Crise énergétique : cinq nouvelles mesures – EURACTIV.fr

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Face à la crise énergétique, Bruxelles a présenté mercredi (7 septembre) cinq propositions pour lutter contre la flambée des prix de l’énergie que connaît l’Europe actuellement, notamment un objectif contraignant de réduction de la consommation d’électricité, un plafonnement des revenus des entreprises du secteur de l’énergie et la réinjection des fonds collectés dans l’aide aux ménages les plus vulnérables.

Ces mesures ont été annoncées par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et seront discutées avec les États membres de l’Union européenne vendredi (9 septembre) dans le cadre d’une réunion d’urgence.

« Nous sommes confrontés à des prix exorbitants de l’électricité pour les ménages et les entreprises ainsi qu’à une forte volatilité du marché », a indiqué Mme von der Leyen aux journalistes à Bruxelles.

« Par conséquent, nous allons proposer une série de mesures immédiates qui protégeront les consommateurs et les entreprises vulnérables et les aideront à s’adapter », a-t-elle poursuivi.

Dans un premier temps, la Commission européenne propose un objectif contraignant de réduction de la consommation d’électricité pendant les heures de pointe. Bruxelles travaillera en étroite collaboration avec les gouvernements des États membres pour y parvenir, a déclaré Ursula von der Leyen. L’objectif final devant encore être fixé.

La présidente de la Commission a également exposé des idées pour plafonner le prix de l’énergie comme un plafonnement des revenus réalisés par les entreprises produisant de l’énergie à moindre coût.

« Les sources d’énergie bas carbone génèrent des revenus inattendus, qui ne reflètent pas leurs coûts de production. Il est maintenant temps que les consommateurs bénéficient des faibles coûts des sources d’énergie bas carbone, comme les énergies renouvelables », a déclaré la présidente de l’exécutif européen.

Aider les ménages et les entreprises vulnérables

Une ébauche de proposition ayant fait l’objet d’une fuite et consultée par EURACTIV suggère que ce plafond pourrait être de 200 euros par mégawattheure (MWh).

Les États membres de l’UE utiliseraient les revenus générés par ce plafonnement des prix pour aider les ménages et les entreprises vulnérables à faire face à la situation.

Les entreprises de combustibles fossiles pourraient également être mises à contribution, car les compagnies pétrolières et gazières ont réalisé des « bénéfices considérables », estime Mme von der Leyen.

Elle souhaite une « contribution de solidarité » de la part des entreprises de combustibles fossiles, qui permettrait de soutenir les ménages vulnérables et de financer des investissements dans les énergies propres.

La Commission proposera également un plafonnement des revenus que la Russie tire de la vente d’énergie à l’Europe. Le Kremlin a toutefois déjà prévenu qu’il ne fournirait pas d’énergie à l’Europe si un plafonnement des prix était décidé. Il faut donc encore convaincre l’Allemagne de l’efficacité d’une telle mesure.

« Nous restons sceptiques en ce qui concerne les questions relatives à un plafonnement des prix du gaz, mais nous sommes généralement prêts pour des discussions dans le cadre européen », a déclaré un porte-parole du ministère allemand de l’Économie cité par Politico.

Plafonnement du prix du gaz naturel russe et non-russe ?

Interrogée sur la possibilité que la Commission européenne envisage un plafonnement plus large du prix du gaz naturel, éventuellement du gaz naturel liquéfié (GNL), Mme von der Leyen a répondu que cette idée était « sur la table » et que l’exécutif l’étudiait.

« Ce que nous envisageons actuellement, c’est de rester compétitifs pour les fournisseurs d’énergie, tout en veillant à ce que les prix ne soient pas trop élevés, mais [qu’ils se trouvent] dans une fourchette décente », a-t-elle expliqué aux journalistes.

Enfin, la présidente de la Commission a présenté des mesures visant à aider les entreprises de services énergétiques à faire face à la volatilité du marché.

« On leur demande actuellement de fournir des fonds considérables, ce qui menace leur capacité à commercer ainsi que la stabilité des futurs marchés », a indiqué Mme von der Leyen.

« Ainsi, nous allons contribuer à faciliter le soutien à la liquidité par les États membres pour les entreprises énergétiques. Nous mettrons à jour notre cadre temporaire pour permettre de fournir rapidement des garanties d’État », a-t-elle ajouté.

Entre-temps, la République tchèque, qui assure actuellement la présidence tournante du Conseil l’UE, a déclaré qu’elle étudiait les possibilités de découplage des prix de l’électricité et du gaz.

Une deuxième proposition consiste à fixer des prix maximums pour tous les types de production d’électricité, à l’exception de celles alimentées par le gaz, a annoncé mardi le ministre tchèque de l’Industrie et du Commerce, Jozef Sikela.

Ursula Von der Leyen reprend les rênes de la crise énergétique

La plupart des mesures proposées par la chef de l’exécutif européen figuraient déjà dans des « documents officieux » envoyés aux États membres de l’UE en prévision de la réunion d’urgence des ministres de l’Énergie du bloc prévue cette semaine (9 septembre).

L’existence de ces documents officieux a été confirmée mardi (6 septembre) par un porte-parole de la Commission qui a souligné qu’il était rare que l’exécutif reconnaisse l’existence de tels documents.

Au cours de la semaine écoulée, certains fonctionnaires européens ont exprimé leur indignation sur la manière dont la communication externe des documents officieux et des documents ayant fait l’objet de fuites a été gérée. Les documents officieux n’ont pas le même statut que les documents officiels de la Commission et ne passent pas par les mêmes procédures internes de vérification.

Les fonctionnaires ont également souligné que le travail réalisé a visiblement été détaché de certaines des commissions en charge du sujet. Cela inclut notamment l’absence de la commissaire à l’Énergie, Kadri Simson, lors de l’annonce de mercredi, en raison de sa visite à New Delhi.

« Mme Von der Leyen a fait de l’énergie “une affaire de chefs”, et la question est maintenant de savoir si cela sera une bonne ou une mauvaise chose », a indiqué un fonctionnaire européen.

[Alexandra Brzozowski a contribué à la rédaction de cet article]

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