Le PS parie sur le rassemblement des gauches après les européennes – EURACTIV.fr

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Le Parti socialiste a adopté les grandes lignes de son projet pour les élections européennes, et tend la main aux autres composantes de la gauche européenne, sur fond de divisions internes.

Rassembler la gauche européenne au sein d’un vaste intergroupe au Parlement européen. Le projet du Parti socialiste pour les élections européennesde réunir les gauches européennes à l’issue des élections de mai 2018 intervient alors que le parti est plus divisé que jamais.

Dans la première mouture de son projet européen, intitulé « La gauche est l’avenir de l’Europe », le Parti socialiste détaille ses propositions pour des élections cruciales après la déroute des élections présidentielles et des législatives de 2017.

Le texte adopté sera mis en ligne pendant dix jours afin que les sympathisants proposent des amendements qui seront examinés. Le vote du texte définitif se tiendra le 2 octobre au bureau national puis le 11 octobre du côté des militants. Et les résultats approuvés lors du Conseil national du 13 octobre.

Mesure centrale proposée par le PS, le rassemblement des gauches au sein du futur Parlement européen. « Au lendemain des élections, nous proposerons au Parlement européen la création d’un intergroupe à l’ensemble des gauches et des écologistes pour mener ensemble des combats communs », pointe le texte .

« Nous socialistes français, plaidons pour la construction d’une gauche européenne qui assume une rupture avec les politiques libérales et austéritaires et construise une alternative progressiste et écologiste » détaille le manifeste.

Au Parlement européen, les socialistes représentent le deuxième groupe politique (189 membres), derrière le centre-droit (218 membres). Mais la gauche radiale (GUE/NGL) avec laquelle siègent La France Insoumise et les communistes (51 membres), ainsi que les écologistes (52 membres) occupent aussi une partie non négligeable de l’hémicycle.

Au cours de la mandature passée, les socialistes ont davantage conclu d’accords politiques avec le centre-droit pour construire un large consensus législatif, qu’avec les autres composantes de la gauche. Un fonctionnement propre à la logique parlementaire européenne, mais qui « nous a entrainé sur des chemins trop éloignés de nos idéaux », regrette le manifeste.

Cette fin de non-recevoir à la logique de « grande coalition », devrait se concrétiser dans la création d’un intergroupe des gauches, espère le PS. Une offre allant des écologistes à La France Insoumise, a confirmé le patron du PS, Olivier Faure.

Pour l’heure, les sondages ne prévoient aucune embellie pour les socialistes français. Avec 6% des intentions de vote, le PS se situe pour l’heure dans la continuité des élections présidentielles. Et se voit devancés par La France Insoumise et EELV.

La proposition de création d’un intergroupe, si elle est acceptée, ne changerait cependant pas radicalement la donne politique. En effet, les intergroupes permettent traditionnellement de rassembler des eurodéputés de différents groupes politiques autour de sujets d’intérêts communs.

Au cours de la dernière mandature, 28 intergroupes ont été créés sur des sujets aussi variés que les droits de l’enfant, les industries créatives, le sport ou le Sahara occidental. Forum de discussion, ces intergroupes n’ont cependant aucune portée politique, puisqu’ils ne permettent pas d’obtenir des présidences de commission, des rapports parlementaires ou du temps de paroles, à l’inverse des groupes parlementaires.

Outre la proposition de création d’un intergroupe de gauche, le PS a également déroulé 17 propositions qu’il compte porter lors de la campagne. Sur le volet de la politique commerciale, les socialistes français promettent de voter contre le CETA, l’accord de libre-échange entre l’UE et le Canada, et de défendre une politique commerciale assujettie aux normes européennes.

Sur le volet migration, le PS préconise la création d’un « OFPRA européen », ainsi que d’une agence travaillant à l’anticipation et la régulation des flux migratoires. À l’image du travail du GIEC sur le climat.

En matière sociale, les socialistes veulent un modèle européen d’entreprise, la mise en place d’un salaire minimum ainsi que le renforcement des garantie jeunes. D’autres propositions ambitieuses, telles que la création d’un droit à l’avortement européen, se heurteront cependant au cadre des traités actuel.

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