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  • Le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche – FEAMP

    Le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche – FEAMP

    Mis à jour par Valentin Ledroit

    Le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) -qui inclura prochainement la dimension aquaculture- est l’outil de financement européen qui accompagne la mise en œuvre de la politique commune de la pêche et la politique maritime intégrée.

    Le FEAMP intervient dans le cadre de la politique commune de la pêche et de la politique maritime intégrée – Crédits : daniele russo / iStock

    Objectifs

    Muni d’une enveloppe de 6,4 milliards d’euros sur la période 2014-2020, le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) permet notamment la mise en œuvre de la Politique commune de la pêche (PCP) en aidant les professionnels des secteurs de la pêche et de l’aquaculture ainsi que les populations côtières à s’adapter aux exigences économiques et environnementales.

    Doté d’un budget en baisse, à hauteur de 5,4 milliards, le programme pour la période 2021-2027 entrera prochainement en vigueur, une fois les dernières étapes administratives franchies. A cette occasion il changera d’appellation pour celle de Fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture (FEAMPA).

    Histoire de la politique commune de la pêche

    Le programme pour la période 2014-2020 vise notamment à soutenir :

    • L’adoption de pratiques de pêche et d’aquaculture durables ;
    • La diversification des activités économiques des populations côtières ;
    • Le financement des projets participant à la création d’emplois et à l’amélioration de la qualité de vie le long des littoraux ;
    • L’accès au financement.

    Ces orientations européennes sont ensuite déclinées au niveau de chaque Etat membre sous la forme d’un « programme opérationnel » (PO). En France, celui-ci se compose actuellement de six « priorités de l’Union », résumées par la direction générale des Affaires maritimes et de la pêche de la Commission européenne. Pour la prochaine période 2021-2027, le PO devrait reprendre les principaux axes et intégrer une dimension relative à la protection des océans. Une consultation publique sur les priorités du futur FEAMPA s’est d’ailleurs achevée à la fin du mois de décembre.

    Eligibilité et financement

    Tous les acteurs qui travaillent dans les secteurs de la pêche et de l’aquaculture sont concernés par le FEAMP, de même que les populations côtières.

    Le « guide des porteurs de projet », disponible sur le site L’Europe s’engage en France, détaille les structures éligibles à chaque action du programme.

    Fonds européens : bénéficiaires et éligibilité

    Le FEAMP propose des subventions en complément de crédits nationaux déjà mobilisés. Le taux de cofinancement est en général de 50%, il peut néanmoins s’élever à 75%.

    LE PROJET LICADO

    Ce projet vise à limiter les captures accidentelles de dauphins dans le Golfe de Gascogne. D’une part, les porteurs du projet mettent en place des systèmes répulsifs acoustiques et des balises passives. D’autre part, ils réfléchissent à la mise en œuvre de pratiques et de stratégies d’évitement.

    Budget total : 1 478 422 €
    Taux de cofinancement : 60 %, soit 887 053 €

    Plus d’exemples sur le site L’Europe s’engage en France 

    Procédure

    Le FEAMP est géré directement par les autorités nationales, dont la liste est disponible sur le site de la Commission européenne. Celles-ci peuvent néanmoins déléguer une partie des mesures à des « organismes intermédiaires » qui jouent un rôle de guichet pour les porteurs de projets, ou « bénéficiaires finaux ».

    En France, l’autorité de gestion est la Direction des pêches maritimes et de l’aquaculture (DPMA) du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.  Les Régions, les Directions interrégionales de la Mer et FranceAgrimer jouent quant à elles le rôle d’organismes intermédiaires qui mettent en œuvre le programme.

    Le mode de gestion des programmes

    Deux procédures de sélection des projets sont possibles selon les mesures concernées :

    • Appel à projets : La mesure fait l’objet d’un appel à projets. Le porteur de projet doit remplir les formulaires fournis dans les délais impartis pour voir son projet évalué.
    • Dépôt au fil de l’eau : La mesure ne fait pas l’objet d’un appel à projets. Ceux répondant à cette mesure peuvent ainsi être déposés au fil de l’eau, à n’importe quelle période de l’année, du moment que le projet n’est pas achevé.

    Histoire et évolutions de la politique régionale

    Contacts

    Pour les projets en France, consultez les notices de demande d’aide et de paiement sur le site de L’Europe s’engage en France (rubrique « Financer votre projet avec le FEAMP ») pour savoir à quel service instructeur envoyer votre demande.
    Pour les projets hors de France, référez-vous aux différents « programmes opérationnels » nationaux, disponibles sur le site de la Commission européenne.

