Présidence tchèque de l’UE : cinq priorités politiques – EURACTIV.fr

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Update : le mot de bienvenue du Premier ministre.

Ukraine, sécurité énergétique, défense et cybersécurité, résilience économique et démocratie, voici les cinq sujets qui figurent en tête de l’agenda politique de la présidence tchèque du Conseil de l’Union européenne, tels que détaillés dans une ébauche de document interne obtenue par EURACTIV.

La République tchèque prendra la présidence tournante du Conseil de l’UE du 1er juillet jusqu’à la fin de l’année 2022. Pendant ces six mois, Prague dirigera les relations diplomatiques avec tous les États membres, un rôle crucial dans l’élaboration de l’agenda de l’Union.

Le pays s’est engagé dans un programme de présidence en trio avec la présidence française sortante et la présidence suédoise qui lui succèdera. Toutefois, l’agression de la Russie contre l’Ukraine, qui a débuté fin février, a obligé Prague à définir ses priorités politiques.

« L’objectif général de la présidence tchèque est de contribuer autant que possible à créer les conditions de la sécurité et de la prospérité de l’UE dans le respect des valeurs européennes de liberté, de justice sociale, de démocratie, d’État de droit et de responsabilité environnementale », peut-on lire dans l’ébauche d’un document qui devrait être publié mercredi prochain (15 juin).

La guerre en Ukraine

Sans surprise, la crise ukrainienne figure en tête de l’agenda politique tchèque. Il s’agit à la fois de frapper la Russie avec tous les instruments dont dispose l’UE, notamment les sanctions économiques, mais aussi d’apporter à l’Ukraine un soutien politique et militaire.

Prague est déterminée à travailler avec la Commission européenne pour réaffecter les fonds européens aux États membres qui ont ouvert leurs portes aux réfugiés, en les aidant à mettre en place les structures nécessaires pour gérer la crise humanitaire.

En outre, « la présidence tchèque œuvrera en faveur d’un consensus sur l’octroi du statut de candidat [à l’adhésion à l’UE] à l’Ukraine », poursuit le projet.

Après la fin des hostilités, la tâche la plus essentielle sera la reconstruction de l’Ukraine.

Sécurité énergétique

« L’UE ne peut pas dépendre de pays qui menacent directement sa sécurité pour vivre et doit donc rompre sa dépendance vis-à-vis du gaz, du pétrole et du charbon russes. La présidence tchèque mettra l’accent sur les questions de sécurité énergétique de l’UE, qui sont actuellement plus pressantes que la transition énergétique », souligne le texte.

L’accélération de la mise en œuvre du programme REPowerEU est considérée comme un moyen de diversifier les sources d’énergie en abordant les questions liées à la logistique, aux économies d’énergie et aux sources d’énergie renouvelables et produisant peu d’émissions.

En outre, la présidence tchèque s’est déclarée prête à travailler sur la mise en œuvre de la réglementation des réserves de gaz, en s’efforçant par exemple de remplir les stocks de gaz avant l’hiver et de promouvoir les achats groupés sur base volontaire afin d’augmenter le poids de l’UE dans les négociations, comme cela a été le cas pour les vaccins contre la Covid-19.

« Dans le même temps, la présidence tchèque travaillera à la mise en œuvre d’une combinaison appropriée d’instruments qui permettront de réduire l’impact social et économique négatif des prix élevés de l’énergie », peut-on lire dans le document.

Défense et (cyber-)sécurité

Lors de sa présidence, Prague s’engage à renforcer les capacités de défense et de sécurité de l’Europe, à collaborer avec des partenaires extra-européens au sein de l’OTAN et à soutenir la mise en œuvre de la Boussole stratégique de l’UE, la stratégie militaire du bloc pour 2030.

À ce sujet, elle travaillera au développement rapide de la boîte à outils hybride, un ensemble d’instruments volontaires pour contrer les menaces hybrides telles que la désinformation, l’ingérence étrangère et les perturbations dans le cyberespace.

« La présidence tchèque prêtera attention à la coopération et aux investissements visant à réduire la dépendance technologique, en particulier en ce qui concerne les nouvelles technologies et les technologies de rupture, et à assurer la résilience des chaînes de valeur critiques nécessaires à ces technologies », précise le projet.

Une attention sera également accordée à la lutte contre les cybermenaces, en particulier en ce qui concerne la cybersécurité des institutions de l’UE. Un autre point clé du programme est le contexte géopolitique qui entoure l’espace et les technologies émergentes, avec la proposition d’un système de communication spatial de l’UE.

La résilience économique

« L’invasion russe a provoqué la plus grande perturbation des marchés des matières premières au cours du dernier demi-siècle. L’UE doit réduire radicalement sa dépendance vis-à-vis de régimes hostiles ou instables », affirme le document.

Selon le gouvernement tchèque, la solution pour consolider la résilience économique consiste à apporter un soutien ciblé à la compétitivité dans le domaine des technologies stratégiques afin de promouvoir les capacités nationales et à resserrer les relations commerciales avec les pays démocratiques tels que la Nouvelle-Zélande, l’Australie ou encore le Chili.

Ces mesures sont conformes à la législation européenne sur les semi-conducteurs, une proposition visant à stimuler la production de semi-conducteurs dans l’UE. Les semi-conducteurs sont en effet explicitement désignés comme un approvisionnement critique, au même titre que les denrées alimentaires, les médicaments et les matières premières.

Sur ce point, la République tchèque s’engage également à approfondir la coopération transatlantique sur la résilience de la chaîne d’approvisionnement dans le cadre du Conseil du commerce et des technologies UE-États-Unis (CCT).

Parmi les autres priorités en matière d’économie on retrouve notamment l’approfondissement du marché intérieur, en soulignant particulièrement l’importance du portefeuille européen d’identité numérique et d’un marché des données équitable, ce qui est l’objectif de la loi sur les données (Data Act).

Valeurs démocratiques

En ce qui concerne la protection et le renforcement des valeurs démocratiques et de l’État de droit dans l’UE, la présidence tchèque mettra l’accent sur la transparence du financement des partis politiques, l’indépendance des médias et le dialogue ouvert avec les citoyens, en se référant notamment à la Conférence sur l’avenir de l’Europe (CoFoE) qui s’est récemment achevée.

« La présidence s’efforcera de garantir le respect des libertés et des droits fondamentaux dans le monde numérique et fera pression pour que les normes mondiales s’appuient sur l’approche dite “centrée sur l’humain” », poursuit le projet.

Le document insiste sur le fait qu’avec les nouvelles technologies telles que l’intelligence artificielle, l’UE a l’avantage du « premier arrivé » et devrait en profiter pour définir des normes mondiales. La nécessité de mettre en place des mesures de transparence et de prévenir l’utilisation abusive des cryptomonnaies sont également mentionnées.

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https://www.euractiv.fr/section/politique/news/leak-les-cinq-priorites-politiques-de-la-future-presidence-tcheque-de-lue/