Vote blanc et vote obligatoire au menu du grand débat national – EURACTIV.fr

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Pour muscler la participation aux élections, la prise en compte du vote blanc et la mise en place d’un vote obligatoire seront au menu du grand débat national lancé par Emmanuel Macron.

Rendre le vote obligatoire et reconnaître le vote blanc. À l’approche des élections européennes, le grand débat national voulu par Emmanuel Macron pour répondre à la crise des gilets jaunes a rouvert la réflexion sur l’obligation de vote et la reconnaissance du vote blanc.

Lancé le 15 janvier, le grand débat national appelle  les citoyens français à se saisir d’une cohorte de sujets, parmi lesquels le renforcement de la démocratie. Les citoyens doivent entre autre se prononcer sur trois questions relatives à la participation aux élections. « Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage » questionne le volet « démocratie et citoyenneté » du grand débat.

Les deux questions suivantes pointent clairement les deux solutions à l’étude pour renforcer la participation électorale, en interrogeant les citoyens français sur  la pertinence de rendre le vote obligatoire, ainsi qui sur la prise en compte du vote blanc.

Abstention chronique

Le grand débat qui se déroulera jusqu’au 15 mars devra faire l’objet d’une synthèse en avril, juste avant la tenue des élections européennes du mois de mai, un des scrutins les plus touchés par le fléau de l’abstention.

Avec un taux de participation en déclin quasi constant depuis 1979, date de la première élection du Parlement européen au suffrage universel direct, les élections européennes à venir ne s’annoncent guère mieux loties.

Lors du dernier scrutin européen en 2014, seuls 42 % des électeurs européens s’étaient déplacés jusqu’aux urnes. Pour le rendez-vous de mai 2019, un baromètre du Parlement européen estime que 58 % des électeurs français ne savent pas quand le prochain scrutin européen aura lieu et que 42 % seulement se déclarent « intéressés » par ce rendez-vous électoral.

Les Français favorables au vote blanc

Sujet récurrent en période électorale, la reconnaissance du vote blanc fait figure de fer de lance dans la lutte contre l’abstention, en donnant aux électeurs non convaincus par un candidat l’opportunité d’exprimer leur désaccord. Mais elle n’a cependant jamais été officiellement mise sur la table par un président de la République. Lors de la dernière campagne présidentielle, le sujet avait notamment été défendu par Jean-Luc Mélenchon, mais aussi par Nicolas Dupont-Aignan.

Pourtant, la mesure bénéficie depuis longtemps d’un soutien massif de la part de la population française. Dans un sondage réalisé par l’institut Synopia en mars 2017 avant l’élection présidentielle, 86% des répondants s’étaient positionnés en faveur du vote blanc. Au-delà de ce soutien de principe, les répondants ont également été 60% a soutenir la prise en compte du vote blanc dans le résultat des élections, même si cela devait invalider le scrutin faute de majorité absolue.

La reconnaissance du vote blanc pourrait toutefois avoir un effet délétère sur la répartition des votes, puisque près de 40% des répondants aurait choisi le vote blanc lors de l’élection présidentielle si celui-ci était comptabilisé.

Un premier pas en 2014

En France, la loi  de février 2014 a d’ores et déjà permis une reconnaissance partielle du vote blanc. Le texte précise que « les bulletins blancs sont décomptés séparément et annexés au procès-verbal. Ils n’entrent pas en compte pour la détermination des suffrages exprimés, mais il en est fait spécialement mention dans les résultats des scrutins. Une enveloppe ne contenant aucun bulletin est assimilée à un bulletin blanc. »

Si le nombre de votes blancs exprimés lors d’une élection peut aujourd’hui être comptabilisé, son impact sur le résultat des élections demeure indicatif.

Corollaire du vote blanc dans les solutions évoquées dans le questionnaire du grand débat national, le vote obligatoire est lui plus contesté.

En Europe, plusieurs pays ont rendu obligatoire l’exercice du droit de vote. La Belgique, le Luxembourg où le Danemark, les abstentionnistes doivent s’acquitter d’une amende, variable selon les pays et le nombre de récidives. Un technique qui porte ses fruits : en Belgique le taux de participation tourne autour de 90%, mais mécontente nombres d’électeurs.

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