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Theresa May demande ce jeudi à l’Union européenne de l’aider à modifier l’accord de Brexit, de manière à obtenir le soutien nécessaire à la Chambre des communes et à permettre un retrait ordonné du Royaume-Uni du bloc communautaire.
Avant sa venue à Bruxelles, où elle espère obtenir des modifications de l’accord conclu il y a près de trois mois, La Première ministre britannique, Theresa May, a reconnu que la tâche serait difficile. Des avancées ne sont d’ailleurs pas attendues, dit-on de source gouvernementale.
Elle n’en compte pas moins dire au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, au président du Conseil européen, Donald Tusk, et au président du Parlement européen, Antonio Tajani, qu’elle verra à Bruxelles, son souhait de travailler « dans l’urgence » avec eux pour trouver les modifications à même d’emporter l’adhésion des Communes à l’accord de Brexit.
Donald Tusk a réaffirmé le 6 janvier, la veille de sa visite, que l’UE ne renégocierait pas l’accord de Brexit, tout en disant espérer que Theresa May viendrait avec des « suggestions réalistes » pour sortir de l’impasse sur la frontière irlandaise.
L’absence d’alternative claire au filet de sécurité menace de plus en plus de précipiter le Royaume-Uni vers une sortie sans accord le 29 mars.
Les députés britanniques de la Chambre des communes ont adopté le 29 janvier un amendement chargeant Theresa May d’obtenir le remplacement du filet de sécurité nord-irlandais par des « mécanismes alternatifs ».
Si Elle ne parvient à obtenir des concessions européennes ce jeudi, plusieurs scénarios sont envisageables: un Brexit sans accord, qui inquiètent les entreprises, un nouveau référendum, des élections anticipées ou pas de Brexit du tout.
Les conditions de Corbyn
Le chef de l’opposition travailliste, Jeremy Corbyn, a rencontré Theresa May la semaine dernière et lui a exposé dans une lettre cinq conditions par lesquelles le Labour pourrait apporter son soutien à l’accord de Brexit, a fait savoir le Parti travailliste.
Dans cette lettre, qui a été rendue publique le 6 janvier, Jeremy Corbyn estime que l’accord de Brexit doit prévoir une union douanière « permanente et générale » valable pour tout le Royaume-Uni, et des conditions proches du marché unique européen, étayées par des institutions et des obligations communes.
Le travailliste réclame aussi la conclusion d’« accords dénués d’ambiguïté » sur les modalités futures de sécurité, notamment l’accès à la procédure de mandat d’arrêt européen, et des engagements sur la participation des Britanniques aux agences de l’Union européenne et aux programmes des financement européens, notamment dans des domaines comme l’environnement, l’éducation et la réglementation industrielle.
Il demande également que le Royaume-Uni s’engage à maintenir les mêmes droits pour les salariés britanniques que dans le reste de l’UE.
Pour le patron du Labour, ces points-là doivent être adoptés sous forme de lois avant que le Royaume-Uni ne quitte l’UE. Jeremy Corbyn redit à cette occasion qu’il ne doit pas y avoir de retour à une frontière dure entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord et ajoute que tout doit être entrepris pour éviter un Brexit sans accord.