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Au sommet informel de Salzbourg, les divergences sont restées nombreuses entre les dirigeants européens sur la question de la gestion des migrations, tandis que celle du Brexit fait davantage consensus.
« Ce soir, nous vous demandons de soutenir nos efforts d’intensification de la coopération avec les pays d’Afrique du Nord et d’approuver l’organisation d’un sommet entre l’UE et la Ligue arabe, en Égypte, en février », a déclaré Donald Tusk lors du sommet de Salzbourg, le 19 septembre.
C’est le chancelier Sebastian Kurz qui accueillait l’événement, puisque l’Autriche est actuellement à la présidence tournante de l’UE. Donald Tusk, président du Conseil européen, présidait à la rencontre, à laquelle a également participé Jean-Claude Juncker, le président de la Commission.
Lors d’une conférence de presse, Sebastian Kurz a indiqué que l’extension du mandat de Frontex, l’agence de surveillance des frontières européennes, était essentielle à la résolution de la crise migratoire.
« Cela doit se faire en coopération avec les pays de transit. Il est donc important de discuter avec les pays d’Afrique du Nord », a-t-il ajouté.
Tout comme Donald Tusk, le chancelier a pris soin de rappeler que le nombre de réfugiés et migrants arrivant en Europe a drastiquement diminué depuis quelques mois.
« En Italie, il y a eu 80 % moins de migrants que l’an dernier », a-t-il répété, soulignant que cette baisse du nombre d’arrivées allait de pair avec une baisse du nombre de morts en Méditerranée. « La direction que nous avons adoptée en juin dernier est la bonne, nous devons à présent nous montrer cohérents et l’appliquer. »
Donald Tusk a pour sa part indiqué qu’il exigerait que les dirigeants européens cessent de se critiquer et de se renvoyer la balle. « Malgré les discours agressifs, les choses avancent dans la bonne direction, principalement parce que nous nous concentrons sur le contrôle des frontières externes et la coopération avec les pays tiers, ce qui a réduit le nombre d’arrivées de près de 2 millions en 2015 à moins de 100 000 cette année », a-t-il assuré.
En marge du sommet, Udo Bullmann, chef de file du groupe S&D au Parlement, a fait un constat bien différent, insistant sur le fait que la rencontre n’avait rien d’ordinaire.
« Les enjeux sont trop importants et nous attendons de la présidence autrichienne qu’elle promeuve activement une politique migratoire humanitaire », a-t-il déclaré, ajoutant que « la réponse européenne ne peut être que solidaire, et non fondée sur la construction d’une Europe forteresse ».
Moins de temps pour le Brexit
Un sommet supplémentaire pour accélérer l’accord de Brexit, à la mi-novembre, semble de plus en plus probable. Donald Tusk et Sebastian Kurz avaient tous deux l’intention de défendre cette perspective. Ils ont tous deux insisté sur l’urgence de la situation et la nécessité de trouver des compromis, notamment sur la question de la frontière irlandaise.
Donald Tusk a salué ce qu’il a qualifié de disposition à coopérer étroitement dans les domaines de la sécurité et des affaires étrangères, mais a indiqué que la proposition britannique sur la frontière irlandaise devrait être rediscutée.
« Aujourd’hui, il y a sans doute plus d’espoir, mais il y a certainement de moins en moins de temps », a-t-il souligné.
Face à un journaliste britannique très critique de la position des 27, le chancelier autrichien a pour sa part rappelé qu’un Brexit sans accord serait néfaste pour l’UE et pour le Royaume-Uni. « Un Brexit dur serait difficile pour l’UE, mais terrible pour le Royaume-Uni. »
Sommet du PPE sans Merkel
Le même jour, le PPE a également tenu son sommet, auquel n’a cependant pas participé Angela Merkel, qui rendait visite au constructeur automobile Daimler dans le sud de l’Allemagne et a prononcé un discours pour l’ouverture d’un nouveau centre de test. D’après son service de presse, c’était un rendez-vous prévu depuis longtemps.
La dirigeante de la CDU est actuellement confrontée à de vives critiques de la part de ses partenaires de coalition du SPD après la nomination de Hans-Georg Maaßen, ancien directeur des renseignements intérieurs et personnalité très contestée, au poste de secrétaire d’État du ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer. Ce dernier n’est pas beaucoup moins polémique, puisqu’il ne cache toutefois pas ses liens étroits avec Viktor Orbán.