Il y a près d’un siècle, la prix Nobel de physique et de chimie en devenir, Marie Sklodowska-Curie, commençait sa formation au sein de l’ESPCI (École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris). Il y a peu, un PhD à l’ESPCI a présenté l’avancé de ses recherches sur les baromorphes, financés en partie grâce au programme européen Marie Sklodowska-Curie.
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Un programme inclus dans l’initiative européenne Horizon 2020
Un des principaux instruments communautaires de financement de la recherche et de l’innovation par l’Union européenne. Doté d’un budget de 79 milliards d’euros pour une durée de 7 ans (2014-2020), Horizon 2020 s’articule autour de 3 grandes priorités, plus le programme dédié à la recherche nucléaire. Les trois grandes priorités sont :
- Les défis sociétaux :
Santé, bien-être, vieillissement
Sécurité alimentaire, bio-économie
Energies sûres, propres, efficaces
Climat, environnement, matières premières
Transports intelligents, verts, intégrés
Sociétés sûres
Sociétés inclusives et novatrices
- La primauté industrielle :
Technologies clés génériques : TIC, nanotechnologies, biotechnologies, photonique, etc.
Espace
Soutien aux PME et accès au financement
- L’excellence scientifique (dans lequel s’inclut le programme Sklodowska-Curie) :
Recherche fondamentale et technologies futures et émergentes
Infrastructures de recherche
Mobilité des chercheurs
L’opportunité de subventions et l’encouragement à la mobilité
Les actions Marie Sklodowska-Curie (MSCA) accordent des subventions aux chercheurs, à tout stade de leur carrière, et encouragent la mobilité transnationale, intersectorielle et interdisciplinaire. Elles permettent ainsi aux organisations axées sur la recherche (universités, centres de recherche et entreprises) d’accueillir de talentueux profils étrangers et de créer des partenariats stratégiques avec des institutions de premier plan à travers le monde.
Ouvertes à tous les domaines de la recherche et de l’innovation, les MSCA visent à doter les chercheurs d’un panel de compétences et d’une expérience internationale nécessaires à la réussite de leur carrière, aussi bien dans le secteur public que privé. Le programme répond aux défis souvent rencontrés par ces derniers, leur offrant des conditions de travail attrayantes et la possibilité de se déplacer d’un milieu universitaire à un autre.
Les réseaux de recherche (ITN) : réseaux de formation innovants
Les ITN soutiennent des programmes communs de formation en recherche et/ou de doctorat, à travers des partenariats européens universitaires, d’instituts de recherche et d’organisations non universitaires. Garants d’une expérience en dehors du milieu universitaire, ces derniers permettent de développer des compétences en matière d’innovation et d’employabilité. Ils comprennent aussi les doctorats industriels, dans lesquels les organisations non universitaires ont un rôle égal à celui des universités en ce qui concerne le temps et la supervision du chercheur, et les diplômes de doctorat conjoints délivrés par plusieurs universités.
Bourses individuelles (IF) : soutien aux chercheurs et à la mobilité
Les bourses individuelles soutiennent la mobilité des chercheurs à l’intérieur et à l’extérieur de l’Europe et contribuent à attirer les meilleurs profils étrangers pour travailler au sein de l’UE. La bourse couvre généralement deux ans de salaire, une allocation de mobilité, les frais de recherche et les frais généraux de l’établissement d’accueil. Chaque chercheur soumet des propositions de financement en liaison avec l’organisation d’accueil prévue. Celles-ci sont jugées en fonction de leur qualité de recherche, des perspectives de carrière futures et du soutien offert par l’organisation hôte.
Coopération internationale et intersectorielle
RISE soutient la mobilité à court terme du personnel de recherche et d’innovation, du plus jeune (troisième cycle) au plus haut niveau (direction), y compris le personnel administratif et technique. Il est ouvert aux partenariats d’universités, d’institutions de recherche et d’organisations non académiques en Europe et au-delà. Dans le cadre de partenariats mondiaux, les échanges entre universités sont autorisés.
Co-founding de programmes régionaux, nationaux et internationaux
Les MSCA offrent un financement supplémentaire aux programmes régionaux, nationaux et internationaux de formation en recherche et de développement de carrière. Les programmes COFUND encouragent la circulation transfrontalière des chercheurs et offrent de bonnes conditions de travail. Le programme peut soutenir des programmes de doctorat et de bourses d’études
La Nuit européenne des chercheurs (NIGHT)
Il s’agit d’un événement public européen destiné à stimuler l’intérêt pour les carrières dans la recherche, en particulier chez les jeunes. Les activités s’adressent au grand public et peuvent prendre diverses formes telles que des expériences pratiques, des spectacles scientifiques, des débats, des concours ou des quizz. La NUIT a lieu chaque année, généralement le dernier vendredi du mois de septembre.
Une incidence moins visible du BREXIT
Aujourd’hui, le Brexit déstabilise le programme (limitation de la liberté de mouvement des chercheurs, baisse de la capacité d’attirer les cerveaux…). Le secteur de la recherche est sensé obtenir 1,3 milliards d’euros du Conseil Européen de la Recherche et du programme Marie Sklodowska-Curie pour des recherches contre le cancer ou la lutte contre le réchauffement climatique. La perspective d’une sortie sans accord a poussé 150 établissements d’éducation supérieur à co-rédiger une lettre ouverte à l’intention du Parlement.
Un nouveau budget pluriannuel est en cours d’élaboration pour 2021-2028, et au vu du bilan, et de l’aspect stratégique que représente la recherche pour les économies européenne (les risques de décrochage/déclassement s’accentuent avec l’intensification toujours plus importante de la concurrence dans la recherche), il y a tout lieu de penser qu’une enveloppe plus importante sera débloquée.
Un article rédigé par les étudiants du cours Droit et politiques européennes de l’ESSEC : Ilan BESNAINOU, Benoit CHARMETTANT, Louise COMMENGE, Anas DIOURI, Myriam FOGELMAN, Nathan LILTI, Benoit PASQUIER sous la direction de Viviane DE BEAUFORT.
Un travail à lire en intégralité en format PowerPoint.
Sources :
https://www.pourlascience.fr/sd/materiaux/les-premieres-machines-molles-artificielles-14421.php
https://www.courrierinternational.com/article/brexit-le-cri-dalarme-des-universites-britanniques