    Source juridique

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    https://www.touteleurope.eu/actualite/le-fonds-europeen-pour-les-affaires-maritimes-et-la-peche-feamp.html

  • Les financements européens accessibles aux universités et centres de recherche

    Les financements européens accessibles aux universités et centres de recherche

    Vous êtes une université ou un centre de recherche ? Vous trouverez sur cette page un récapitulatif des financements européens auxquels vous pouvez prétendre.

    Les informations présentes sur cette page concernent les programmes de financement de la période de programmation 2014-2020, arrivant à son terme.
    Elles seront progressivement mises à jour, après l’adoption des différents textes législatifs et la publication des premier appels à projets de la période de programmation 2021-2027.

    Les universités et centres de recherche ont accès à une large palette de financements européens, octroyés par la Commission européenne ou les autorités locales.

    Fonds européens : bénéficiaires et éligibilité

    Comment choisir le fonds ou programme européen pertinent pour votre projet ?

    Mon projet est d’envergure locale : je consulte les fonds structurels

    Les fonds européens structurels et d’investissement (FESI) ont vocation à renforcer la cohésion économique, sociale et territoriale. A ce titre, ils financent des projets d’envergure locale présentant des effets bénéfiques pour le territoire, l’emploi, l’environnement, et répondant aux objectifs prioritaires du territoire.

    L’Union européenne délègue la gestion des FESI aux Etats membres. En France, l’Etat a décidé de confier la gestion d’une partie de ces fonds aux conseils régionaux, autorités de gestion depuis 2014.

    Il existe 5 types de fonds structurels. A noter cependant que la France n’est pas éligible au fonds de cohésion, destiné aux régions les moins développées de l’Union.

    Cliquez sur les vignettes de couleur pour naviguer

    Voir aussi la présentation des fonds en vidéo par le site L’Europe s’engage en France.

    Mon projet concerne un secteur en particulier et dépasse l’échelon local : je consulte les programmes sectoriels

    Les programmes sectoriels sont directement gérés par la Commission européenne ou ses agences exécutives et visent à assurer la mise en œuvre des politiques européennes. Les financements font l’objet d’appels à projets destinés à soutenir les projets d’envergure européenne ou nationale relatifs à une ou plusieurs politiques européennes spécifiques. . A noter qu’ils ne sont pas exclusivement alloués aux Etats membres de l’Union européenne mais peuvent aussi bénéficier à des pays tiers (voisinage, pays associés,…).
    Découvrez ci-dessous la liste des principaux programmes sectoriels accessibles aux universités et centres de recherche.

    Cliquez sur les vignettes de couleur pour naviguer

    Mon projet concerne un pays hors UE : je consulte les fonds pour l’action extérieure

    L’Union européenne soutient des initiatives dans les Etats membres mais aussi en dehors de ses frontières. Le Conseil a adopté en ce sens en décembre 2013 le règlement sur le cadre financier pluriannuel, qui prévoit un budget de 58,7 milliards d’euros (en crédits d’engagement) dédié aux actions de l’Europe dans le monde.

    On distingue plusieurs programmes auxquels les universités et centres de recherche peuvent participer, listés ci-dessous.

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    https://www.touteleurope.eu/actualite/les-financements-europeens-accessibles-aux-universites-et-centres-de-recherche.html

  • Les financements européens accessibles aux entreprises

    Les financements européens accessibles aux entreprises

    Vous êtes une entreprise ? Vous trouverez sur cette page un récapitulatif des financements européens auxquels vous pouvez prétendre.

    Les informations présentes sur cette page concernent les programmes de financement de la période de programmation 2014-2020, arrivant à son terme.
    Elles seront progressivement mises à jour, après l’adoption des différents textes législatifs et la publication des premier appels à projets de la période de programmation 2021-2027.

    Les entreprises ont accès à une large palette de financements européens, octroyés par la Commission européenne, les autorités locales ou la Banque européenne d’investissement (BEI).

    Fonds européens : bénéficiaires et éligibilité

    Comment choisir le fonds ou programme européen pertinent pour votre projet ?

    Mon projet est d’envergure locale : je consulte les fonds structurels

    Les fonds européens structurels et d’investissement (FESI) ont vocation à renforcer la cohésion économique, sociale et territoriale. A ce titre, ils financent des projets d’envergure locale présentant des effets bénéfiques pour le territoire, l’emploi, l’environnement, et répondant aux objectifs prioritaires du territoire.

