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La présidente de la Commission européenne a prévenu que le « Green deal » se solderait par un échec si les États membres refusaient d’octroyer des fonds suffisants aux régions et aux travailleurs touchés par la transition climatique.
Face aux parlementaires européens réunis en séance plénière, Ursula von der Leyen a plaidé, le 12 février, en faveur d’un cadre financier pluriannuel (CFP) ambitieux.
En jeu, le financement des politiques traditionnelles de l’UE, comme la politique agricole commune (PAC) ou la politique de cohésion, mais aussi celui de nouvelles priorités, telles que la transformation numérique ou la défense.
La présidente de la Commission a mis l’accent sur le Green deal, qu’elle décrit comme la nouvelle stratégie de croissance de l’Europe.
Elle a prévenu les eurodéputés qu’elle « n’accepterait pas » une feuille de route qui ne garantirait pas l’octroi d’au moins 25 % des fonds disponibles à la lutte contre le réchauffement climatique et à la dotation du Fonds de transition juste.
La Commission a proposé la création du Fonds de transition juste afin de soutenir les régions et les travailleurs pénalisés par la conversion à une économie plus durable et moins polluante.
Dans le cadre de son « Green deal », l’Europe entend devenir la première région du monde à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050.
« Si nous ne mettons pas de côté les fonds nécessaires pour soutenir les régions et les travailleurs les plus exposés aux conséquences économiques du changement climatique, nous allons tout bonnement échouer et l’Europe ne deviendra pas climatiquement neutre », a prévenu Ursula von der Leyen.
Ses avertissements précèdent le Conseil européen du 20 février. À cette occasion, les dirigeants de l’UE tenteront d’aplanir leurs divergences sur le CFP, le budget à long terme de l’UE pour la période 2021-27.
Les États membres campent sur leurs positions au sujet du volume budgétaire global et des priorités qui devront être financées.
Des sources et des diplomates de l’UE ont fait savoir à Euractiv que le chiffre discuté entre les capitales s’approchait d’un plafond de quelque 1 087 milliards d’euros en prix constants de 2018 (soit 1,07 % du RNB européen). Cela correspond à la proposition avancée par la Finlande, lorsque celle-ci assurait la présidence tournante de l’Union.
Mais selon certaines sources de l’UE, le président du Conseil européen, Charles Michel, n’a pas encore décidé quelle proposition il présenterait au sommet du 20 février.
Les dissensions sont telles entre les capitales que les sources consultées ne croient guère à la conclusion d’un accord lors du sommet.
Selon un fonctionnaire de l’UE, certains évoquent déjà la possibilité d’organiser un nouveau sommet extraordinaire en avril.
Un groupe de 17 pays, qui se présente comme « les amis de la cohésion », tente de faire barrage aux coupes drastiques que les contributeurs nets au budget, dont l’Autriche, les Pays-Bas, la Suède et le Danemark (« les quatre frugaux »), veulent imposer pour ramener le budget à 1 % du revenu national brut (RNB) européen.
Ursula von der Leyen a enjoint tout le monde à conclure un accord « dans un avenir proche » et a signalé aux États membres qu’ils devaient « être prêts à trouver un terrain d’entente » et à établir un juste équilibre entre les anciennes et les nouvelles priorités.
« Les citoyens ne comprendront pas si les dirigeants ne parviennent pas à mettre à disposition les fonds nécessaires pour les politiques requises », a-t-elle ajouté.
Les eurodéputés ont en grande majorité soutenu l’appel de la présidente de la Commission en faveur d’un budget ambitieux, qui permettra de financer la longue liste des priorités européennes.
Il faut dire que la proposition du Parlement pour le CFP était déjà plus élevée que le projet avancé par la Commission. L’exécutif européen avait proposé de consacrer 1,11 % du RNB européen à la feuille de route, alors que les députés européens militaient pour un effort financier atteignant 1,3 % du revenu national brut.
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