
Table of Contents
Tianjin – Décodages à plusieurs échelles
Grain de sel – Focus Europe (Vdb)
A la lecture du Pacte de Tianjin, j’ai propose à deux experts : Philippe Le Corre qui a lui même collaboré au document du Grand Continent, professeur enseignant à l’ESSEC et membre de l’Institut Géopolitique & Business, grand expert de la Chine si il en est ; Charles Salvaudon, expert au CEDE et auteur d’un récent ouvrage dont nous avions fait la revue, de donner leur vision sur ce moment potentiel de BASCULEMENT DE L’ORDRE MONDIAL que je perçois dans les termes utilisés , les postures politiques, les ambitions économiques et technologiques.
Leurs visions au demeurant assez proches au-delà de la diversité de ton, me ramènent avec une angoisse non maîtrisée ( je l’avoue), à la question de la place (du sort) de l’Europe dans ce monde. Si elle n’arrive pas à prendre un autre virage et dessiner sa propre 3è voie entre celle des US Trumpiste et celle de la Chine qui pour le coup s’est assurée des partenaires (vassaux) de choc, quel est notre avenir ? Cependant le destin de la Russie n’est pas sans failles: Poutine ce triste personnage a créé une économie de guerre et n’a aucun intérêt à la paix ; et, au delà du signal politique et d’une déclaration certes impactante, il est vraisemblable que l’Inde continuera a jouer « ses » cartes en fonction de la partie qui se présente donc pourrait ne pas être ennemie directe de l’UE. Face à la contrainte de repenser ses alliances déjà conscientisée (derisking ,etc.), ce texte est un (énième) stimuli pour l’Europe de diversifier ses partenariats, renforcer son autonomie et sa compétitivité (défense, énergie, numérique, santé, agro-alimentaire,etc) tant que son poids diplomatique est encore une réalité et affirmer une voix propre.
Pour le contexte – Extraits de l’article Le Grand Continent
Ce 25e Forum de l’Organisation de coopération de Shanghai ( s’est déroulé les 31 août & 1er septembre à Tianjin et participe de la mise en scène de la renaissance chinoise voulue par le Parti communiste. Outre les chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’OCS (Bélarus, Chine, Inde, Iran, Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan, Pakistan, Russie et Tadjikistan), une quinzaine de dirigeants de pays partenaires étaient présents, ainsi que le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres.
Tirer profit du repli unilatéraliste des US et de la guerre commerciale globale impulsée par Donald Trump, Pékin cherche à se poser en puissance alternative responsable, garante d’un ordre mondial plus juste, plus stable, et moins moralisateur.
Vladimir Poutine présent mais également Modi car l’Inde a subi une lourde augmentation des droits de douane puisqu’elle achète du pétrole à la Russie et la participation du Premier ministre Narendra indien à Tianjin, première visite depuis sept ans, a été l’occasion de mettre en scène, une proximité nouvelle entre le dirigeant indien et Xi Jinping. La Chine fait la démonstration des progrès de sa politique d’intégration de l’espace eurasiatique, processus initié à travers les Nouvelles Routes de la Soie. La déclaration de Tianjin, offre un aperçu des contours de l’ordre mondial alternatif activement promu par l’axe sino-russe au travers d’organisations internationales comme l’OCS, mais aussi les BRICS, sous domination chinoise. Dans son discours de bienvenue, Xi Jinping a fini par une citation de Lao-Tseu : « Un grand philosophe chinois disait : ‘Celui qui suit la Voie gagne l’adhésion de tous’. »
Analyse de 2 experts
1. Approche de Charles Salvaudon
Un acte politique
Xi Jinping a dénoncé une « mentalité de guerre froide », de confrontation de blocs et des « actes d’intimidation », énonçant une vision d’un monde multipolaire, juste et organisé, qui conteste implicitement l’hégémonie occidentale. Il a proposé l’OCS comme modèle de multilatéralisme alternatif et promu sa “Global Governance Initiative” pour un système international plus équitable. Cette déclaration s’inscrit dans une volonté de redéfinir les règles du globalisme, en affaiblissant l’influence unique des États-Unis et des institutions dominées par l’Occident (FMI, Banque mondiale, etc.). Vladimir Poutine lui a accusé l’Occident d’avoir provoqué la crise ukrainienne, rejetant toute responsabilité de la Russie, a qualifié les relations russo-chinoises de “stratégiques et à un niveau sans précédent”, soulignant une alliance profonde. Une alliance stratégique affichée entre la Chine, la Russie… et l’Inde : la photo de Xi, Poutine et Modi côte à côte illustre symboliquement un alignement géopolitique lourd de sens, où Inde et Russie montrent leur convergence de vues, aux côtés de la Chine.
Une consolidation des alternatives économiques et diplomatiques
La Déclaration de Tianjin appelle à renforcer le “Greater Eurasian Partnership”, à favoriser la coopération en matière de commerce, d’énergie, de technologie, numérique, etc., hors des cadres traditionnels occidentaux. Elle condamne aussi « les mesures coercitives unilatérales » (sanctions, murs commerciaux…), perçues comme dangereuses pour la sécurité alimentaire, énergétique, l’économie mondiale et la libre concurrence. Les projets de souveraineté numérique, d’institutions financières alternatives (export credit, IA, e-commerce…), mettent au défi les standards occidentaux et incitent à renforcer la tech, la cybersécurité, les chaînes d’approvisionnement européennes.
C’est une gouvernance alternative portée par un bloc eurasiatique qui est ici proclamée affaiblissant les institutions dites occidentales.
Quels avantages pour la Chine, la Russie et l’Inde ?
Pour la Chine
- Sécurisation de son arrière-cour : l’OCS couvre l’Asie centrale, zone frontalière sensible pour la Chine (Xinjiang). Pékin y trouve un cadre pour coopérer avec Moscou et les républiques d’Asie centrale afin de limiter l’influence de mouvements islamistes, séparatistes ou terroristes.
- Réduction de la présence de l’occident : l’OCS se présente comme un forum alternatif à l’OTAN et à l’influence américaine. La Chine y voit un instrument pour construire un ordre régional multipolaire.
- Ouverture économique : Pékin utilise l’OCS pour développer ses « Nouvelles Routes de la Soie », en négociant des corridors énergétiques, ferroviaires et commerciaux. La Russie, bien que méfiante, sert de relais ou de contrepoids qui permet de légitimer la présence économique chinoise en Asie centrale. Alliance diplomatique avec Moscou La présence de la Russie dans l’OCS évite un isolement de la Chine face aux critiques occidentales.
Pour la Russie
- Maintien de son influence en Asie centrale : l’ OCS donne à Moscou un siège à la table face à la pénétration économique chinoise et permet d’éviter que la Chine ne marginalise complètement la Russie dans une région considérée comme son « étranger proche ».
- Une alternative au système occidental honni: l’OCS est un instrument pour contrer l’OTAN, l’UE et l’influence des États-Unis. Elle offre à Moscou une plateforme pour prôner un monde multipolaire.
- Appui diplomatique : la Russie trouve dans la Chine un allié de poids sur la scène internationale (ONU, sanctions, discours anti-occidental). Pékin ne reconnaît pas l’annexion de la Crimée, mais empêche l’isolement total de la Russie.
- Coopérations: la Russie peut participer à des exercices conjoints de lutte contre le terrorisme et le séparatisme, ce qui renforce son rôle militaire dans la région.
