Entreprises stratégiques nationales et modèles économiques européens

Comment s’opère la mutation des politiques industrielles par les États nations dans le cadre de l’Union européenne et des règles de gouvernance de l’économie mondialisée ?

Alors que le retour du rôle de l’État est patent, ces politiques nationales menées au nom du  patriotisme économique sont pour l’essentiel défensives et mettent en œuvre une préférence nationale supposée conjurer les menaces que la mondialisation ferait peser sur ces entreprises, et plus largement le tissu productif national. Expérimentées avec diverses fortunes dans des contextes historiques et institutionnels déterminés, ces politiques sont-elles encore pertinentes ? Leur efficacité n’est-elle pas de fait limitée par les stratégies des groupes incités à se « globaliser » notamment pour exploiter les effets de taille, minimiser les risques conjoncturels, et par le cadre réglementaire, régional et/ou  multilatéral, qui  a accompagné  le développement des échanges internationaux et l’intégration des économies nationales, tout particulièrement en Europe ? La portée de ces politiques publiques est questionnée et débouche sur la question d’échelle pertinente d’intervention, à minima l’Union Européenne.

Ouvrage en lien avec le colloque « États et entreprises dans la mondialisation : opportunités et menaces pour les secteurs stratégiques » organisé le 28 janvier janvier 2010 sous le parrainage de Mme Anne-Marie Idrac.

Publications en lien :

Entreprises stratégiques nationales et modèles économiques européens, sous la direction de Viviane de Beaufort, Bruylant, 48€.

La protection des intérêts stratégiques dans l’Union européenne : une voie étroite ?, Viviane de Beaufort, Yves Bertoncini, Note du Centre d’Analyse et de Stratégie, déc. 2009, N°161.