Les personnalités qui font l’Europe

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Synthèse


28.02.2019

Jules Lastennet

L’adage est vrai : il n’y a pas de « président de l’Europe ». Les dirigeants des 28 Etats membres travaillent en étroite collaboration avec les principaux responsables des institutions européennes et, ensemble, « font l’Europe ».

Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne et Donald Tusk, président du Conseil européen

Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne et Donald Tusk, président du Conseil européen

La situation en Europe

En Europe, les personnalités ayant le plus de pouvoirs et de responsabilités sont les chefs d’Etat et de gouvernement, ainsi que les présidents des institutions européennes. Viennent ensuite les principaux ministres des Etats membres, notamment des Affaires étrangères et de l’Economie et des Finances, les commissaires européens, ou encore certains députés européens d’envergure.

A l’heure actuelle, Jean-Claude Juncker est le président de la Commission européenne. En poste depuis 2014, l’ancien Premier ministre du Luxembourg a succédé au Portugais José Manuel Barroso. A la tête du Conseil européen figure le Polonais Donald Tusk. Il est le deuxième à occuper ce poste créé en 2009 et a succédé au Belge Herman Van Rompuy, également en 2014. Le troisième « président » est celui du Parlement européen, actuellement l’Italien Antonio Tajani, qui a pris la suite de l’Allemand Martin Schulz en janvier 2017. A leurs côtés, d’autres personnalités majeures des institutions européennes occupent des fonctions incontournables. Parmi elles, l’Italien Mario Draghi, qui préside la Banque centrale européenne, ou encore le Portugais Mário Centeno, président de l’Eurogroupe.

Au sein de la Commission européenne, le poste de Haut Représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la sécurité, qu’occupe l’Italienne Federica Mogherini, est également très exposé. Tout comme celui de premier vice-président de l’institution, qui dispose de compétences transversales : le Néerlandais Frans Timmermans est à ce poste. Actuellement, le commissaire français est Pierre Moscovici. Chargé des Affaires économiques et financières, ce dernier dispose de responsabilités étendues.

Outre ces principales figures des institutions européennes, l’Europe est donc incarnée par les dirigeants des 28 Etats membres. Ces derniers se réunissent en Conseil tous les deux ou trois mois. Parmi eux, les personnalités à la tête des plus grands pays de l’Union disposent logiquement de la plus grande exposition internationale et, le plus souvent, d’une grande influence dans la politique de l’UE. Il s’agit du chancelier allemand – Angela Merkel depuis novembre 2005 – du président français – Emmanuel Macron depuis mai 2017 – du Premier ministre britannique – Theresa May depuis juillet 2016 – du Premier ministre italien – Giuseppe Conte depuis le 1er juin 2018 – ou encore du Premier ministre espagnol – Pedro Sanchez depuis le 2 juin 2018.

Histoire

Cette configuration duale, avec des personnalités très importantes à la fois au niveau communautaire et au niveau national, est la même depuis plusieurs décennies. En effet, gagnant en compétences au fil de la construction européenne, les institutions et leurs principaux représentants ont progressivement obtenu des pouvoirs et une visibilité internationale qui se rapprochent peu à peu de ceux des chefs d’Etat et de gouvernement.

A cet égard, le président de la Commission européenne est une personnalité d’envergure mondiale depuis le passage du Français Jacques Delors de 1985 à 1995. Au Parlement européen, la fonction de président n’est devenue incontournable que plus tardivement, lors des mandats de l’Allemand Martin Schulz de 2012 à 2017. Le poste de président permanent du Conseil européen n’existe pour sa part que depuis 2009.

Perspectives

Dans les années à venir, il est peu probable que cette répartition des pouvoirs entre les institutions et les Etats membres change de manière radicale. L’Union européenne a donc de fortes chances de rester dirigée par plusieurs personnalités différentes aux pouvoirs plutôt équivalents, main dans la main avec les dirigeants européens. Une incarnation unique de l’Europe, via par exemple une « présidence de l’Europe » supposerait un saut fédéral que les pays européens ne semblent pas vouloir.

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