    L’Union européenne délègue la gestion des FESI aux Etats membres. En France, l’Etat a décidé de confier la gestion d’une partie de ces fonds aux conseils régionaux, autorités de gestion depuis 2014.

    Il existe 5 types de fonds structurels. A noter cependant que la France n’est pas éligible au fonds de cohésion, destiné aux régions les moins développées de l’Union.

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    Fonds européen de développement économique régional

    Fonds social européen

    Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche

    fonds européen agricole pour le développement rural

    fonds de cohésion

    Voir aussi la présentation des fonds en vidéo par le site L’Europe s’engage en France.

    Mon projet concerne un secteur en particulier et dépasse l’échelon local : je consulte les programmes sectoriels

    Les programmes sectoriels sont directement gérés par la Commission européenne ou ses agences exécutives et visent à assurer la mise en œuvre des politiques européennes. Les financements font l’objet d’appels à projets destinés à soutenir les projets d’envergure européenne ou nationale relatifs à une ou plusieurs politiques européennes spécifiques. A noter qu’ils ne sont pas exclusivement alloués aux Etats membres de l’Union européenne mais peuvent aussi bénéficier à des pays tiers (voisinage, pays associés,…).
    Découvrez ci-dessous la liste des principaux programmes sectoriels accessibles aux entreprises.

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    Fonds asile, migration, intégration

    Erasmus +

    Europe créative

    LIFE

    COSME

    Mécanisme d'interconnexion en Europe

    H2020

    COPERNICUS

    Mon projet concerne les problématiques de développement dans les pays hors UE : je consulte les fonds pour l’action extérieure

    L’Union européenne soutient des initiatives dans les Etats membres mais aussi en dehors de ses frontières. Le Conseil a adopté en ce sens en décembre 2013 le règlement sur le cadre financier pluriannuel, qui prévoit un budget de 58,7 milliards d’euros (en crédits d’engagement) dédié aux actions de l’Europe dans le monde.

    On distingue plusieurs programmes auxquels les entreprises peuvent participer, listés ci-dessous.

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    Fonds européen de développement

    Instrument de pré-adhésion

    Instrument de coopération au développement

    instrument de partenariat

    instrument européen de voisinage

    volontaires de l'aide de l'UE

    Instrument de coopération pour la sûreté nucléaire

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  • Le moment est venu de décider du cadre financier de l’Union pour la période 2021-2027 – europa.eu

    Le moment est venu de décider du cadre financier de l’Union pour la période 2021-2027 – europa.eu

    Communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil européen et au Conseil

    Bruxelles, le 9.10.2019 COM(2019) 456 final

    1. Il est temps de produire des résultats

    En juin dernier, les dirigeants ont confirmé leur volonté de parvenir à un accord sur le futur cadre financier de l’Union d’ici à la fin de l’année 2019. Depuis, les travaux ont progressé sous la direction de la présidence finlandaise du Conseil. Ils ont permis de mettre en lumière des éléments de
    convergence, ainsi que des domaines dans lesquels un compromis devra être trouvé en vue d’un accord équilibré et équitable pour tous.

    La conclusion d’un accord sur le futur cadre d’ici à la fin de l’année 2019 donnera à l’Union de nouvelles orientations et une détermination renouvelée. Des retards et des blocages au moins aussi graves que ceux que l’on a connus au début de la période actuelle, et dont les effets ont été ressentis dans tous les États membres en 2014 et 2015, pourront ainsi être évités. Cet objectif est à notre portée, mais il ne pourra être atteint que moyennant un leadership politique fort et la volonté ferme de trouver des solutions dans l’intérêt général de l’Union européenne.

    Le Conseil européen d’octobre offrira aux dirigeants l’occasion de fournir des orientations sur les paramètres clés du futur cadre, parmi lesquels le montant global du budget, l’équilibre entre les domaines d’action, le financement futur du budget et les conditions liées au financement de celui-ci. La tâche des dirigeants consiste à trouver un juste équilibre en combinant ambitions et réalisme et en tenant pleinement compte de la position du Parlement européen, qui reste favorable à un futur budget ambitieux.

    Durant cette phase finale, la Commission continuera de défendre le budget moderne, simplifié et souple dont l’Union a besoin. Le moment est venu pour les institutions d’unir leurs efforts pour donner à l’Union les moyens de réussir au cours de la prochaine décennie. Il ne reste que 14 mois avant le lancement des nouveaux programmes, et il y a encore beaucoup à faire. Il est temps d’obtenir des résultats/de passer à l’action.

