Les symboles et les langues de l’Union européenne

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Synthèse


07.05.2019

Giovanni Vale

Le drapeau bleu avec les douze étoiles jaunes, L’Ode à la Joie de Beethoven… Certains symboles font immédiatement penser à l’Europe. Au fil des années, en effet, le projet européen a vu émerger certains éléments qui en définissent aujourd’hui l’image et sont devenus porteurs du message même de l’Union européenne. Ces symboles ne sont cependant pas fixés dans les traités, puisque le texte qui les introduisait formellement dans les institutions, la Constitution européenne de 2004, a été abandonné. C’est donc la pratique qui a fait de ces éléments des traits distinctifs de l’UE et des valeurs.

Drapeau européen

Les symboles de l’UE

Le drapeau européen tel que nous le connaissons aujourd’hui est né en 1955, lorsque le Conseil de l’Europe, qui défend les droits de l’homme et promeut la culture européenne, en fait son emblème. Cette institution ne fait pas partie de l’Union européenne, mais son drapeau, avec 12 étoiles couleur or sur fond bleu et formant un cercle en signe d’union, est par la suite adopté par l’UE.

En 1983, le Parlement européen décide que ce drapeau, dont le nombre d’étoiles n’est que symbolique (il n’indique pas le nombre de pays membres mais symbolise la perfection et la plénitude), deviendra celui des Communautés européennes. Enfin, en 1985, les chefs d’État et de gouvernement des États membres font du drapeau l’emblème officiel des Communautés européennes, qui deviendront ensuite l’Union européenne.

« L’Ode à la Joie« , prélude du 4ème mouvement de la IXème symphonie composée en 1823 par Ludwig van Beethoven, est devenu l’hymne européen en 1972. Cette année-là, c’est toujours le Conseil de l’Europe qui l’adopte en premier. En 1985, les dirigeants européens décident d’en faire aussi l’hymne officiel de l’Union européenne. Sans paroles, il doit transmettre les idéaux de liberté, de paix et de solidarité que souhaite diffuser l’Europe. Aujourd’hui, cet hymne est joué lors des cérémonies officielles auxquelles participe l’Union européenne et, d’une manière générale, à l’occasion de tous les événements à caractère européen.

La « Journée de l’Europe » est célébrée le 9 mai, en souvenir de la déclaration Schuman de 1950, véritable point de départ de la construction européenne. Le 9 mai 1950, le ministre des Affaires étrangères français, Robert Schuman, annonce en effet sa proposition de « placer l’ensemble de la production franco-allemande du charbon et d’acier sous une Haute Autorité commune« . « L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes, créant d’abord une solidarité de fait« , affirme-t-il. C’est le début de l’aventure européenne. Aujourd’hui, pour célébrer cette journée historique, les institutions de l’Union européenne ouvrent leurs portes au public début mai à Bruxelles et Strasbourg, tandis que les bureaux locaux de l’Union organisent un éventail d’activités et de manifestations.

La monnaie unique, l’euro (€), nait en 1992, lorsque le traité de Maastricht propose la mise en place d’une monnaie unique dans l’Union européenne. Les pièces et billets sont introduits au 1er janvier 2002 dans les pays remplissant les conditions et aujourd’hui circulent dans 19 des 28 pays membres de l’UE. Ces pays forment la zone euro. 

Utilisé pour la première fois de façon officielle en 2000, la devise de l’Union européenne est : « Unis dans la diversité« . Elle a vu le jour à l’issue d’une opération lancée par le journal Ouest France en 1998, et en 2004 figure dans le traité établissant une Constitution pour l’Europe, puis dans l’acte final du traité de Lisbonne en 2009. Elle illustre la volonté de l’UE de faire en sorte que les différentes cultures, traditions et langues des Européens soient un atout pour le continent. Elle est d’ailleurs reproduite dans toutes les langues officielles de l’Union.

Les langues de l’UE

La diversité présente au sein de l’Union européenne est en effet une réalité. L’UE compte par exemple 24 langues officielles et de travail, toutes sont utilisées pour la communication officielle au sein des institutions de l’Union européenne. Elles sont l’allemand, l’anglais, le bulgare, le croate, le danois, l’espagnol, l’estonien, le finnois, le français, le grec, le hongrois, l’irlandais, l’italien, le letton, le lituanien, le maltais, le néerlandais, le polonais, le portugais, le roumain, le slovaque, le slovène, le suédois et le tchèque. La reconnaissance de ces langues permet à tous les citoyens de l’Union européenne d’accéder à l’ensemble des documents de l’UE dans l’une des langues officielles de leur pays. Ils peuvent également écrire aux institutions et recevoir une réponse dans leur propre langue.

Toutefois, les langues officielles de l’Union européenne ne correspondent pas à l’ensemble des langues officielles des États membres. Ainsi le luxembourgeois, langue officielle au Luxembourg, et le turc, officiel à Chypre, ne sont pas des langues officielles de l’Union. Par ailleurs, certaines langues régionales comme le catalan et le gallois ont un statut de langues co-officielles de l’Union européenne. Leur utilisation officielle peut être autorisée sur la base d’un arrangement administratif entre le Conseil et l’État membre demandeur.

Enfin, cette liste de langues a évolué au fil du temps. En 1957, un règlement européen établit le néerlandais, le français, l’allemand et l’italien comme langues de travail officielles de l’UE. Depuis, leur nombre a augmenté avec l’adhésion de nouveaux pays à l’Union et la reconnaissance de certaines langues. Le 1er mai 2004, 20 étaient ainsi officiellement reconnues, auxquelles se sont ajoutées le roumain, le bulgare et l’irlandais (ou « langue gaélique ») en 2007, puis le croate en 2013.

Il est à ajouter qu’à l’issue du Brexit, l’anglais pourrait disparaître en tant que langue officielle de l’Union européenne. En effet, le Royaume-Uni est le seul pays européen à n’avoir que l’anglais comme langue officielle. En Irlande, ce dernier l’est également, de même qu’à Malte, mais respectivement aux côtés de l’irlandais et du maltais. Ainsi, même si l’anglais est très parlé dans ces deux pays, ceux-ci ont choisi d’introduire leurs autres langues nationales en tant que langues officielles de l’UE, la première étant déjà présente par l’appartenance du Royaume-Uni à l’UE.

Le départ du Royaume-Uni de l’UE pourrait donc signifier la disparition de l’anglais en tant que langue officielle de l’Union. Mais, à l’heure actuelle, l’issue du Brexit en termes linguistiques demeure très incertaine et la question du maintien ou non de l’anglais, principale langue de travail des institutions européennes, comme langue officielle est loin d’être tranchée.

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