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La Commission européenne a présenté mardi une stratégie qui vise à accroître les « retours volontaires » vers leur pays d’origine des migrants n’ayant pas été autorisés à rester dans l’UE, et confère à l’agence de garde-frontières Frontex un rôle accru dans ce domaine.
Ces mesures entrent dans le cadre du « nouveau pacte sur la migration et l’asile », tentative de l’exécutif européen de réformer le système actuel, six ans après la crise migratoire de 2015.
Ces « retours volontaires », qui s’accompagnent d’une aide financière, « sont toujours la meilleure option », a déclaré la commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson dans un communiqué, estimant qu’ils étaient plus « efficaces et moins coûteux » que les retours forcés.
« Seulement environ un tiers des personnes n’ayant pas le droit de rester dans l’UE retournent dans leur pays d’origine, et parmi ces dernières moins de 30% le font volontairement », a précisé la commissaire suédoise.
Selon des chiffres du services du Parlement européen cités par la Commission, un retour forcé, qui implique notamment une détention et une escorte pour la personne renvoyée, coûte 3.414 euros, contre 560 euros pour un retour « volontaire ».
L’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, Frontex, est appelée à jouer un rôle clé dans ce cadre. L’agence, qui a vu son mandat renforcé depuis 2019 et se dote progressivement d’un contingent permanent, a été récemment dans la tourmente après des accusations de refoulements illégaux de migrants en mer Egée.
La stratégie de la Commission prévoit que Frontex fournisse une aide opérationnelle aux Etats membres « à tous les stades du processus de retour volontaire et de réintégration ». Elle prévoit aussi la nomination d’un « coordinateur » européen pour les retours, chargé de fournir une assistance technique aux pays de l’UE.
L’Union européenne veut aussi renforcer la coopération avec les pays d’origine et de transit des migrants. En mars, Ylva Johansson s’était dite prête à faire « dès cet été » des propositions pour des restrictions en matière de visas à l’encontre des pays qui ne coopèrent pas suffisamment pour reprendre leurs ressortissants en situation irrégulière dans l’UE.
« Mais si nous arrivons à faire suffisamment de progrès avec des pays qui coopèrent bien, nous sommes prêts aussi à faire des propositions pour des politiques de visas plus généreuses », avait-elle déclaré.
La Commission, qui a présenté son pacte migratoire en septembre dernier, cherche à réduire le nombre de migrants en situation irrégulière dans l’UE afin de favoriser un compromis pour une répartition plus équilibrée des demandeurs d’asile entre Etats.
Les discussions sont difficiles sur ce dossier hautement sensible, entre les pays d’arrivée des migrants, qui réclament plus de solidarité de la part de leurs partenaires de l’UE, et les pays notamment de l’est du bloc, hostiles à l’accueil de ces demandeurs d’asile.
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