Vue comme le sauveur de la zone euro lors des tempêtes financières des dernières années, la BCE est parallèlement accusée d’avoir exacerbé les inégalités du fait de sa politique très accommodante. Qu’en est-il ?
De quelle politique parle-t-on ? Afin d’atténuer les crises, la BCE achète des dettes d’Etat et d’entreprises sur les marchés financiers. C’est ce que l’on appelle le « Quantitative Easing ». Cette politique s’accompagne souvent d’autres instruments comme la baisse du taux d’intérêt directeur.
Le fossé se creuse-t-il entre riches et pauvres ? L’achat d’actifs a tendance à creuser les écarts entre plus aisés et modestes. Il fait monter les prix des actifs, au profit des investisseurs et des ménages aisés qui les détiennent.
Quid des plus ménages les modestes ? Selon certains chercheurs, cette politique a permis de réduire le chômage, et de leur permettre l’accès à la propriété plus facilement. Elle aurait donc réduit les inégalités dans une certaine mesure. L’amélioration est toutefois peu significative.
Les épargnants ont-ils été floués ? La BCE reconnaît un effet négatif sur les ménages épargnants qui ont vu leurs rendements s’étioler. Les économistes de la BCE soutiennent toutefois que cet effet négatif a été dissipé dans la zone euro par un effet positif sur l’emploi et les salaires.
EN SAVOIR + : https://www.euractiv.fr/section/all/news/pompier-des-crises-la-bce-a-t-elle-fait-flamber-les-inegalites/
A voir également : https://www.euractiv.fr/section/economie/news/can-eu-economies-grow-enough-to-repay-the-increasing-debt/