Pascal Canfin : « Avec le Green Deal, l’Europe opère la plus grande transformation économique jamais réalisée »

LA TRIBUNE – Pascal Canfin

Dans son dernier discours sur le bilan de la présidence de la Commission européenne, Ursula von der Leyen vient de défendre son « Pacte vert », notamment face aux réticences qu’il suscite jusque dans son camp. Les écologistes regrettent le manque d’ambition. Le compte est-il bon selon vous ?

PASCAL CANFIN – On est en train d’opérer la plus grande transformation économique jamais réalisée en Europe avec le « Green Deal ». Nous soutenons cette stratégie climatique, économique et industrielle car elle est justement ambitieuse. L’objectif est d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Cela peut paraître loin, mais on sait qu’en la matière, tout ce qu’on construit aujourd’hui, les infrastructures de transport, l’immobilier, les usines, etc seront toujours en place en 2050.

C’est extrêmement rapide. Au fond, le « Green Deal » est comparable aux révolutions industrielles précédentes, celles du charbon puis du pétrole, des énergies fossiles qui ont pris parfois deux siècles. Là, on a seulement une génération pour décarboner l’économie de l’Union européenne, c’est extraordinairement ambitieux. Je réfute absolument tout manque d’ambition, au contraire nous sommes dans un moment historique.

75 lois « vertes » européennes ont été votées. Pour certains, la transition écologique va trop vite. Elle serait pour d’autres sources de tensions sociales insoutenables ou carrément à l’origine de la montée des populismes. Comment trouver le bon équilibre ou est-ce impossible de faire autrement ?

Nous sommes dans un nouveau moment politique où une partie de la société continue à trouver que ça ne va pas assez vite, notamment les mouvements de jeunesse sur le climat; mais d’un autre côté, une partie juge que le processus de transformation est trop rapide . Cela provoque des tensions. Mon rôle au Parlement européen comme dans la majorité présidentielle, c’est précisément de tenir les deux bouts. Ne jamais lâcher l’ambition parce que le choc climatique est là et que les émissions ne baissent pas encore assez vite nous disent les scientifiques qui sont unanimes sur ce point.

En même temps, ne jamais nier le fait que si on fracture la société, alors cette révolution s’arrêtera d’elle-même et plongera nos sociétés dans le chaos de la crise climatique. Ce qui nous distingue très fortement des Verts, c’est qu’ils sont dans le tout ou rien. Ce jusqu’au-boutisme exacerbé les marginalise. Nous, nous sommes dans la recherche de l’équilibre pour ne laisser personne sans solutions. Énormément de choses sont lancées et avancent avec succès. Les technologies zéro carbone sont là. N’ayons pas peur.

Comment évite-t-on les fractures avec les peuples qui subissent à marche forcée cette transition écologique ?

Nous planifions les transitions dans le temps et nous faisons en sorte que les solutions alternatives soient accessibles. C’est le cas par exemple pour la fin de la vente des voitures zéro émission programmée en 2035. Si vous le voulez, vous pourrez continuer à acheter une voiture à moteur thermique en décembre 2034 et vous pourrez continuer à rouler avec jusqu’à la fin de sa vie.

Nous ne mettons personne sous une contrainte de court terme tout en planifiant la décarbonation progressive de la route qui est à la fois un enjeu climatique et de lutte contre la pollution de l’air. Et contrairement à ce que j’entends parfois, les Européens adhèrent puisque la part de voitures électriques vendues depuis le début de l’année dépasse pour la première fois celle des véhicules diesel. Et le taux de satisfaction des Français qui passent à l’électrique est élevé.

Quand on voit tous les investissements des constructeurs, on sait qu’on ne va pas revenir en arrière. L’un des outils dont on dispose, pour garantir l’accessibilité des solutions 0 émission, c’est le leasing. Cet engagement du président de la République va être déployé à partir de cet automne. En octobre un ménage vivant en zone semi rurale, éloigné de toute alternative en transport en commun, pourra avoir accès à ce dispositif qui offrira des conditions privilégiées pour aller vers une voiture zéro émission.

