PTUE : la santé parmi les priorités – EURACTIV.fr

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Dépistage du cancer, négociations sur les contrats des vaccins contre la Covid-19, Espace européen des données de santé (mais pas tout), et prise en charge des Ukrainiens seront les principales priorités de la présidence tchèque du Conseil de l’UE (PTUE) en matière de santé, a confié un ministre tchèque à EURACTIV.com lors d’un entretien exclusif.

Vlastimil Válek est le ministre tchèque de la Santé. Il s’est entretenu avec Amalie Holmgaard Mersh et Gerardo Fortuna, journalistes santé d’EURACTIV.

Lorsque la PTUE touchera à sa fin, que souhaitez-vous avoir accompli dans le domaine de la santé ?

Cela dépend de beaucoup de choses, notamment de la [volonté de la] Commission européenne et des autres États membres. Nous modérerons les discussions, et nous ferons de notre mieux. Il y a de nombreuses questions, mais tout d’abord, nous aimerions clore le débat sur les recommandations concernant les programmes de dépistage et les patients atteints d’un cancer.

Cette semaine aura lieu une première conférence sur l’oncologie, et j’espère qu’il y aura déjà des conclusions sur les programmes de dépistage. Il existe des différences importantes, tant sur le plan médical que politique, entre les États membres de l’UE en matière de dépistage. Un exemple typique est le carcinome hépatocellulaire (CHC), car le nombre de cas diffère du sud au nord de l’Europe.

Ensuite, il y a l’Espace européen des données de santé (EHDS), sur lequel nous souhaitons poursuivre la discussion et travailler autant que possible. Mais nous discuterons également de la vaccination et, en particulier, des futurs contrats avec les entreprises de fabrication, ainsi que du soutien à la Commission dans la négociation de ces contrats.

D’autre part, nous aimerions discuter de la vaccination en général, car elle est extrêmement importante pour la protection des patients et étroitement liée à la santé publique. Nous terminerons notre présidence avec quelques recommandations concernant la vaccination.

Pourriez-vous nous en dire plus sur le rôle de la présidence tchèque dans la négociation des nouveaux contrats de vaccination ?

Je suis absolument certain que le travail de la Commission sur les contrats a été excellent. Je ne peux pas imaginer ce qui se serait passé si ces contrats n’avaient pas été signés par la Commission et les entreprises il y a deux ans, et si les vaccins n’étaient pas disponibles en Europe. Je pense que c’est l’une des plus grandes réussites de l’exécutif européen en matière de qualité des soins de santé en Europe.

Nous voulons discuter et soutenir la Commission sur la suite des événements, car la situation est différente aujourd’hui. Il y a deux ans, tout le monde pensait que la Covid-19 aurait disparu, mais la réalité est que la Covid est toujours là, et nous attendons une nouvelle vague en automne. Il est nécessaire de signer des contrats sur le long terme avec les entreprises et d’offrir à la population européenne les meilleurs vaccins pour toutes les mutations.

La Covid-19 restera en Europe et dans le monde entier, et j’espère que toute décision sur la manière de faire face à l’augmentation attendue du nombre de patients à partir de septembre sera fondée sur des preuves et ne sera pas purement politique.

L’intérêt pour la santé était important pendant la pandémie. Pensez-vous que cet intérêt pourrait être moindre maintenant qu’il existe de nouveaux problèmes mondiaux tels que la guerre, l’inflation et les coûts élevés de l’énergie ?

La santé ne joue aucun rôle si vous êtes en bonne santé. C’est bien d’être riche et d’avoir la liberté, mais sans la santé, cela ne sert à rien, donc la santé est la chose la plus importante dans la vie. En vieillissant, la santé prend de plus en plus d’importance. La santé publique est et restera l’une des questions les plus importantes.

La tragédie que traversent actuellement les Ukrainiens a également des répercussions sur la santé…

Heureusement, l’Ukraine figure désormais sur la liste des pays qui, espérons-le, deviendront membres de l’Union européenne dans un avenir proche. Par conséquent, nous devons offrir à l’Ukraine des soins de santé de grande qualité. C’est non seulement important d’un point de vue éthique, mais c’est aussi nécessaire. Dans de nombreux États membres de l’UE, les réfugiés ukrainiens bénéficient déjà de services de santé de qualité.

Par exemple, il y a plus de 300 000 réfugiés ukrainiens en République tchèque — cela représente environ 5 % de notre population — et notre gouvernement prend entièrement en charge leur assurance maladie. Et la situation est la même dans chaque État membre.

Nous devons continuer à prendre en charge les réfugiés ukrainiens au lieu de leur dire, au bout de six mois ou d’un an, « au revoir, retournez en Ukraine ». C’est une grande responsabilité européenne, et cela ne concerne pas seulement l’économie car, comme je l’ai dit, la santé est la chose la plus importante que nous puissions offrir. Nous devons donc fournir aux Ukrainiens des soins de santé de qualité, non seulement lorsqu’ils sont en Europe, mais aussi lorsqu’ils retournent dans leur pays. Cette discussion sera également poursuivie pendant notre présidence.

Vous avez mentionné l’Espace européen des données de santé (EHDS). Y a-t-il des chances pour qu’une approche générale soit adoptée au Conseil de l’UE durant la présidence tchèque ?

Il est possible de terminer certaines discussions et de parvenir à des conclusions partielles. Cependant, la question est très complexe. Il n’est pas si facile de clore la discussion. Il est non seulement important de discuter des préoccupations des patients concernant la qualité des soins de santé, mais aussi des problèmes de sécurité des données. Par conséquent, la discussion se poursuivra après notre présidence, mais nous ferons tout ce que nous pourrons pour garantir des discussions de qualité.

Sera-t-il difficile de trouver un équilibre entre les aspects sanitaires et numériques dans les discussions sur l’EHDS ?

Nous attendons des suggestions de la part des différents États membres de l’UE. Je suis sûr que la standardisation des données européennes est une sorte de grand pont entre les différentes langues représentées par les différentes données de santé. Cette question est très importante pour les patients, les médecins et les chercheurs dans le cadre du développement de nouveaux médicaments et des études cliniques. Si vous êtes en vacances à l’étranger et que vous avez un accident, il est très utile, à votre retour dans votre pays, que votre hôpital ou votre médecin de famille puisse accéder et utiliser toutes les données enregistrées à l’étranger.

La Commission est sur le point de présenter une révision très attendue de la législation européenne sur le sang, les tissus et les cellules. Y a-t-il des aspects de ce dossier que vous souhaitez aborder pendant la présidence ?

Soyez assurés qu’en tant que médecin et ministre de la Santé, j’attends cette proposition avec impatience. Je ne suis pas encore certain de son contenu, mais je sais que les questions de transplantation et de médecine personnalisée sont de plus en plus nombreuses. Ce dossier est donc extrêmement important pour l’avenir et pour la qualité des traitements en Europe.

Cette proposition est très importante car nous sommes confrontés à un nombre croissant de maladies, comme les maladies hématologiques ou d’autres maladies rares traitées avec différents matériaux provenant d’éléments figurés du sang ou de tissus.

La Commission devrait également présenter sa révision de la législation pharmaceutique au cours du dernier trimestre de cette année.

Il est difficile de se prononcer car nous attendons la proposition de l’exécutif européen, et ce n’est qu’après que nous pourrons entamer la discussion. Malheureusement, je ne sais pas si nous aurons suffisamment de temps pour poursuivre la conversation pendant notre présidence.

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