    2. Un budget à la hauteur

    Le cadre financier pour 2021-2027 doit fournir les ressources nécessaires pour promouvoir le programme positif convenu à Rome et à Sibiu. Il s’agit là d’une occasion unique de concrétiser les priorités recensées dans le programme stratégique du Conseil européen et dans les orientations politiques de la présidente élue de la Commission, Ursula von der Leyen. Le niveau global du futur cadre doit être adapté aux ambitions de l’Union, tout en reflétant de façon équitable les conséquences budgétaires du retrait du Royaume-Uni.

    La Commission a proposé un budget à long terme égal à 1,114 % du revenu national brut de l’EU-27. Certains ont plaidé pour une limitation de ce budget à 1,00 %, tandis que d’autres ont soutenu l’appel du Parlement européen en faveur d’un budget plus élevé pouvant aller jusqu’à 1,3 %. Il est essentiel de replacer ces chiffres dans leur contexte. Aujourd’hui, le budget à long terme d’une Union comptant 28 États membres équivaut à 1,03 % du revenu national brut de l’EU-28, en ce compris le Fonds européen de développement. Toutefois, la suppression des dépenses dans le cas du/liées au Royaume Uni porte ce pourcentage à 1,16 % du revenu national brut de l’EU-27. C’est à ce niveau que la comparaison doit être opérée.

    Le niveau proposé par la Commission représente d’ores et déjà une diminution par rapport à la situation actuelle. Il constitue une réponse réaliste aux conséquences du départ d’un contributeur majeur au budget de l’UE, tout en apportant un soutien financier essentiel aux priorités nouvelles et émergentes.

    Un budget à long terme d’une telle ampleur n’aboutirait pas à un accroissement substantiel et non viable des contributions des États membres. L’augmentation des contributions nationales de près d’un tiers d’ici à 2027 par rapport aux niveaux de 2020 résulte principalement de l’inflation et de la croissance réelle, lesquelles déboucheront sur des hausses similaires dans les budgets nationaux au cours de la même période. Pour le reste, cet accroissement résulte en partie du retrait du Royaume-Uni
    de l’UE et du renforcement des investissements en faveur de priorités communes telles que la recherche, la numérisation, le climat, la migration, la sécurité et la défense, ainsi que l’action extérieure de l’Union.

    De nouvelles réductions substantielles empêcheraient l’Union de réaliser ses priorités et auraient un impact immédiat sur le niveau de l’aide apportée par l’UE au niveau régional, ainsi qu’aux agriculteurs, aux étudiants et aux chercheurs européens. Elles généreraient un écart important en ce qui concerne le programme stratégique convenu par le Conseil européen en juin 2019.

    Le Conseil européen doit par conséquent définir de toute urgence une série d’objectifs réalistes pour le niveau global du budget européen. Un écart marqué par rapport à l’équilibre établi dans la proposition de la Commission aurait de réelles conséquences. Un budget plus élevé permettrait à l’Union d’obtenir davantage de résultats mais exercerait une pression supplémentaire sur les contributions nationales, même si la réforme du système de financement du budget de l’UE proposée par la Commission en atténuerait les effets. Inversement, un budget plus limité aurait une incidence préjudiciable sur la capacité de l’Union à mettre en œuvre le programme stratégique et les priorités de l’UE de façon efficace. Il compromettrait la modernisation de nos politiques et notre capacité à réagir face aux nouvelles priorités urgentes.

    3. Une approche plus équitable du financement du budget de l’UE

    Des programmes performants présentant une forte valeur ajoutée européenne profitent à tous, quel que soit le secteur dans lequel les investissements sont réalisés. En outre, les avantages d’une adhésion à l’Union vont bien au-delà des recettes budgétaires. C’est pour cette raison qu’une approche restrictive centrée sur des «soldes nets» est particulièrement erronée. Le budget concerne tous les Européens, car il débouche sur la réalisation d’investissements dans des domaines où la mise en commun de ressources au niveau de l’UE peut produire des résultats que ne permettent pas d’obtenir les budgets nationaux.

    Aujourd’hui, la contribution que chaque État membre apporte au budget de l’UE ne reflète pas la solidarité ou la prospérité relative. L’ajout de rabais et de corrections au fil du temps a abouti à un système opaque et non équitable. Les États membres bénéficiant de rabais contribuent moins que les autres États membres en proportion de leurs revenus. Les plus riches versent des montants moins élevés en pourcentage de leur revenu national brut par habitant.

