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Alors que le vice-président de la Commission, Valdis Dombrovskis, propose de rétablir le pacte de stabilité dès 2021, Paolo Gentiloni, le commissaire européen aux affaires économiques, appelle à la prudence. Un article d’Euractiv Italie.
Le pacte de stabilité ne doit pas être réactivé dans la précipitation, estime Paolo Gentiloni, le commissaire européen chargé des affaires économiques et financières. Face à la proposition de réactiver les règles de discipline budgétaire dès l’an prochain, avancée par le vice-président de la Commission, Valdis Dombrovskis, Paolo Gentiloni met en garde contre une décision trop hâtive. « Il ne faut pas faire d’erreur de timing concernant la diminution des dépenses », a-t-il déclaré, en appelant à tirer les enseignements de la dernière crise financière. Si la récession a été si profonde après 2008, « c’est précisément parce que le tour de vis [dans les dépenses] a été effectué trop tôt », a ajouté le commissaire italien.
Pour Valdis Dombrovskis, en revanche, il s’agit de ne pas trop tarder. « L’application de la clause de sauvegarde générale du pacte de stabilité est justifiée dans ces circonstances, mais le comité budgétaire européen a déclaré qu’elle devrait être réévaluée au plus tard au printemps 2021. Ce qui est conforme à l’avis de la Commission », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Bruxelles, mercredi 1er juillet.
Le vice-président exécutif de la Commission a ajouté qu’aucune « date précise » concernant la réactivation des règles de discipline budgétaire n’avait été fixée, car la situation était encore « trop incertaine ». « Nous devrons revenir sur cette question à l’automne », lorsque les prévisions économiques de la Commission seront susceptibles de donner « quelques indications », a-t-il précisé.
La recommandation du comité budgétaire
Le comité budgétaire européen, soit le groupe d’experts indépendant mandaté par la Commission européenne pour évaluer l’application des règles du pacte de stabilité, a donné son avis sur la question mercredi 1er juillet.
« La plupart des mesures de soutien discrétionnaires devraient être supprimées en 2021, mettant en évidence un écart important par rapport à la trajectoire de croissance prévue au début de 2020. Cela nécessitera une extension de l’aide économique au niveau national l’an prochain, soutenue ou complétée par les initiatives lancées au niveau européen », stipule la recommandation du comité.
Selon Euractiv.com, l’organe de contrôle a recommandé de revoir à la hausse le seuil de 60 % pour le ratio dette/PIB et d’adopter des objectifs réalistes en matière d’endettement, spécifiques aux économies nationales européennes. « Il est inutile d’avoir un objectif irréaliste », a souligné le président du comité budgétaire européen, Niels Thygesen. « Nous devons examiner cela d’un œil critique ». La crise provoquée par la pandémie de coronavirus va en effet porter le niveau des dettes publiques en Europe bien au-delà de cette limite.
C’est pourquoi le comité budgétaire européen envisage d’attribuer aux États membres des objectifs spécifiques en matière de dette, en fonction des conditions dans lesquelles se trouvent leurs économies nationales respectives.
Dans le contexte actuel, il n’est pas conseillé de prendre uniquement en compte le taux de croissance prévu pour l’an prochain, il serait plus pertinent de prendre également en considération le PIB européen par rapport aux niveaux d’avant la crise, explique le comité budgétaire dans sa déclaration, afin d’éviter de recommander des mesures d’austérité au beau milieu de la reprise.
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