Étiquette : lobbying juridique

  • LA CJUE CONFIRME INTERDICTION DES NÉONICOTINOÏDES, MALGRÉ LES ATTAQUES DE BAYER ET SYNGENTA

    En 2018, l’Europe avait fixé un arrêté confirmant la quasi-interdiction de trois néonicotinoïdes renforçant des dispositifs datant de 2013. La mesure a été contestée par deux géants des pesticides, le suisse Syngenta et l’allemand Bayer. jeudi 13 mai 2021 , la CJUE a rejeté un ultime recours de Bayer, confirmant les restrictions imposées par Bruxelles sur la clothianidine, l’imidaclopride et le thiaméthoxame.

    « Plusieurs gouvernements européens« , dont la France, ont « contourné l’interdiction de 2013 en édictant des exceptions temporaires répétées » 

    En lire + :https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/la-justice-europeenne-acte-son-refus-des-neonicotinoides-face-aux-geants-bayer-et-syngenta-149796.html

     Pauline Fricot @Novethic  avec AFP

  • Pollution pétrolière : Shell condamné pour manque de vigilance

    Pollution pétrolière : Shell condamné pour manque de vigilance

    Après plus de 10 ans de combat judiciaire contre le géant pétrolier Shell pour pollution dans le détroit du Niger, celui-ci a été condamné par la Cour d’appel de La Haye. Shell a ainsi été tenue pour responsable des fuites de pétrole qui ont souillé les terres d’agriculteurs.

    Il s’agit d’un jugement « historique » pour les ONG, car c’est la première fois qu’un tribunal tient une multinationale néerlandaise responsable de son devoir de vigilance à l’étranger.

    Ce jugement témoigne d’une meilleure prise en compte des droits humains et meilleure appréhension de la responsabilité de ces multinationales pour des dommages causés à l’étranger. L’UE a en effet vu fleurir pléthore de législations afin de reconnaître le devoir de vigilance à l’échelle européenne.

    Il s’agit donc d’un avertissement pour toutes les multinationales, qui deviennent responsables des actes qu’elles commettaient impunément auparavant.

    Cela ouvre également la voie à la réparation pour les victimes de pollutions ou de privation des terres.

    EN SAVOIR + https://www.novethic.fr/actualite/environnement/pollution/isr-rse/pollution-petroliere-shell-condamne-par-un-tribunal-neerlandais-pour-son-manque-de-vigilance-dans-le-detroit-du-niger-149476.html

  • Conseil d’Etat et CEDH Réchauffement climatique

    Conseil d’Etat et CEDH Réchauffement climatique

    Notre GRAIN de SEL: LOBBYING JURIDIQUE -PROCES ORCHESTRES

    La plus haute instance juridique française s’est prononcée sur le recours de la commune de Grande-Synthe: le gouvernement a 3 mois pour expliciter sa « trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre » . Un autre recours porte devant le Tribunal administratif de Paris : l’ « Affaire du siècle » par les #ONG : Notre affaire à tous, Greenpeace, Oxfam et la Fondation Nicolas Hulot pour carence fautive de la France dans la lutte contre le réchauffement climatique devrait débuter début 2021.

    En janvier 2019, Damien Carême, ancien maire de la ville de Grande-Synthe (Dunkerque), aujourd’hui eurodéputé EELV, a déposé un recours devant le Conseil d’État pour « inaction climatique ». Installée sur un polder, l’agglomération nordiste fait face à des inondations et bientôt à l’élévation du niveau des océans. Cette zone accueille aussi plusieurs sites classés Seveso et, pas loin, la centrale nucléaire de Gravelines. Les ONG de l’Affaire du siècle sont venues appuyer son combat judiciaire en janvier 2020.

    Cette décision du Conseil d’État, peut laisser présager la victoire de l’Affaire du siècle au printemps prochain: « Les lois programmatiques sur le climat jusqu’ici été considérées par les gouvernements comme de vagues promesses font désormais peser sur l’État une obligation de résultat. »

    • L’article L.100-4 du code de l’énergie prévoit une baisse de 40 % des émission de gaz à effet de serre d’ici à 2030. .

    Dans son rapport annuel  le Haut-Conseil pour le climat (HCC) avait indiqué que la France n’était pas dans les clous, rappelant qu’entre 2018 et 2019 ses émissions n’ont baissé que de 0.9%, en dessous des 1.5% par an (en moyenne) requis entre  2019-2023 »

    EN SAVOIR + : https://www.euractiv.fr/section/all/news/le-conseil-detat-rend-une-decision-inedite-pour-le-climat/

    La Cour européenne des droits de l’Homme vient à son tour d’accepter la plainte de citoyens portugais poursuivant l’ensemble des Etats membres de l’UE pour avoir « échoué à faire leur part afin d’éviter une catastrophe climatique ». Ils estiment que le changement climatique porte atteinte à leurs droits fondamentaux, protégés par la CEDH.

    Les Etats doivent désormais démontrer les efforts qu’ils ont fait pour le climat. La Cour pourrait rendre une décision contraignant les Etats à accélérer la réduction de leurs émissions.

