La contribution du Portugal à la stratégie numérique européenne – EURACTIV.fr

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La transformation numérique de la façon dont les Européens vivent et font des affaires est l’une des priorités de la présidence portugaise du Conseil de l’UE, qui se termine le 30 juin. Pour savoir ce qui a été réalisé et ce que le successeur du Portugal, la Slovénie, devrait poursuivre, EURACTIV s’est entretenu avec Hugo Santos Mendes, vice-ministre portugais des Communications.

Accélérer la transformation numérique est l’une des priorités de la présidence portugaise qui s’achève le mois prochain. Quelles sont, selon vous, les principales réalisations de la présidence dans le domaine du numérique ?

Reconnaissant que la transition numérique est un moteur pour une reprise économique durable, la présidence portugaise s’est engagée à promouvoir le leadership et l’autonomie numériques européens. Nos objectifs ont été d’assurer l’autonomisation numérique des citoyens européens et l’établissement d’un modèle fiable pour l’économie des données. Nous avons également plaidé pour un cadre européen sur l’intelligence artificielle (IA) qui promeut la confiance et la transparence des applications de l’IA, favorisant leur adoption généralisée par les acteurs économiques, notamment les PME et les start-ups.

Dans le cadre des initiatives législatives, je voudrais souligner la loi sur la gouvernance des données. Le Portugal considère qu’il est de l’intérêt de l’UE de réduire les obstacles législatifs et non législatifs à la libre circulation des données en assurant la cohérence avec la législation existante, à savoir le RGPD et la directive Open Data.

En ce sens, je suis particulièrement heureux d’évoquer la signature de la déclaration ministérielle « Les passerelles de données européennes, élément clé de la décennie numérique de l’Europe » comme un appel à l’action qui vise à faire progresser l’UE en tant que hub de données de classe mondiale.

Quels sont les principaux défis que vous devez relever dans le cadre de votre agenda numérique ?

Nous travaillons d’arrache-pied pour atteindre ces objectifs en concentrant notre attention sur des dossiers législatifs présentant d’énormes possibilités et une grande pertinence. La déclaration ministérielle « Les passerelles de données européennes, élément clé de la décennie numérique de l’UE » et la proposition de loi sur la gouvernance des données, toujours en cours, ont nécessité de nombreuses conversations bilatérales et multilatérales. Je dois laisser un mot de gratitude aux délégations des États membres pour leur travail et leurs précieuses contributions aux progrès réalisés. Nous sommes honorés d’exercer la présidence à un moment aussi critique qu’aujourd’hui.

En mars, la Commission européenne a lancé les objectifs de la Décennie numérique pour 2030. La présidence a donc encouragé la signature de trois déclarations à l’occasion de la Journée du numérique 2021. Comment ces engagements aideront-ils les pays européens à atteindre les objectifs numériques ?

Les objectifs inscrits dans la boussole numérique s’inscrivent dans un modèle fondé sur les valeurs et les droits européens. Le Portugal les accueille très favorablement et a apporté trois contributions fortes, sous la forme de trois déclarations ministérielles :

(i) Normes pour la « start-up nation » : Une déclaration visant à coaliser les politiques dans le but d’harmoniser l’écosystème européen des start-ups et de les renforcer par des aides. Nous voulons que l’Europe retienne les investissements des start-ups et évite le drainage des ressources vers d’autres continents.

(ii) « Stratégie européenne pour les données » : l’UE a le potentiel pour devenir une plateforme de données compétitive et de classe mondiale où les données sont stockées, partagées et traitées de manière sécurisée. Toutefois, afin de devenir souveraine sur le plan numérique et de faire des choix technologiques autonomes, l’UE doit garantir des connexions de haute qualité et à l’épreuve du temps avec le reste du monde. Cette déclaration contribuera à préparer l’Europe à l’augmentation exponentielle des flux de données et a été signée à la lumière de l’inauguration du câble Ellalink, qui relie l’Europe, l’Afrique et l’Amérique latine.

(iii) « Une transformation verte et numérique de l’UE » : Une déclaration visant à accroître le rôle de l’Europe dans le leadership mondial de la transition verte et numérique. Nous devons impliquer l’industrie pour accélérer la transition du secteur des TIC vers une économie durable, neutre sur le plan climatique et circulaire.

La présidence portugaise a également essayé de promouvoir la connectivité internationale, en poursuivant notamment des partenariats avec les États-Unis et l’Inde. Quelle est votre stratégie pour établir ces partenariats ? Qu’essayez-vous d’atteindre avec eux ?

Le partenariat de l’Union européenne avec les États-Unis d’Amérique est la relation la plus importante et la plus étroite du monde, ancrée dans des valeurs et des intérêts communs, des liens culturels et historiques. Il s’agit également d’une réalité géopolitique d’importance stratégique pour l’UE. Un agenda transatlantique renouvelé est nécessaire pour trouver des réponses communes aux défis mondiaux. Les objectifs communs en matière de connectivité durable sont essentiels, tout comme le maintien de notre avance technologique et le traitement des questions de cybersécurité.

En ce qui concerne l’Inde, la relance des relations avec ce partenaire stratégique revêt une importance majeure pour la présidence portugaise, et cela s’est traduit par un engagement politique de notre gouvernement lors de la tenue de la réunion des dirigeants de l’Union (8 mai). Compte tenu de la vision commune de l’UE et de l’Inde sur la connectivité durable, New Delhi est un partenaire important pour le développement de connexions internationales dotées des capacités nécessaires pour faire face à l’augmentation des flux de données.

La Slovénie va bientôt prendre la présidence du Conseil. Quels conseils lui donneriez-vous ? Quels sont les défis numériques les plus urgents pour l’Union européenne ?

Nous pensons que les priorités seront l’établissement et la promotion des droits et principes numériques, l’éducation numérique, la démocratie numérique, le gouvernement numérique, ainsi que la mise en œuvre et le renforcement des réseaux de communication et des systèmes de données en Europe. En termes législatifs, la loi sur l’intelligence artificielle, la loi sur la gouvernance des données (DGA), la loi sur les services numériques (DSA), la loi sur les marchés numériques (DMA) et le règlement sur la vie privée en ligne revêtent une importance particulière.

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https://www.euractiv.fr/section/economie/interview/portugals-contribution-to-the-european-digital-agenda/