Accord UE-Mercosur « peu probable » sous la présidence portugaise – EURACTIV.fr

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D’après l’Irlande, il paraît « peu probable » qu’un accord UE-Mercosur soit conclu au cours de la présidence portugaise du Conseil de l’UE.

« Je pense qu’il est peu probable qu’un accord UE-Mercosur voit le jour au cours de la présidence tournante portugaise, mais nous aimerions très certainement voir les choses bouger », a déclaré le ministre irlandais des Affaires européennes Thomas Byrne à Lusa.pt en marge d’une visite à Lisbonne.

Portée au rang de priorité par la présidence portugaise, la conclusion d’un accord commercial est en cours de traduction et de révision juridique. Une fois ces étapes terminées, les États membres des deux blocs devront encore le ratifier. Pour rappel, un accord politique a déjà été noué entre les 27 et le groupe Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay) en 2019, à la suite d’une vingtaine d’années de négociations.

Toutefois, plusieurs États membres, y compris l’Irlande et la France, ainsi que plusieurs députés européens et organisations de la société civile ont adopté une attitude plus retenue face à la ratification de l’accord, mettant en cause sa comptabilité avec l’Accord de Paris et ses répercussions sur la forêt amazonienne et le changement climatique.

« Nous sommes inquiets. Nous devons nous assurer de ne pas rester les bras croisés face à ce qui se passe dans la forêt amazonienne à l’heure actuelle », a souligné le ministre irlandais.

« Nous voulons des garanties sur ces sujets environnementaux. »

Appuyant que l’Irlande « est fermement en faveur du libre-échange et qu’elle en tire profit », Thomas Byrne a toutefois fait remarquer que le pays était tout aussi engagé dans la protection de l’environnement et la préservation des ressources naturelles.

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Pour le collectif, l’accord entre l’Union européenne et l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay et le Paraguay réunis au sein du Mercosur « appartient à une lignée d’accords commerciaux obsolètes qui datent du 20e siècle et qui ont détruit la planète« .

En outre, il a soulevé des craintes liées à la filière bovine irlandaise, qui risque d’être fortement touchée par l’augmentation attendue d’exportations de viande de bœuf en provenance des pays du Mercosur. Cependant, il maintient tout de même qu’il ne s’agit pas ici du principal sujet de discorde pour l’Irlande.

« Nos producteurs sont toujours inquiets lorsque nous parlons d’importations de viande en particulier, mais je perçois toujours les accords de libre-échange comme des opportunités pour nos éleveurs. Les produits exportés par l’Irlande, notamment la viande, sont de qualité “premium”. Ce n’est pas de la viande ordinaire vendue bon marché. »

« Les accords de libre-échange représentent une occasion pour renforcer les marchés. En fin de compte, c’est le consommateur qui choisit », a-t-il renchéri.

« Mais nous ne pouvons pas fermer les yeux sur la situation environnementale. Nous avons besoin de garanties pour conclure cet accord », a-t-il insisté, rappelant que la protection de l’environnement et la préservation des ressources naturelles étaient d’une importance cruciale pour la population irlandaise.

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