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Actualité
16.11.2018
Un accord sur le Brexit a été trouvé mardi 13 novembre. Mais, très décrié par une grande partie des conservateurs britanniques, rien n’indique qu’il sera finalement validé. Le budget italien attise par ailleurs toujours les tensions entre Rome et Bruxelles, même si l’Italie a formulé de nouveaux arguments. Enfin, à Strasbourg, plusieurs événements ont animé la plénière du Parlement européen : débat avec Angela Merkel, vote sur l’État de droit en Roumanie et prise de position des eurodéputés sur l’avenir du budget de l’UE.
Michel Barnier et Donald Tusk, présentant le projet d’accord sur le Brexit – Crédits : Union européenne
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Brexit : premier acte d’un épilogue tant attendu
Après un an et demi de négociations, et des mois de suspense et de tensions, Londres a annoncé, mardi 13 novembre, qu’un accord sur le Brexit avait été trouvé avec l’Union européenne. Un texte approuvé dans la souffrance le lendemain par le cabinet de la Première ministre britannique Theresa May.
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Cet accord permettrait d’éviter le retour d’une frontière physique entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord, en instaurant un filet de sécurité (« backstop ») maintenant provisoirement tout le Royaume-Uni au sein du marché européen. Des dispositions qui, toutefois, ne semblent satisfaire ni les partisans d’un Brexit dur ni les europhiles. De fait, dans le cadre de cet accord, le Royaume-Uni devrait se conformer aux règles sociales, fiscales ou encore environnementales de l’UE et n’aurait pas la possibilité de conclure des accords commerciaux avec des pays tiers. Par conséquent, pour les plus critiques, Londres deviendrait une sorte de satellite de l’UE, contraint par ses règles, mais sans aucun pouvoir dans les prises de décision.
C’est pour ces motifs que Mme May a essuyé, jeudi 15 novembre, une série de quatre démissions de membres de son gouvernement : le ministre du Brexit Dominic Raab, Shailesh Vara, secrétaire d’État à l’Irlande du Nord, la ministre du Travail Esther McVey, la secrétaire d’État au Brexit Suella Braverman. En parallèle, un vote de défiance initié par le député conservateur pro-Brexit Jacob Rees-Mogg pourrait avoir lieu prochainement à l’encontre de la Première ministre.
Du côté de l’UE, la prochaine grande étape est fixée au 25 novembre, avec un sommet à Bruxelles pour la signature du texte par les Vingt-Sept. Mais le plus difficile restera la ratification de l’accord par le Parlement britannique.
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Budget italien : Rome s’obstine, mais apporte des justifications
Le Palais Chigi à Rome, siège du gouvernement italien – Crédits : rarrarorro / iStock
Après le rejet, par la Commission européenne puis par l’Eurogroupe le 5 novembre, du budget italien pour l’année 2019, le gouvernement de Giuseppe Conte avait jusqu’au 13 novembre à minuit pour formuler une nouvelle proposition. Mais dans une lettre adressée à Bruxelles, Rome a fait savoir que l’objectif de déficit public dénoncé par les Européens (prévu pour 2,4% l’année prochaine), ne serait pas amendé. En revanche, un certain nombre de garanties ont été avancées pour tenter d’apaiser les tensions entre la péninsule et l’Union européenne.
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Ainsi, un vaste plan de privatisations est dans les cartons. Giovanni Tria, ministre des Finances, a annoncé vouloir sabrer 18 milliards d’euros d’actifs immobiliers afin de faire passer la dette de 131% du PIB à 126% d’ici à 2021. En outre, même si le budget reste le même pour l’instant, des mesures correctives seront déployées d’ici quelques mois si la situation n’évolue pas comme le gouvernement l’avait prévu.
L’Italie a enfin fait valoir de nouveaux arguments pour justifier son budget expansionniste : les coûts exceptionnels de la rénovation de son réseau de ponts autoroutiers (après l’effondrement du pont Morandi à Gênes), et les lourds dommages causés par les inondations en septembre.
Angela Merkel, Roumanie et budget de l’UE : une semaine au Parlement européen
Session plénière au Parlement européen – Crédits : Daina Le Lardic / Parlement européen
Les parlementaires européens étaient réunis à Strasbourg en session plénière du 12 au 15 novembre. Différents événements ont marqué l’ordre du jour.
Mardi, la chancelière fédérale allemande Angela Merkel s’est exprimée à la tribune du Parlement, bien rempli pour l’occasion. La dirigeante de la première puissance économique de l’Union a fait un tour d’horizon des défis auxquels l’Europe doit faire face et des nombreux facteurs de déstabilisation. Insistant principalement sur les affaires étrangères, Mme Merkel a réaffirmé la nécessité pour les États de « rester unis en tant qu’Européens » et a appelé à la création d’une « armée européenne » comme l’avait fait Emmanuel Macron une semaine plus tôt. Renoncer à l’unanimité pour les décisions de politique étrangère a également été prôné par la chancelière.
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Le même jour, le Parlement a largement voté une résolution dénonçant les atteintes à la démocratie en Roumanie. « Atteintes à la liberté de la presse, limogeage de la cheffe du parquet national anticorruption, réformes entamant l’indépendance de la justice ou violences policières« , énumère Le Monde. Après la Hongrie et la Pologne, c’est donc le gouvernement socialiste de Viorica Dancila qui se retrouve épinglé par l’institution parlementaire européenne. Le groupe socialiste au Parlement, jusque-là fidèle à Bucarest, a majoritairement voté pour le texte.
Ce qui se passe en Roumanie est « hors de la philosophie politique européenne »
Enfin, les eurodéputés ont également réaffirmé leur position concernant le prochain cadre financier pluriannuel pour la période 2021-2027. Alors que la Commission européenne a proposé un budget d’environ 1,11% du revenu national brut des États membres, le Parlement européen défend, lui, la cible de 1,3%. Car si les eurodéputés partagent la volonté de la Commission de dégager des fonds pour faire face à de nouveaux enjeux, comme la défense ou les migrations, ils dénoncent la baisse des crédits accordés aux politiques traditionnelles de l’UE, que sont l’agriculture et la cohésion.
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