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Les Etats de l’UE ont progressé lundi vers un compromis sur la part des nouvelles primes « environnementales » aux agriculteurs, pomme de discorde avec la Commission et les eurodéputés dans les négociations sur la nouvelle Politique agricole commune (PAC).
Les Vingt-Sept s’étaient mis d’accord en octobre sur une réforme de la PAC, qui s’appliquera à partir de janvier 2023 pour rendre l’agriculture européenne plus verte, tandis que le Parlement européen adoptait parallèlement sa propre feuille de route.
Depuis, eurodéputés, Etats membres et Commission européenne négocient d’arrache-pied un accord sur la base de leurs propositions respectives.
Les ministres de l’Agriculture se sont réunis lundi en visioconférence pour accélérer les pourparlers.
« A ce stade, il est indispensable d’afficher un esprit de compromis de façon à trouver un accord politique au cours du prochain mois », a déclaré la ministre portugaise de l’Agriculture Maria do Céu Antunes, lors d’une conférence de presse.
La ministre, dont le pays occupe la présidence tournante de l’UE jusqu’en juin, a proposé à ses homologues une proposition de compromis sur la question épineuse des « éco-régimes ».
Ces primes accordées aux agriculteurs participant à des programmes environnementaux plus exigeants seront obligatoires dans la nouvelle PAC.
Mais alors que les eurodéputés réclament que les Etats y consacrent au moins 30% des paiements directs de l’UE aux exploitants, les Vingt-Sept préconisent de ne fixer qu’un seuil minimal de 20% – tout en laissant latitude aux gouvernements nationaux pour en définir le contenu.
« Nous avons tenté un juste équilibre en proposant une approche progressive, partant de 22% en 2023 pour s’élever à 25% en 2025 (…) Cette proposition a été dans l’ensemble très bien reçue par les Etats », a souligné Mme do Céu Antunes.
En revanche, pas question pour elle de monter au niveau minimal de 30% : « Si l’on en croit l’expérience (des Etats), un tel niveau signifierait qu’en pratique, les fonds ne seraient pas entièrement utilisés ».
Autre point sensible : si une partie grandissante des versements de la PAC sont conditionnés au respect de normes environnementales (surface minimale en jachère, rotation des cultures….), quelles seront les dérogations possibles pour les agriculteurs ?
« Il nous faut introduire une plus grande flexibilité (…) Nous pouvons tenir compte des besoins spécifiques des Etats sans amoindrir l’impact environnemental », observe la ministre, évoquant notamment les régions « désavantagées ».
La proposition portugaise sera discutée avec les négociateurs du Parlement européen vendredi.
« La Commission soutenait la proposition du Parlement pour 30% minimum d’éco-régimes. Mais nous serons satisfaits si l’on peut aller aussi haut que possible: les négociations sont affaire de compromis », a commenté lundi le commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski.
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