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La députée européenne Stéphanie Yon-Courtin a rencontré les représentants des pêcheurs à Granville (Manche), ce lundi 10 mai 2021. Elle se veut ferme sur le dossier de Jersey. Un article de notre partenaire Ouest-France.
La députée européenne Stéphanie Yon-Courtin était en visite ce lundi 10 mai 2021 à la criée de Granville (Manche) pour rencontrer les élus locaux et représentants des pêcheurs. Au cœur des discussions, un point évidemment sur Jersey. Après leur action dans le port de Saint-Hélier jeudi 6 mai, les pêcheurs normands et bretons attendent « un geste fort » de la part de la Commission européenne.
« La Commission européenne est pour l’heure trop faible et se laisse instrumentaliser par le gouvernement de Boris Johnson », estime Stéphanie Yon-Courtin. Mais l’élue veut que les choses accélèrent. « Le traité du Brexit permet de sortir Jersey des accords. Si c’est le cas, nous aurons le champ libre pour renégocier un accord bilatéral avec l’île du type Traité de la baie de Granville comme auparavant. »
Bloquer la débarque du poisson… et des produits bancaires
Les pêcheurs n’attendent que ça. Ils évitent pour l’heure les eaux jersiaises. Mais jusqu’à quand ? Didier Leguelinel, du comité régional des pêches normand plaide pour une période transitoire jusqu’au 31 décembre, « le temps de renégocier un accord dans le calme tout en laissant les pêcheurs travailler ».
Stéphanie Yon-Courtin approuve. Mais comment faire céder Jersey ? « Jersey est un paradis fiscal. L’île doit obtenir une équivalence pour vendre ses produits financiers sur le territoire européen. Or, nous réfléchissons à limiter grandement la délivrance de ces équivalences. » Empêcher l’île de débarquer ses produits bancaires, comme ses poissons. Sacré épouvantail. « Annick Girardin, la ministre de la Mer, approuve. Et de nombreux membres de la commission également car Jersey ne doit pas créer un précédent. »
Stéphanie Yon-Courtin doit rencontrer Ian Gorst, le ministre des Affaires étrangères de Jersey prochainement pour en discuter. Annick Girardin doit également s’entretenir ce mardi avec le ministre de la Pêche britannique.
Autre moyen de pression, la débarque de la pêche et du fret. Les pêcheurs et autorités portuaires signalent un imbroglio avec des arrêtés d’interdiction de débarquer abrogés ce lundi. « Il faut que le préfet de la Manche signe un arrêté clair interdisant la débarque aux Jersiais jusqu’à nouvel ordre dans les ports de la Manche », réclame le député Bertrand Sorre.
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