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Actualité
23.11.2018
Tandis que l’accord sur le Brexit suit son processus de validation à Bruxelles, l’Italie sera bien visée par une procédure pour déficit excessif, a annoncé la Commission européenne cette semaine. En Allemagne, Emmanuel Macron a, de son côté, tenté de relancer le couple franco-allemand, malgré les dissensions.
Conférence de presse de Pierre Moscovici et Valdis Dombrovskis sur le semestre européen – Crédits : Commission européenne
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Déficit : la Commission va lancer une procédure contre l’Italie
De nouvelles pages viennent s’ajouter chaque semaine à la chronique des dissensions entre le gouvernement italien et la Commission européenne. Après avoir annoncé un budget largement expansionniste le 27 septembre (2,4% de déficit), s’être fait rappeler à l’ordre par l’Eurogroupe le 1er octobre, avoir tout de même présenté le texte à la Commission européenne le 15, et se l’être fait officiellement retoquer le 23, l’Italie refuse toujours de réduire le déficit de sa programmation budgétaire. Après avoir, en vain, laissé au pays jusqu’au 13 novembre pour revoir son projet, la Commission a décidé le 21 de lancer une procédure pour déficit excessif.
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Celle-ci devrait débuter rapidement. Elle doit être en premier lieu votée à la majorité qualifiée par le Conseil, qui devra ensuite formuler de nouvelles recommandations à l’Italie et lui laisser un nouveau délai pour prendre des mesures correctives. Ce n’est alors que si l’Italie s’entête à refuser d’appliquer les recommandations que des sanctions pourront être envisagées.
Finalement, la perspective de sanctions financières – on parle de 0,2% du PIB, soit environ 3,4 milliards d’euro dans le cas de l’Italie – parait assez lointaine et très peu probable. Une telle action, jamais concrétisée à ce jour, pourrait par ailleurs s’avérer politiquement risquée contre un gouvernement populiste et eurosceptique.
La coordination économique des Etats européens
Brexit : la question de Gibraltar sur la table
Gibraltar, au sud de l’Espagne – Crédits : swilmor / iStock
Cette semaine a vu plusieurs rebondissements dans le dossier du Brexit. Lundi 19 novembre, la Première ministre britannique Theresa May se rendait au grand rendez-vous annuel des patrons, la conférence de la Confederation of British Industry (CBI) – équivalent outre-Manche du Medef. L’opération séduction auprès des poids lourds de l’économie nationale, par essence très influents sur les députés conservateurs, semble avoir été une réussite. Cet appui du patronat est le bienvenu pour la locataire du 10 Downing Street, qui voit s’éloigner le risque d’un vote de défiance à son encontre.
[Revue de presse] Brexit : soutenue par le patronat, Theresa May maintient son cap
Mardi, c’est l’Espagne qui s’est invitée, de manière assez inattendue, dans le vaste capharnaüm du Brexit. Sa revendication : obtenir un pouvoir de négociation direct avec Londres concernant Gibraltar, une minuscule enclave à l’extrême sud de la péninsule ibérique, britannique depuis 1713 et revendiquée depuis par Madrid. Le gouvernement espagnol craint des accords qui se feraient dans son dos entre Bruxelles et Londres, concernant ce territoire. Il menace donc de voter contre l’accord de retrait lors du sommet de dimanche 25 novembre – ce qui n’aurait qu’un impact limité, le vote étant à la majorité qualifiée, et non à l’unanimité.
[Revue de presse] Brexit : l’Espagne veut une négociation directe avec Londres sur Gibraltar
Jeudi 22, deux points importants ont en revanche été réglés par les équipes de négociateurs. D’une part, il a été convenu que la période de transition pourrait être prolongée jusqu’à la fin de l’année 2022, soit deux ans de plus que ce qui était initialement prévu. D’autre part, une déclaration politique a été publiée pour encadrer les prochaines négociations sur l’avenir des relations entre l’Union et le Royaume-Uni. Celle-ci fixe « un partenariat ambitieux, large, approfondi et flexible« .
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La prochaine étape est donc le vote des Vingt-Sept sur l’accord de retrait, ce dimanche 25 novembre. Si leur acceptation ne semble pas faire de doute – en dehors du cas espagnol –, le vote du Parlement britannique, prévu le 11 décembre, est toutefois beaucoup plus incertain.
Emmanuel Macron en Allemagne prône une Europe forte
Le palais du Reichtag à Berlin – Crédits : MarioGuti / iStock
Le chef de l’État Emmanuel Macron s’est rendu à Berlin dimanche 18 novembre. Ce déplacement dans la capitale allemande s’inscrivait dans le cadre des commémorations du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, et coïncidait avec le Volkstrauertag allemand, « jour de deuil national » à la mémoire des victimes des conflits.
Le président français et la chancelière allemande Angela Merkel n’ont eu de cesse de montrer leur proximité durant les différentes cérémonies des semaines passées, et ainsi symboliser l’amitié franco-allemande. Lors d’une allocution très applaudie devant le parlement allemand, M. Macron a donc à nouveau prôné, le 18 novembre, une Europe forte et indépendante, ainsi que la primauté d’un couple franco-allemand jouant le rôle de locomotive.
La chancelière avait déjà donné des gages de bonne volonté à la France, en appuyant par exemple l’idée d’une armée européenne face au Parlement européen lors de son discours du 13 novembre dernier. Pourtant, derrière cette unité apparente, des désaccords importants sont bien présents. La taxe GAFA sur les géants du numérique, les détails de la politique de défense commune, ou le budget spécifique de la zone euro sont autant de points majeurs de divergences. Il faut aussi ajouter que les jours de Mme Merkel à la tête du gouvernement fédéral sont comptés : sa succession est une source d’incertitude quant à la future capacité du couple franco-allemand de fonctionner efficacement.
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