Par ailleurs, on commence à toucher les premiers fruits de la réindustrialisation verte. Les premières « mega factories » de batteries commencent à voir le jour. Les premiers super investissements ont permis la création de la « vallée de la batterie » dans les Hauts-de-France. Quand un investisseur taïwanais met 5 milliards sur un seul site près de Dunkerque, c’est le plus gros investissement industriel jamais réalisé.

C’est donc ça la révolution industrielle verte ?

Oui. C’est ce qu’on est en train de faire. Et c’est une très bonne nouvelle car nous sommes en train de faire converger industrie et écologie ce qui n’avait jamais été fait auparavant. Et, maintenant cette stratégie est, en France, crédible aussi sur le plan financier. Emmanuel Macron est aux avant-postes quand il annonce 7 milliards d’investissements supplémentaires sur la transition écologique dans le budget 2024, c’est inédit, personne ne l’a fait par le passé.

C’est quoi l’étape d’après en Europe ?

Le Green Deal c’est près de 75 lois pour changer les règles du jeu. C’est un changement systémique que nous devons réussir. Et on prépare déjà le « Green deal 2 » pour donner le maximum de visibilité aux entreprises. La Commission européenne va présenter sa nouvelle stratégie en février, avec la cible 2040, c’est-à-dire le niveau de réduction d’émissions visé pour 2040. Je plaide pour une deuxième étape avec un choc de financement notamment par la réforme du Pacte de stabilité et un choc de simplification pour libérer l’économie de la transition verte à tous les niveaux et miser sur les entrepreneurs de la transition.

La taxe carbone aux frontières entre en vigueur le 1er octobre. Redoutez-vous des difficultés ?

Au contraire. C’est l’une des mesures qui symbolise le plus l’articulation de notre politique climatique et de notre volonté de mettre fin à l’Europe naïve et construire l’Europe puissance. Ça faisait 30 ans qu’on en parlait. Le défenseur initial de cette taxe carbone aux frontières, c’était Jacques Chirac dans les années 90. Nicolas Sarkozy, puis François Hollande en ont parlé sans parvenir à la faire. Nous, on a réussi.

Elle entre en vigueur dans quinze jours. C’est un très bon exemple de l’action mise en œuvre pour atteindre la neutralité carbone et combattre le dumping climatique et donc protéger les emplois industriels en Europe. Et moi je peux aller voir les salariés de nos industries et leur dire qu’on les protège. Jordan Bardella ne peut pas en dire autant car il n’a pas voté la taxe carbone aux frontières !

Revenons en France. Un an après la présidentielle et les promesses du candidat Macron, le gouvernement est-il au rendez-vous de la promesse écologique ?

Nous avons sur le premier mandat doublé notre rythme de baisse des émissions de CO2. C’est la preuve objective d’une première accélération. Pour respecter l’accord de Paris, nous devons désormais encore doubler ce rythme. C’est précisément ce à quoi sert la planification écologique dont les modalités précises seront présentées par le chef de l’Etat lundi 25 septembre.

J’ai beaucoup œuvré pour que le secrétariat à la planification écologique soit rattaché à Matignon. On voit l’importance de cette décision au moment des arbitrages financiers. C’est grâce à Elisabeth Borne que 7 milliards de crédits budgétaires supplémentaires ont été fléchés sur la planification écologique dans le budget 2024 et en cohérence avec le rapport de Jean Pisani-Ferry.

Dans son rapport, l’économiste évoque plutôt la somme de 60 milliards d’euros par an…

Les 60 milliards d’euros, c’est le total des investissements verts publics et privés supplémentaires qui doivent être réalisés chaque année pour atteindre nos objectifs. Ce n’est pas que du budget de l’Etat heureusement pour nos impôts ! Avec le SGPE et Bruno Le Maire nous avons cherché à savoir quel était le montant de crédits budgétaires supplémentaires nécessaires pour nous mettre sur cette trajectoire de 60 milliards. Nous sommes arrivés à ce chiffre de 7 milliards et c’est ce qu’a annoncé Elisabeth Borne.