Mais il y a des limités et des ambiguïtés : la Chine privilégie l’économie, la Russie privilégie la sécurité et la politique ; par ailleurs ce sont les meilleurs ennemis portés par une méfiance mutuelle : Moscou redoute d’être réduit au rôle de junior partner tandis que Pékin veut éviter que la Russie capte le leadership symbolique de l’OCS.
Quelle carte joue l’Inde?
- Un levier diplomatique: L’OCS lui permet de dialoguer régulièrement avec la Chine et le Pakistan, malgré leurs tensions. Elle y trouve un espace multilatéral où elle peut se positionner comme puissance régionale, sans être uniquement « l’allié des États-Unis ».
- Une facilitation à un accès à l’énergie et un marché: des possibilités de coopération en infrastructures, commerce et corridors de transport eurasiens. L’Inde a des besoins énormes en énergie. L’OCS regroupe des pays riches en hydrocarbures (Russie, Kazakhstan, Iran).
- Coopération sécuritaire ou elle peut partager ses inquiétudes concernant l’extrémisme islamiste en Afghanistan et au Pakistan. L’OCS offre un cadre pour discuter de la lutte contre le terrorisme, un sujet crucial pour l’Inde (Cachemire, menace djihadiste régionale). Un pied dans le « monde multipolaire ».
- L’Inde peut se présenter comme membre actif d’un bloc non-occidental, tout en restant partenaire des États-Unis, du QUAD et de l’Occident. Cela lui permet de pratiquer son multi-alignement stratégique.
2. Ce qu’en dit Philippe Le Corre, l’expert CHINE
- Les Chinois considèrent que l’OCS est leur création, et ils entendent en faire un outil au service de leurs intérêts — c’est ce qui ressort de la déclaration« reconnaissant les changements historiques et l’aspiration à créer un monde multipolaire plus juste ». Il s’agit d’un prolongement des déclarations communes de Xi et Poutine depuis 2022 — aucun autre cadre, pas même les BRICS, ne permet une telle audace.
- XXXX
- Il n’y pas que des bonnes nouvelles pour Pékin : le tremblement de terre en Afghanistan illustre le décalage entre les « bonnes intentions » de la Chine et de ses alliés et la réalité en matière d’aide humanitaire et d’assistance d’urgence. Xi s’est contenté d’offrir ses condoléances. Quand la Chine est victime d’un tremblement de terre, elle fait pression auprès des entreprises étrangères pour qu’elle finance l’aide et la reconstruction. Mais dans les pays voisins — Myanmar, Philippines et Afghanistan par exemple — que fait la Chine ? Et que fait l’OCS à part renforcer le pouvoir des talibans ?
- (Et puis ), la réunion se tenant en Chine, il ne fallait pas s’attendre à autre chose qu’à un « Xi Jinping Show ». Ce dernier porte désormais un label : « l’Initiative de gouvernance globale », laquelle reprend, mot pour mot, la dialectique chinoise. Sa proposition est ni plus ni moins celle d’un nouvel ordre alternatif.
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Points à retenir
(La synthèse a été réalisée avec l’aide de CHATGpt et revue)
- Vision d’un ordre mondial multipolaire
La Déclaration affirme que le monde traverse des transformations profondes, exigeant un ordre multipolaire plus juste et représentatif. Les pays de l’OCS défendent un système international fondé sur le droit, l’égalité et la diversité culturelle. Le 80e anniversaire de la victoire contre le fascisme et de la création de l’ONU est présenté comme une référence historique. Pékin et Moscou y voient une occasion de réduire le poids des puissances occidentales. L’ONU reste centrale, mais doit être « adaptée » pour mieux inclure les pays du Sud.
- Affirmation d’un monde plus juste, équitable et représentatif.
- Référence au rôle fondateur de l’ONU (80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale).
- Volonté d’adapter l’ONU aux réalités actuelles en donnant plus de place aux pays en développement.
- . Sécurité et stabilité internationales
Les États membres renforcent leur coopération contre le terrorisme, le séparatisme et le trafic de drogues, tout en rejetant les « doubles standards » occidentaux. Ils s’opposent à la logique des blocs militaires héritée de la guerre froide, et prônent une sécurité « indivisible » en Eurasie. L’OCS condamne notamment les frappes israélo-américaines contre l’Iran et la situation humanitaire à Gaza. Elle critique aussi les interventions occidentales qui violent, selon elle, la souveraineté des États. La stabilité passe par un multilatéralisme sans confrontation directe avec Washington, mais en le contournant.
- Coopération renforcée contre le terrorisme, l’extrémisme, le séparatisme et le trafic de drogues.
- Opposition aux logiques de blocs et de confrontation (héritage de la guerre froide).
- Condamnation des interventions militaires occidentales (Iran, Gaza, Ukraine) et dénonciation des « doubles standards ».
Coopération économique et développement
L’OCS soutient les Nouvelles Routes de la Soie et l’intégration eurasienne comme piliers de croissance et de connectivité. Elle prône un commerce mondial libre, équitable et sans sanctions unilatérales, en opposition aux guerres commerciales menées par les États-Unis. Les États membres insistent sur la modernisation économique via le numérique, l’intelligence artificielle et l’innovation technologique. L’OCS adopte des stratégies de développement à long terme (2030, 2035) pour consolider la prospérité. Cette orientation vise à offrir une alternative au modèle économique occidental, centrée sur la coopération Sud-Sud.
- Soutien aux Nouvelles Routes de la Soie et à un « Grand partenariat eurasien ».
- Rejet des sanctions économiques unilatérales et promotion du libre-échange via l’OMC.
- Objectifs de modernisation : commerce numérique, innovation, IA, infrastructures, énergie.
Souveraineté et non-ingérence
La Déclaration réaffirme le droit de chaque pays à définir librement ses choix politiques et économiques. Le respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et du principe de non-ingérence est érigé en règle fondamentale. Les membres mettent en avant l’ « esprit de Shanghai », basé sur l’égalité, la confiance mutuelle et le bénéfice réciproque. Cette posture se présente comme un contre-discours aux interventions occidentales jugées moralisatrices. Elle se double d’un projet idéologique : construire une « communauté de destin commun » autour du slogan « Une Terre, une famille, un avenir ».
- Défense du droit de chaque pays à choisir son modèle politique et économique.
- Attachement au respect de l’intégrité territoriale, de la diversité culturelle et au principe de non-ingérence.
- Volonté de bâtir une « communauté de destin commun pour l’humanité ».
Défense, désarmement et nouvelles menaces
Les pays de l’OCS se disent attachés au Traité de non-prolifération nucléaire et à l’utilisation pacifique de l’énergie atomique. Ils dénoncent les systèmes antimissiles globaux, visant implicitement les États-Unis, et réaffirment leur opposition à l’armement de l’espace. La déclaration met aussi en avant la lutte contre les menaces biologiques, chimiques et cybernétiques, plaidant pour des instruments internationaux contraignants. L’OCS insiste sur la sécurité informatique, le droit souverain de contrôler Internet et la lutte contre la cybercriminalité. Ces positions renforcent l’image d’une organisation défensive, mais en réalité alignée sur les priorités stratégiques de la Chine et de la Russie
- Réaffirmation du Traité de non-prolifération nucléaire et refus de l’armement spatial.
- Importance de la coopération en cybersécurité et régulation d’Internet selon la souveraineté des États.
- Appels à renforcer les mécanismes de sécurité biologique et chimique, sous l’égide de l’ONU.
