Plan de relance massif pour faire face – EURACTIV.fr

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Les dirigeants européens ont mandaté la Commission européenne pour qu’elle conçoive le plan de relance destiné à affronter la profonde crise économique que le coronavirus va provoquer en Europe.

Le mandat a été confié à l’exécutif de l’UE jeudi 23 avril, à l’issue d’un sommet qui a réuni les leaders européens quatre heures durant au cours d’une téléconférence. Une réunion où les tensions récentes sur la manière de financer la relance, notamment entre les Pays-Bas et l’Italie, n’ont pas ressurgi.

« Les tensions, pour autant qu’elles aient jamais existé, ont disparu », a déclaré le Premier ministre néerlandais Mark Rutte après la vidéoconférence.

Cela s’explique notamment par le fait que les dirigeants ne sont pas entrés dans les détails de la réponse économique.

Un consensus commence à émerger sur le cadre général permettant de surmonter ce qui constituera probablement la pire récession que l’Union ait connue dans son histoire.

Au cours de la vidéoconférence, Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a indiqué aux dirigeants de l’UE que le PIB de la zone euro pourrait chuter de 15 % dans le cadre du scénario le plus pessimiste, alors que le scénario principal table sur une chute de 9 %, ont confirmé certaines sources à Euractiv.com.

À l’issue du sommet, Charles Michel, le président du Conseil européen, a déclaré que les dirigeants avaient soutenu un « effort d’investissement sans précédent » dans le cadre du plan de relance.

Des différences importantes subsistent cependant sur chacun des principaux chapitres du dispositif, tels que la taille et le type d’instruments qu’il faudra mettre en place pour canaliser les fonds (subventions ou prêts). Ces divergences compromettent l’adoption rapide du plan que chaque gouvernement espère obtenir.

La proposition de fonds de sauvetage sera intégrée au projet de budget pluriannuel pour la prochaine période (2021-2027). En cours d’actualisation, ce dernier devrait être présenté dans les deux prochaines semaines.

Le fonds s’ajoutera aux 540 milliards d’euros de liquidités pour les pays, les entreprises et les travailleurs déjà approuvés par l’Eurogroupe et auxquels les dirigeants ont également donné leur feu vert durant le sommet.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que, pour financer la reprise, elle proposerait de relever le plafond des ressources propres de l’UE de 1,2 % à 2 % du RNB de l’UE. Elle espère ainsi lever des fonds sur les marchés et générer des investissements supplémentaires de l’ordre de 1 000 milliards d’euros. Le montant nécessaire pour la relance devrait atteindre quelque 2 000 milliards d’euros, soit environ le double du volume du cadre financier pluriannuel (CFP) actuel.

L’émission de dette par la Commission est considérée comme un moyen de surmonter les différences entre le groupe des neuf pays qui réclament une mutualisation de la dette (les « coronabonds »), dont l’Espagne, l’Italie et la France, et la demi-douzaine de gouvernements qui se sont toujours opposés aux euro-obligations, Allemagne et Pays-Bas en tête.

Charles Michel a pour sa part souligné  que les dirigeants étaient animés d’« un réel sentiment d’urgence ». 

De son côté, Angela Merkel, la chancelière allemande, a réaffirmé qu’elle était prête à augmenter ses contributions au CFP pour faire face à la pandémie. Mais elle a précisé que l’Europe devait d’abord évaluer les besoins financiers réels, et a ajouté qu’elle serait « heureuse si nous pouvions ne pas nous contenter de mentionner des ordres de grandeur, mais plutôt les fonder sur des calculs solides ».

 

https://www.euractiv.fr/section/economie/news/eu-leaders-agree-plans-for-unprecedented-stimulus-against-pandemic/