projet de loi climat – Question de l’agroécologie ‘réduction des émissions de gaz à effet de serre générée par les engrais azotés). Au cœur des débats semaine du 23 juin : l’article 62, chapitre « Développer l’agroécologie » Titre V « Se nourrir ».
Dans la version adoptée par l’Assemblée, cet article fixe des objectifs de réduction des émissions d’ammoniac et de protoxyde d’azote, puissants gaz à effet de serre liés à l’emploi d’engrais azotés minéraux en agriculture. Surtout, l’article 62 vise à mettre en place une redevance sur lesdits engrais « dès lors que les objectifs annuels de réduction de ces émissions […] ne sont pas atteints pendant deux années consécutives ». Autrement dit, à faire payer les « pollueurs ».
La Commission des affaires économiques du Sénat propose un amendement visant à mettre en place un « plan d’action national en vue de la réduction des usages d’engrais azotés ». Un plan « Eco-Azote » pour accompagner les agriculteurs dans la recherche de solutions et de pratiques alternatives au lieu de les pénaliser.
Une vision en « noir et blanc » de l’agriculture critiquée par le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie. Opposer l’agriculture biologique aux « pollueurs », soit tout autre type d’agriculture, serait nier les opportunités multiples par lesquelles les agriculteurs aux pratiques très différentes peuvent réaliser des apports environnementaux – comme planter des haies ou stocker du CO2 dans le sol.