Le texte de la déclaration – Le Grand Continent, 2 septembre 2025
I. Déclaration préalable
Les dirigeants des États membres de l’Organisation de coopération de Shanghai (ci-après dénommée « OCS » ou « Organisation ») déclarent ce qui suit à l’issue de la réunion du Conseil des chefs d’État des États membres qui s’est tenue à Tianjin le 1er septembre 2025.
Le monde connaît actuellement de profondes transformations historiques qui affectent tous les domaines des relations politiques, socio-économiques et sociales. La volonté de créer un ordre mondial multipolaire plus juste, plus équitable et plus représentatif, ouvrant de nouvelles perspectives pour le développement des États et une coopération internationale mutuellement avantageuse, se renforce. Dans le même temps, les confrontations géopolitiques, les défis et les menaces pour la sécurité et la stabilité s’intensifient, y compris dans la région de l’OCS. L’économie mondiale, en particulier les marchés internationaux des matières premières et les marchés financiers, subit de graves bouleversements.
L’année 2025 est marquée par le 80e anniversaire de la victoire dans la Seconde Guerre mondiale et la création de l’Organisation des Nations unies (ONU). La Grande Victoire, rendue possible grâce à la mobilisation des peuples de tous les pays épris de paix contre le nazisme, le fascisme et le militarisme, a déterminé le cours de l’histoire mondiale et créé les conditions nécessaires à la mise en place d’un système durable de relations internationales garantissant le développement pacifique de l’humanité. Les États membres appellent à préserver la mémoire de l’exploit héroïque des peuples et des leçons de la Seconde Guerre mondiale.
L’ONU s’est imposée comme une organisation interétatique unique en son genre, au sein de laquelle s’est établie une coopération efficace et nécessaire pour assurer la paix et la sécurité, le développement socio-économique et les droits de l’homme. Les États membres réaffirment leur attachement à la mise en place d’un ordre mondial plus représentatif, démocratique, équitable et multipolaire, fondé sur les principes universellement reconnus du droit international, y compris ceux consacrés par la Charte des Nations unies, le respect de la diversité culturelle, la coopération mutuellement avantageuse et égalitaire entre les États, sous la coordination centrale des Nations unies.
Une déclaration du Conseil des chefs d’État des pays membres de l’OCS a été adoptée à l’occasion du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et de la création de l’ONU. Les pays membres de l’OCS estiment nécessaire d’adapter l’ONU aux réalités politiques et économiques actuelles en menant une réforme mesurée afin de garantir la représentation des pays en développement dans les organes de direction de l’ONU. Les États membres ont réaffirmé leur attachement au respect égal et intégral des objectifs et principes de la Charte des Nations unies et de la Charte de l’OCS, ainsi que des autres principes et normes généralement reconnus du droit international dans les relations entre les États membres de l’OCS. Les États membres sont favorables au respect du droit des peuples à choisir de manière indépendante et démocratique les voies de leur développement politique et socio-économique, et soulignent que les principes de respect mutuel de souveraineté, d’indépendance, d’intégrité territoriale des États, d’égalité des droits, de bénéfice mutuel, de non-ingérence dans les affaires intérieures, de non-recours à la force ou à la menace de la force constituent le fondement du développement durable des relations internationales.
Les États membres, réaffirmant leur attachement aux objectifs et aux principes de la Charte de l’OCS, continueront d’agir conformément à
« l’esprit de Shanghai », qui incarne la confiance mutuelle, l’intérêt mutuel, l’égalité, la consultation mutuelle, le respect de la diversité des cultures et la recherche d’un développement commun. Ils approfondiront de manière cohérente leur coopération au nom de la sécurité, de la stabilité et du développement durable de la région de l’OCS. Les États membres adhèrent à une ligne qui exclut les approches de blocs et de confrontation pour résoudre les problèmes de développement international et régional. Ils soulignent que la coopération dans le cadre de l’OCS peut servir de base à la formation d’une architecture de sécurité égalitaire et indivisible en Eurasie. Les États membres ont pris note de l’initiative visant à élaborer une Charte eurasienne de la diversité et de la multipolarité au XXIe siècle, qui vise à consolider les processus de développement sur le continent eurasien.
Tenant compte des avis des États membres, ils ont réaffirmé la pertinence des initiatives visant à promouvoir la coopération dans la construction de relations internationales d’un nouveau type, dans un esprit de respect mutuel, d’équité, d’égalité et de coopération mutuellement avantageuse, ainsi que la formation d’une vision commune de l’idée de créer une communauté de destin commun pour l’humanité et le développement du dialogue selon le principe : « Une seule Terre. Une seule famille. Un seul avenir ». Les États membres appellent la communauté internationale à se joindre à l’initiative de l’OCS « Pour l’unité mondiale en faveur d’un monde juste, de la concorde et du développement ».
Les États membres ont pris note de l’initiative visant à adopter une résolution spéciale de l’Assemblée générale des Nations unies intitulée: « Décennie pour la consolidation de la paix au nom des générations futures ». Les États membres réaffirment que l’Asie centrale est au cœur de l’OCS et soutiennent les efforts déployés par les États d’Asie centrale pour assurer la paix, la sécurité et la stabilité dans leurs pays et dans la région dans son ensemble. À cet égard, ils ont pris note de la tenue de la conférence internationale « L’Asie centrale, cœur de l’OCS : 25 ans de coopération au service du développement commun » (Douchanbé, 19 juin 2025), ainsi que de l’initiative visant à l’organiser chaque année.
Les États membres réaffirment l’universalité, l’indivisibilité, l’interdépendance et l’interconnexion de tous les droits de l’homme, ainsi que leur engagement à respecter les droits et libertés fondamentaux de l’homme, et s’opposent à l’application de « doubles standards » en matière de droits de l’homme et à l’ingérence dans les affaires intérieures d’autres États sous prétexte de les protéger.
Afin de continuer à améliorer les activités de l’OCS, les États membres ont adopté la Stratégie de développement de l’OCS jusqu’en 2035, qui définit les tâches prioritaires et les principales orientations pour approfondir la coopération multiforme dans l’intérêt de la paix et de la stabilité, du développement et de la prospérité dans l’espace de l’OCS.
II Paix et Sécurité
Les États membres sont favorables à la garantie d’une paix internationale durable et appellent à lutter ensemble contre les défis et les menaces traditionnels et nouveaux pour la sécurité. Les États membres réaffirment leur détermination à poursuivre leur lutte commune contre le terrorisme, le séparatisme et l’extrémisme, ainsi que contre le trafic illicite de stupéfiants, de substances psychotropes et de leurs précurseurs chimiques, la contrebande d’armes et d’autres formes de criminalité transnationale organisée. Les États membres ont signé l’Accord sur le Centre universel de lutte contre les défis et les menaces à la sécurité des États membres de l’OCS et l’Accord sur le Centre antidrogue de l’OCS.
Les États membres ont pris note de la proposition de créer un Centre d’études stratégiques dans le domaine de la sécurité.
Les États membres continueront à mettre activement en œuvre le Programme de coopération des États membres de l’OCS dans la lutte contre le terrorisme, le séparatisme et l’extrémisme pour la période 2025-2027 (Astana, 4 juillet 2024).
