-rights-an-open-wound-in-many-european-countries/