    Cette décision serait inédite, la Cour ne s’étant jamais prononcée sur une question climatique, et aucune disposition spécifique dédiée à la protection de l’environnement n’existant dans la CEDH.

    Article disponible ici

  • De procès en procès #Monsanto – Les suites –  en France

    De procès en procès #Monsanto – Les suites – en France

    extraits de l’article @novethic de Marina Fabre

    L’agriculteur Paul François poursuivait le groupe agrochimique pour « défaut d’information sur l’étiquette et non-respect du devoir de vigilance ». La Cour de Cassation a le pourvoi formé par Monsanto, filiale de Bayer depuis 2018. La justice a estimé que le groupe aurait dû signaler le danger spécifique d’utiliser le produit en cas de travaux dans des cuves, mais elle ne s’est pas prononcée sur la toxicité même du Lasso. La Cour d’appel de Lyon va devoir statuer sur les dommages et intérêts réclamés par l’agriculteur.

    #lobbying juridique #proces orchestré

    https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/intoxication-de-l-agriculteur-paul-francois-monsanto-definitivement-condamne-149121.html

  • DIESELGATE : Volkswagen perd contre 91 000 plaignants britanniques

    #lobbying juridique #Protection des consommateurs #class action

    Issue d’un recours collectif, le 6 avril 2020 la High court of Justice estime que le logiciel utilisé par #Volkswagen était « trompeur » pour ses clients puisqu’il permettait de baisser artificiellement les émissions de NOx et de CO2 produites par ses véhicules. Volkswagen devrait faire appel.

    Mais les recours se multiplient : en Allemagne, Volkswagen a versé 830 millions d’euros à 260 000 plaignants; en Australie : 78 millions d’euros d’amende ; aux USA : 15 milliards de dollars pour dédommager ses clients , les organismes de réglementation de l’environnement, des États et des concessionnaires. En janvier une action a commence en France. ETC

    Volkswagen JULIAN STRATENSCHULTE DPA dpa Picture Alliance AFP

    JULIAN STRATENSCHULTE DPA dpa Picture Alliance AFP

    La suite ici: https://www.novethic.fr/actualite/gouvernance-dentreprise/entreprises-controversees/isr-rse/certifie-sans-coronavirus-dieselgate-plus-de-90-000-plaignants-britanniques-remportent-une-premiere-victoire-juridique-contre-volkswagen-148425.html

  • Climat: des ONG et collectivités locales assignent Total en justice pour le forcer à changer son business model – novethic.fr

    Climat: des ONG et collectivités locales assignent Total en justice pour le forcer à changer son business model – novethic.fr

    @CCO

    https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/climat-des-ong-et-collectivites-locales-veulent-utiliser-le-droit-pour-changer-le-business-model-de-total-148165.html

    Béatrice Héraud

    C’est une action aussi ambitieuse que risquée. Un collectif de collectivités locales et d’associations assigne Total en justice au sujet de sa politique climatique en se fondant sur la loi sur le devoir de vigilance et sur la Charte de l’environnement. Une action inédite. Il n’est pas ici question de demander des dommages et intérêts mais de forcer le pétrolier à changer de business model.

    Mardi 28 janvier, un collectif d’associations (Notre Affaire à tous, Sherpa, France Nature Environnement, ZEA) et de collectivités locales (les éco-maires qui regroupent 14 communes et régions engagées) a assigné Total en justice dans le but de « rehausser les ambitions climatiques d’une multinationale du pétrole ». Une démarche qui vise in fine à modifier le business model de l’entreprise et que le pétrolier dit « regretter« . Pour certains experts, elle pourrait même s’avérer « dangereuse » en faisant s’immiscer le juge dans la gestion des entreprises.

    Accélérer la transition énergétique

    L’assignation intervient après deux ans d’échanges et de rencontres entre les associations et l’entreprise. Les plaignants s’appuient sur le devoir de vigilance, dont la première publication de Total date de 2018. Il oblige les grandes entreprises françaises à identifier, prévenir et réduire les risques environnementaux, de sécurité et de droits humains de leurs activités sur l’ensemble de leur chaîne de valeur. Ils en appellent aussi à la charte de l’environnement qui a une valeur constitutionnelle.

    « Nos échanges avec Total ont permis de faire intégrer le climat dans le plan de vigilance. Mais nous ne sommes pas satisfaits sur le fond des actions mises en place pour faire face aux risques identifiés. Cela nécessite que nous saisissions le juge pour faire en sorte que l’entreprise fasse évoluer son business model », déclare ainsi Paul Mougeolle, de Notre Affaire à Tous. « Nous ne voulons pas faire disparaître Total mais l’amener à accélérer sa transition énergétique, en réorientant ses investissements vers les renouvelables et en abandonnant les fossiles », précise leur juriste Sébastien Mabile. 

    Quant aux édiles de collectivités locales plaignantes, ils estiment que le pétrolier « doit rendre des comptes » et faire sa part puisqu’eux doivent déployer « une énergie folle » à s’adapter au changement climatique dont Total est « en partie responsable ».