Les États membres condamnent fermement le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, soulignent que les « doubles standards » dans la lutte contre le terrorisme sont inacceptables et appellent la communauté internationale à lutter contre le terrorisme, y compris les mouvements transfrontaliers de terroristes, sous l’égide des Nations unies, en appliquant pleinement les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies et la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations unies, conformément à la Charte des Nations unies et aux principes du droit international, afin de lutter ensemble contre toutes les organisations terroristes. Ils soulignent l’importance d’adopter par consensus une convention globale sur le terrorisme international.
Les États membres ont fermement condamné les attentats terroristes perpétrés à Pahalgam le 22 avril 2025.
Les États membres ont également fermement condamné les attentats terroristes perpétrés contre le Jaffer Express le 11 mars et à Khuzdar le 21 mai 2025.
Les États membres ont exprimé leur profonde sympathie et leurs condoléances aux familles des personnes tuées et blessées. Ils ont également déclaré que les auteurs, les organisateurs et les commanditaires de ces attentats devaient être traduits en justice.
Réaffirmant leur ferme engagement à lutter contre le terrorisme, le séparatisme et l’extrémisme, les États membres soulignent qu’il est inacceptable de tenter d’utiliser des groupes terroristes, séparatistes et extrémistes à des fins égoïstes. Ils reconnaissent le rôle de premier plan que jouent les États souverains et leurs autorités compétentes dans la lutte contre les menaces terroristes et extrémistes.
Soulignant l’importance de la coopération multilatérale dans la lutte contre le terrorisme et son financement, les États membres ont pris note des résultats de la Conférence internationale de haut niveau sur le thème: « Renforcement de la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme et création de mécanismes souples pour assurer la sécurité des frontières – Cycle koweïtien du processus de Douchanbé » (Koweït, 4-5 novembre 2024).
Ils ont pris note de la proposition d’organiser une nouvelle session de la Conférence internationale de haut niveau sur la sécurité et la gestion des frontières dans le cadre du processus de Douchanbé en 2026 à New York.Les États membres ont hautement apprécié le rôle joué par la Structure régionale antiterroriste de l’OCS (SRAT) dans l’organisation d’exercices antiterroristes et de commandement et de contrôle conjoints, d’opérations d’information et de contre-propagande et d’autres activités pratiques visant à surveiller la situation dans la région. Dans ce contexte, après avoir pris note des résultats des exercices antiterroristes conjoints « Interaction – Antiterrorisme – 2024 » (SUAR, République populaire de Chine, 19 juillet 2024), ils ont confirmé leur volonté de poursuivre les actions conjointes visant à renforcer les activités anti terroristes de l’OCS. Les États membres continueront à intensifier leurs efforts conjoints pour empêcher la propagation des idéologies radicales, de toute intolérance religieuse et xénophobie, du nationalisme agressif, de la discrimination ethnique et raciale. Ils ont adopté le Programme de coopération des États membres dans la lutte contre l’idéologie extrémiste dans l’espace de l’OCS pour 2026-2030, qui vise notamment à la mise en œuvre par les États parties de la Convention de l’OCS sur la lutte contre l’extrémisme (Astana, 9 juin 2017).
Les États membres ont salué la résolution adoptée chaque année par l’Assemblée générale des Nations unies intitulée « Lutte contre l’héroïsation du nazisme, le néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à l’escalade des formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance qui y est associée ». Les États membres ont souligné l’importance de poursuivre la mise en œuvre de l’Accord de coopération et d’interaction entre les États membres de l’OCS sur les questions frontalières (Ufa, 10 juillet 2015) et, à cet égard, les résultats de l’opération conjointe « Solidarité 2024 » menée par les services frontaliers des autorités compétentes des États membres de l’OCS.
Les États membres, réitérant leur profonde préoccupation face à l’escalade continue du conflit israélo-palestinien, condamnent fermement les actions qui ont entraîné de nombreuses victimes parmi la population civile et une situation humanitaire catastrophique à Gaza. Ils soulignent la nécessité d’assurer un cessez-le-feu rapide, complet et durable, l’accès à l’aide humanitaire, ainsi que l’intensification des efforts visant à instaurer la paix, la stabilité et la sécurité pour tous les habitants de la région.
Les États membres notent que le seul moyen possible d’assurer la paix et la stabilité au Moyen-Orient est un règlement global et équitable de la question palestinienne. Les États membres ont fermement condamné les frappes militaires menées par l’État d’Israël et les États-Unis d’Amérique contre la République islamique d’Iran en juin 2025. De telles actions agressives contre des cibles civiles, y compris des infrastructures nucléaires, qui ont causé la mort de civils, constituent une violation flagrante des principes et des normes du droit international et de la Charte des Nations unies, ainsi qu’une atteinte à la souveraineté de la République islamique d’Iran. Ils portent atteinte à la sécurité régionale et internationale et risquent d’avoir de graves conséquences pour la paix et la stabilité mondiales.
Ils ont souligné que la sécurité physique et la sûreté des installations nucléaires doivent être assurées en permanence, y compris pendant les périodes de conflit armé, afin de protéger la population et l’environnement contre tout préjudice. À cet égard, ils ont réaffirmé leur attachement aux initiatives diplomatiques visant à régler pacifiquement les questions en suspens. Les États membres ont réaffirmé l’importance de la résolution 2231 (2015) du Conseil de sécurité des Nations unies, soulignant qu’elle est contraignante et doit être pleinement mise en œuvre conformément à ses dispositions, et ont estimé que toute tentative d’interprétation arbitraire de celle-ci serait considérée comme une atteinte à l’autorité du Conseil de sécurité des Nations unies.
Ils ont appelé à la reprise d’un dialogue constructif entre les parties concernées et à se concentrer sur la recherche commune de solutions qui permettront d’éviter une nouvelle aggravation de la situation.
Réaffirmant leur attachement à l’émergence de l’Afghanistan en tant qu’État indépendant, neutre et pacifique, exempt de terrorisme, de guerre et de drogue, les États membres ont exprimé leur volonté de soutenir les efforts de la communauté internationale pour assurer la paix et le développement dans ce pays. Les États membres ont réaffirmé que la formation d’un gouvernement inclusif, avec une large participation de représentants de tous les groupes ethno-politiques de la société afghane, était la seule voie vers une paix et une stabilité durables dans ce pays.
Les États membres ont pris note des activités du Centre régional des Nations unies pour les objectifs de développement durable pour l’Asie centrale et l’Afghanistan à Almaty. Les États membres, exprimant leur volonté de développer une coopération efficace dans le domaine de la défense, ont pris note de la proposition visant à élaborer et à signer un accord entre les États membres de l’OCS sur les mesures de confiance dans le domaine militaire. Les États membres sont favorables à la poursuite de l’approfondissement de la coopération pratique dans la lutte contre le trafic illicite de stupéfiants, y compris la répression des crimes commis à l’aide des technologies del’information et de la communication, et la diffusion de nouvelles substances psychoactives. Ils ont souligné l’importance de la mise en œuvre des trois conventions internationales sur le contrôle des drogues et des documents normatifs et juridiques correspondants de l’OCS.
Les États membres continueront à coordonner leurs positions sur les questions liées aux drogues au sein des organes compétents des Nations unies et d’autres organisations et structures internationales. Dans ce contexte, ils ont salué les résultats de la réunion spéciale organisée par l’OCS et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) sur le thème « L’ONU et l’OCS pour l’amélioration de l’expertise judiciaire en matière de lutte contre le trafic illicite de drogues via Internet » (Vienne, 10 mars 2025).