    Le retrait du Royaume-Uni et l’expiration d’autres corrections mettront d’office un terme à l’actuel système complexe de rabais et de corrections. Cela est une bonne chose, et pas uniquement parce que la logique appliquée à Fontainebleau n’est plus pertinente aujourd’hui. En 1984, le Royaume-Uni était un État membre relativement pauvre, et le budget était principalement caractérisé par des transferts en faveur de l’agriculture. La situation est très différente à présent: les États membres qui bénéficient de rabais comptent parmi les plus prospères de l’Union et les dépenses de l’UE ont considérablement évolué et se sont nettement diversifiées. La Commission a par conséquent proposé une suppression progressive des rabais sur une période de cinq ans. Il est temps que le Conseil européen s’entende sur un système plus équitable et plus transparent dans lequel les mêmes règles s’appliquent à tous.

    Le Conseil européen devrait également donner l’élan nécessaire aux travaux menés actuellement afin de déterminer de nouvelles sources de financement pour le budget de l’UE. L’introduction de nouvelles sources de recettes présente un double avantage. Elle permettrait d’instaurer une relation plus étroite entre le budget et les priorités stratégiques, telles que la politique climatique, et d’atténuer l’augmentation des contributions nationales.

    Les États membres sont désormais nombreux à souscrire à l’idée d’une nouvelle ressource propre fondée sur la quantité de déchets d’emballages plastiques non recyclés. Le soutien en faveur d’une nouvelle ressource propre liée au système d’échange de quotas d’émission de l’UE gagne du terrain. La présidente élue de la Commission européenne a également annoncé qu’elle proposerait une législation visant à étendre ce système au secteur maritime et à réduire à terme les quotas alloués à titre gratuit aux compagnies aériennes. D’autres sources de recettes possibles pourraient également être étudiées.

    Les parties intéressées reconnaissent largement que la situation actuelle n’est plus tenable. Le Parlement européen a précisé que la réforme du système des ressources propres et la diversification des sources de recettes joueraient un rôle de premier plan dans sa décision d’autoriser le futur cadre financier. Nous devons conclure nos travaux rapidement afin de pouvoir préparer le terrain en vue de l’adoption des décisions finales relatives aux nouvelles ressources propres dans le cadre d’un accord équilibré.

    4. Un budget moderne axé sur les résultats pour l’avenir

    La modernisation doit constituer la marque du futur cadre financier. Il convient à cet effet de revoir l’équilibre entre les domaines de dépenses et de redéfinir les programmes afin d’optimiser leur efficacité et leur contribution aux priorités stratégiques. Le débat sur la taille du budget ne peut être mené séparément de celui concernant sa conception: un financement n’est utile que s’il est bien ciblé et mis en œuvre efficacement.

    Un budget moderne est synonyme d’un nouvel équilibre entre les politiques de dépenses. Le Conseil européen doit par conséquent veiller à ce que l’équilibre proposé par la Commission soit maintenu dans l’accord final, en accordant davantage de poids aux nouvelles priorités.

    Le Conseil européen devrait également encourager la modernisation de la politique de cohésion et de la politique agricole commune, qui continuera de jouer un rôle crucial dans la construction de l’avenir de l’Europe. La Commission a proposé de moderniser ces piliers essentiels du budget de l’UE pour qu’ils continuent d’évoluer en fonction des nouvelles priorités – parmi lesquelles la poursuite d’objectifs plus ambitieux en matière de climat et d’environnement – et de l’évolution des réalités économiques et sociales.

    Le prochain cadre financier doit en outre mettre davantage l’accent sur la cohérence des politiques, le renforcement du lien existant entre financement et priorités stratégiques, ainsi que la mise en place des conditions nécessaires en vue de l’optimisation des programmes. Ce budget doit être moderne et axé sur les résultats.

    Le Conseil européen devrait montrer qu’il soutient résolument les mesures devant contribuer à un fonctionnement plus efficace du budget et au renforcement des liens entre les programmes et les priorités stratégiques de l’Union. Ces liens pourraient être renforcés en particulier par :

    • une approche ambitieuse de l’action en faveur du climat: l’objectif consistant à consacrer 25 % au moins des dépenses aux objectifs en matière de climat est ambitieux et peut être atteint de façon crédible grâce à des objectifs sectoriels et à l’intégration des questions climatiques dans les différents programmes financiers pertinents. En outre, des dispositions crédibles en matière de résilience climatique sont importantes pour garantir la cohérence des politiques. Le fait de
      consacrer une partie substantielle de l’aide de l’UE à l’action en faveur du climat et d’introduire un nouveau critère d’attribution dans le domaine de cohésion lié aux émissions de gaz à effet de serre permettra également au budget de l’UE de jouer un plus grand rôle dans la réalisation des priorités stratégiques de l’Union. Le «Fonds pour une transition équitable» annoncé par la présidente élue de la Commission renforcera encore la place accordée à la réalisation d’une transition climatique juste et efficace;

