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Une vague de protectionnisme et d’obstacles au libre échange a déferlé sur l’économie mondiale en 2018 et menace la croissance économique en 2019. Même si d’autres conflits sont attendus, il y a toutefois des raisons d’espérer.
En mai 2018, le président américain Donald Trump est passé à l’action en frappant l’UE, le Canada et le Mexique de droits de douane sur l’acier et l’aluminium, déclenchant ce qui est en train de se transformer en une guerre commerciale.
L’UE a réagi en portant l’affaire devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et en imposant des mesures de rétorsion à hauteur de 2,8 milliards d’euros.
Puis, Donald Trump a menacé de taxer l’importation de voitures européennes.
Malgré les inquiétudes des États membres, qui affirment ne pas vouloir négocier « avec un pistolet sur la tempe », Jean-Claude Juncker s’est rendu à Washington pendant l’été.
Il y a trouvé un accord avec Donald Trump qui a permis d’apaiser les tensions mais n’a mis un terme aux droits de douane imposés sur l’acier et l’aluminium ou aux menaces sur les voitures européennes.
Bruxelles a aussi essayé d’améliorer les relations économiques avec les États-Unis en suggérant de réformer l’OMC, afin de répondre aux inquiétudes de Washington. La proposition sera négociée cette année.
Malgré de nombreux efforts, notamment de ce côté de l’Atlantique, les relations entre les États-Unis et l’UE se sont complexifiées depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche et sa décision de se retirer de l’accord de Paris sur le climat et de l’accord sur le nucléaire iranien.
La mise en place de sanctions contre ceux qui établiraient des relations économiques avec Téhéran a aussi affecté les entreprises européennes opérant dans le pays malgré les efforts de Bruxelles pour minimiser leur impact.
Donald Trump s’est engouffré dans des conflits commerciaux avec d’autres partenaires de taille tels que le Japon ou la Chine. Une tendance particulièrement inquiétante pour l’économie mondiale, malgré la récente trêve entre Pékin et Washington.
Comment faire avancer les négociations avec l’Iran tout en préservant l’intérêt des entreprises européennes et en évitant la confrontation avec les États-Unis ? Donald Trump finira-t-il par cibler le secteur automobile européen ? Comment évoluera le conflit commercial avec la Chine ? Quelle sera l’issue des négociations de réforme de l’OMC ? Tant de questions qui se poseront en 2019 en matière de politique commerciale.
Les discussions continuent
Alors que les tensions entre les États-Unis et la Chine se sont accrues, l’UE a renforcé ses relations économiques avec Pékin ces derniers mois.
En juillet, Jean-Claude Juncker et Donald Tusk, le président du Conseil européen, se sont rendus à Pékin pour un sommet UE-Chine destiné à ouvrir la voie à un accord sur les investissements.
Les deux partenaires se sont accordés à améliorer l’accès au marché et les investissements. Le conflit avec Washington pourrait permettre de stimuler les négociations commerciales entre l’UE et Pékin tant que la Chine respecte sa promesse de faciliter l’accès des entreprises européennes sur son territoire.
Et la Chine n’est pas le seul partenaire asiatique avec lequel Bruxelles veut accélérer les négociations en 2019.
La commissaire européenne en chargé du commerce, Cecilia Malmström, a déclaré en début d’année dernière que l’accord « ambitieux » conclu avec le Vietnam pouvait ouvrir la voie à un accord avec l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN).
Les négociations commerciales sans fin avec le MERCOSUR seront aussi à l’ordre du jour. L’élection du président brésilien d’extrême droite et nationaliste, Jair Bolsonaro risque toutefois de mettre en danger des négociations déjà difficiles.
Malgré une vague de protectionnisme, l’UE a réussi à conclure quelques accords commerciaux en 2018 et à ouvrir d’autres négociations avec d’autres partenaires aux intérêts similaires, comme la Nouvelle-Zélande et l’Australie.
L’accord de libre-échange avec le Japon, auquel le Parlement européen a récemment donné son feu vert, entrera en vigueur en février 2019.
L’accord UE-Vietnam, conclu en octobre, nécessitera quant à lui l’approbation des États membres et du Parlement cette année également.
Brexit – le dossier inévitable
En janvier tous les regards seront tournés vers la Chambre des communes, qui votera sur l’accord de retrait du Royaume-Uni de l’UE. Le divorce officiel aura lieu en mars, avec ou sans accord.
Que l’accord soit approuvé par les députés britanniques ou non, Bruxelles et Londres devront tôt ou tard ouvrir des négociations sur un accord économique.
Les dirigeants de l’UE ont déclaré à plusieurs reprises au cours des derniers mois que ce serait la première fois que l’Union négocierait en vue de détériorer ses relations économiques avec un pays tiers, car ils considèrent que le meilleur accord possible est que le Royaume-Uni reste dans l’Union.
L’UE et le Royaume-Uni se sont engagés à œuvrer en faveur d’un « partenariat ambitieux, large, approfondi et flexible dans les domaines de la coopération commerciale et économique, de l’application de la loi et de la justice pénale, de la politique étrangère, de la sécurité et de la défense et dans des domaines de coopération plus larges ».
Reste néanmoins à savoir si cela prendra la forme d’un accord commercial comme celui avec la Norvège et la Suisse, ou même d’un accord commercial UE-Japon.
Quoi qu’il en soit, il appartiendra aux dirigeants européens de décider d’une future relation entre le Royaume-Uni et l’UE soit en 2019, soit en 2020, mais certainement pas plus tard que cela.
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