quel danger pour l’Europe ? – EURACTIV.fr

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Implication dans les élections américaines, dans le référendum sur le Brexit, les preuves d’une ingérence russe s’accumulent. L’UE s’inquiète désormais pour les élections européennes de mai. Un article de notre partenaire, Ouest France.

C’est un peu une sorte de petite revanche de la guerre froide. Pendant plusieurs décennies, malgré des moyens importants et une maîtrise exceptionnelle des techniques de désinformation, la Russie soviétique n’était jamais parvenue à faire douter vraiment les sociétés occidentales d’elles-mêmes. Grâce aux plateformes numériques « américaines », et surtout aux réseaux sociaux, c’est désormais possible.

Deux rapports, rendus publics cette semaine par des sénateurs américains, confirment l’existence d’ingérences russes dans la campagne électorale de 2016, qui a porté Donald Trump au pouvoir. Surtout, en portant sur des millions de données, ils en confirment l’ampleur.

L’agence de recherche sur Internet, une agence russe basée à Saint-Pétersbourg, aurait ainsi procédé massivement à un travail de désinformation auprès du public américain. Ses vingt comptes Facebook les plus relayés auraient suscité 39 millions de likes et plus de cinq millions de réactions.

Dans les informations données – très tardivement – par la firme californienne au Congrès américain, on apprend que quelque 126 millions de personnes auraient été atteintes par ce ciblage. Des chiffres qui sont tout sauf marginaux, lorsque l’on sait que l’élection, dans les États décisifs où elle a basculé, s’est jouée en fait à moins de 200 000 voix.

Ce qui est intéressant dans l’analyse qualitative de cette vaste opération, c’est que l’agence russe a surtout cherché à diviser les Américains sur plusieurs points sensibles. Par thèmes et par groupes. L’immigration, l’islam, la place de la communauté afro-américaine durant la campagne, hispanique après le vote.

Diviser, décrédibiliser

Une enquête similaire sur les interférences russes au Royaume-Uni, durant la campagne référendaire pour le Brexit, montre des analogies sur les questions migratoires.

Selon la presse américaine, Robert S. Mueller, le procureur général qui enquête sur les liens du clan Trump avec le pouvoir russe, a lui aussi été ciblé par cette officine de désinformation. Le rapport publié lundi exprime clairement le risque que courent nos démocraties. Formidable opportunité pour créer de nouvelles formes d’engagement civique, les réseaux sociaux sont aussi un instrument terrifiant de contrôle social et de manipulation.

Inquiète pour les élections de mai, la Commission européenne a annoncé récemment un renforcement des mesures de contrôle. Elle affirme avoir « des preuves » d’ingérences de ce type, avec la Russie comme source principale.

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