Les États membres, exprimant leur préoccupation face à l’augmentation de la production, de la distribution et de l’abus illicites de stupéfiants et de substances psychoactives par la population, se sont déclarés favorables à l’adoption de mesures communes visant à réduire la demande de drogues. À cet égard, ils soutiennent la tenue régulière de l’opération antidrogue
« Paudina », de la campagne de prévention « Pour un monde sans drogue » et d’autres manifestations.
Une déclaration du Conseil des chefs d’État membres de l’OCS a été adoptée en vue de résoudre efficacement le problème mondial de la drogue et de lutter contre ce fléau.
Dans un contexte de multiplication des défis et des menaces pour la sécurité, ils ont pris note des projets visant à organiser à Tachkent un dialogue « OCS plus » sur les questions de sécurité.
Les États membres soutiennent la signature d’un mémorandum de coopération entre le Secrétariat de l’OCS et le Centre régional d’information et de coordination pour la lutte contre le trafic illicite de stupéfiants, de substances psychotropes et de leurs précurseurs (CARICC) en Asie centrale. Ils estiment qu’il est important d’assurer une interaction harmonieuse entre le Centre antidrogue de l’OCS, en cours de création, et le CARICC.
Les États membres réaffirment que le développement unilatéral et illimité, par certains pays ou groupes de pays, de systèmes de défense antimissile globaux a un impact négatif sur la sécurité et la stabilité internationales. Ils considèrent comme inacceptables les tentatives visant à assurer la sécurité d’un État au détriment de celle des autres.
Les États membres parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires du 1er juillet 1968 sont favorables au strict respect des dispositions du Traité, la promotion globale et équilibrée de tous les objectifs et principes qui y sont énoncés, et soutiennent le renforcement du processus de désarmement nucléaire mondial et du régime international de non-prolifération des armes nucléaires. Ils soulignent leur droit inaliénable à développer la recherche, la production et l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques et à mener une coopération internationale équitable, durable et mutuellement avantageuse, sans discrimination, dans le domaine de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. Les États membres ont souligné que les mesures restrictives unilatérales dans ce domaine sont contraires au droit international et inacceptables.
Les États membres sont favorables au maintien d’un espace libre de toute arme et soulignent l’importance du respect rigoureux du régime juridiqueen vigueur, qui prévoit l’utilisation exclusivement pacifique de l’espace. Ils soulignent la nécessité de conclure un instrument international juridiquement contraignant qui renforcerait la transparence et offrirait des garanties fiables pour prévenir une course aux armements dans l’espace extra-atmosphérique.
Les États membres appellent au respect intégral de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction (CIAC) en tant qu’instrument important dans le domaine du désarmement et de la non- prolifération. Les États membres réaffirment leur soutien à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et préconisent l’adoption de décisions par consensus afin de surmonter les divergences au sein de l’Organisation et d’assurer son fonctionnement efficace conformément à la Convention. Compte tenu de l’achèvement du processus de destruction de tous les stocks déclarés d’armes chimiques, ils soulignent l’importance de poursuivre les travaux de cette structure technique internationale, dans l’intérêt de tous les États parties à la CIAC. Ils sont favorables à l’élargissement de la composition des États parties à la CIAC.
Les États membres, soulignant l’importance de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction (BTWC) de 1972, afin d’améliorer le système mondial de sécurité biologique, sont favorables au strict respect de la Convention, au renforcement de la coopération internationale et à l’adoption d’un protocole juridiquement contraignant à celle-ci, prévoyant un mécanisme de vérification efficace. Ils s’opposent à la création de tout mécanisme faisant double emploi avec les fonctions de la BTWC.
Dans ce contexte, les États membres, se référant à la résolution 7979 (2024) de l’Assemblée générale des Nations unies intitulée « Renforcement et institutionnalisation de la BTWC », ont souligné l’importance d’approfondir la coopération en vue de sa mise en œuvre, y compris la création éventuelle d’une agence internationale pour la sécurité biologique.
Les États membres, exprimant leur préoccupation face aux risques croissants dans le domaine de la sécurité de l’information, s’opposent catégoriquement à la militarisation du secteur des technologies de l’information et de la communication et à la création de menaces pour la sécurité des infrastructures informatiques critiques.
Les États membres estiment qu’il est important de garantir à tous les pays des droits égaux en matière de régulation d’Internet et le droit souverain des États à gérer leur segment national.
Réaffirmant leur intention d’approfondir leur coopération dans le domaine de la sécurité internationale de l’information et de lutter ensemble contre l’utilisation des technologies de l’information et de la communication à des fins terroristes et criminelles, les États membres soulignent le rôle clef de l’ONU dans la lutte contre les menaces dans le domaine de l’information. À cet égard, ils soutiennent la poursuite de l’élaboration, sur une base volontaire, de normes universelles dans le domaine de la sécurité internationale de l’information dans le cadre des Nations unies et appellent à des efforts pour signer la Convention des Nations unies contre la cybercriminalité et améliorer les mécanismes de lutte contre la criminalité informatique.
Les États membres sont prêts à approfondir encore leur coopération dans les domaines juridique et judiciaire. À cet égard, ils se sont prononcés en faveur de la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord de coopération entre les ministères de la Justice des États membres de l’OCS (Douchanbé, 18 août 2015).
Ils continueront à coordonner leurs efforts dans le domaine de la lutte contre la corruption et appellent la communauté internationale à refuser l’asile aux personnes ayant commis des actes de corruption.
III OBOR
La République de Biélorussie, la République islamique d’Iran, la République du Kazakhstan, la République kirghize, la République islamique du Pakistan, la Fédération de Russie, la République du Tadjikistan et la République d’Ouzbékistan, réaffirmant leur soutien à l’initiative chinoise. « Une ceinture, une route » (OBOR), ont pris note des travaux en cours pour la mise en œuvre conjointe de ce projet, y compris les efforts visant à aligner le développement de l’Union économique eurasienne et l’OBOR. Les États membres estiment qu’il est important d’utiliser le potentiel des pays de la région, des organisations internationales et des associations multilatérales afin de créer en Eurasie un espace de coopération large, ouvert, mutuellement avantageux et égalitaire, conformément aux normes et principes du droit international et en tenant compte des intérêts nationaux. À cet égard, ils ont réaffirmé l’initiative visant à créer un grand partenariat eurasien et se sont déclarés prêts à développer le dialogue entre l’OCS, l’Union économique eurasienne, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), ainsi que d’autres États et associations multilatérales intéressés.
Les États membres soulignent le rôle de la région de l’OCS dans la reprise de l’économie mondiale, le maintien de la stabilité des chaînes de production et d’approvisionnement mondiales, ainsi que dans la garantie d’un développement durable.
Les États membres soutiennent la poursuite de l’amélioration et de la réforme de l’architecture de la gouvernance économique mondiale et continueront de défendre et de renforcer de manière cohérente un système commercial multilatéral ouvert, transparent, équitable, inclusif, non discriminatoire et qui favorise le développement d’une économie mondiale ouverte, l’accès équitable aux marchés et un traitement spécial et différencié pour les pays en développement.
Les États membres s’opposent aux mesures coercitives unilatérales, y compris celles de nature économique, qui sont contraires à la Charte des Nations unies et à d’autres normes du droit international, aux règles et principes de l’Organisation mondiale du commerce, qui portent atteinte aux intérêts de la sécurité internationale, y compris ses composantes alimentaire et énergétique, ont un impact négatif sur l’économie mondiale, nuisent à la concurrence équitable, entravent la coopération internationale et la réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies.
