Les migrations en Europe

En 2016, 4,28 millions de personnes ont migré vers l’Union européenne (depuis le reste du monde où d’un autre État membre), soit environ 400 000 de moins qu’en 2015 (4,7 millions). Mais comment ces immigrés sont-ils répartis dans les Etats membres ?

 

 

L’immigration est l’action de venir s’installer et travailler dans un pays étranger, le plus souvent définitivement ou pour une longue durée.

Un immigré est une personne qui vient dans un pays étranger pour s’y établir, même temporairement.

Un étranger est une personne qui réside dans un État sans en avoir la nationalité, soit parce qu’elle en dispose d’une ou plusieurs autres, soit parce qu’elle n’en a pas. Un étranger n’est pas forcément un immigré, il peut être né dans le pays où il réside sans disposer de sa nationalité (des mineurs par exemple).

En 2016, un total de 4,28 millions de personnes ont immigré dans l’un des 28 Etats membres de l’Union européenne, alors que 2,99 millions de personnes ont dans le même temps quitté l’un des pays de l’UE.

Des chiffres qui prennent en compte les migrations entre pays membres de l’UE : parmi ces 4,28 millions d’immigrés, 2,05 proviennent d’un autre Etat membre et 2,23 millions de pays tiers.

Avec 1,03 million d’immigrés enregistrés en 2016, l’Allemagne est le pays qui a accueilli le plus de personnes sur son territoire, suivie de la Grande-Bretagne (588 993), de l’Espagne (414 746), de la France (378 115) et de l’Italie (300 823).

Sur les 28 Etats membres, la majorité compte en 2016 plus d’immigrés que d’émigrés. Ce n’est pas le cas de la Roumanie, de la Lituanie, de la Pologne, de la Croatie, de la Lettonie, de la Bulgarie et du Portugal, pour lesquels on parle alors de solde migratoire négatif.

Le Luxembourg est le pays qui, proportionnellement à la taille de sa population, a accueilli le plus d’immigrés (40 immigrés pour 1000 personnes), suivi de Malte (37), de Chypre (21) et de l’Irlande (18). Parmi les immigrés au Luxembourg, 90% sont originaires d’un autre État membre de l’UE.

En ce qui concerne le profil, plus d’hommes (56%) que de femmes ont immigré au sein de l’UE. Ils sont par ailleurs en moyenne plus jeunes que la moyenne d’âge nationale du pays d’accueil.

Parmi les 510 277 177 habitants de l’UE en 2015, 35 millions sont nés en dehors de l’UE et 19 millions de personnes habitent dans un État membre autre que celui dans lequel elles sont nées.

(*) La différence entre les arrivées et les sorties, ou solde migratoire après ajustement, est estimée à 1,22 million et non 1,29 million de personnes. Dans les faits, le solde migratoire n’est pas calculé en soustrayant l’émigration à l’immigration, mais en soustrayant la variation naturelle de la population à la variation totale. Selon les pays, il y a une différence (parfois nulle ou négligeable, parfois importante) entre les chiffres d’émigration/immigration, et ce solde. Consulter le point « 18.6 Adjustment » (en anglais) de la méthodologie d’Eurostat pour plus de précisions.

Source : Eurostat – Statistiques sur la migration et la population migrante

Une infographie publiée par notre partenaire Toute l’Europe.