Je renvoie les oppositions actuelles à leurs responsabilités passées, aucun autre gouvernement n’a pris un tel engagement. Au-delà des aspects financiers, nous travaillons avec les entreprises. Par exemple, le Président a lancé 50 contrats de décarbonation avec nos grands industriels. C’est l’une des mesures que j’avais proposée au Président de la République dans sa campagne. Ces 50 sites industriels émettent autant que les 2/3 des émissions des automobilistes français. Nous nous y attaquons donc en priorité.

La mise en place de la planification écologique a traîné. Emmanuel Macron promet une planification déclinée au niveau régional. Qu’est-ce que ça veut dire ?

Il est nécessaire d’impulser de nouvelles règles du jeu depuis Paris ou depuis Bruxelles. Par exemple, les standards sur les voitures, ou la taxe carbone aux frontières, ne peuvent être menées à bien qu’au niveau européen. Mais en revanche, il y a des actions qui ne peuvent se réaliser qu’au niveau territorial. On est en train de créer des dizaines de milliers d’emplois industriels nouveaux grâce à la transition dans une région comme les Hauts-de-France qui a énormément souffert de désindustrialisation par le passé.

Il faut organiser des nouvelles formations et des parcours professionnels. C’est au niveau régional que cela doit se faire en priorité. Christophe Béchu envisage de faire un tour des régions pour aller au plus près des territoires et travailler avec les acteurs locaux, c’est une très bonne chose.

Le président de la République rechigne à prononcer un discours complet sur la transition écologique. Y a-t-il un macronisme écologique ?

Il le fera lundi ! L’un des fondamentaux de l’écologie macroniste, c’est de chercher à dépolariser la transition écologique. J’insiste beaucoup sur ce point parce que les Verts d’un côté, comme le RN de l’autre pour des raisons évidemment totalement opposées, sont des acteurs qui polarisent la transition écologique, c’est-à-dire qui en font un objet de conflit.

Pour être efficace il faut au contraire dépolariser. Premier exemple : l’énergie : la synthèse politique qui a été faite lors du discours de Belfort par Emmanuel Macron a dessiné un plan en trois points : le développement des renouvelables ; le renouvellement du nucléaire ; et l’efficacité couplée à la sobriété énergétique. Cette synthèse politique est totalement inédite et elle est maintenant largement soutenue par les Français.

Deuxième exemple : sur le sujet des « mega bassines » nous sommes clairs sur le fait qu’elles peuvent avoir une utilité pour les agriculteurs dès lors qu’elles sont mises en place en contrepartie de changement de pratiques agricoles plus économes en eau. C’est le bon point d’équilibre.

Christophe Béchu est le sixième ministre de la Transition écologique depuis 2017. Il vient d’être confirmé un peu à la surprise générale à son poste. Est-il la bonne personne pour la bonne place ?

C’est le bon profil à la bonne place parce que c’est quelqu’un qui d’abord a une grande expérience locale dans les collectivités territoriales. Il incarne avec d’autres ce que j’appelle l’écologie de gouvernement. Je pense vraiment que notre responsabilité, c’est d’écrire l’histoire de l’écologie de gouvernement et personne d’autre ne le fera.

Les prochaines élections européennes de juin prochain vont se dérouler dans un contexte de montée des populismes en Europe. Peuvent-ils bloquer le fonctionnement du Parlement européen en empêchant la traditionnelle coalition entre sociaux-démocrates et les conservateurs du PPE ?

Ce risque existe. Une incertitude plane sur la stratégie politique de la droite européenne. La droite européenne est coupée en deux entre les partisans d’Ursula von der Leyen qui veut maintenir cette coalition du centre droit au centre gauche – et dans laquelle nous nous retrouvons totalement -, qui apporte la stabilité à la construction européenne et aux grandes politiques qu’on mène en matière d’autonomie stratégique, de défense, de soutien à l’Ukraine, de transition écologique, etc.

