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Actualité
27.11.2018
Une initiative citoyenne européenne (ICE) qui propose une labellisation obligatoire des produits végétariens vendus dans l’UE a été enregistrée le 12 novembre par la Commission européenne. Si un million de citoyens issus d’au moins un quart des États membres y apportent leur soutien, l’ICE pourrait aboutir à une proposition législative.
L’initiative citoyenne propose un étiquetage obligatoire des produits végétariens – Crédits : Bojsha65 / iStock
Un comité de citoyens a déposé début novembre une initiative citoyenne européenne (ICE) qui invite la Commission européenne à proposer l’étiquetage obligatoire de tous les produits alimentaires en utilisant trois pictogrammes. Ceux-ci indiqueraient s’ils sont « non végétariens », « végétariens » ou « végétaliens ».
Relevant bien d’un domaine de compétence de l’UE, la démarche a été enregistrée le 12 novembre par la Commission européenne. A partir de cette date, ses initiateurs disposent d’un an pour récolter un million de déclarations de soutien via un système de pétition en ligne, qui n’a cependant toujours pas été ouvert à cette date. Les signataires devront provenir d’au moins un quart des États de l’UE, et pour qu’un pays soit comptabilisé, il faut qu’un nombre minimum de ses ressortissants signe.
Si cette étape aboutit, la Commission disposera de quatre mois pour faire une proposition législative – qui sera ensuite discutée par le Parlement et le Conseil – ou décliner l’invitation des citoyens à légiférer. Elle devra motiver sa décision dans les deux cas.
Qu’est-ce qu’une initiative citoyenne européenne
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« Pour un étiquetage végétarien obligatoire »
Dans un contexte de libre circulation des personnes et des marchandises, « il est difficile pour les végétariens et les végétaliens de déterminer quels aliments sont adaptés pour eux« , expliquent les citoyens à l’initiative de cette démarche. De telle sorte qu’il leur faut « examiner la liste des ingrédients que contient un produit alimentaire » afin de vérifier s’il correspond à leur régime alimentaire. Et ce « tout en étant extrêmement attentifs aux ingrédients ambigus qui pourraient aussi bien être d’origine animale que végétale« .
Végétarien : personne qui exclut de son régime alimentaire la viande et le poisson.
Végétalien : personne qui exclut de son régime alimentaire tout aliment d’origine animale (comme les œufs ou le fromage par exemple).
De même, l’utilisation de produits d’origine animale notamment durant le processus de production est parfois difficile à détecter. Par exemple, l’actuel V-Label, attribué entre autres par des associations membres du groupement d’intérêt Union végétarienne européenne (UVE) aux entreprises volontaires, estime que les vins dont la production a nécessité l’utilisation de protéines animales ne doivent pas être considérés comme des aliments végans.
Plus largement, cette ICE met l’accent sur les divergences de définition des termes « végétarisme » et « véganisme ». Actuellement, il n’existe pas de définition légalement contraignante, ce qui « permet à certaines entreprises d’entretenir un flou sémantique dans les rayons« , selon Clémence Landeau, chargée de plaidoyer à l’Association végétarienne de France (membre de l’UVE).
Pour Mme Landeau, il y a donc « un besoin de clarifier l’étiquetage pour les consommateurs mais également les producteurs« , car « ce champ lexical n’est pas toujours utilisé de manière cohérente et peut être confusant« . Une définition européenne permettrait de proposer une information simple, fiable et universelle aux consommateurs qui s’avèrent de plus en plus nombreux à chercher des produits sans viande.
Une tendance croissante
Plusieurs études nationales plus ou moins récentes et compilées par Wikipédia permettent d’observer que 30 millions d’Européens se considèreraient comme végétariens ou végans. Il n’existe cependant aucun chiffre officiel et précis à l’échelle de l’UE, obtenu à partir d’une méthodologie harmonisée.
Selon différents sondages effectués en 2016 et 2017 à l’échelle de la France, entre 1 et 5% des Français se revendiquent végétariens. Pour autant, 41% des Français « déclarent avoir accru leur consommation de produits végétaux au cours des deux dernières années » et 26% se déclarent végétariens occasionnels, selon une étude Lesieur effectuée en 2017.
Il y a « une tendance à la hausse et un intérêt grandissant » pour des produits labellisés végétariens, souligne Clémence Landeau. Si une proportion marginale de la population se déclare végétarienne, « il y en a une proportion conséquente qui consomme de temps en temps ce type de produits« .
L’UE et la définition du végétarisme
Pourtant, déjà en 2011, un règlement qui oblige les producteurs à fournir certaines données alimentaires (ingrédients, date de péremption, conditions de conservation, etc.) demandait à la Commission de définir une législation sur l’indication facultative « de l’acceptabilité d’une denrée alimentaire pour les végétariens ou végétaliens« .
C’est seulement dans son programme de travail pour 2018 que la Commission évoque finalement « des travaux préparatoires » qui débuteront en 2019, afin de finaliser la mise en œuvre du texte de 2011.
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https://www.touteleurope.eu/actualite/produits-vegetariens-vers-un-label-europeen.html