    • une réponse budgétaire globale aux défis de la migration: il faudra pour ce faire consacrer des ressources beaucoup plus importantes aux instruments tant internes qu’externes, soutenir résolument les États membres et les régions qui font face aux plus grands défis et qui sont soumis aux pressions les plus fortes, et faire preuve d’une plus grande réactivité afin d’affecter rapidement les fonds aux domaines où ils sont les plus nécessaires et le moment venu;

    • le fait de permettre au budget de l’UE de peser de tout son poids sur la mise en œuvre de réformes nationales essentielles et la réalisation des priorités en matière d’investissements convenues dans le cadre du processus du Semestre européen. De même, il convient de continuer à associer étroitement le financement de la politique de cohésion et la gouvernance économique de l’UE pour garantir une mise en œuvre budgétaire efficace. De nouveaux instruments, tels que l’instrument budgétaire de convergence et de compétitivité pour la zone euro, catalyseront également les indispensables réformes structurelles et investissements;

    • un soutien renforcé en faveur de la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux au moyen d’un Fonds social européen plus ayant une portée plus large et mettant l’accent sur les investissements dans les personnes et la cohésion sociale.

    L’une des autres caractéristiques essentielles du futur cadre financier réside dans un arsenal renforcé d’instruments favorisant la protection du budget de l’UE en cas de défaillance généralisée de l’état de droit. Il s’agit d’un mécanisme de protection couvrant tous les domaines de dépenses qui vise à garantir que le budget de l’UE est dépensé efficacement, et non d’une sanction à l’égard d’États membres spécifiques.

    5. Conclusion – Sur la voie d’un accord

    Les négociations relatives au futur cadre financier approchent du moment de vérité. Les travaux techniques menés depuis que la Commission a soumis ses propositions en mai 2018 ont progressé à un rythme sans précédent et constituent une plateforme solide pour la phase finale des travaux. Nous disposons toutefois de très peu de temps. Il reste de nombreuses mesures à prendre avant le lancement des nouveaux programmes, prévu pour le 1er janvier 2021. Si un accord n’est pas trouvé rapidement au sein du Conseil européen, les retards enregistrés dans le cas d’investissements et de projets clés pourraient être encore plus importants qu’au début de la période actuelle, ce qui aurait de réelles conséquences pour les bénéficiaires des financements de l’UE dans l’ensemble de l’Union.

    L’objectif politique visant à conclure un accord au sein du Conseil européen d’ici à la fin de l’année constitue un défi, mais il est réalisable. La prochaine étape consiste en la présentation, par le Conseil européen d’octobre, d’orientations politiques sur les aspects clés soulignés dans la présente décision. Ces aspects sont étroitement liés: il est indispensable de définir un ensemble de mesures équitables et équilibrées combinant

    • un niveau de financement global proportionnel aux priorités communes au sein de l’Union;
    • un budget moderne présentant un équilibre adéquat entre les politiques et mettant fortement l’accent sur la valeur ajoutée européenne;
    • une approche plus transparente en ce qui concerne le financement du budget de l’UE et l’introduction de nouvelles sources de recettes afin de soutenir les priorités et de réduire la charge pesant sur les contributions nationales; et
    • une plus grande cohérence politique, grâce à un lien plus étroit entre financement et priorités stratégiques et des instruments renforcés aux fins de la protection du budget.

    La Commission invite le Conseil européen à fournir des orientations claires sur ces différents aspects, en tenant pleinement compte de la position exprimée par le Parlement européen.

    Le Parlement européen et le Conseil devraient en outre continuer de veiller à ce que les travaux relatifs aux programmes financiers structurels avancent aussi rapidement que possible, sur la base des progrès importants déjà réalisés.

