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L’Union européenne voudrait obtenir un engagement des Etats-Unis à régler avant décembre le conflit commercial sur l’acier et l’aluminium qui empoisonne les relations bilatérales, selon un projet de conclusions du sommet transatlantique du 15 juin.
« Nous nous engageons à oeuvrer à la levée, avant le 1er décembre 2021, de tous les droits de douane additionnels/punitifs liés à la poursuite de nos discussions productives sur le règlement de notre différend sur l’acier et l’aluminium », stipule la déclaration commune provisoire vue par l’AFP.
Le texte, qui peut encore être amendé, confirme par ailleurs la volonté d’arriver à un accord sur le conflit Airbus-Boeing d’ici au 11 juillet.
Après des années de fortes tensions sous le mandat de Donald Trump, les relations commerciales entre Bruxelles et Washington sont entrées dans une phase d’apaisement depuis l’élection du Joe Biden.
La venue du président américain à Bruxelles dans le cadre de sa première visite en Europe pour les sommets de l’Otan et UE/Etats-Unis, doit marquer un renouveau de la relation transatlantique, notamment dans le bras de fer américain avec la Chine.
Les Etats-Unis imposent depuis juin 2018 des taxes de 25% sur les importations européennes d’acier et de 10% sur celles d’aluminium.
L’UE a répliqué en taxant les motos comme les Harley-Davidson, les jeans (dont les Levi’s), ou encore le tabac, le maïs, le riz ou le jus d’orange en provenance des Etats-Unis.
Le projet de déclaration mentionne aussi la création d’une plateforme de coopération pour « aligner les politiques clés en matière de technologie, de numérique, de chaînes d’approvisionnement » et « développer des normes internationales ».
Ce Conseil UE/Etats-Unis du commerce et de la technologie (Trade and Technology Council, TTC) doit favoriser le développment de « nouvelles technologies basées sur nos valeurs démocratiques communes ».
Il vise, sans la mentionner, à contrer la montée en puissance de la Chine dans le numérique qui menace la suprématie américaine et les normes éthiques des Occidentaux (surveillance, confidentialité des données…).
Le projet de texte stipule que Bruxelles et Washington « ont l’intention de se consulter étroitement et de coopérer […] dans le cadre de leurs approches vis-à-vis de la Chine » qui incluent « des éléments de coopération, de concurrence et de rivalité systémique ».
Sous l’impulsion des États membres d’Europe de l’Est, le sommet prévoit aussi d’instaurer un dialogue de haut niveau entre l’UE et les États-Unis sur la Russie. Le texte souligne la volonté de « laisser ouverts les canaux de communication » avec Moscou ainsi que « les possibilités de coopération sélective » sur des sujets d’intérêts communs.
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