Les États membres ont pris note de l’initiative visant à élaborer, dans le cadre de l’OCS, un accord sur la simplification des procédures commerciales.
Les États membres sont favorables à la poursuite de l’approfondissement de la coopération axée sur les personnes en matière d’amélioration du bien- être et du niveau de vie de la population dans l’espace de l’OCS. Ils poursuivront la mise en œuvre du Programme de coopération commerciale et économique multilatérale, ainsi que l’exécution par les parties intéressées de la Stratégie de développement économique de l’OCS pour la période allant jusqu’à 2030 et du Plan d’action pour sa mise en œuvre.
Les États membres ont souligné l’importante contribution pratique du Forum des chefs de région et du Conseil d’affaires de l’OCS au développement de la coopération commerciale et économique dans le cadre de l’Organisation.
Les États membres, conformément à leur législation nationale, développeront sur une base volontaire la coopération dans le cadre de zones économiques spéciales, y compris en utilisant, avec les États intéressés, le potentiel de la zone de démonstration de la coopération commerciale et économique régionale « Chine-OCS » à Qingdao.
Les États membres ont pour objectif de promouvoir la coopération dans le domaine du commerce électronique, de développer les infrastructures commerciales numériques et de combler le fossé entre les pays développés et les pays en développement dans le domaine de l’économie numérique. Ils ont pris note de la proposition d’élaborer un programme de coopération des États membres de l’OCS dans le domaine du commerce électronique.
Une déclaration du Conseil des chefs d’État des États membres de l’OCS sur le renforcement de la coopération dans le domaine de l’économie numérique a été adoptée.
Les États membres ont pris note de la proposition de créer un mécanisme de l’OCS pour le crédit à l’exportation et les investissements.
Les États membres soulignent le rôle de l’économie innovante et créative dans la croissance durable des pays de la région. Ils soulignent que le soutien à l’innovation et aux industries créatives contribue à renforcer la compétitivité des économies, à développer les petites et moyennes entreprises et à élargir le marché de l’emploi des États membres de l’OCS, en particulier dans les régions éloignées et rurales.
Dans ce contexte, ils se sont prononcés en faveur d’une intensification des travaux du Pool des parcs technologiques et des pôles d’innovation de l’OCS, et ont pris note des propositions visant à élaborer le programme « Technologies d’avenir de l’OCS » et à exploiter le potentiel du Centre international d’intelligence artificielle Alem.AI pour la mise en œuvre d’innovations. Les États membres estiment qu’il est important de continuer à promouvoir la coopération dans le cadre de l’Association des investisseurs des États membres de l’OCS entre ses participants et, à cet égard, ils ont pris note des résultats de la première réunion de ce mécanisme (Astana, 18 mars 2025). Ils se sont prononcés en faveur de l’élargissement de la base des préférences économiques des États membres de l’OCS afin d’approfondir la coopération en matière d’investissement et d’économie.
Les États membres ont pris note de l’adoption de la Déclaration des chefs des ministères et départements habilités des États membres de l’OCS sur le renforcement de la coopération en matière d’investissement dans le domaine du développement durable, ainsi que de la proposition d’adopter un ensemble de mesures visant à stimuler les investissements mutuels dans les États membres de l’OCS.
Les États membres reconnaissent l’importance de la coopération dans le domaine de la politique antitrust et ont l’intention de renforcer la coopération pratique entre les services compétents.
Les États membres soutiennent la réforme de l’architecture financière internationale visant à accroître la représentation et le rôle des pays en développement dans les organes de direction des institutions financières internationales, notamment la Banque internationale pour la reconstruction et le développement et le Fonds monétaire international.
Les États membres soulignent le rôle important de la coopération dans le domaine financier pour favoriser la croissance économique dans l’espace de l’OCS. Ils ont souligné l’importance de la poursuite de la mise en œuvre par les États membres concernés de l’OCS de la feuille de route pour l’augmentation progressive de la part des monnaies nationales dans les règlements mutuels (Samarcande, 16 septembre 2022).
Les États membres intéressés, confirmant l’importance de la création d’une Banque de développement de l’OCS, ont décidé de la créer et d’intensifier les consultations sur un ensemble de questions relatives au fonctionnement de cette institution financière.
Les États membres soulignent le rôle important joué par l’Union interbancaire (UIB), qui, en vingt ans d’activité, est devenue un mécanisme très sollicité dans le domaine financier. Ils se prononcent en faveur d’une accélération du processus visant à associer la banque mandatée de la République islamique d’Iran aux travaux de l’UIB.Les États membres ont pris note des activités efficaces du Consortium des centres d’analyse économique de l’OCS et de la proposition de créer un réseau de centres d’analyse financière.
Les États membres ont pris note de la tenue de la XXe réunion du Forum de l’OCS (New Delhi, 21-22 mai 2025), à laquelle l’Institut biélorusse d’études stratégiques a participé pour la première fois.
Les États membres ont pour objectif de développer une coopération mutuellement avantageuse dans le domaine industriel, notamment en établissant un échange d’informations sur les projets d’investissement dans le domaine industriel et en organisant des congrès et des salons professionnels. Dans ce contexte, ils ont pris note des résultats de la réunion des ministres de l’Industrie des États membres de l’OCS (Ekaterinbourg, 7 juillet 2025) en marge du salon industriel international INNOPROM.
Une déclaration du Conseil des chefs d’État des pays membres de l’OCS sur la coopération dans le domaine de l’industrie « verte » a été adoptée.
Les États membres soutiennent l’élargissement d’une coopération inclusive et mutuellement avantageuse dans le domaine de l’énergie, l’amélioration progressive de la durabilité des chaînes de production et d’approvisionnement en ressources énergétiques, et sont prêts à promouvoir le développement durable, stable et équilibré d’un marché mondial de l’énergie non discriminatoire.
Une déclaration du Conseil des chefs d’État des pays membres de l’OCS sur le développement durable de l’énergie a été adoptée et une feuille de route pour la mise en œuvre de la stratégie de développement de la coopération énergétique des pays membres de l’OCS pour la période allant jusqu’en 2030 a été approuvée.
Dans un contexte d’instabilité sur les marchés énergétiques internationaux, les États membres ont souligné l’importance de renforcer la coopération, notamment dans les domaines de la sécurité énergétique, de la protection des infrastructures énergétiques et de la promotion de la coopération en matière d’investissements, ainsi que d’une transition énergétique équitable en vue du développement durable de l’énergie régionale. Ils examineront la possibilité d’élaborer et d’adopter un plan global visant à stimuler la coopération multidisciplinaire dans le domaine des énergies renouvelables.
Ils se sont prononcés en faveur du renforcement de la coopération énergétique avec les partenaires du dialogue de l’OCS et ont soutenu la proposition d’organiser une réunion de haut niveau OCS-ALC sur le thème
« Changement climatique et énergie durable » (Astana, 3 octobre 2025).
Partageant la volonté de la communauté internationale de renforcer l’interconnexion, les États membres se sont prononcés en faveur de lapoursuite du développement de la coopération dans le domaine des transports sur une base équitable et équilibrée, conformément au droit international, aux objectifs et aux principes de la Charte des Nations unies et de la Charte de l’OCS. Ils soulignent l’importance de créer de nouvelles routes de transport internationales et de moderniser celles qui existent déjà, notamment en promouvant les corridors « Nord-Sud » et « Est-Ouest », en utilisant le potentiel de transit des États membres de l’OCS, et notent également les initiatives des pays de l’OCS dans le domaine des infrastructures de transport et de la garantie d’un fonctionnement stable et ininterrompu des chaînes d’approvisionnement grâce à la numérisation des procédures logistiques, y compris l’organisation de l’échange électronique de données sur les marchandises transportées entre les pays de l’OCS et l’introduction d’innovations technologiques.