    La Commission demeure résolue à collaborer étroitement avec le Parlement européen, le Conseil européen et le Conseil afin d’assurer une conclusion rapide et réussie de ces négociations cruciales.

    https://ec.europa.eu/commission/sites/beta-political/files/communication-euco-mff-oct2019_fr.pdf

  • « Cachez ce budget que je ne saurais voir !… » – Fondation Robert Schuman

    « Cachez ce budget que je ne saurais voir !… » – Fondation Robert Schuman

    Alain LAMASSOURE, 14 octobre 2019

    C’est le cri muet des dirigeants nationaux à propos du budget communautaire. Comme si prendre des décisions leur était déjà tellement pénible, qu’envisager leur financement était au-dessus de leurs forces. À chaque nouveau traité, jaloux de leur pouvoir, ils veillent à se réserver le monopole de décision sur les recettes et le contrôle absolu des dépenses : en enfermant le budget annuel dans un cadre pluriannuel dont il est le seul maître, le système permet à chacun de chercher à maximiser les « retours » de sa contribution nationale. Après avoir apporté son écot, chacun tend la sébile aux vingt-sept autres. C’est une négociation dont le grand absent est l’intérêt européen.

    Celle du cadre actuel 2014-2020 a de quoi laisser un goût amer. Conduite en décembre 2013, au moment où David Cameron était en pleine crise de mysticisme eurosceptique, elle a vu Berlin et Paris s’abriter piteusement derrière Londres pour justifier une baisse en volume du budget européen au moment où les besoins nouveaux explosaient. Arrivé à la tête de la Commission dix mois plus tard, Jean-Claude Juncker a découvert qu’il n’avait pas un euro vaillant pour relancer l’investissement à long terme, pas plus que pour financer les engagements climatiques de la COP 21, ou la maîtrise des flux migratoires : il était condamné pour toute la durée de son mandat – et la moitié de celui de son successeur ! – à dépenser moins de 1% du PIB, tout en assurant à chaque État membre le « chèque » qui lui était promis au titre du fonds de cohésion (pays de l’Est et du Sud), de la politique agricole commune (France, Italie, Irlande) ou de « l’abattement britannique. » (Royaume-Uni, mais aussi Allemagne, Pays-Bas, Suède, Danemark, Autriche). Entre-temps, David Cameron a abandonné la vie politique, le Royaume-Uni nous a quittés, mais il n’est venu à l’idée de personne de revenir sur les coupes budgétaires qu’il avait exigées.

    La négociation du prochain cadre financier pour 2021-2026 s’est engagée en décembre 2018. Peut-on espérer que ce « doux dédain » pour les chiffres de la part de leurs majestés sommitales du Conseil européen commencera à être ébranlé ? La saison de campagne électorale, les surenchères populistes bruyantes de certains dirigeants, l’overdose fiscale inédite exprimée en France même par les « gilets jaunes » n’incitent guère à l’optimisme. Mais derrière les postures de matamore et les vociférations des réseaux sociaux, il y a l’obstination des faits, la revanche du réel sur la post-réalité.

    Et le bon sens populaire. Tous les sondages le confirment. La cause est entendue : pour faire face aux défis du XXIe siècle, l’Europe unie est mieux armée que chacun de ses États muré dans son splendide isolement. Plus aucun parti ne réclame de sortir de l’Union depuis que le Brexit s’est transformé en piteux naufrage du royal Titanic avec à bord toute la classe politique britannique. Quand il s’agit de lutter contre le terrorisme, d’assurer la sécurité intérieure et extérieure de l’Europe, de taxer les multinationales là où sont générés leurs profits, de lutter contre le réchauffement climatique, de rester dans la course au progrès scientifique et technique, l’opinion publique plébiscite l’intervention de l’Union, et même une partie des députés les plus eurosceptiques n’ose pas voter contre. Certes, le mot « migrations » bloque les neurones des élus au pouvoir à l’est et des élus d’opposition à l’ouest, mais leurs électeurs ne sont pas dupes de l’impuissance des polices nationales devant un phénomène massif appelé à durer.

    Les dirigeants en sont plus conscients qu’ils ne veulent l’avouer. Si l’augmentation du budget communautaire reste un tabou, on voit fleurir depuis quelques années des budgets satellites, consacrés à des actions nouvelles rendues nécessaires par l’urgence. Le tableau ci-joint dressé par la commission des Budgets du Parlement européen en illustre la cosmographie. À côté de la vieille lune du Fonds européen de développement, on a vu ainsi apparaître le Fonds de stabilité financière, le Mécanisme européen de stabilité, deux fonds spécifiques pour la Grèce, le Fonds pour les investissements stratégiques dit plan Juncker, les fonds fiduciaires pour les réfugiés de Syrie, du Liban, de Jordanie, de Turquie, un autre fonds fiduciaire pour la prévention des migrations décidé à La Valette, le fonds climat, la facilité de prêts aux pays non euro, le fonds pour la recherche et le fonds pour l’industrie de la défense… N’en jetez plus !

