M. Borrell demande la participation de l’UE aux discussions sur la sécurité en Ukraine – EURACTIV.fr

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Le diplomate en chef de l’Union européenne, Josep Borrell, a promis mercredi (5 janvier) le soutien total de l’UE à l’Ukraine lors de sa visite dans l’est du pays, déchiré par la guerre, à la veille d’une série de discussions entre les responsables occidentaux et russes sur la crise, dont l’UE a été tenue à l’écart.

La visite de M. Borrell était la toute première visite d’un responsable de la politique étrangère de l’UE dans l’est de l’Ukraine depuis le début de la guerre, il y a près de huit ans.

«  Nous sommes ici avant tout pour réaffirmer le soutien total de l’UE à l’indépendance, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine  », a déclaré M. Borrell aux journalistes, aux côtés du ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba.

«  Toute agression militaire contre l’Ukraine aura des conséquences désordonnées et des coûts sévères  », a-t-il déclaré dans le village de Stanytsya Luganska, dans la région de Lugansk.

«  Et nous nous coordonnons avec les États-Unis, avec l’OTAN et d’autres partenaires partageant les mêmes idées afin de travailler à la désescalade  », a-t-il ajouté.

M. Kuleba a déclaré que l’Ukraine et l’UE avaient un objectif commun, «  désamorcer la situation par des moyens diplomatiques, afin que Moscou réduise les tensions et abandonne ses intentions agressives  ».

M. Borrell a déclaré que le moment était bien choisi car «  le paysage géopolitique change très rapidement et le conflit aux frontières de l’Ukraine est sur le point de s’aggraver.  »

Il a également rencontré des soldats et des civils dans l’est du pays avant de reprendre l’avion pour Kiev, où il s’entretiendra jeudi avec le président Volodymyr Zelenskiy.

L’UE mise à l’écart  ?

Au cours des dernières semaines, les diplomates de l’Union européenne ont exprimé la crainte que l’UE ne soit mise sur la touche alors que les États-Unis, l’OTAN et la Russie discuteront de la sécurité de l’Europe lors de plusieurs réunions dans les jours à venir.

En préparation de la semaine prochaine, les ministres des Affaires étrangères de l’OTAN tiendront une vidéoconférence vendredi (7 janvier), a indiqué l’Alliance dans un communiqué.

Elle sera suivie de discussions entre des responsables américains et russes à Genève les 9 et 10 janvier, d’une réunion du Conseil OTAN-Russie le 12 janvier et de discussions dans le cadre de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Les exigences de la Russie comprennent des garanties que l’Ukraine et d’autres pays de l’ex-Union soviétique n’adhéreront pas à l’OTAN et une réduction des déploiements militaires de l’alliance en Europe centrale et orientale.

L’UE «  ne peut pas être un spectateur neutre dans les négociations  », a déclaré M. Borrell mardi, au début de sa visite de trois jours en Ukraine.

«  Il n’y a pas de sécurité en Europe sans la sécurité de l’Ukraine. Et il est clair que toute discussion sur la sécurité européenne doit impliquer l’UE et l’Ukraine  », a répété M. Borrell mercredi (5 janvier).

L’Allemagne et la France, quant à elles, ont intensifié leurs efforts diplomatiques pour servir de médiateur dans l’impasse entre Kiev et Moscou, en cherchant à établir des contacts bilatéraux avec Moscou.

Le nouveau conseiller en politique étrangère du chancelier allemand Olaf Scholz, Jens Plötner, et son homologue français Emmanuel Bonne se sont rendus à Moscou pour des entretiens avec de hauts responsables russes cette semaine.

Des entretiens avec des conseillers dans le cadre du format Normandie qui regroupe l’Allemagne, la France, l’Ukraine et la Russie, sont prévus pour jeudi 6 janvier.

La sécurité européenne devrait également occuper le devant de la scène la semaine prochaine lorsque les ministres des Affaires étrangères et de la Défense de l’UE se réuniront pour une rencontre informelle à Brest, organisée dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’UE.

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