Les États membres ont pris note du début de la construction de la ligne ferroviaire Chine-Kirghizistan-Ouzbékistan.
Les États membres continueront à mettre en œuvre l’Accord intergouvernemental sur la création de conditions favorables au transport international routier (Douchanbé, 12 septembre 2014), approuvé par les décisions du Secrétariat de l’OCS sur le Concept de coopération pour le développement de l’interconnectivité et la création de corridors de transport efficaces (Samarcande, 12 septembre 2022) et sur le Concept de coopération pour la décarbonisation des transports, la promotion de la transformation numérique et des technologies innovantes en vue d’une efficacité et d’une durabilité accrues (New Delhi, 4 juillet 2023).
Dans ce contexte, ils ont pris note des résultats de la réunion de la Commission mixte sur la création de conditions favorables au transport international routier (Moscou, 20 novembre 2024), de la réunion des dirigeants des administrations ferroviaires (chemins de fer) des États membres de l’OCS (Moscou, 29 novembre 2024), de la réunion des ministres des Transports des États membres de l’OCS (Tianjin, 2 juillet 2025), et ont également soutenu la proposition d’organiser une réunion des responsables des ports et des centres logistiques des États membres de l’OCS (Aktaou, novembre 2025).
Les États membres ont souligné le rôle de premier plan joué par le groupe de travail spécial dans le renforcement de la coopération douanière, notamment en ce qui concerne l’amélioration continue du système d’administration douanière et de la coopération douanière en matière d’application de la loi, la reconnaissance mutuelle des opérateurs économiques agréés, la création d’une base de données électronique pour la vérification des certificats d’origine des marchandises, le développement de la numérisation et des mécanismes « guichet unique » et « douane intelligente ».
Les États membres renforceront leur coopération dans le domaine de la surveillance vétérinaire et phytosanitaire, de la sécurité des produits agricoles et alimentaires, favoriseront le développement du commerce des produits agro-industriels et renforceront la coopération internationale dans la lutte contre les épidémies et les infections, ainsi que leurs conséquences.
Les États membres sont favorables à la promotion de la coopération dans le domaine de la normalisation afin de favoriser le développement socio- économique dans le cadre de l’OCS.
Les États membres continueront à renforcer leur coopération dans les domaines de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, du développement des sciences agricoles et de l’éducation, en tenant compte notamment du potentiel de la base de démonstration de l’OCS pour l’échange et la formation en matière de technologies agricoles. Ils ont salué le succès de l’exposition « Agro-OCS » (Minsk, 3-6 juin 2025) et l’initiative visant à créer une plateforme électronique « Atlas de la sécurité alimentaire de l’OCS ».IV Education et compétences
Les États membres soulignent l’importance de continuer à approfondir la coopération dans le domaine de l’éducation, notamment afin de réduire la fracture numérique. À cet égard, l’activité efficace de l’Université de l’OCS, le développement des investissements dans la formation aux compétences numériques et le renforcement de la coopération dans le domaine de l’enseignement professionnel et technique revêtent une importance particulière.
Les États membres soulignent l’importance de renforcer la coopération scientifique, technique et innovante, notamment par la mise en œuvre de projets multilatéraux communs. Ils sont favorables à l’approfondissement de la coopération dans le domaine de la mise en œuvre des réalisations scientifiques et techniques et des innovations. À cet égard, ils se sont félicités des résultats du 5e Forum des start-ups de l’OCS (New Delhi, 3-5 avril 2025).
Une déclaration du Conseil des chefs d’État des pays membres de l’OCS sur le renforcement de la coopération scientifique, technique et innovante a été adoptée.
Reconnaissant le rôle vital de la science, de la technologie et de l’innovation dans la promotion du développement durable et la résolution desproblèmes mondiaux, les États membres sont favorables à la participation équitable des pays du Sud à la promotion d’une coopération internationale ouverte et équitable dans l’intérêt de la construction d’une économie mondiale innovante.
S’appuyant sur la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies intitulée « Renforcement de la coopération internationale dans le domaine des capacités en matière d’intelligence artificielle », les États membres soulignent que tous les pays ont des droits égaux en matière de développement et d’utilisation de l’intelligence artificielle.
Ils ont noté leur volonté de travailler ensemble à la prévention des risques afin d’améliorer en permanence la sécurité, la responsabilité, la fiabilité, la transparence, l’inclusivité, la confiance et l’équité des technologies d’intelligence artificielle dans l’intérêt de toute l’humanité. À cet égard, ils se sont prononcés en faveur de la mise en œuvre de la feuille de route pour la réalisation du programme de coopération des États membres de l’OCS en matière de développement de l’intelligence artificielle (Chengdu, 12 juin 2025).
Les États membres ont salué la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies intitulée « Le rôle de l’intelligence artificielle dans la création de nouvelles opportunités pour le développement durable en Asie centrale » du 25 juillet 2025, qui souligne l’initiative de créer un centre régional d’intelligence artificielle à Douchanbé.
Les États membres ont pris note des propositions visant à créer des mécanismes de coopération dans le domaine de l’intelligence artificielle, ainsi que dans celui des technologies de pointe et de rupture de l’OCS.Les États membres ont hautement apprécié la contribution apportée par la ville de Qingdao, en République populaire de Chine, à la mise en valeur du potentiel touristique de la région et au renforcement de la coopération dans le domaine culturel en tant que « capitale touristique et culturelle de l’OCS en 2024-2025 ».
Les États membres saluent la désignation de la ville de Cholpon-Ata, en République kirghize, comme « Capitale touristique et culturelle de l’OCS en 2025-2026 ». Ils ont pris note de la proposition d’organiser, sous l’égide de l’OCS, la réunion anniversaire du Forum Issyk-Koul nommé d’après Tchinguiz Aïtmatov à Cholpon-Ata.
Les États membres s’efforceront d’élargir la coopération mutuellement avantageuse dans le domaine du tourisme, de développer les infrastructures touristiques et d’augmenter le flux touristique.
Les États membres ont souligné l’importance du développement du dialogue mondial entre les civilisations et du rapprochement des peuples, ainsi que de la coopération internationale dans les domaines de l’éducation, de la science, de la culture, de la préservation et de la promotion du riche patrimoine culturel matériel et immatériel. À cet égard, ils ont salué les résultats du Festival des arts des États membres de l’OCS (Qingdao, 7 juillet 2025) et ont pris note des événements à venir, notamment le Concours international de musique « Intervision » (Moscou, le 20 septembre 2025), la 43e session de la Conférence générale de l’UNESCO (Samarcande, du 30 octobre au 13 novembre 2025) et la 20e session du Comité intergouvernemental de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (New Delhi, 8-13 décembre 2025).
Reconnaissant le rôle de coordination joué par l’Organisation mondiale de la santé dans les efforts internationaux visant à protéger la santé publique, les États membres s’efforcent de mettre en place un système de santé publique équitable, efficace et durable, de renforcer les capacités et la coopération dans le domaine des soins médicaux d’urgence, de la télémédecine, la médecine traditionnelle (populaire) et les soins de santé primaires afin d’assurer la préparation, la prévention et la réponse à d’éventuelles pandémies.