    L’interprétation du devoir de vigilance au coeur des débats

    C’est là que la bataille juridique commence. De quoi Total est-elle responsable ? Et jusqu’où l’entreprise doit-elle rendre des comptes et agir ? Les réponses dépendront de débats autour de points critiques. En premier lieu, le périmètre des émissions de gaz à effet de serre. Selon que l’on intègre ou pas les émissions générées par les clients de Total (ce que l’on appelle le scope 3), les émissions de l’entreprise varient du simple au décuple (entre 42 et 440 millions de tonnes par an, soit de 0,1 à 1% des émissions totales mondiales). Or pour Total, l’entreprise n’est « juridiquement pas responsable » du scope 3 en ce qui concerne le plan de vigilance. 

    Il s’agira aussi de juger les moyens mis en œuvre par Total pour répondre au risque climatique. Le collectif se base sur les derniers rapports du GIEC et l’ambition de l’Accord de Paris la plus forte, soit +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle. Dans ce cadre, il juge que les ambitions et actions de Total dans son plan de vigilance sont insuffisantes. Pour le pétrolier, celui-ci est « conforme » : les « enjeux climatiques sont reconnus publiquement et intégrés dans sa stratégie en apportant une contribution responsable à la réalisation de l’Accord de Paris« . Un texte qui s’applique aux États et non aux entreprises, tient à préciser Total. 

    Pas de demandes de dommages et intérêts mais un changement de business model

    Les demandes des plaignants ne sont pas financières. Contrairement aux actions judiciaires américaines, il ne s’agit pas d’obtenir des dommages et intérêts pour aider les collectivités à faire face aux coûts d’adaptation, mais de condamner Total à publier un nouveau plan de vigilance avec une nouvelle identification des risques et les mesures préventives à mettre en place. Pour le collectif, celles-ci devraient aller jusqu’à toucher le mix énergétique du pétrolier : -87 % de production de pétrole et -74 % de gaz d’ici 2050 par rapport à 2010.

    De telles demandes, qui visent directement la stratégie de l’entreprise, semblent peu susceptibles d’aboutir via ce type de procédure, d’autant qu’il s’agira du premier procès sur le fond du devoir de vigilance. Mais celles-ci pourraient s’installer dans le paysage judiciaire. Déjà au Pays-Bas, en avril dernier, plusieurs ONG ont assigné Shell en justice pour obtenir une réduction de ses émissions en ligne avec les objectifs de l’accord de Paris. Reste à voir jusqu’où ira le juge en France, à qui la loi sur le devoir de vigilance laisse une large marge d’interprétation. Total sera un cas d’école puisque le pétrolier fait l’objet d’une autre procédure, basée sur cette même loi mais concernant des risques de droits humains sur un projet ougandais. Premiers éléments de réponse le 30 janvier.  

  • Procès Roundup : hausse de l’amende contre Monsanto

    Procès Roundup : hausse de l’amende contre Monsanto

    En août dernier, Monsanto était condamné à une amande de 289 millions de dollars suite à la plainte d’un jardinier utilisateur du Roundup et aujourd’hui malade. En appel, la justice américaine a confirmé la responsabilité de la marque américaine mais a considérablement revu l’amende à la baisse.

    Une juge de San Francisco a ordonné de réduire largement les dommages et intérêts de 289 millions de dollars, infligés en août à Monsanto pour avoir caché la dangerosité du Roundup, pour les faire passer à 78 millions. Mais au-delà de la somme revue à la baisse, la juge Bolanos maintient le verdict sur le fond.

    Le géant agrochimique était poursuivi par Dewayne Johnson. Ce jardinier avait abondamment utilisé Roundup et sa version professionnelle le RangerPro dans le cadre de son travail dans des écoles d’une petite ville de Californie pendant deux ans. Celui-ci est atteint d’un cancer qu’il impute au pesticide phare de la marque américaine.

    Un jury populaire avait conclu, le 10 août, que Monsanto avait agi avec « malveillance » et que ses désherbants grand public Roundup et professionnel RangerPro avaient « considérablement » contribué à la maladie de Dewayne Johnson, qui est en phase terminale.

    Une défaite surprise pour Bayer

    Monsanto avait déposé récemment une demande de nouveau procès, estimant notamment que les débats n’avaient pas prouvé de lien de cause à effet entre le cancer et le glyphosate ni que Monsanto avait agi avec « malveillance ». Ce procès historique était le premier mettant sur le banc des accusés les produits au glyphosate de Monsanto.

    Dans la foulée de cette décision, l’Allemand Bayer, propriétaire de Monsanto, a dévissé en bourse. Les investisseurs y voient donc « une défaite surprise pour Bayer« , selon le quotidien Süddeutsche Zeitung, puisque cette décision risque d’inspirer les quelque 8000 procédures en cours aux États-Unis visant les produits au glyphosate de Monsanto.

    Un article de Ludovic Dupin avec AFP publié par Novethic.