    Si nos Harpagon multiplient ainsi leurs cassettes, c’est un début de remède à leur constipation chronique. L’étape suivante devrait être d’en faire la somme, et d’en déverser le contenu dans un seul coffre, le bon vieux budget communautaire. En s’y opposant, ils ne font que mener un combat de retardement condamné à l’échec : tant qu’à mobiliser l’argent nécessaire, la clarté de la gestion, l’économie des moyens et la nécessité du contrôle démocratique par la voie parlementaire plaident évidemment pour le principe de l’unité budgétaire. Évidemment et, j’ose dire, irrésistiblement
    – même si, dans l’histoire européenne, la résilience des obstinations gouvernementales se compte plus souvent en décennies qu’en lunaisons.

    D’AUTRES SIGNES LAISSENT PENSER QUE LE DOSSIER MÛRIT.


    L’insistance française à réclamer un budget spécifique à la zone euro a fini par être couronnée de succès au Conseil européen de décembre 2018, malgré le peu d’enthousiasme de Berlin et les réticences fortes du tout nouveau « club hanséatique » qui rassemble nos partenaires nordiques. L’intérêt n’est pas tant dans l’instrument lui-même – depuis le départ du RoyaumeUni, tous les États membres ont vocation à rejoindre l’euro. Il réside dans la justification donnée par la France et acceptée par ses partenaires : une zone monétaire ne peut pas se passer d’un outil budgétaire commun de taille significative. À plusieurs reprises, Emmanuel Macron a évoqué un montant de l’ordre de « plusieurs points de PIB », alors que le budget communautaire, au sein duquel sera inscrite la ligne « zone euro », est scotché à 1% depuis un quart de siècle. Obsession litanique du Parlement, le problème de l’ordre de grandeur du budget européen est désormais posé au plus haut niveau du Conseil.

    De même, autre sujet soulevé par le Parlement, la nécessité de créer de nouvelles ressources propres n’est plus contestée du côté des gouvernements. Là encore, il faudra s’armer de patience. Les propositions mises sur la table par la Commission européenne – taxe sur les plastiques, imposition harmonisée des entreprises – n’en sont qu’au stade des débats de principe et leur aboutissement exigerait l’équivalent d’un nouveau traité (décision du Conseil à l’unanimité, avec ratifications nationales). Mais la perspective de voir les contributions nationales, ressource prédominante actuelle, accrues mathématiquement par le départ du riche contributeur britannique, stimule l’imagination des grands argentiers pour la recherche de solutions alternatives.

    Il n’en reste pas moins qu’ouvrir le débat de fond du budget européen exigera des gouvernants un courage proche de l’héroïsme. Deux recommandations peuvent les y encourager

    La première, c’est de remettre en cause le carcan aveugle qu’est devenu le cadre pluriannuel. Pourquoi voter des plafonds de dépenses par grandes politiques pour une période de sept ans, qui ne correspond pas au calendrier politique, et qui dépasse les capacités de prévision des meilleurs experts ? Figer maintenant les priorités européennes pour toutes les années 2020 serait tout simplement une bêtise. Dans nos budgets locaux comme dans nos budgets nationaux, nous savons assurer le financement durable de politiques de longue haleine sans porter préjudice à la réactivité plus que jamais nécessaire dans un temps de hautes incertitudes.

    Seconde recommandation : poser le principe de constance budgétaire. Et le démontrer par des chiffres. L’Europe doit se bâtir à coûts constants, toutes choses égales par ailleurs. Si le principe de subsidiarité est bien appliqué, 1 euro de plus dépensé « à Bruxelles » doit épargner plus de 1 euro au niveau national ou local pour une efficacité supérieure. Une étude récente faite par le service de recherche du Parlement européen portant sur les six principales agences européennes créées pour superviser le marché intérieur a évalué à plusieurs centaines de millions d’euros les économies générées par ce transfert de compétence des États vers l’Union. La Cour des comptes européenne est prête à travailler en réseau avec ses homologues nationaux pour rendre systématiques de telles études d’impact. La première devrait porter sur le corps de garde-frontières européen : la mutualisation des moyens et le déploiement, par exemple, de policiers venus de l’ouest et du nord dans les pays du sud et du sud-ouest devrait améliorer considérablement le rapport coût-efficacité dans la protection des frontières. L’Europe recommencera à être populaire quand on pourra dire que l’Union, c’est plus de sécurité et moins d’impôts.

    https://www.robert-schuman.eu/fr/doc/questions-d-europe/qe-531-fr.pdf

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