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Elections en Allemagne – Situation à risques
Alors qu’Euractiv, toute l’Europe et nombre de médias commentent les élections en Allemagne et la situation d’incertitude crée après 15 ans de stabilité avec Angela Merckel
GRAIN DE SEL VDB
Un risque de coalition en mode chaos se profile et est un danger pour l’Allemagne mais aussi l’Union européenne souligne Jean Dominique Giulani
Les législatives en Allemagne, avec un résultat serré et incertain peut conduire ce grand pays traditionnellement stable à de grandes difficultés. La démocratie n’a pas décidément le vent en poupe. Les citoyens choisissent non un parti et ses idées mais une personne avec ce que cela peut impliquer de subjectif.
Quelles cartes jouer?
Les VOIX: SPD 25,7 % – CDU/CSU 24,1 % – Verts 14,8 % – FDP 11,5 % – AfD 10,3 %.
Le CDU/CSU est en deuxième position (-9% par rapport à 2017)) derrière le SPD d’Olaf Scholz. Mais ils pourraient gouverner l’Allemagne depuis la deuxième place avec une coalition « Jamaïque » menée par les conservateurs ( noir-jaune-vert= FDP libéral + Verts). Le parti est déchiré entre la lutte pour être au gouvernement et l’acceptation de son rôle dans l’opposition.
Quant au SPD , malgré l’affirmation selon laquelle : « Les citoyens ont fait leur croix sur le SPD afin d’avoir un changement de gouvernement » (Olaf Scholz), il est un fait c’est que la coalition SPD, Verts et Die Linke n’a pas la majorité au Parlement. Alors tenter une alliance avec le FDP libéral ou recommencer avec la CDU/CSU avec un SPD dominant et ayant la chancellerie?
La coalition dite «feu tricolore » (SPD, FDP et Verts = rouge-jaune-vert). Les divergences commencent au sein meme du parti sur l’opportunité de consulter les adhérents car la base du parti semble plutôt attirée par l’extrême-gauche (Die Linke). Et puis il y a la question du timing. Un accord de coalition peut il être finalisé avant Noël?
L’Allemagne entre en « Incertitude » – rejoignant le clan d’autres démocraties parlementaires: Belgique (19 mois pour se doter d’un gouvernement), Pays-Bas qui toujours pas n’ont pas de majorité depuis mars 2021. Tout dépend du soutien des Verts et des libéraux or, la politique climatique et environnementale est un point de friction entre eux. Ainsi par exemple ils veulent accélérer l’élimination du charbon prévue en 2038) et un « super-ministère de la protection du climat », doté d’un droit de veto sur les lois. Toute négociation de coalition risque de s’éterniser pendant des mois, tandis que le paquet législatif sur le climat et l’énergie « Fit for 55 » de l’UE entre au Conseil des ministres de l’UE pour approbation.
Les sociaux-démocrates pourraient courtiser le FDP, favorable aux entreprises, et les Verts, afin d’obtenir leur soutien dans la formation d’un gouvernement. Ce parti n’a pas fait de l’action climatique une condition à son entrée au gouvernement. Ils devraient réviser leurs ambitions environnementales afin d’obtenir le soutien des libéraux.
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