Et puis, il existe une autre stratégie défendue par la droite, celle de l’Allemand Manfred Weber, patron du groupe de droite au Parlement européen, qui cherche plutôt en priorité une alliance entre droite et extrême droite avec l’Italienne Giorgia Meloni. Je ne crois pas que ça puisse marcher. Je crois que nous trouverons à nouveau en 2024 une majorité pour construire « l’Europe puissance » telle qu’Emmanuel Macron l’a décrite.

Cette Europe qui a permis de gérer la crise sanitaire, d’acheter les vaccins en commun, de fabriquer pour la première fois de l’armement en commun pour l’Ukraine, de faire un plan de relance historique de 750 milliards d’euros qui a sauvé nos économies au moment de la crise Covid, de faire le Green Deal.

Les partis en France commencent à désigner leurs têtes de liste. Quel est le meilleur leader pour la majorité présidentielle ?

Je pense que le candidat naturel de la majorité c’est Stéphane Séjourné. Il est président du groupe Renaissance au Parlement européen. Il est président du premier parti de la majorité présidentielle. S’il souhaite être candidat, c’est le candidat naturel et évidemment, je le soutiens.

L’Europe est plongée dans une nouvelle crise migratoire. Après la France qui a durci le ton contre l’Italie au printemps, c’est au tour de l’Allemagne de fermer la porte à une aide au gouvernement de Rome. Pourquoi y a-t-il de moins en moins de solidarité entre les membres de l’Union européenne ?

Je ne peux pas vous laisser dire ça. Nous n’avons jamais été aussi près d’un accord sur le Pacte « asile et migrations ». Après des années d’échec, on entre dans la négociation finale y compris avec le gouvernement d’extrême droite en Italie qui a totalement changé de position sur ce sujet. Mais il faut que les Français sachent que le RN a voté contre le paquet asile et migrations au Parlement européen alors que la crise actuelle le montre une nouvelle fois c’est à cette échelle que l’on peut agir efficacement et pas à l’échelle des frontières nationales.

Le projet de loi immigration portée en France par le ministre de l’Intérieur est enlisé, faute d’accord avec les Républicains. Votre collègue et député Sacha Houlié, qui préside la commission des lois, vient de signer une tribune avec la gauche pour défendre justement ce principe du titre de séjour dit « des métiers en tension ». Quelle est votre position sur ce sujet sensible ? Vous soutenez Sacha Houlié ou Gérald Darmanin ?

Je suis fidèle à l’ADN du macronisme, c’est-à-dire que je refuse les simplismes. Il n’est pas question de laisser les passeurs décider de qui rentre chez nous. Et je ne vois pas au nom de quoi ce serait le cas. Il est également important d’améliorer l’intégration des immigrés qui arrivent chez nous et qui font la preuve de leur volonté d’insertion à travers un emploi.

Or, aujourd’hui beaucoup de migrants sont bloqués dans leur parcours d’insertion par le fait que justement, c’est extrêmement difficile d’avoir les titres de séjour adéquats. Les chefs d’entreprise eux-mêmes, notamment dans le bâtiment, l’hôtellerie, etc réclament de la souplesse et nous disent qu’ils ont besoin de main d’œuvre. Je pense que Sacha Houlié a raison de dire que ne pas agir sur ce sujet pourrait fracturer la majorité.

Si le blocage persiste, nous pourrions peut-être faire comme pour les réformes sur l’énergie où nous avons voté un texte sur le nucléaire avec la droite et un autre sur les renouvelables avec la gauche, en divisant le texte en deux lois  : une sur les métiers en tension et une autre pour durcir les règles d’entrée sur le territoire.

Depuis 2022, les dirigeants d’Europe Ecologie/Les Verts adoptent des positions de plus en plus radicales. Quel regard portez-vous sur votre ancienne famille ?

Historiquement, Europe Ecologie/Les Verts avait réussi à un moment donné, avec l’arrivée de Dany Cohn-Bendit, à élargir sa base. Depuis, toutes ces personnes sont parties. Dany a quitté le mouvement comme Barbara Pompili, François de Rugy ou moi-même. La vérité c’est que les Verts se sont radicalisés à gauche et je le regrette. Mais c’est comme ça, c’est leur choix. Les Verts ont eu leur utilité pour lancer l’alerte sur le changement climatique notamment.

