le protocole sur l’Irlande du Nord en danger suite aux menaces de Londres d’agir unilatéralement – EURACTIV.fr

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Les négociations entre l’UE et le Royaume-Uni visant à résoudre le problème du statut du protocole controversé sur l’Irlande du Nord semblent être sur le point d’échouer, après que Londres a averti jeudi (12 mai) qu’elle n’aurait « pas d’autre choix que d’agir ».

La ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, et le vice-président de la Commission européenne, Maros Šefčovič, se sont entretenus pour la première fois depuis les élections de l’assemblée d’Irlande du Nord de la semaine dernière, qui ont vu le parti républicain irlandais Sinn Féin arriver en tête des sondages pour la première fois, lord d’un appel téléphonique ayant été décrit par les responsables britanniques comme « tendu ».

Le Royaume-Uni a déclaré, dans une déclaration faisant suite à l’appel de jeudi (13 mai), que « si l’UE ne faisait pas preuve de la flexibilité nécessaire pour aider à résoudre ces problèmes, alors, en tant que gouvernement responsable, nous n’aurions d’autre choix que d’agir ».

Le protocole a été négocié et accepté par l’UE et le Royaume-Uni dans le cadre de la sortie de ce dernier de l’UE afin d’éviter une frontière dure sur l’île d’Irlande. Cependant, sa mise en œuvre de contrôles douaniers sur les exportations britanniques vers l’Irlande du Nord est vivement contestée par la communauté unioniste qui affirme que le protocole a séparé l’Irlande du Nord du reste du marché unique britannique en créant davantage de contrôles et de formalités administratives.

Sir Jeffrey Donaldson, le chef du Parti unioniste démocratique (DUP), le deuxième plus grand parti de l’assemblée d’Irlande du Nord, dont le soutien du parti est nécessaire pour qu’un nouveau gouvernement décentralisé à Belfast puisse entrer en fonction, a déclaré plus tôt cette semaine qu’il ne nommerait pas de ministres à moins que le gouvernement de Boris Johnson ne prenne des « mesures décisives » sur le protocole sur l’Irlande du Nord.

Lors de l’appel avec M. Šefčovič jeudi, Mme Truss a déclaré que le protocole était « le plus grand obstacle » à la formation d’un nouveau gouvernement à Belfast.

Certains rapports ont suggéré que le gouvernement de M. Johnson a travaillé sur une législation nationale qui permettrait de supprimer l’exigence de contrôles douaniers sur les marchandises circulant de la Grande-Bretagne vers l’Irlande du Nord, qui est l’une des dispositions du protocole, et pourrait être prêt à la présenter au parlement de Westminster dans les semaines à venir.

Le procureur général du gouvernement britannique a fait état jeudi d’un avis juridique selon lequel il serait désormais légal de passer outre certaines parties des accords de Brexit pour l’Irlande du Nord, invoquant une instabilité politique accrue et un récent canular d’attentat à la bombe contre le ministre irlandais des Affaires étrangères Simon Coveney pour justifier cette décision.

Le vice-président de la Commission M. Šefčovič a confirmé qu’il était impossible de prolonger le mandat de négociation de l’UE.

« Il reste très préoccupant que le gouvernement britannique ait l’intention de s’engager sur la voie d’une action unilatérale », a déclaré M. Šefčovič dans une déclaration faisant suite à l’appel.

Il a ajouté que le Royaume-Uni n’avait pas encore donné suite à « une série de solutions de grande envergure et à fort impact proposées par l’UE » qui permettraient « d’améliorer considérablement la manière dont le protocole est appliqué ».

Le fait que le Royaume-Uni choisisse de passer outre le protocole « compromettrait les conditions essentielles pour que l’Irlande du Nord continue d’avoir accès au marché unique européen des biens », a ajouté M. Šefčovič, laissant entendre que la rupture du protocole pourrait entraîner des sanctions commerciales.

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