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RessourSES, qu’est-ce que c’est ?
RessourSES est une revue en ligne à destination des professeur.e.s de Sciences Économiques et Sociales (SES), mais aussi de toutes celles et ceux intéressé.e.s par les thèmes des sciences économiques et sociales et les étudiants.
Un N° spécial a été consacré à l’Europe dirigé par Maurin Masselin
Le contenu de ce dossier dédié à l’Europe
Le dossier s’ouvre sur une analyse historique sur le temps de long de l’intégration européenne proposée par Blaise Wilfert : « Une histoire (presque) longue de l’intégration européenne »
Dans une perspective plus contemporaine, Éric Gilles se demande quelles stratégies peuvent être mises en œuvre pour accroître la fiscalité sur les profits dans l’Union européenne (UE): « Comment augmenter substantiellement la fiscalité sur les profits dans l’UE ? »
Les questions environnementales ont une place de choix dans ce dossier: Rémi Jeannins’intéresse aux opportunités de verdissement de la finance dans l’UE: « La finance va-t-elle passer au vert dans l’Union Européenne ? »
Puis Vincent Clément et Quentin Rouget intègrent la réflexion sur l’environnement dans le cadre plus large de la politique commerciale de l’UE: « Mettre le commerce au service des objectifs européens ? La politique commerciale de l’UE entre autonomie stratégique ouverte, sanctions environnementales et protectionnisme vert »
Notre contribution ?
Un chapitre qui tente d’analyser les nouveaux équilibres (ou déséquilibres) liés aux résultats des élections du Parlement européen de juin 2024 (pour un mandat de 5 ans), dans une période cruciale pour l’avenir du projet européen: Les élections du 9 juin 2024 : de nouveaux équilibres qui feront l’Europe de demain – Analyse de Viviane de Beaufort et Gabriel Bluet
Le 9 juin dernier, plus de 370 millions de citoyens européens étaient appelés aux urnes pour élire les députés européens. Ces derniers composent le Parlement européen, dont le poids s’est progressivement renforcé au sein des institutions de l’Union européenne, aussi bien du fait de la codécision, de son autorité budgétaire partagée que par son contrôle politique de la Commission européenne.
En effet, le Parlement européen approuve désormais la composition de la Commission, après avoir précédemment procédé à l’élection de la présidence de ce collège. Les élections ont une double importance : composer les équilibres politiques d’un Parlement européen pour cinq ans de mandature et intervenir dans la distribution des « top jobs » européens comme l’usage appelle ces fonctions : présidence de la Commission, du Parlement, celle du Conseil européen (qui, pendant deux ans et demi, anime au plus haut niveau les réunions des chefs d’État en articulation avec l’État membre qui assume la présidence tournante tous les six mois) et enfin celle du haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
Dans un second temps, l’organisation très réglée[1] de la mandature mène aux nominations des présidents de commission et l’attribution du nombre de rapports aux groupes politiques selon la loi de Hondt[2], puis à la nomination des coordinateurs des groupes politiques.
Pages 35 à 42.
Ainsi, notre conclusion relèvera d’un ensemble de questionnements : les aspects institutionnels qui génèrent des blocages à 27 depuis un moment vont-ils, à l’aune des perspectives d’élargissement, devenir ingérables ? Ces blocages pourront-ils servir de levier pour une refonte de l’équilibre des compétences entre les États et l’Union européenne, comme l’abandon du droit de véto des États dans certains domaines ? Les moyens pour assurer le maintien d’un État de droit seront-ils garantis par Bruxelles et l’amélioration de la relation au citoyen européen qui pêche terriblement, au moins en termes de communication, sera-t-elle au rendez-vous ?
Parmi ces nombreuses questions, une certitude peut-être : ces adhésions ne se réaliseront que dans un nouveau cadre institutionnel et interrogent également sur les ressources propres de l’UE pour avoir des moyens d’aider ces États qui à date sont dans des situations économiques qu’on pourra qualifier de fragile à dévastée. L’Europe de demain s’écrit maintenant, et les décideurs sont issus des équilibres politiques et institutionnels liés à ces élections du 9 juin 2024, d’où le caractère crucial de ce début de mandature.
Breaking news en complément de l’article RessourSES: The Brief – Cordon who? Weber’s votes leave left in limbo
The implication is clear: von der Leyen’s Commission and the EPP can make separate deals with groups on both their right and left and still push their desired outcomes through.