réfugiés afghans dans l’Union européenne
Il « n’y a vraiment pas de place » pour les réfugiés afghans dans l’Union européenne , a affirmé mardi (7 septembre) le Premier ministre tchèque, le populiste Andrej Babiš, estimant qu’il valait mieux « une solution leur permettant de rester en Afghanistan ».
« Il n’y a vraiment pas de place pour eux en Europe », a déclaré M. Babiš après une rencontre avec le chancelier autrichien Sebastian Kurz et le Premier ministre slovaque Eduard Heger au château de Lednice, dans le sud-est de la République tchèque.
« Une option est de mener des pourparlers avec le président [turc Recep Tayyip] Erdogan, comme dans le passé, mais je ne pense pas que ce soit une bonne solution », a ajouté M. Babiš.
Le dirigeant populiste milliardaire faisait référence à l’accord migratoire conclu en 2016 entre l’UE et la Turquie aux termes duquel Ankara s’est engagé à empêcher les départs vers l’Europe de millions de réfugiés principalement syriens en échange de financements pour l’aider à héberger plus de trois millions d’immigrants.
« Une meilleure option est une solution permettant aux gens de rester en Afghanistan », a-t-il poursuivi.
Le chancelier Kurz a de son côté déclaré que l’Autriche avait prévu une enveloppe de 18 millions d’euros pour aider les réfugiés afghans dans les pays voisins de l’Afghanistan.
« Nous tenterons d’alléger leurs souffrances, mais nous sommes convenus que l’année 2015 ne devrait pas se reproduire. Nous sommes contre l’immigration illégale et nous combattrons les passeurs », a ajouté M. Kurz, évoquant l’afflux de réfugiés syriens cette année-là.
Il s’agit de « trouver une solution régionale et de ne pas déclencher un nouvel exode vers l’Europe », a ajouté le chancelier conservateur.