Mais aujourd’hui pour conduire le changement d’une société, il faut justement ne pas être marginal, ni extrémiste, mais prendre en compte les contradictions et les inquiétudes qui s’expriment. Il faut les poser sur la table, et ensuite il faut mener les compromis et les négociations. Et ça, c’est exactement ce que les Grünen essayent de faire dans un contexte politique extrêmement compliqué en Allemagne. C’est exactement ce que les Verts français refusent de faire. Et donc c’est à nous d’être le parti de l’écologie de gouvernement en France.

La Première ministre est parvenue à se maintenir à la tête du gouvernement et de la majorité à la surprise générale. Elle a échappé à onze motions de censure. Pensez-vous que ça peut durer comme ça pendant quatre ans ?

Je récuse cette idée qu’utiliser le 49.3 serait synonyme d’impuissance politique. Avant Elisabeth Borne, Michel Rocard avait en son temps recouru massivement au 49.3 et personne n’a dit qu’il avait été un Premier ministre faible. Il a même fait de grands textes de loi comme le RMI ou la CSG. Ça peut être au contraire des moments politiques de grande créativité. Ce que je vois pour l’instant, ce sont des oppositions incapables d’offrir une alternative majoritaire. Je rappelle enfin que cette situation n’a pas été choisie par le président de la République et la Première ministre.

Ce sont les résultats de la démocratie française à un moment donné. Cela ne nous empêche pas de gouverner. Je regrette toutefois que les oppositions ne se saisissent pas de ce moment pour entrer dans la culture de la coalition à l’européenne. La culture du compromis est majoritaire en Europe, c’est dommage que la France reste à l’écart.

Par ailleurs pour continuer à rénover notre démocratie je suis pour ma part très favorable aux référendums à questions multiples : poser plusieurs questions en même temps au Français ce qui permet à la fois de donner la parole au peuple souverain plus souvent, tout en évitant de transformer le référendum en référendum pour ou anti Macron puisque sur plusieurs sujets vous pouvez parfois être d’accord avec le gouvernement parfois contre. Le Président tourne autour de cette idée depuis plusieurs années, je pense qu’il faut y aller maintenant.

Dans la majorité, les appétits s’aiguisent déjà pour succéder à Emmanuel Macron en 2027. Que pensez-vous de cette course des petits chevaux ?

Ça me gêne. Le risque c’est d’ouvrir la boîte de Pandore. L’initiative de Gérald Darmanin a été utilement recadrée par le président de la République et la Première ministre. Car le risque c’est que cette course des petits chevaux nuise à l’action. Personnellement, je suis en total soutien à Elisabeth Borne. On n’est pas du tout dans une pré campagne présidentielle et ceux qui anticipent le calendrier se trompent. Ceux qui démarrent les premiers sont rarement ceux qui seront à l’arrivée de la compétition présidentielle. Le temps de la compétition présidentielle viendra mais pas maintenant.

Qui aimeriez-vous inviter dans un dîner parfait ?

Jacques Delors. Mon premier engagement politique fut dans les clubs témoins dont il fut le fondateur. Je partage sa vision du monde et de l’Europe.

En quoi aimeriez-vous vous réincarner ?

Je ne crois pas à la réincarnation.

Quelle épitaphe aimeriez-vous ?

Il a contribué à un monde meilleur.

Et si c’était à refaire, quel métier aimeriez-vous exercer ?

J’ai déjà eu plusieurs vies comme journaliste puis comme responsable politique. Peut-être un jour dans la finance verte !

De quoi rêviez-vous enfant ?

Je rêvais d’être joueur de foot au RC Lens à côté de chez moi, puis plus tard ambassadeur.  Quand j’étais au gouvernement, j’étais en partie leur chef.

Où aimeriez-vous être en 2027 ?

Dans un pays qui n’a pas basculé à l’extrême droite.

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