À cet égard, ils ont hautement apprécié les résultats de la réunion des ministres de la Santé des États membres de l’OCS (Xi’an, 28 avril 2025) et de la 8e réunion des chefs des services des États membres de l’OCS chargés de la santé publique (Saint-Pétersbourg, le 12 décembre 2024). Ils ont pris note des propositions visant à créer une coalition mondiale de pays pour les soins de santé primaires et une association médicale de l’OCS au format des parties prenantes, ainsi qu’un groupe de travail chargé de garantir l’approvisionnement en produits médicaux vitaux et d’urgence dans le cadre de l’OCS.
Soucieux d’approfondir leur coopération dans le domaine du sport, les États membres ont souligné l’importance d’éliminer les obstacles à la participation aux compétitions sportives. Ils ont souligné que les grandes compétitions sportives internationales doivent être organisées dans un esprit de paix, de compréhension mutuelle et de coopération internationale, d’amitié et de tolérance, sans discrimination fondée sur quelque motif que ce soit.Les États membres ont salué la tenue du marathon annuel de Kunming de l’OCS (29 décembre 2024) et du marathon d’Issyk-Koul de l’OCS (Cholpon- Ata, 3 mai 2025), qui renforcent les liens internationaux dans les domaines du sport, de la culture et du tourisme.
Les États membres ont pris note des propositions visant à organiser la Coupe ouverte de l’OCS en 2026, ainsi que des manifestations sportives internationales avec la participation des États membres de l’OCS en Fédération de Russie, ont convenu de poursuivre l’examen de la question de la création d’une association des organisations sportives de l’OCS et d’un groupe de travail des États membres de l’OCS sur la culture physique et le sport, et ont souligné l’importance du développement de la zone de démonstration des sports d’hiver « Chine-OCS » (province du Heilongjiang, République populaire de Chine).
Les États membres renforceront leur coopération en matière de développement durable, notamment dans les domaines de l’industrie, de la gestion efficace des déchets et de l’utilisation des ressources conformément aux principes de protection de l’environnement, d’économie d’énergie et dedéveloppement des énergies propres, afin de garantir la contribution de l’OCS à la promotion d’un développement socio-économique durable.
Les États membres soulignent la nécessité de poursuivre la coopération dans des domaines tels que la protection de l’environnement, la restauration et la préservation de la biodiversité, la lutte contre la désertification, les tempêtes de poussière et la dégradation des terres, ainsi que la préservation des écosystèmes montagneux.
Les États membres saluent le travail accompli dans le cadre de l’Année du développement durable de l’OCS en 2025 et réaffirment leur engagement à approfondir la coopération pratique afin d’atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies. À cet égard, ils ont pris note des résultats des forums de l’OCS sur le développement durable (Omsk, 16 avril 2025) et la réduction de la pauvreté et le développement durable (Xi’an, 20 mai 2025), ainsi que de l’importance d’élaborer une feuille de route pour la coopération des États membres de l’OCS dans le domaine du développement social et de la protection sociale.
Les États membres ont salué les résultats de la Conférence internationale de haut niveau sur la préservation des glaciers dans le cadre de l’« Année internationale de la préservation des glaciers – 2025 » (Douchanbé, 29-31 mai 2025).
Les États membres ont soutenu la tenue en 2026 en République du Kazakhstan d’un sommet régional sur le climat avec le soutien des Nations unies.
Les États membres saluent la coopération en matière d’aide d’urgence et se déclarent prêts à renforcer leur collaboration dans le domaine de la prévention, de la réponse et de la gestion des conséquences des situations d’urgence.
Les États membres, soulignant l’importance de créer les conditions nécessaires au développement sûr de la jeune génération et de réduire les risques de son implication dans des activités illégales, contribueront à renforcer davantage la coopération entre les jeunes. Ils saluent le travail constant du Conseil de la jeunesse de l’OCS dans la résolution de ces problèmes et continueront à soutenir les échanges entre les organisations de jeunesse.
À cet égard, ils ont salué les résultats de la Rencontre des jeunes leaders et talents des États membres de l’OCS (région de l’Est du Kazakhstan, du 31 juillet au 2 août 2025), ainsi que les activités menées en 2024-2025 dans le cadre du programme international « Incubateur d’entreprises de l’OCS ».Les États membres saluent l’adoption de la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies du 17 décembre 2024 proclamant 2026 Année internationale des volontaires au service du développement durable.
Les États membres, réaffirmant leur attachement à la garantie des droits des femmes et des enfants, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la protection sociale et juridique, à la préservation et au renforcement de l’institution familiale, à l’interdiction de la discrimination, se prononcent en faveur du renforcement des contacts entre les associations de femmes en tant que domaine d’activité important de l’OCS. Ils estiment nécessaire d’organiser régulièrement des forums, des congrès et des rencontres de femmes, ainsi que de mettre en place un mécanisme de coopération entre les structures compétentes des États membres de l’OCS.
Les États membres continueront à renforcer les contacts interrégionaux, à approfondir sans cesse la compréhension mutuelle et l’amitié traditionnelle par le biais des institutions de diplomatie populaire, des organisations publiques amies , des villes jumelées et des autorités locales. Ils soulignent la contribution du Comité de l’OCS pour le bon voisinage, l’amitié et la coopération (République populaire de Chine), du Centre de diplomatie populaire de l’OCS (République d’Ouzbékistan), du Centre culturel et d’intégration de l’OCS (République kirghize), du Centre pour l’amitié et la coopération de l’OCS (République du Tadjikistan), du Centre national pour la diplomatie populaire de l’OCS (Fédération de Russie) et du Centre d’études sur l’OCS auprès du Conseil indien des affaires internationales au renforcement des échanges culturels et humanitaires.V Aspects institutionnels
Les États membres sont favorables au renforcement de la coopération de l’OCS avec les États intéressés, les organisations partenaires et d’autres associations internationales sur la base des principes de la Charte des Nations Unies et de la Charte de l’OCS. Les États membres soulignent que l’élargissement des échanges et de la coopération avec l’ONU et ses structures est une priorité des relations internationales de l’OCS et se déclarent prêts à poursuivre le dialogue de haut niveau avec l’ONU et ses structures afin de renforcer leur capacité à faire face à tous types de défis et de menaces au nom de la paix, de la stabilité et du développement durable.
Les États membres réaffirment leur détermination à approfondir la coordination et le dialogue sur les questions juridiques internationales et autres questions d’actualité inscrites à l’ordre du jour mondial. Les États membres ont décidé de fusionner les statuts d’« observateur » et de « partenaire de dialogue » en un statut unique de « partenaire de l’OCS ». Les États membres se félicitent de la décision d’accorder à la République démocratique populaire lao le statut de partenaire de l’OCS.
Les États membres saluent les résultats de la présidence de la République populaire de Chine au sein de l’OCS en 2024-2025, qui a contribué à approfondir la compréhension mutuelle, la confiance, l’amitié et la coopération entre les peuples des États membres et à renforcer l’autorité de l’Organisation.
La présidence de l’OCS passe à la République kirghize. Elle aura pour slogan
« 25 ans de l’OCS : ensemble vers une paix, un développement et une prospérité durables ». La prochaine réunion du Conseil des chefs d’État des États membres de l’OCS aura lieu en 2026 en République kirghize.Tianjin, le 1er septembre 2025